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femme intelligente = mere allaitante (et inversement) ???

Lili69

Hyperlactation
Carrément...pour Dolto, j'ai eu la même réflexion! Alors je suis bien d'accord que ce n'est pas facile d'être père, loin de là! Mais je trouve quand même que les femmes ont à porter beaucoup plus sur leurs épaules. Quand un enfant est épanoui, c'est grâce à ses parents. Quand il ne va pas bien, c'est de la faute de la maman. Globalement, je suis donc totalement d'accord avec toi quand tu dis qu'on subit toutes des pressions et qu'on doit toutes faire face aux même inquiétudes!
 

Libertad

Montée de lait
super post Lise, je suis tout à fait d'accord.
Avant que notre fille naisse, on ne se posait pas trop de questions sur le type d'éducation qu'on voulait lui donner, car n'ayant pas encore d'enfant nous n'en savions rien. A part qu'elle dormirait dans notre chambre, car on avait déjà expérimenté avec notre chaton qu'on flippait trop ;) donc rien d'altruiste ni de très réfléchi. Au fil des semaines, nous nous sommes rendu compte que nous sommes proches du "ma-paternage proximal", parce que nous faisons du cododo, allaitement et écharpe (avec une poussette qui sert quand même). Comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir. Mais est-ce que cela nous résume, est-ce que cela explique tout de nous ? Non, car par exp pour l'allaitement "100%", je ne sais pas combien de temps je vais le pratiquer, car tirer mon lait dans les toilettes du boulot, franchement, au bout d'une semaine j'en ai déjà marre.
C'est toujours bien de se souvenir de l'histoire de la paille dans l'oeil du voisin et de la poutre dans le sien ;)
 

Lisemeuh

Période de pointe
super post Lise, je suis tout à fait d'accord.
Avant que notre fille naisse, on ne se posait pas trop de questions sur le type d'éducation qu'on voulait lui donner, car n'ayant pas encore d'enfant nous n'en savions rien. A part qu'elle dormirait dans notre chambre, car on avait déjà expérimenté avec notre chaton qu'on flippait trop ;) donc rien d'altruiste ni de très réfléchi. Au fil des semaines, nous nous sommes rendu compte que nous sommes proches du "ma-paternage proximal", parce que nous faisons du cododo, allaitement et écharpe (avec une poussette qui sert quand même). Comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir. Mais est-ce que cela nous résume, est-ce que cela explique tout de nous ? Non, car par exp pour l'allaitement "100%", je ne sais pas combien de temps je vais le pratiquer, car tirer mon lait dans les toilettes du boulot, franchement, au bout d'une semaine j'en ai déjà marre.
C'est toujours bien de se souvenir de l'histoire de la paille dans l'oeil du voisin et de la poutre dans le sien ;)

Libertad, j'aime ce que tu dis: des choix "parce qu'ils vous conviennent" plutôt que "parce qu'ils sont marqués comme bien dans un livre"... :)

Pour le tirage dans les toilettes, bon courage! J'avais fini par le faire dans mon bureau, cachée derrière un ordi, mais franchement, ça n'était pas une période confortable...

Bonne journée à toutes!
L
 

Bouclette86

Période de pointe
Bouclette, j'ai déjà eu l'occasion de le dire, hein ;-) mais je réitère... Si le titre FEMME ALLAITANTE = FEMME INTELLIGENTE laisse la place au débat, le titre FEMME INTELLIGENTE = FEMME ALLAITANTE est pour moi justement la démonstration de ce qu'on aime pas nous voir appliquer par la société perçue comme anti allaitement, type Femme allaitante = Femme d'un autre siècle / femme babos/ femme qui ne coupe pas le cordon, etc. c'est à dire qu'il stigmatise, qu'il culpabilise, qu'il est potentiellement blessant pour la femme qui n'allaite pas (bon, on s'en fiche, elles ne lisent pas le forum, hein ;-)). (et attention, c'est juste le titre, hein! le reste de ton post, on l'a déjà dit, mettait beaucoup d'eau dans son vin! :))
L

