Aurelala
Hyperlactation
Bonjour les mamans, comment allez vous ?
Je viens poster à nouveau pour avoir votre avis concernant un sujet qui me travaille beaucoup en ce moment : la bienveillance.
Il faut le dire, je n’ai pas reçu l’éducation la plus bienveillante et tendre qui puisse exister, ma maman était très stricte, elle criait beaucoup, me punissait, me parlait parfois sèchement.
Je ne me suis jamais posé la question sur le type d’éducation que je donnerais à mon enfant, pour moi il était évident que je ferais la même chose, si bien que je disais par exemple « mon bébé s’il pleure eh bien il pleure, pas de comédies avec moi ! » ou encore « c’est bon une tape sur la main ou sur les fesses n’a jamais tué personne » et j’en passe.
Forcément, c’est le modèle que j’ai eu moi.
Quand ma fille est née ça a mit les choses en perpective directement ; j’ai fais l’impasse sur beaucoup de principes sur lesquels j’aurais pensé être intraitable ; c’est donc pour ça que ma puce a été allaitée et l’est toujours (même si ça c’est un choix plus personnel qu’en réel rapport avec l’éducation je pense), j’ai pratiqué le cododo dès la maternité, la première nuit et n’ai jamais arrêté, je n’ai jamais laissé pleurer ma fille, je l’ai portée, cajolée, accompagnée du mieux possible et j’ai répondu à ses besoins.
J’étais donc à la base tout l’inverse de ce que ma maman avait été pour moi (je précise juste que je suis aujourd’hui très fusionnelle avec ma maman et que ça ne m’empêche pas d’être fière de l’éducation que j’ai reçu, quand j’y pense c’est vrai que c’est bizarre)
Seulement voilà depuis plusieurs mois j’ai l’impression que tout ça me rattrape ...
Ma puce de bientôt 17 mois ne fait toujours pas de bonnes nuits, elle me réveille toutes les heures (j’ai déjà posté plusieurs fois sur ce sujet), elle, elle dort plutôt bien mais me réveille, si elle n’a pas le sein elle se réveille également. J’ai plus ou moins tout essayé sauf la mettre dans son lit car je m’accroche à ce cododo qui me tient vraiment à cœur.
Seulement avec la fatigue je deviens quelqu’un que je déteste, voir que je hais !
Je lui parle mal, je lui dis des choses blessantes et pour que vous vous rendiez compte je vais vous dire le genre de phrases que je lui dis, même si j’ai vraiment vraiment honte de moi ...
« tu es inutile » « t’es même pas capable de bien dormir » « je ne te supporte plus » « j’en ai vraiment marre de toi et de cette situation »
« Qu’est ce que j’ai fais pour avoir le seul bébé au monde qui ne dort pas ? » « tu me soules » ...
Oui, j’ai vraiment honte, mais vraiment beaucoup, je me dégoûte même, je me dis vraiment que je ne mérite pas ma fille, elle qui appart ce sommeil compliqué est adorable sur tous les points ... et elle a été tellement désirée, tellement aimée à peine installée dans mon bidon, elle est aujourd’hui la personne que j’aime le plus au monde (comme toutes les mamans avec leurs enfants je pense) et elle est aussi la personne que j’aimerais ne pas blesser avec ces paroles très dures ...
Vraiment je vous le dit j’ai honte, parfois je pleure, en me disant que je reproduis donc tout ce que je ne voulais pas pour elle ...
J’aimerais être cette maman bienveillante en toutes circonstances, pas parfaite bien sûr, pas toujours toujours calme, mais j’aimerais ne plus jamais prononcer ces mots.
J’ai lu beaucoup de choses à ce sujet et j’ai très peur d’ancrer en elle ce sentiment de rejet, j’ai peur qu’elle pense que je ne l’aime pas, qu’elle n’est pas digne d’être aimée, j’ai peur qu’il soit trop tard pour faire machine arrière ...
