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Mamans déprimées on se soutient ?

MamanRose

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Bonjour à toutes,

J'ai mis du temps avant de sauter le pas, c'est pas toujours simple de témoigner de nos fragilités mais justement, il me semble que c'est le bon endroit ici.

Quand on est déprimé, en dépression ou simplement épuisée moralement et physiquement on a toujours droit aux fameux conseils "tu devrais faire ceci, cela", "motive toi" etc...
Sauf que justement tu n'arrives pas à agir quand tu es dans cet état et ça seule une personne qui a connu cette épreuve pourra le comprendre, d'où l'idée de ce post.
Partager nos souffrances, nos espoirs, notre soutien ou juste témoigner, vider son sac et peut être un jour tourner la page.
 

MamanRose

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Donc je commence, j'ai fait de la dépression quasiment toute mon enfance, non diagnostiqué, non prise en charge et non comprise par mes parents.
Mes symptômes se sont aggravés à l'adolescence avec la consommation de cannabis et d'alcool mais surtout quand j'ai décidée d'arrêter toute consommation (paranoïa, sentiment de persécution, pensées suicidaires quotidiennes).
J'ai fais un an de psychothérapie avec une pedo-psychiatre vers 18 ans (j'ai supplié mes parents qui ont fini par céder).
Et cette thérapie avait très bien fonctionné à l'époque.

Puis j'ai enchaîné les chocs émotionnels et suis rester sans prise en charge pendant un long moment ...

Depuis je me débat, j'avance en dent de scie, certaines périodes je me sens bien et d'autres jours les symptômes reviennent.
J'ai vu des psychiatres mais pour l'instant je refuse les médicaments, je vois une kinésiologue régulièrement depuis de nombreuses années et cela m'aide beaucoup.
J'attends les résultats d'analyse de sang pour voir si j'ai des carences ou un problème hormonal car je me sens tout le temps fatiguée.
Heureusement mon mari me comprends et me soutien, il se sent parfois désemparé.

J'ai eu une période d'accalmie en devenant maman, je me suis donné à fond, dans un rythme soutenu qui m'empêchait de penser. Mais mon corps a dit stop, j'ai été obligé de me reposer sinon j'allais droit dans le mur.
Sauf que repos seule = du temps pour penser = du temps pour les idées noires.
J'espère aller mieux avec le retour des beaux jours.
Surtout j'aimerais cesser de m'inquiéter pour ma fille, j'ai trop peur qu'elle fasse de la dépression à cause d'avoir eu une mère dépressive. Pourtant je vois bien qu'elle est très différente, très joyeuse du haut de ses 2 ans et 9 mois et je fais tout pour la préserver.

Voilà c'est brouillon, j'ai besoin de vider mon sac. Hier en pleine criese je me demandais, est-ce que j'ai bien choisi ma thérapeute ? Est-ce que je devrais accepter les médicaments ?

Mon père vient de m'envoyer un texto, ma cousine vient de faire une 2ème ts, pourtant elle va chez le psy et prend les médocs, 2ème hospitalisation en perspective. .... Finalement il n'y a pas de remède miracle, peut-être que la dépression c'est un peu comme le diabète, on vit avec toute sa vie, on peut juste espérer un mieux et surtout continuer le traitement toute sa vie.
 

Apicobi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Salut @MamanRose, j'ai lu ton message et il me touche, mais je ne sais pas quoi te répondre, peut-être que répondre n'est pas le sujet d'ailleurs... Simplement, si ça peut t'aider, j'ai dans ma famille des gens qui vont très bien alors que leurs parents souffraient de dépression, donc un peu d'espoir pour ta fille... Et puis si ça venait à la concerner, je suppose qu'elle aurait la chance d'avoir une super maman à même de la comprendre et de faire ce qu'il faut..

Repousser les idées noires est une lutte épuisante de chaque instant, en ce qui me concerne. Mes solutions sont de me rappeler que j'ai toujours des phases, et surtout qu'elles ont une fin (corrélées à mon cycle hormonal d'ailleurs, c'est chelou non ?)
Je m'accroche à l'idée aussi que le déterminisme pourri que les gens aiment se projeter dessus leur appartient, et que jamais je ne laisserais quelqu'un écrire ma vie à ma place.
Enfin, le dernier truc qui m'aide est de me tourner vers les autres, comme une façon de ne pas penser.
En dernier recours il y a la boulimie de lecture ou de série Malcolm ou de jeux vidéo..

L'angoisse dans tout ça c'est que j'ai parfois l'impression qu'au fil du temps mon train de pensée devient de plus en plus incontrôlable et charrie des wagons d'idées noires de plus en plus nombreux à partir de trucs anodins..