Nous sommes bien d'accord ma chère Lise qu'un titre est choisi pour donner envie de lire !! un poil de provoc c'est très vendeur ;)

J'essaye de mettre de l'eau dans mon vin, mais je pense qu'effectivement je ne suis pas encore tout à fait assez mûre pour la tolérance à 100%. Par exemple, j'avoue, quand j'ai su que la maman d'une des petites que garde la nounou du Bouchon avait arrêté d'allaiter à la reprise du boulot parce que "trop compliqué", et qu'elle avait regretté après coup, j'ai pensé (je sais, c'est mal!) "hin hin, ben moi j'ai continué-euh!" ... Qu'est-ce que c'est nul.

Ton post est plein de cette tolérance qui me manque parfois, mais j'y travaille.

Prochaine étape : ne pas sauter au plafond quand mes meilleures copines décideront de ne pas allaiter leurs gamins... Car j'en suis sûre, c'est ce qui va se passer.

A ce moment-là je viendrai faire le plein de zénitude et de tolérance auprès de vous les filles !

Bises
Bouclette
 

Lili69

Hyperlactation
Bouclette, je te rassure aussi: j'ai eu un gros pincement au coeur quand ma meilleure amie (qui a allaité 7 mois) m'a dit qu'elle ne le ferait pas aussi longtemps au 2ème parce que trop compliqué, parce que les seins tombent et sont énormes...Ce sont des choix, je ne les cautionne pas nécessairement mais je respecte. Et je la sais maternante sur d'autres points. Mais c'est difficile de ne pas intervenir parfois!
 

Lisemeuh

Période de pointe
Nous sommes bien d'accord ma chère Lise qu'un titre est choisi pour donner envie de lire !! un poil de provoc c'est très vendeur ;)

J'essaye de mettre de l'eau dans mon vin, mais je pense qu'effectivement je ne suis pas encore tout à fait assez mûre pour la tolérance à 100%. Par exemple, j'avoue, quand j'ai su que la maman d'une des petites que garde la nounou du Bouchon avait arrêté d'allaiter à la reprise du boulot parce que "trop compliqué", et qu'elle avait regretté après coup, j'ai pensé (je sais, c'est mal!) "hin hin, ben moi j'ai continué-euh!" ... Qu'est-ce que c'est nul.

Ton post est plein de cette tolérance qui me manque parfois, mais j'y travaille.

Prochaine étape : ne pas sauter au plafond quand mes meilleures copines décideront de ne pas allaiter leurs gamins... Car j'en suis sûre, c'est ce qui va se passer.

A ce moment-là je viendrai faire le plein de zénitude et de tolérance auprès de vous les filles !

Bises
Bouclette

Ah! Ah! Ah ouiii, mais la tolérance ne m'empêche pas du tout de penser "hin! hin! Moi si, et vlan! :)" ... Ou alors lorsqu'une maman se plaint de fatigue et est arrêtée très tpot pendant la grossesse alors que c'est 1 premier, je dis - parce que c'est vrai - que toutes les mamans sont différentes et toutes les grossesses différentes, mais je pense... "uuuuh, ben moi j'ai travaillé jusqu'à 1 mois de l'accouchement"!
Le coeur a ses raisons que la raison ignore! ;-) Mais je garde bien pour moi ces moments là....

Pour les copines, par contre, c'est sûr qu'il ne ne vaut mieux pas du tout entrer là dedans, on a trop besoin les unes de autres pour s'écouter et se parler je trouve, non?
Bon, c'est comme le coup de la pierre qu'on jette en premier, j'ai l'impression d'être tellement franchement nulle sur certains points, que je me sens bien mal à l'aise de juger sur ceux où, bon, je m'en sors pas mal...

Mais c'est le fait de lire ce que j'explique qui te donne cette impression de méga détachement peut-être... C'est passé par le crible de l'écrit, à l'oral j'aurais sans doute l'air un brin plus cynique...
;-) si, si...