J’ai peur car j’ai lu aussi qu’un enfant peut intérioriser tout ça, ce n’est pas parce qu’il sourit et « passe à autre chose » qu’il oubli ce qui a été dit, et surtout quand il s’agit de mots de la sorte ...
Bien sûr je m’excuse à chaque fois en lui expliquant bien sûr que je ne pense pas ces mots, que la fatigue peut parfois prendre le dessus, je lui dis qu’elle est la plus belle chose qui me soit arrivée, que je l’aime quoi qu’elle fasse, que je suis fière d’elle et que je sais qu’un jour elle dormira bien, et je redis encore que je l’aime malgré tout, inconditionnellement, mais finalement c’est facile de s’excuser et de recommencer ...
Je dis tout ça de moins en moins mais encore trop souvent à mon goût, mais chaque fois que je prononce un de ces mots je me dis que ma fille ne mérite vraiment pas ça et je souffre ... j’imagine qu’elle aussi souffre à ce moment là ...
Enfin voilà, l’éducation bienveillante que j’aimerais lui donner j’en suis encore loin, la fatigue joue beaucoup mais elle n’est pas la seule fautive, j’ai peur que tout ça soit en moi, j’ai peur de ne jamais réussir à être bienveillante envers elle, même si je sais que pour être douce et tendre avec elle en tout cas encore plus que je ne le suis déjà (car le reste du temps je fais absolument tout pour elle, je suis une maman câline, je fais beaucoup d’activités avec elle, elle est mon absolue priorité) il faut que je fasse un travail sur moi même ...
Ma grande question est, pensez vous qu’il soit « trop tard » ? Que tous ces vilains mots feront que plus tard ça pourra refaire surface en elle ? Que c’est ancré en elle, car ce qui est dit est dit même si ça n’est pas pensé dans le fond ?
Désolée pour ce mega pavé, merci de m’avoir lu, et désolée pour celles à qui je ne répondrais pas ou pas tout de suite, j’ai déjà eu du mal à rédiger ce long message.
Bonne nuit à vous
Je viens poster à nouveau pour avoir votre avis concernant un sujet qui me travaille beaucoup en ce moment : la bienveillance.
Il faut le dire, je n’ai pas reçu l’éducation la plus bienveillante et tendre qui puisse exister, ma maman était très stricte, elle criait beaucoup, me punissait, me parlait parfois sèchement.
Je ne me suis jamais posé la question sur le type d’éducation que je donnerais à mon enfant, pour moi il était évident que je ferais la même chose, si bien que je disais par exemple « mon bébé s’il pleure eh bien il pleure, pas de comédies avec moi ! » ou encore « c’est bon une tape sur la main ou sur les fesses n’a jamais tué personne » et j’en passe.
Forcément, c’est le modèle que j’ai eu moi.
Quand ma fille est née ça a mit les choses en perpective directement ; j’ai fais l’impasse sur beaucoup de principes sur lesquels j’aurais pensé être intraitable ; c’est donc pour ça que ma puce a été allaitée et l’est toujours (même si ça c’est un choix plus personnel qu’en réel rapport avec l’éducation je pense), j’ai pratiqué le cododo dès la maternité, la première nuit et n’ai jamais arrêté, je n’ai jamais laissé pleurer ma fille, je l’ai portée, cajolée, accompagnée du mieux possible et j’ai répondu à ses besoins.
J’étais donc à la base tout l’inverse de ce que ma maman avait été pour moi (je précise juste que je suis aujourd’hui très fusionnelle avec ma maman et que ça ne m’empêche pas d’être fière de l’éducation que j’ai reçu, quand j’y pense c’est vrai que c’est bizarre)
Seulement voilà depuis plusieurs mois j’ai l’impression que tout ça me rattrape ...
