Catherine06
Fontaine de lait
Ici, le plus délicat à gérer, c'est le bruit, ou bien l'anxiété face à un bruit possible. On tente plusieurs choses, mais la solitude solution ne vient jamais d'un retrait total. Au contraire, cela renforce les difficultés.
Alors on fait des expositions modérées, contrôlées. On reste à l'écoute, on l'aide à investir des outils, on en invente au petit bonheur la chance, on anticipe mais on n'évite pas totalement.
Et on valorise un max toutes les fois où il n'est pas gêné, où il gère bien, etc.
On ne cache pas non plus les conséquences sociales de ses mauvais comportements (taper en cas de trop-plein suite à un bruit).
Et on n'évite jamais une crise en pleine rue pour éviter le regard des autres. Si on évite une crise, c'est pour son bien, pour l'aider, parce qu'il a l'air en souffrance.
Mais s'il refuse l'aide, investit une colère et dérange 4 immeubles par ses hurlements en pleine rue, une fois la crise passée, je lui énoncerai simplement les faits sur place : qu'il a dérangé quelques centaines de personnes pendant x minutes et que x personnes sont venues l'observer à cette, cette et cette fenêtre. Je lui dis que c'est socialement inacceptable mais je n'essaie pas de le faire se sentir coupable ni honteux.
Pour les vêtements, je suis à l'écoute et je comprends, mais je ne suis pas dans l'évitement total de ce qui dérange, sauf si le rejet est absolu et évident dès la première fois et le premier instant. S'il hurle en se grattant et se tortillant en enfilant le pull tricoté par tata alors qu'il a 2 t-shirts, je n'insiste pas.
Mais un pantalon qui devient insupportable un jour où il est ronchon sera un pantalon remis et non remisé. Une étiquette, une texture qui devient insupportable alors qu'elle ne l'était pas, ça ne compte pas. Des chaussettes qui gênent horriblement soudainement, non.
Dans ces cas, on examine le vêtement ensemble. Parfois, il y a une vraie raison (par exemple un bouton de poche arrière de pantalon dont le positionnement a été mal pensé - ça arrive avec les oantalons réglables). Une fois la raison identifiée, on essaie de faire avec le plus possible (mais ça m'est arrivé de découdre 2 boutons comme cela, justement).
L'habillement est structuré : peu d'habits, habits chargés d'affect, customisés parfois, mais donnés ou autre si trop petits, habits positionnés pour le lendemain à la même place tous les soirs ou quasi, routine de préparation, pliage du pyjama. Le respect des habits est la règle : pas de souci pour une tâche ou un accroc en vivant avec, mais pas question de les jeter en boule dans un coin de frustration ou de jouer à la balle avec (il y a des balles et un foulard à portée exprès).
Une notion du prix des choses et de l'impact de leur achat sur les gens et l'environnement mais sans m'appesantir dessus et hors situation de gêne (plus dans l'éducation globale, pas pour en faire un "argument").
Un timer, non pas pour minuter l'habillage (ça le stresserait inefficacement) mais pour symboliser la nécessité de se consacrer à une tâche en un temps raisonnable. En général, on ne l'utilise plus, mais si l'habillage redevient à rallonge, je le ressors en explicitant son objet.
On fait un genre d' habituation sensorielle de l'extrême (ça vient de lui) : toucher des cactus, de la boue gluante qui aspire, des épingles, du poil à gratterde, du sable partout, marcher pieds nus sur plein de surfaces et de matériaux, de l'eau très froide ou trop chaude, de la glace, des guilis frissons qu'il me fait.
Et un rappel des petits trucs quand il y a une gêne pendant l'habillement : écarter très fort les doigts de pied, aller chercher le record quand les chaussettes gênent. Frotter très vite les 2 mains pour distraire le dos de l'étiquette. Faire une croix avec l'ongle sur la paume pour distraire telle partie du corps. Tapoter ou frictionner les doigts, voire les mordiller. Frotter la pulpe du pouce avec les ongles de la même main, etc.
Je me sens un peu intransigeante à dire cela, par rapport à vos approches mais... J'étais très embêtée petite et j'ai dû trouver comment le gérer. Maintenant, je sais sentir une vingtaine de gratouillis sur mon dos mais aussi les faire se dissoudre. Je préfère l'aider à développer ce genre de chose plutôt qu'à être trop empêché par ses difficultés.