Bonne journée!
L
 

Isabelle

Fontaine de lait
Autour de moi il y a peu de mères qui allaitent plus de quelques semaines. La plupart c'est par "choix", donner le bib est plus simple, à heure fixe, et permet de s'organiser. Le "à la demande" de l'allaitement n'est pas toujours simple selon le quotidien et la fréquence des tétés.

Mais j'ai aussi constaté de nombreuses difficultés dans ma famille, douleurs aux mamelons, engorgement, hyperlactation, mamelons irrités, bref, on connait toutes la longue liste de tout ce qui peut nous gâcher l'allaitement. Donner le biberon n'est pas douloureux, alors que lorsque la tété est douloureuse, on se sent aussi agressée dans notre chaire, bref.

Dans le titre je le ressent surtout par rapport au peu de connaissance dans ce domaine et au peu de soutien aux jeunes mères qui ont des difficultés. Si on connait toutes la liste des soucis, les très célèbres crevasses, par contre on reçoit peu de solutions qui nous permettent de vivre un allaitement plus abordable.

Ici il y a des mères qui sont épuisées, et malgré beaucoup de soutien au jour le jour et beaucoup de documents que nous savons trouver sur le site LLL ou que les animatrices nous transmettent. Et certaines rament malgré tout ça !

Les mères qui continuent donc d'allaiter malgré les difficultés, restent donc celles qui seront le mieux informées et le plus soutenues dans leur projet. Celles qui ne sont pas du tout soutenues dans leur famille et parfois même par leur médecin, devront s'accrocher à leur projet d'allaitement sans aucun soutien de leur proches.

Donc les mères qui continuent d'allaiter malgré les difficultés qu'on connait toutes, restent pour la plupart celles qui seront informées, soutenues ou qui auront suffisamment de confiance en elles pour allaiter contre l'avis de leur proches.

De plus en plus de mères font le choix d'allaiter à la naissance, mais très peu continuent après quelques semaines. C'est je pense le reflet du manque de soutien et de connaissances auprès des personnes qui accompagnent ces jeunes mères. La pression familiale et culturelle est là aussi, mais je pense surtout à toutes celles qui auraient allaité si elles avaient eu les bonnes infos au bon moment et surtout du soutien dans leur projet.

D'une certaines manière nous ne sommes pas égales face à l'allaitement, selon les difficultés qu'on rencontre, les personnes qui suivent l'enfant et le soutien de nos proches.

Ma belle mère est le cas type d'une femme active qui préfère reprendre le boulot au plus vite plutôt que de tourner chèvre avec son bébé, en pyjama toute la journée. Elle n'a allaité mon mari que 2 mois. Il a par la suite développé divers soucis d'allergie. Bref. Mais elle avait les mamelons arrachés, et malgré cela elle a allaité quand même pendant 2 mois dans la douleur. Après, la facilité du biberon et la reprise du travail lui ont redonné un rythme dont elle a besoin.

Mais au final il ne s'agit pas seulement de l'intelligence des mères allaitantes, mais l'intelligence de toutes les professions qui devraient les accompagner dans leur projet.

Bises
 

allreset

Lactarium
Bonjour,

je rejoins Lisemeuh.
Chacun choisit selon ses préférences. Nous sommes tous différents, ignorants sur un tel ou tel sujet et l'expérience de chacun amène toujours quelque chose à l'autre.
Il faut être (essayer) tolérant sur autrui au final de sa réflexion. Ce qui n'empêche pas de s'indigner, de se mettre en colère, de se positionner selon ses croyances.
De plus nos interprétations nous amènent souvent sur des fausses analyses.

Je ne suis pas hypocrite, je ne partage pas les points de vue de certaines forumeuses ni de quiconque mais j'essaie de prendre du recul. Je me trompe moi aussi et je suis décevante parfois.

Une parenthèse pour dire que je comprends bien que certaines d'entre vous écrivent des thèses passionnantes, mais c'est trop long pour moi et je n'ai pas le temps de vous lire.