Ma puce de bientôt 17 mois ne fait toujours pas de bonnes nuits, elle me réveille toutes les heures (j’ai déjà posté plusieurs fois sur ce sujet), elle, elle dort plutôt bien mais me réveille, si elle n’a pas le sein elle se réveille également. J’ai plus ou moins tout essayé sauf la mettre dans son lit car je m’accroche à ce cododo qui me tient vraiment à cœur.
Seulement avec la fatigue je deviens quelqu’un que je déteste, voir que je hais !
Je lui parle mal, je lui dis des choses blessantes et pour que vous vous rendiez compte je vais vous dire le genre de phrases que je lui dis, même si j’ai vraiment vraiment honte de moi ...
« tu es inutile » « t’es même pas capable de bien dormir » « je ne te supporte plus » « j’en ai vraiment marre de toi et de cette situation »
« Qu’est ce que j’ai fais pour avoir le seul bébé au monde qui ne dort pas ? » « tu me soules » ...
Oui, j’ai vraiment honte, mais vraiment beaucoup, je me dégoûte même, je me dis vraiment que je ne mérite pas ma fille, elle qui appart ce sommeil compliqué est adorable sur tous les points ... et elle a été tellement désirée, tellement aimée à peine installée dans mon bidon, elle est aujourd’hui la personne que j’aime le plus au monde (comme toutes les mamans avec leurs enfants je pense) et elle est aussi la personne que j’aimerais ne pas blesser avec ces paroles très dures ...
Vraiment je vous le dit j’ai honte, parfois je pleure, en me disant que je reproduis donc tout ce que je ne voulais pas pour elle ...
J’aimerais être cette maman bienveillante en toutes circonstances, pas parfaite bien sûr, pas toujours toujours calme, mais j’aimerais ne plus jamais prononcer ces mots.
J’ai lu beaucoup de choses à ce sujet et j’ai très peur d’ancrer en elle ce sentiment de rejet, j’ai peur qu’elle pense que je ne l’aime pas, qu’elle n’est pas digne d’être aimée, j’ai peur qu’il soit trop tard pour faire machine arrière ...
J’ai peur car j’ai lu aussi qu’un enfant peut intérioriser tout ça, ce n’est pas parce qu’il sourit et « passe à autre chose » qu’il oubli ce qui a été dit, et surtout quand il s’agit de mots de la sorte ...
Bien sûr je m’excuse à chaque fois en lui expliquant bien sûr que je ne pense pas ces mots, que la fatigue peut parfois prendre le dessus, je lui dis qu’elle est la plus belle chose qui me soit arrivée, que je l’aime quoi qu’elle fasse, que je suis fière d’elle et que je sais qu’un jour elle dormira bien, et je redis encore que je l’aime malgré tout, inconditionnellement, mais finalement c’est facile de s’excuser et de recommencer ...
Je dis tout ça de moins en moins mais encore trop souvent à mon goût, mais chaque fois que je prononce un de ces mots je me dis que ma fille ne mérite vraiment pas ça et je souffre ... j’imagine qu’elle aussi souffre à ce moment là ...
Enfin voilà, l’éducation bienveillante que j’aimerais lui donner j’en suis encore loin, la fatigue joue beaucoup mais elle n’est pas la seule fautive, j’ai peur que tout ça soit en moi, j’ai peur de ne jamais réussir à être bienveillante envers elle, même si je sais que pour être douce et tendre avec elle en tout cas encore plus que je ne le suis déjà (car le reste du temps je fais absolument tout pour elle, je suis une maman câline, je fais beaucoup d’activités avec elle, elle est mon absolue priorité) il faut que je fasse un travail sur moi même ...
Ma grande question est, pensez vous qu’il soit « trop tard » ? Que tous ces vilains mots feront que plus tard ça pourra refaire surface en elle ? Que c’est ancré en elle, car ce qui est dit est dit même si ça n’est pas pensé dans le fond ?
Désolée pour ce mega pavé, merci de m’avoir lu, et désolée pour celles à qui je ne répondrais pas ou pas tout de suite, j’ai déjà eu du mal à rédiger ce long message.
Bonne nuit à vous