(la vue d'une pelleteuse, d'un rayon de supermarché, d'une paire de tongs, d'un camion poubelle d'un t-shirt à sequins ou d'une perruche sont des épreuves difficiles pour moi, même si cet inventaire improbable peut-être marrant à lire.. C'est difficile à cause de toutes les pensées qui défilent dans ma tête quand je vois ces trucs, style Leeloo qui consulte l'encyclopédie sur le pc dans le film le cinquième élément..)

Enfin voilà, je sais pas si mon message est intéressant, mais en tout cas tu n'es pas seule.

Et je conclus en disant que j'admire le courage que tu as d'évoquer ce sujet...
 

Trefle

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Bonjour ton message me touche car je suis passée par là...

Les médicaments sont à mon avis une béquille parmi d'autres . C'est une aide mais ça ne garantit pas de pas tomber .

De ce que j'ai vu, c'est important D avoir une bonne thérapie avec une personne en qui on a confiance , comme soutien de base . Soutien auquel on ajoute autant de béquilles qu'on veut : les médicaments, un forum d'entraide, des amis pour se changer les idées, les amis à qui on peut parler , des thérapies qui viennent en renfort ( sophrologie , kinesio ou autre ), hospitalisation quand c'est trop dur ...

C'est déjà assez compliqué comme ça de sortir de dépression alors je pense qu'il faut pas hésiter à piocher dans les aides possibles ce qui te ferait du bien .

Je pensais aussi que ça allait être cahin caha toute ma vie et cette perspective n'était pas réjouissante . J'en ai bavé pour ranger toutes les casseroles mais franchement ça vaut le coup ! J'ai jamais été aussi mal que pendant ce travail mais je n'ai jamais été aussi heureuse que depuis que c'est terminé .

Je t'envoie plein de courage :joie:
 

BigGirlMary

Période de pointe
C'est terrible ce que tu vis. Je ne vais pas t'apporter plus que ce qui a déjà été dit mais je te félicite pour ton courage, parce que oui il faut courage et persévérance quand on travaille sur soi, quand tout va mal. Déjà ado tu as tiré la sonnette d'alarme lorsque personne voulait te croire, tu te rends compte de la force que tu avais en toi? C'est ton besoin de survivre et l'espoir de ne plus souffrir qui te permet tout ça.
Garde l'espoir et le courage, tu vas y arriver. Je t'envois plein d'ondes positives!!!
 

Ksie

Montée de lait
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Trefle

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Je reviens sur les médicaments. Des psychiatres m'ont dit qu'avec ma dépression chronique ce serait un traitement à vie . Je pense que c'est une vision fataliste des choses . Avec un travail de fond il est possible d'éliminer les causes de la souffrance et dans ce cas il n'y en a plus besoin . L'arrêt se fait tout doucement bien sûr.
Il faut parfois en tester plusieurs avant d'arriver à la molécule et au dosage qui convient le mieux .

Ma psychothérapeute m'avait prévenu que parfois il faut un traitement à vie quand on à vécu un traumatisme très jeune car parfois certaines parties du cerveau ne se développent pas normalement . Cest bien expliqué dans le livre de Catherine Gueguen pour une enfance heureuse
 
Dernière édition:

Gna

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Cette semaine j’ai reçu une alerte de mon médecin : burn-out en approche... et possible accident cardiaque ? Mais je flippe peut-être un peu trop... je ne sais pas... en tout cas me voilà avec une prescription pour aller voir un cardiologue.
Je commence à comprendre que je vais sans doute plus mal que ce que je crois.
 

yomi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Tu es très courageuse @MamanRose non seulement de poster ce message mais aussi dans la vie, ça se voit que ton parcours n'a pas été facile !
Je comprends toutes les questions que tu te poses mais je suis convaincue que même si ta fille se voit confrontée à la dépression (que j'espère pas mais on sait jamais) elle aura plus d'outils pour lutter grâce à toi et surtout je pense qu'elle va pas devoir supplier pour que tu l'aides !

@Gna :( sonnette d'alarme miss il faut que tu prennes soin de toi !!

