Coucou les Dames,
Petit message très positif aujourd'hui et surtout un grand merci pour toutes les astuces et tous les conseils donnés pour que nous trouvions notre voie pour la diversification.
Notre petit nous surprend tellement ! Ces trois derniers jours nous avons observé un sacré déclic chez notre bébé. Il dégomme des compotes par-ci par là, se réjouit des morceaux qu'on lui donne à goûter. Ce matin mon mari et moi avons fait mine de ne pas prêter attention mais... Il a pris ses morceaux d'omelette seul et les a porté à la bouche d'un air très satisfait ! Nous sommes très heureux parce que nous avons l'impression d'avoir réussi à ne pas cristalliser de conflit autours de la table et au contraire d'avoir devant nous une future bonne fourchette.
Avec l'allaitement j'ai eu l'impression de devoir retrouver le chemin vers mon intuition de femme, et découvrir l'intuition de la mère que je suis devenue avec ce premier enfant. Après plusieurs mois de cet allaitement et plusieurs aventures dans la vie de notre bébé, j'avais appris à me fier à cette intuition et à "n'en faire qu'à ma tête" quand je n'étais pas d'accord avec un médecin (en étant informée, naturellement), à rester persévérante face aux difficultés.
Et devant la diversification me revoici comme un enfant devant une méthode savante de purées fraîches maison données à heures fixes à un bébé qui devait remplir tels critères et si possible rapidement remplacer une tétée ... Comme un enfant devant un problème de mathématiques que je ne comprenais pas, et tout ça sans parler de la confrontation de cette méthode à la personne qu'est notre fils. Peut-être que j'avais trop lu sur les bouquins et sur internet le "comment diversifier un bébé".
Entre temps j'ai compris plusieurs choses : on ne diversifie pas un bébé. Et surtout pas un bébé allaité. Parce qu'un bébé, et surtout un bébé allaité ce n'est pas un être passif... Le bébé allaité se fait entendre quand il a faim, décide du rythme de la tétée, fait savoir si il a assez mangé ou pas, fait la pluie et le beau temps sur le rythme des tétées diurnes comme nocturnes. Alors non, ce petit bébé-là n'a pas envie "d'être diversifié", il veut "se diversifier" lui-même. Être acteur. Et notre fils nous a enseigné ça (sacré personnage).
Et moi en tant que maman, j'ai décidé de descendre en pression sur cette question de diversification (vraiment). Je me suis dit que les méthodes toutes faites étaient tirées par les cheveux et que chacun devait s'y prendre comme il voulait et pouvait. J'avais aussi compris que c'était à n'y rien comprendre les articles sur internet (à part ceux de Lll toujours aussi pertinents). Exemple : on regarde à quel âge donner des asperges et d'une page internet à l'autre on tombe sur 4 mois ou 12 mois ! Pour les fruits exotiques n'en parlons pas.
Alors grâce à vos conseils on a décidé, mon mari et moi, de se reconnecter à cette intuition. Nous sommes tous deux issus de cultures où être à table ensemble est très important (France, Italie, Portugal er Caraïbes...). Le repas comme un vrai moment de vie de famille au sein du foyer, l'étape de la diversification comme une étape très importante pour toute une vie.
Donc on a dit "chiche".
*On a mis notre bébé dans sa chaise à table en même temps que nous.
*On lui a parfois proposé un bout de légume bouilli qu'on avait cuisiné (sans sel au cas où
), parfois on le sentait disposé et on lui proposait un petit pot.
*Parfois on lui faisait goûter dans nos mains puis on posait le morceau sur sa tablette de chaise-haute.
*On lui donnais parfois du sucré et parfois du salé.
En fait au lieu de "le diversifier", on l'a invité à partager nos repas. Et peut-être que notre bébé a alors compris qu'il n'y aurait pas de concurrence entre le lait de sa maman, et les repas tous les trois. Que ce sont deux choses différentes et tout aussi géniales l'une que l'autre.
*Parfois il a tété avant, parfois après, parfois il a tellement faim qu'on abrège et il tête.
*Parfois au contraire on sent qu'on peut tenter des choses et on a l'audace de lui proposer quelque chose de nouveau au talent (et parfois ça marche !).
*Parfois on prépare spécialement pour lui et parfois pas.
En fait, on s'adapte.
*On le met à table à chaque fois qu'on y est et qu'il ne fait pas la sieste. Et en général on ne met rien sur sa tablette. Il observe nos assiettes et commence à trépigner d'intérêt et alors, on lui propose quelque chose (parfois spontanément et parfois c'est une stratégie parentale
).
En tout cas ça marche plutôt bien.
#Alors non, il ne remplace aucune tétée. #Non, il n'a pas fait le tour du "salé" avant de manger des fruits.
#OMG, il a commencé à aimer manger en goûtant de la mangue à un repas en famille alors que ! C'est un fruit exotique (à ce propos, on s'est reconnecté à notre intuition et on a plus pensé en terme de "exotique" ou pas, mais en terme de "familier à nos repas de parents" ou pas. Et la mangue chez nous c'est un classique depuis mon enfance) !!!!!!
#Non ce n'est pas à heure-fixe puisque nous-même ne mangeons pas à heure fixe.
#Et ne le répétez à personne mais notre fils mange même tard au dîner avec nous puisque de toutes manières il ne va pas dormir (non, on n'a jamais réussi à le faire dormir avant 21:00) !
Et ça se passe tellement mieux ! C'est vraiment une joie de l'avoir à table. On lui fait goûter plein de trucs avec plusieurs aliments par jours, qui tournent un peu en refrain sur 2-3 jours. Et il montre chaque jour un peu plus d'intérêt, semble content d'avoir un peu d'autonomie avec les morceaux et parfois encore plus content quand son papa se dépêche de lui faire manger tout le pot de compote !
Merci pour ces super témoignages/conseils/encouragements ici. Ça nous a permis de remettre notre famille au coeur de ce long processus de la diversification et de dégager les méthodes préconçues sur lesquelles on doit être nombreux à se casser les dents.
J'ai confiance en lui et en nous, notre petit aimera bien manger. Il y aura sans doute des jours sans mais ça n'est pas bien grave. On est sur la bonne voie.
Merci du fond du coeur parce que la situation a bien décanté et vos messages nous ont permis de rester flexibles et sensibles.