Bonjour,
Mon fils a 2 mois, (1 mois en âge corrigé car né préma à 34SA) et je pratique l’allaitement à la demande aux signes d’éveil. Ainsi, il tête maintenant environ une dizaine de fois par 24h (jour et nuit donc). Voici approximativement les heures de mises au sein : 9h30 – 11h30 – 13h - 15h – 18h 19h30 - 21h – 00H – 3h30 – 7h (en gros toutes les 2h la journée avec des mini tétées plaisir groupées le soir que je ne note pas forcément et 3h30 la nuit). Je ne réussis pas à identifier les pleurs indiquant s’il s’agit d’un besoin nutritif ou d’un besoin de simplement téter. C’est une fois qu’il est au sein que je me rends compte s’il avale du lait ou s’il « tétouille » et en déduit alors a postériori de quel type de tétée il s’agissait.
En discutant un peu avec mon entourage, et en observant la façon dont les autres se comportent avec leur bébé (nourri au biberon de lait infantile à heures fixes) je me pose des questions en particulier sur la nuit concernant le rituel du coucher mais aussi les réveils et phases de ré-endormissements nocturnes.
Dans mon cas (et j’imagine que cela se déroule de la même manière pour d’autres mamans allaitantes) il n’y a pas vraiment de dernière tétée officielle et les horaires variant un peu il me paraissait jusqu’à lors difficile de mettre un rituel « rigide » du soir en place. Ainsi jusqu’à maintenant après la tétée de 21H (± 30min) je me contente de basculer mon fils (parfois encore éveillé, parfois somnolent ou endormi) de la pièce à vivre (nacelle, bruit de fond, lumière) à son berceau (au calme dans notre chambre, dans l’obscurité avec une veilleuse).
De plus, lors de ses réveils nocturnes (00h et 3h30), je le porte au sein (en silence et dans la pénombre) et le laisse téter ou tétouiller jusqu’à ce qu’il soit repu ou endormi puis le recouche encore somnolent.
Si tout me paraissait naturel, aujourd’hui, après « comparaison » suite à des remarques je commence à douter de moi et à craindre de « mauvaises » habitudes de sommeil pour la suite notamment pour la reprise de mon activité à ses 4 mois. Selon vos expériences, serait-il préférable
- de mettre un rituel plus prononcé en place ?
- de supprimer une ou plusieurs tétées nocturnes ? (donc supprimer un apport et/ou un réconfort)
- de l’endormir autrement ? (ce qui implique de lui retirer le sein pendant qu’il tête car il s’endort après chaque tétée)
Et si oui, comment ?
Pour ma part, j’ai tendance à penser qu’il s’agit d’une étape transitoire et physiologique (car lui n’a pas l’air fatigué et semble bien), et que d’ici quelques mois il faut l’avouer je serai peut-être nostalgique de cette période. Donc, même si je suis un peu fatiguée parfois, je vis bien cette situation. Je ne suis pas spécialement impatiente qu’il fasse ses nuits ou autre. Je n’attends rien de lui ni en terme de compétences ni d’âge et prends les normes vraiment comme des repères, non comme des objectifs à atteindre. Je prends juste plaisir à l’observer grandir au jour le jour et à faire de mon mieux pour accompagner son développement. En fait, j’ai foi en la nature et pense qu’il y a un âge pour tout et que pour le moment, il s’agit de répondre aux besoins de mon bébé (au niveau de l’alimentation, de l’hygiène, de l’affection, de l’interaction et de la sécurité) et qu’il fera le reste. Donc si je m’écoutais, je ne changerais rien et garderais confiance en sa capacité à s’autoréguler. De plus, mon enfant étant né 1 mois et demie avant terme avec un faible poids de naissance (1,9kg), j’ai un peu peur de le priver d’apports nutritionnels (même si aujourd’hui il va bien et pèse 4,6kg) en supprimant de moi-même des tétées qu’il réclame (ou de le priver d’un réconfort s’il s’agit d’une tétée non nutritive). Mais les remarques répétées de plusieurs personnes me perturbent car elles vont vraiment à l’encontre de mon intuition et de ce que j’appellerais les lois naturelles et le bon sens. En effet je ne comprends pas par exemple qu’on donne une tétine en me reprochant en parallèle de le laisse tétouiller au sein (la tétine étant un objet créée pour remplacer le sein et combler le besoin de téter…). J’ai l’impression, en Occident en tout cas, que c’est parfois le monde à l’envers, qu’on prend les bébés pour des robots réglées comme des horloges avec des besoins figés préprogrammés et que des méthodes à la base « palliatives » ou de substitution (lait artificiel, tétine, trotteur, transat’, balancelle, poussette et jouets commerciaux en tout genre) sont devenues les normes à suivre remplaçant un maternage « simple » sans « objet » (lait maternel, portage, câlins, comptines) et qu’on a créée des faux besoins raccord avec notre société de consommation...
En tout cas j’ai vraiment trouvé dans l’allaitement une formidable continuité post grossesse et un moyen de favoriser le lien d’attachement qui a été difficile à mettre en place avec le séjour en néonatalogie. Et je suis vraiment déstabilisée et navrée par la perception de l’allaitement dans notre société. Je trouve ça dommage que la douceur d’une maman puisse être perçue comme de l’égoïsme, un désir de contrôle ou de dépendance sur l’enfant…(comme si cela dépendait uniquement du mode d’alimentation...) Et je suis fatiguée de devoir expliquer les mêmes choses voire de devoir me justifier. En attendant les remarques me parasitent un peu l’esprit.
Pouvez-vous m’aider à y voir plus clair s’il vous plaît ?
