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Vos accouchements

Mady

Voie lactée
Vos histoires me touchent beaucoup les filles ! C'est une super idée d'avoir remonté ce sujet :)
De mon côté l'accouchement a été bien dur aussi ! Déjà je savais avant que je n'avais pas le droit à la péridurale... du coup toute la partie où la péridurale est une option en cas de douleur trop forte je pouvais oublier.
Je l'ai appris trop tard pour faire une préparation avec les anesthésistes de la mater du coup je me suis rabattue sur une amie qui avait accoucher sans et qui m'a donné tous les conseils possibles ! Le 1er était "surtout évite au maximum le déclenchement et l’ocytocine" et bien évidemment ça n'a pas été possible :rolleyes:
Lors de la visite de contrôle du jour du terme on a vu à l'écho que je commençais à manquer de liquide amniotique. Donc le jeudi à 9h j'ai eu mon jolie tampon de déclenchement. Toute la journée du jeudi a été plutôt supportable avec quelques contractions de temps en temps mais j'étais encore capable de réfléchir et même de jouer avec le papa (on avait prévu plein de jeux à la mater vu qu'on ne savait pas combien de temps ça allait nous prendre :D). Dans la nuit du jeudi au vendredi j'ai eu besoin de mes premières douches pour calmer les contractions et vers 2h je les avais enfin toutes les 3 minutes. Et là je me suis dis, c'est bon elle arrive ! Lol Erreur :rolleyes: Malgré mes cours de préparation, je pensais vraiment que le travail était rapide une fois que les contractions étaient bien rapprochées :oops:
On va voir les sages-femmes vers 3h et là l'info horrible arrive, je suis toujours à 1 :eek: J'ai des contractions toutes les 3 minutes, mais je peux encore marcher donc c'est parfait je marche. Pendant toute la fin de la nuit je marche dans les couloirs et j'attend ma salle vu que j'en avais demandé une avec baignoire (je n'ai pas droit à la péri donc donner moi un bain :p). Vers 5h on nous installe et là je vais rentrer dans un cycle de bain brûlant / marche / cris parce que mes contractions commencent à s'installer dans le bas de mon dos... et c'est horrible ! J'ai un problème de dos à la base et avec les contractions j'ai eu plusieurs heures de douleur non-stop vu qu'entre les contractions (normalement moment plus calme) mon dos hurlait de douleur :eek: Très vite on a trouvé un rythme avec le papa qui a servi de bouillotte vivante avec apposition des mains sur le bas de mon dos pour calmer la douleur entre les contractions. Au bout de plusieurs heures comme ça, petite vérification et le col ne s'ouvre toujours pas assez vite (je devais être à 3 à ce moment une horreur) ! Pendant toute l'après-midi j'ai eu des contractions et aucun anti-douleur n'étaient vraiment possible... j'avais bien une possibilité d'avoir de la morphine mais c'était risquer une dose importante pour la poupette pendant plusieurs heures et risquer un bébé ko à l'arrivée. Quand la sage-femme m'a dit ça, j'ai regardé le papa, j'ai serré les dents et j'ai continué à gérer ma douleur en respirant et en criant (désolée les voisines pour le traumatisme :oops:).
Finalement en milieu d'après-midi, on revérifie le col et il ne s'ouvre toujours pas assez vite, donc ocytocine... Je voulais absolument l'éviter car je savais que les contractions allaient être encore plus intense mais je commençais à m'épuiser et la puce aussi !
Ça a été horrible, je restais focus sur le moniteur et je m'hypnotisais avec le bip bip des machines. Puis je suis enfin arrivé à 8 et là ils m'ont proposé un anti-douleur plus léger. Je ne me souviens même pas si ça m'a calmée ou pas, à ce moment là j'étais juste en train de rêver d'une césarienne pour qu'il me l'a sorte du ventre (j'avais l'impression que je ne pourrais pas supporter plus longtemps cette douleur).
Et enfin vers 18h le vendredi je perd les eaux... j'étais ko, j'avais mal et je ne poussais pas en rythme mais en 50 minutes elle est sortie et j'ai véritablement tout oublié quand je l'ai eu sur le ventre <3 J'ai surtout pu voir sa tonicité vu qu'elle est monté jusqu'à mon cou juste après avoir été posée et ça je savais que c'était lié au fait que je n'avais presque rien eu en anti-douleur.
On est resté 2h en peau à peau et la tétée d'arrivée s'est super bien passée.
Je sais que maintenant pour le prochain accouchement je me renseignerais beaucoup plus sur l'hypnose et la sophro et surtout je vais prier pour avoir des contractions dans le ventre et non dans le dos !
 