Ici c'est une enfance difficile suite à l'enfance difficile de mes parents et une chaîne de violence familiale liée peut-être (sûrement?) a l'histoire même du pays violent d'où je viens. Dépression depuis mes 14 ans mais aucune prise en charge sérieuse jusqu'à ce qu'en 2013 j'ai touché fond et ben depuis je ne pouvais qu'aller mieux.
Je garde en tête ce que mon psychiatre m'a dit : reconnaître sa fragilité est une force.
De mon côté c'est le sommeil qui joue énormément: dès que je commence à vraiment manquer de sommeil je vois tout en noir et c'est une spirale négative.
En ce moment j'ai un tas de choses qui s'accumulent et je ne peux pas dire que j'arrive vraiment à gérer mais justement je crois qu'elle est là là force dont parlait mon psy: je bouge tout en ce moment pour retrouver la sérénité (je vais voir des spécialistes pour mes problèmes de santé et je vais commencer des séances de sophrologie) je ne vais pas me la jouer en mode 'il faut que j'assure sur tous les fronts!' parce que clairement je ne peux pas
Là où j'ai du mal c'est que par exemple à mon mari j'ai même pas besoin d'expliquer qu'il me faut du temps, il comprend, il connaît toute l'histoire, il me soutient à 1000%
Mais quid des gens que je côtoie tous les jours ? J'ai l'impression de passer pour une laxiste égoïste ou être celle qui "a toujours un truc de travers" (ce qui, malheureusement, n'est pas vraiment faux) et ma fille ? J'aimerais tellement être plus forte pour elle, j'avais fait de la thérapie et avant de l'avoir j'étais au top de ma forme, je croyais que j'allais être mieux que ce que je suis...
Bon ce forum et vous, c'est la bouffée d'air frais surtout dans les jours où je cherche de l'empathie et que je me heurte à cette société où c'est "chacun ses merdes hein???"
 

StéphanieJonathanJohann

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Ton histoire me touche @MamanRose et tu es une femme et maman forte. Ta fille sera forte comme toi aussi n'en doutes pas. Au vu de ce que tu écris elle est souriante et pleine de vie. Plein de courage pour toi et plein d'ondes positives. C'est bien que ton mari te soutienne. Des bisous pour toi.
 

StéphanieJonathanJohann

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Courage à toutes celles qui en ont besoin et plein d'ondes positives. La vie est semée d'embûches et malgré tout il faut avancer. Vous pouvez compter sur les personnes qui vous sont les plus chères vos maris et vos enfants. Je me dis toujours que les enfants ça nous change la vie (en tout cas la mienne) et moi, pour eux, je pourrais soulever des montagnes, ce sont mes 2 rayons de soleil même si parfois ce n'est pas toujours si simple que ça.
 

Liliju&Co

Fontaine de lait
Wahou. Je lis tous ces commentaires et je ne sais trop quoi ajouter. Je trouve que tu es une maman formidable @MamanRose , je lis certains de tes commentaires sans vraiment participer aux discussions mais je trouve toujours que tu interviens avec justesse et discernement, tu racontes les progrès de ta fille et j'en suis très souvent admirative.

Mon histoire personnelle et familiale est lourde, j'ai été élevée par mes grands-parents. Des grands-parents aimants, attentionnés, compréhensifs, stables. J'ai pu lire leur fierté et leur amour dans leurs yeux, j'ai pu me sentir importante malgré l'absence de parents. Mais ce que j'ai lu dans les yeux de mes grands-parents je ne l'ai jamais vu dans le regard de mes parents...
Aujourd'hui je traîne cette histoire comme un boulet, mon passé me rattrape et je n'arrive pas à tourner la page, à faire le deuil d'une enfance "normale", d'une maison avec un papa et une maman. Pourtant je n'ai manqué de rien et mes grands-parents m'ont donné plus d'amour que je ne peux l'écrire aujourd'hui.
Je ne pense pas avoir un jour été en dépression à proprement parler, mais j'ai sûrement du mal à me l'avouer. J'ai vu plusieurs psys et toujours refusé un traitement médicamenteux.
La plupart du temps j'avance comme toi en dents de scie, j'essaie d'avancer en faisant fi du passé, mais il y a toujours un événement qui vient me le rappeler. Je traîne bon nombre de casseroles, je manque terriblement de confiance en moi et me mésestime énormément.
Pur l'instant, je n'ai ni le courage ni l'envie de remuer tout ce passé pour aller de l'avant, je vois mon histoire comme une sorte de fatalité que je traînerai encore et toujours. Mais de plus en plus souvent je ressens le besoin de tourner la page, mon corps se rappelle à moi et je sais bien que tout est lié. Je vis un peu dans l'idée du "jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien". Et j'évite de me dire que tout se qui compte, c'est pas la chute, mais l'atterrissage.

NB: J'ai effacé et réécris un nombre de lignes incalculables pour ce message, qui ne me convient toujours pas... Mais ma fille a la varicelle, et elle m'appelle! Je reviendrai ;)
 

MamanRose

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Merci les filles, vos messages m'ont fait chaud au coeur, j'en verse quelques larmes de gratitude et d'émotions à la lecture de vos témoignages.
C'est de me rapprocher de personnes comme vous qui me donne l'envie et la force de continuer à avancer, encore et encore, et puis maintenant que je suis maman je risque encore moins de baisser les bras !
 