Alors on fait des expositions modérées, contrôlées. On reste à l'écoute, on l'aide à investir des outils, on en invente au petit bonheur la chance, on anticipe mais on n'évite pas totalement.
Et on valorise un max toutes les fois où il n'est pas gêné, où il gère bien, etc.
On ne cache pas non plus les conséquences sociales de ses mauvais comportements (taper en cas de trop-plein suite à un bruit).
Et on n'évite jamais une crise en pleine rue pour éviter le regard des autres. Si on évite une crise, c'est pour son bien, pour l'aider, parce qu'il a l'air en souffrance.
Mais s'il refuse l'aide, investit une colère et dérange 4 immeubles par ses hurlements en pleine rue, une fois la crise passée, je lui énoncerai simplement les faits sur place : qu'il a dérangé quelques centaines de personnes pendant x minutes et que x personnes sont venues l'observer à cette, cette et cette fenêtre. Je lui dis que c'est socialement inacceptable mais je n'essaie pas de le faire se sentir coupable ni honteux.
Pour les vêtements, je suis à l'écoute et je comprends, mais je ne suis pas dans l'évitement total de ce qui dérange, sauf si le rejet est absolu et évident dès la première fois et le premier instant. S'il hurle en se grattant et se tortillant en enfilant le pull tricoté par tata alors qu'il a 2 t-shirts, je n'insiste pas.
Mais un pantalon qui devient insupportable un jour où il est ronchon sera un pantalon remis et non remisé. Une étiquette, une texture qui devient insupportable alors qu'elle ne l'était pas, ça ne compte pas. Des chaussettes qui gênent horriblement soudainement, non.
Dans ces cas, on examine le vêtement ensemble. Parfois, il y a une vraie raison (par exemple un bouton de poche arrière de pantalon dont le positionnement a été mal pensé - ça arrive avec les oantalons réglables). Une fois la raison identifiée, on essaie de faire avec le plus possible (mais ça m'est arrivé de découdre 2 boutons comme cela, justement).
L'habillement est structuré : peu d'habits, habits chargés d'affect, customisés parfois, mais donnés ou autre si trop petits, habits positionnés pour le lendemain à la même place tous les soirs ou quasi, routine de préparation, pliage du pyjama. Le respect des habits est la règle : pas de souci pour une tâche ou un accroc en vivant avec, mais pas question de les jeter en boule dans un coin de frustration ou de jouer à la balle avec (il y a des balles et un foulard à portée exprès).
Une notion du prix des choses et de l'impact de leur achat sur les gens et l'environnement mais sans m'appesantir dessus et hors situation de gêne (plus dans l'éducation globale, pas pour en faire un "argument").
Un timer, non pas pour minuter l'habillage (ça le stresserait inefficacement) mais pour symboliser la nécessité de se consacrer à une tâche en un temps raisonnable. En général, on ne l'utilise plus, mais si l'habillage redevient à rallonge, je le ressors en explicitant son objet.
On fait un genre d' habituation sensorielle de l'extrême (ça vient de lui) : toucher des cactus, de la boue gluante qui aspire, des épingles, du poil à gratterde, du sable partout, marcher pieds nus sur plein de surfaces et de matériaux, de l'eau très froide ou trop chaude, de la glace, des guilis frissons qu'il me fait.
Et un rappel des petits trucs quand il y a une gêne pendant l'habillement : écarter très fort les doigts de pied, aller chercher le record quand les chaussettes gênent. Frotter très vite les 2 mains pour distraire le dos de l'étiquette. Faire une croix avec l'ongle sur la paume pour distraire telle partie du corps. Tapoter ou frictionner les doigts, voire les mordiller. Frotter la pulpe du pouce avec les ongles de la même main, etc.
Je me sens un peu intransigeante à dire cela, par rapport à vos approches mais... J'étais très embêtée petite et j'ai dû trouver comment le gérer. Maintenant, je sais sentir une vingtaine de gratouillis sur mon dos mais aussi les faire se dissoudre. Je préfère l'aider à développer ce genre de chose plutôt qu'à être trop empêché par ses difficultés.
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