Merci beaucoup
Lisa
Mon fils a 2 mois, (1 mois en âge corrigé car né préma à 34SA) et je pratique l’allaitement à la demande aux signes d’éveil. Ainsi, il tête maintenant environ une dizaine de fois par 24h (jour et nuit donc). Voici approximativement les heures de mises au sein : 9h30 – 11h30 – 13h - 15h – 18h 19h30 - 21h – 00H – 3h30 – 7h (en gros toutes les 2h la journée avec des mini tétées plaisir groupées le soir que je ne note pas forcément et 3h30 la nuit). Je ne réussis pas à identifier les pleurs indiquant s’il s’agit d’un besoin nutritif ou d’un besoin de simplement téter. C’est une fois qu’il est au sein que je me rends compte s’il avale du lait ou s’il « tétouille » et en déduit alors a postériori de quel type de tétée il s’agissait.
En discutant un peu avec mon entourage, et en observant la façon dont les autres se comportent avec leur bébé (nourri au biberon de lait infantile à heures fixes) je me pose des questions en particulier sur la nuit concernant le rituel du coucher mais aussi les réveils et phases de ré-endormissements nocturnes.
Dans mon cas (et j’imagine que cela se déroule de la même manière pour d’autres mamans allaitantes) il n’y a pas vraiment de dernière tétée officielle et les horaires variant un peu il me paraissait jusqu’à lors difficile de mettre un rituel « rigide » du soir en place. Ainsi jusqu’à maintenant après la tétée de 21H (± 30min) je me contente de basculer mon fils (parfois encore éveillé, parfois somnolent ou endormi) de la pièce à vivre (nacelle, bruit de fond, lumière) à son berceau (au calme dans notre chambre, dans l’obscurité avec une veilleuse).
De plus, lors de ses réveils nocturnes (00h et 3h30), je le porte au sein (en silence et dans la pénombre) et le laisse téter ou tétouiller jusqu’à ce qu’il soit repu ou endormi puis le recouche encore somnolent.
Si tout me paraissait naturel, aujourd’hui, après « comparaison » suite à des remarques je commence à douter de moi et à craindre de « mauvaises » habitudes de sommeil pour la suite notamment pour la reprise de mon activité à ses 4 mois. Selon vos expériences, serait-il préférable
- de mettre un rituel plus prononcé en place ?
- de supprimer une ou plusieurs tétées nocturnes ? (donc supprimer un apport et/ou un réconfort)
- de l’endormir autrement ? (ce qui implique de lui retirer le sein pendant qu’il tête car il s’endort après chaque tétée)
Et si oui, comment ?
Pour ma part, j’ai tendance à penser qu’il s’agit d’une étape transitoire et physiologique (car lui n’a pas l’air fatigué et semble bien), et que d’ici quelques mois il faut l’avouer je serai peut-être nostalgique de cette période. Donc, même si je suis un peu fatiguée parfois, je vis bien cette situation. Je ne suis pas spécialement impatiente qu’il fasse ses nuits ou autre. Je n’attends rien de lui ni en terme de compétences ni d’âge et prends les normes vraiment comme des repères, non comme des objectifs à atteindre. Je prends juste plaisir à l’observer grandir au jour le jour et à faire de mon mieux pour accompagner son développement. En fait, j’ai foi en la nature et pense qu’il y a un âge pour tout et que pour le moment, il s’agit de répondre aux besoins de mon bébé (au niveau de l’alimentation, de l’hygiène, de l’affection, de l’interaction et de la sécurité) et qu’il fera le reste. Donc si je m’écoutais, je ne changerais rien et garderais confiance en sa capacité à s’autoréguler. De plus, mon enfant étant né 1 mois et demie avant terme avec un faible poids de naissance (1,9kg), j’ai un peu peur de le priver d’apports nutritionnels (même si aujourd’hui il va bien et pèse 4,6kg) en supprimant de moi-même des tétées qu’il réclame (ou de le priver d’un réconfort s’il s’agit d’une tétée non nutritive). Mais les remarques répétées de plusieurs personnes me perturbent car elles vont vraiment à l’encontre de mon intuition et de ce que j’appellerais les lois naturelles et le bon sens. En effet je ne comprends pas par exemple qu’on donne une tétine en me reprochant en parallèle de le laisse tétouiller au sein (la tétine étant un objet créée pour remplacer le sein et combler le besoin de téter…). J’ai l’impression, en Occident en tout cas, que c’est parfois le monde à l’envers, qu’on prend les bébés pour des robots réglées comme des horloges avec des besoins figés préprogrammés et que des méthodes à la base « palliatives » ou de substitution (lait artificiel, tétine, trotteur, transat’, balancelle, poussette et jouets commerciaux en tout genre) sont devenues les normes à suivre remplaçant un maternage « simple » sans « objet » (lait maternel, portage, câlins, comptines) et qu’on a créée des faux besoins raccord avec notre société de consommation...
En tout cas j’ai vraiment trouvé dans l’allaitement une formidable continuité post grossesse et un moyen de favoriser le lien d’attachement qui a été difficile à mettre en place avec le séjour en néonatalogie. Et je suis vraiment déstabilisée et navrée par la perception de l’allaitement dans notre société. Je trouve ça dommage que la douceur d’une maman puisse être perçue comme de l’égoïsme, un désir de contrôle ou de dépendance sur l’enfant…(comme si cela dépendait uniquement du mode d’alimentation...) Et je suis fatiguée de devoir expliquer les mêmes choses voire de devoir me justifier. En attendant les remarques me parasitent un peu l’esprit.
Pouvez-vous m’aider à y voir plus clair s’il vous plaît ?
Merci beaucoup
Lisa