Bise
 

Lisemeuh

Période de pointe
Tu as raison, Isabelle. Le soutien fait toute la différence... La perception des autres nous renvoie du courage aux moments difficiles où on doute, les conseils, les coups de main si précieux les premiers temps...

Pour mon premier allaitement, j'ai eu très très mal les 7 premières semaines, sans qu'une solution puisse être trouvée (bout de chair dans la bouche de bébé, puis douleurs irradiantes, etc. J'en suis tombée dans les pommes plusieurs fois).
Je voulais absolument allaiter! (information, ressenti...) Et quand j'ai été vraiment dans le doute, une maman-copine, allaitante de bambins, très-trop pro-allaitement m'a dit une phrase très gentiment:
" Tu sais, 1 mois, c'est vraiment super, déjà, ça a fait une grosse différence, je n'aurais pas tenu si longtemps."
En reconnaissant ma difficulté, ma ténacité, elle m'a délivrée de l'auto- culpabilité de "ne pas bien y arriver", de celle du doute et de la tentation d'arrêter (en disant tout de même qu'il était tout à fait acceptable de le faire) et m'a redonné du souffle...
Les pbs ont fini par disparaître et j'ai allaité de longs mois après ça!
Mais si mon entourage m'avait dit "je ne vois vraiment pas pourquoi tu t'obstines! Tu vois bien que ça ne marche pas! Tu crees tes propres difficultés!", est-ce que j'aurais eu autant de force?

J'ai remercié cette amie qq années plus tard, en y repensant, alors que je n'étais même plus en contact avec elle régulièrement.
Parfois, juste un mot, juste un pour dire "oui, c'est vraiment dur... Le manque de sommeil, les coliques du nourrisson" à une nouvelle maman, et les choses redeviennent vivables pour qq temps...
 

Lisemeuh

Période de pointe
Allreset,

C'est sûr on écrit des trucs très longs! :) Il ne faut prendre que ce qui t'intéresse...
Ca me fait du bien de parler de tout ça ici, et je crois que je ne sais pas faire court sur certains sujets.
Heureusement, personne n'est obligée de lire ou d'être d'accord avec l'ensemble des posts, parce que sinon, on aurait bien du mal! :)
aucun souci pour zapper les gros pavés selon le temps et l'envie et la motivation ou l'intéret!

Bonne journée,
L
 

Lili69

Hyperlactation
Déjà, et j'en reviens encore là-dessus, le discours ultra positif autour de la grossesse et de la maternité fait beaucoup de mal en termes de culpabilisation des femmes. Peut-on aujourd'hui dire que la grossesse nous pèse ou qu'on voudrait pouvoir revenir au bon vieux temps du célibat? Une de mes collègues est enceinte. Sa grossesse lui pèse, je le vois. Elle vomit chaque jour, a des cernes jusqu'en bas des joues. De plus, elle a eu une 1ère grossesse où elle a perdu ses bébés. Au quotidien, que lui disait-on? Des banalités affligeantes : "tu as l'air tellement épanouie", "quel moment merveilleux que la grossesse". Une fois, je l'ai prise à part et je lui ai dit : "moi j'ai détesté être enceinte. Pourtant je n'avais pas à me plaindre. Et toi, tu le vis comment?". Elle a lâché les vannes. Non la grossesse n'était pas une bonne période pour elle et effectivement, elle culpabilisait à force d'entendre tout le monde lui dire à quel point elle DEVAIT être heureuse.

Pour ma part, mes premiers pas en tant que mère ont été douloureux. Combien de fois ai-je pensé : "Si j'avais su, jamais je ne serais devenue mère". Je me suis sentie très seule. Aujourd'hui, je raconte régulièrement toute cette histoire, en me disant que, peut-être, certaines mamans s'y retrouveront. Et j'en profite pour dire que, pour moi, laisser pleurer bébé n'a jamais réglé les problèmes.

J'en parle avec d'autant plus de facilité que je dis souvent être venue au maternage par la force des choses. J'attends avec impatience que le 2ème arrive pour pratiquer le maternage avec conviction!!
 
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