J'exhume le fil public, pour décréter officiellement le succès du sevrage des jumelles, à 19 mois bien tapés.
La décision date de septembre, suite à un ras le bol des nuits; depuis leurs 3-4 mois on était à 2 réveils chacune en moyenne, mais depuis la reprise, ces réveils étaient décalés et survenaient en tout début de nuit (m'empêchant de m'endormir), ou très tôt le matin (pas le temps de se rendormir). Bref, trop de fatigue, ça commençait à retentir sur le boulot.
En y réfléchissant, je ne tenais plus tellement aux tétées de jour, les filles devenaient trop grandes, trop agitées, ça me semblait plus cohérent d'aller vers un sevrage total. Objectif vacances de la Toussaint.
En octobre, j'ai fait sauter les dernières tétées de jour, d'abord celles du soir, et dans les derniers jours, celles du matin si possible. La lactation a bien diminué, les filles ont pris le pli de se voir refuser les tétées. Elles montraient le sein en disant "a pu". Facile de faire diversion en journée.
Plus difficile la nuit, j'ai commencé à refuser quelques fois, en tolérant 20-30mn de pleurs dans les bras avant de céder.. mais si les 2 s'y mettaient, je lâchais l'affaire.
Les vacances arrivent, je les laisse teter longtemps un matin et je leur explique que c'est la dernière fois.
On part chez ma mère et on les sépare pour faciliter les choses. Beaucoup de réveils, des câlins, de l'eau. Je pars 3 jours et ma mère gère, elles se réveillent mais ne réclament pas.
Le retour est un peu sport, elles réclament, de vrais pots de colle, toute la famille s'y met mais on est à 45 "moooomman" à la minute.
Le rythme des réveils reste stable, les tétées sont remplacées par des câlins.
A 16 jours de la dernière tetee, elles n'en parlent presque plus. Je commence à avoir des doubles nuits complètes, chose impossible auparavant. Leur appétit a augmenté (surtout le matin!).
Finalement, quand je regarde en arrière, ça s'est plutôt bien passé. Merci les filles pour vos récits et vos retours.
De mon côté, retour à ma poitrine d'ado prepubere. Ça ne me dérangeait pas avant, mais un an et demi avec des seins de déesse, je m'étais habituée... adieu soutifs et brassières... Émotionnellement, ça va, je n'ai pas versé une larme et j'étais absolument certaine que le moment etait venu ; mais j'ai ressenti une espèce de vague à l'âme pendant une dizaine de jours, me suis demandé si ça pouvait être hormonal.
Je suis très contente de ce parcours d'allaitement, et de l'expérience récoltée ici, sans laquelle je n'aurais pas réussi à négocier le virage de la reprise.