@Wilson j'arrive tard mais ton message a beaucoup raisonné en moi alors je voudrais prendre le temps de te répondre.
Je suis tombée enceinte dès ma première ovulation post-grossesse puis fausse couche très rapidement, et de nouveau enceinte au cycle suivant. J'étais contente et en même temps coupable : avec la grossesse interrompue je me suis rendue compte que mon aîné avait recommencé à teter comme un nourrisson, et me collait plus que jamais. Je me suis rendue compte de l'impact sur ce petit bonhomme encore si bébé, et la fatigue m'eloignait de lui c'était horrible..
Le premier trimestre de fatigue extrême fini, on a eu des résultats à risque sur la T21, je me rappelle avoir pensé "bon, si c'est positif on arrête la grossesse et voilà ce sera peut-être plus simple".
Mais en même temps quel stress puis quel soulagement quand c'est arrivé négatif.
Puis découverte de risque d'infection au CMV, avcc grossesse très suivie.. Et ré-angoisse mais sans vraiment "penser" à ce bébé qui arrivait.. Une belle ambivalence tout au long de la grossesse.
J'ai commencé les cours de chant prénatal assez tardivement par rapport à ma première grossesse, et j'ai pleuré après le premier cours en me rendant compte que c'était la première fois que je passait un moment avec mon futur bébé, la première fois que je chantais pour lui.
Puis j'ai refait des cours, juste lui et moi, ça m'a donné ce petit moment privilégié rien qu'à nous et ça m'a connecté à lui. Et j'ai instauré notre rituel chanson du soir avec l'aîné en choisissant des chansons adressées au bébé.
Fin de grossesse plus heureuse malgré la fatigue
Et pour la suite ben je ne fais pas partie des femmes qui tombent en amour infini avec leur nouveau-né ; c'était déjà le cas avec l'aîné. Pour l'aîné je me rappelle à J3 avoir dit à la maternité "oh je l'aime bien, quand même", ma copine avait explosé de rire..

A 15 jours j'avais le sentiment d'avoir un petit monstre qui me têtait mon énergie, les tétées sont devenue un plaisir partagé seulement plus tard pourtant je n'avait aucune douleur. Bref mon amour a grandi, grandi, et grandit encore je suis chaque jour étonnée de l'aimer un peu plus.
Et ma toute douce née il y a 8 mois, ça grandit de la même façon. Peut-être un peu plus vite, mais je ressens bien une différence : je ne "connais" pas encore ma toute douce comme je connais l'aîné. À un "tu préfères" un peu glauque de fin de soirée j'ai même dit que ce serait sûrement plus dur de perdre mon aîné aujourd'hui puisque j'ai vécu beaucoup plus de choses avec lui, je le connais mieux..
Et pourtant je sens les bonds dans l'amour que je porte à ma fille, je la découvre et l'aime de plus en plus, et je sens que mon amour grandira aussi fort pour elle.
Mon aîné était le premier petit enfant pendant 18 mois, ma fille a deux cousines de 2-3 mois d'écart, je suis un peu triste pour l'aîné qu'il n'ait pas de cousin.e de son âge.. Je me rappelle ma complicité avec ma cousine et j'aurais aimé ça pour lui aussi. Pour les enfants, l'important ce n'est pas forcément l'intérêt que leur porte les adultes, qui importe