MamanRose

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Allez je remonte mes manches et je vous réponds à chacune

@Apicobi j'étais étonné que tu réponde en 1er, toi tellement rigolote, hpi assumée, le genre d'être humain qui me régale !
Toi tu es en prise avec des pensées négatives ? Y'a pas djustice dans ce monde de fou !
Et au top ta liste, je cherche à en faire une maintenant parce que comme toi j'ai mes déclencheur "favori", les déménagements (et je suis en plein carton), même le simple fait de déplacer un meuble !
Ma fille adore les tee shirt avec strass réversible, ça compte ?
+1 pour la scène du 5eme éléments, d'ailleurs c'est ce genre de réflexion suite à 1h d'embouteillage dans le bus qui m'a fait ouvrir ce post....
 

MamanRose

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
@Trefle Oui tu as raison, il ne faut pas hésiter à multiplier les prises en charge, c'est pour cela que j'ai choisi plusieurs thérapie et plusieurs thérapeute : kinésio, art-thérapie, psy, médecin généraliste spécialisé dans les troubles hormonaux.
J'ai grand espoir que les choses aillent de mieux en mieux, c'est déjà le cas.
Trop contente que tu sois guérie et en pleine joie de vivre ;)<3
 

MamanRose

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
@Ksie et @BigGirlMary, merci pour vos encouragements vous êtes trop mignonne <3

@yomi , ta sensibilité fait partie de toi et nous on t'aime comme cela, je comprends tellement ce que tu dis avec le rythme de chacun et le fait que certaines personnes ont besoin de plus de temps. Mais le cadeau caché c'est une plus grande capacité dans un autre domaine, l'image que j'adore : un cheval de trait est fort pour labourer, un cheval de course est fort pour courir vite. Si le cheval de course se lamente de ne pas pouvoir tirer une charu, il passe à côté de ce qu'il est.
Bon je devrais me la répéter tous les jours cette phrase ... :rolleyes::p
 

MamanRose

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
@Gna ton doc t'a mis en arrêt ?

@Liliju, pareil mon histoire est tellement moins pire que celles d'autres, d'où la culpabilité d'être mal sans raison "valable" (en vrai on mérite tous d'avoir des parents formidables et de regretter ce que l'on a pas eu), sauf que voilà la dépression c'est une vraie maladie et c'est normal de vouloir guérir sans souffrir davantage, la sophrologie, l'art thérapie et la méditation permettent de se sentir mieux, tu pourrais peut-être essayer ? Gros bisous
 

Gabyshka

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Coucou MamanRose,

Je ne souffre pas de dépression personnellement mais ma mère en souffre depuis des années, aussi loin que je me souvienne, avec des périodes de hauts et de bas. Donc point positif, ni mon frère ni moi n'avons ne sommes touchés, même si nous sommes tous les deux très sensibles, angoissés et que nous avons besoin de pas mal de soutien pour avancer (Un peu normal dans ce monde de fou non ?:rolleyes:) Ma mère a été très inquiète toute notre adolescence qu'on ait hérité du même fonctionnement qu'elle (elle est cyclothymique).
Depuis deux ans maintenant elle est dans un creux en terme d'énergie mais elle essaie de faire un travail de fond, avec la psy toujours mais aussi avec un thérapeute en médecine chinoise qui est super (il soigne mon père qui a de très gros problème de dos). Elle a perdu beaucoup de poids (positivement), elle se réconcilie avec son corps, refait de l'activité sportive, et c'est déjà un axe très positif.

Je me souviens d'avoir toujours sentie une tristesse chez ma mère et je pense qu'elle a énormément pris sur elle pour ne pas nous en affecter. En un sens elle a réussi, parce que même si je sentais les choses, j'ai quand même pu rester concentrée sur mes préoccupations d'enfant et d'ado.

Ma meilleure amie aussi a fait une dépression assez sévère l'année où elle a commencé a bosser et j'étais loin à ce moment là (en Afrique). Elle a vu un psy, pris des médicaments mais aussi un psychanalyste et un psychologue. Elle a eu une leucémie à deux ans et elle avait pas mal de travail à faire là dessus. Elle va déjà beaucoup mieux mais elle vient de se faire quitter par son chéri donc je suis un peu inquiète pour elle. J'essaie d'être présente, je ne sais pas quoi faire de mieux.

Je trouve par ailleurs qu'on vit dans un monde très difficile, avec de nombreuses dissonances cognitives, un mode de vie très artificiel, de l'isolation sociale, beaucoup d'inquiétudes pour le futur et je me dis parfois qu'on fait ce qu'on peut pour tenir le coup dans un contexte qui n'est pas facile, qu'on a un certain mérite quand même :)

Courage à vous toutes.
 
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