Swala23

Période de pointe
Super sujet! Vous avez déjà remarqué que quand deux mamans d'enfants en bas âge se rencontrent elles vont généralement assez vite à se raconter leur accouchement? C'est marrant comme toute pudeur disparaît alors, et comme on peut parler de dilatation du col et de sonde urinaire à quelqu'un qu'on connaît à peine...
Bref, on en a jamais marre de raconter ça (moi en tout cas).
J'ai eu 3 accouchements magiques (comme dit mon homme: si ça se passe comme ça, moi je veux bien t'en faire un par an. Je suis d'accord.). Le dernier était en maison de naissance, ça intéressera peut-être certaines. En tout cas, s'il y en a une près de chez vous, je n'ai qu'un mot à dire: foncez! (et si vous n'êtes pas enceinte, faites un bébé juste pour ça)
Pour mon aînée, les contractions ont commencé vers 19h, mais elles ne me semblaient pas trop fortes. On a regardé des épisodes de Kaamelott, et parfois je disais "tiens, c'était fort". Puis j'ai essayé de dormir, mais sans succès (tiens donc!). J'ai pris un bain, et là c'est monté en puissance, à tel point que j'ai eu du mal à sortir du bain. Il était minuit. Quand j'ai réussi à me sortir de là (c'était épique), on est partis à la clinique. On est arrivés à 1h. Là-bas, ils m'ont examinée, j'étais déjà à 8cm! Ils m'ont laissée avec un monitoring en me disant de sonner s'il se passait quelque chose. Dès qu'ils sont sortis, j'ai perdu les eaux, et je les ai rappelés. Ils m'ont amenée en salle d'accouchement. Là j'ai vaguement essayé des positions "alternatives", mais sur un matériel inadapté (une bonne vielle chaise à étriers), du coup j'ai vite choisi la position gynécologique.... et ils m'ont dit "vous pouvez pousser". Je me rappelle d'avoir dit "quoi, déjà?". En fait, comme l'envie de pousser n'était pas là, ça a été assez difficile, ils me mettaient la pression pour que je me dépêche et le gynéco me tournait autour avec des ciseaux qu'il faisait cliqueter! En plus ce c... n'a rien coupé, c'était juste un tic. Finalement ma choupette est sortie, elle était toute blanche et elle sentait incroyablement bon! Et voilà, depuis qu'elle est là on n'a plus besoin de se demander ce qu'on va faire: elle décide (oui, j'ai mis au monde une volonté sur pattes). On se rebiffe parfois quand même, pour la forme, mais elle est très forte. Elle était là à 2h30, soit 1h30 après notre arrivée...
Pour ma deuxième, on a évité la clinique et ses maniaques du ciseau, hôpital public. Comme ma gynéco m'avait prévenu que j'allais "faire plop" (comprendre: accoucher très vite), elle nous a conseillé de ne pas traîner aux premières contractions, et a fait un petit cours à mon Jules sur le thème "accouchement dans la voiture". On est donc arrivés quand les contractions étaient légères et espacées de 10minutes.... et le col n'était même pas court. Ils m'ont gardée 1h sous monitoring, puis ont regardé à nouveau: toujours rien, mais ça avait bougé d'un micro pouce, du coup ils n'ont pas voulu que je reparte. Je me voyais déjà y passer 30 heures (d'autant que je ne ressentais presque aucune douleur), quand une merveilleuse infirmière que je remercie de tout mon coeur m'a proposé de me faire de l'acupuncture. Elle m'a posé des aiguilles, et m'a dit d'aller me balader. Là c'est monté en puissance, je faisais du chant prénatal et je chantais à tue-tête "boaaaaam!" dans les couloirs de l'hosto à 1h du mat. Au bout de 3/4 d'heures, j'ai dit à mon homme "là il faut que j'y retourne, je ne me sens pas très bien. Par contre, si je suis à 3cm, je suis désolée mais je demande la péridurale, je ne vais pas tenir 10h comme ça!". Ils m’auscultent: dilatation complète! Là je ressens ce que je n'avais pas ressenti pour la première: une grosse grosse envie de pousser. Ils me demandent de tenir le temps qu'ils installent tout dans la salle d'examen (pas le temps de passer en salle d'accouchement). Je demande à aller aux toilettes (j'ai toujours eu peur qu'on me mette une sonde...). La sage-femme me dit "d'accord, mais vous n'accouchez pas aux toilettes!". Je dis "oui oui", en me disant qu'elle me prend vraiment pour une folle. Eh ben, l'envie de pousser était tellement forte qu'à un moment je me suis dit : "et m..., je le fais!". Heureusement, elle connaissait son boulot et elle m'a crié "Vous accouchez pas, hein?". Quand je suis revenue sur le lit, j'ai poussé une fois... et ma petite est sortie, toute chevelue et toute douce, avec la poche des eaux intacte sur sa tête. 1h après l'acupuncture.
Enfin, mon troisième petit soleil est né à la maison de naissance de Bourgoin-Jallieu. Là, je suis arrivée quand les contractions étaient fortes, mais pas encore trop. J'ai bu une bonne tisane (sauge) en papotant avec les sages-femmes et en grignotant des fruits secs, puis je suis allée faire des exercices sur le ballon pendant que le papa me chantait des chansons à la guitare, le tout dans une lumière douce...
Quand elles ont eu fini de remplir la baignoire, on est rentrés dedans tous les deux. Entre deux contractions, j'avais l'impression d'être au spa, je me sentais super bien... Bon, ensuite ça a quand même commencé à envoyer, d'autant qu'il y avait presque 6 ans depuis mon précédent accouchement, et que ce troisième bébé était sensiblement plus gros que les autres! Les sages-femmes m'ont dit de prendre mon temps. J'ai laissé passé plusieurs contractions sans pousser, parce que j'avais mal et peur, elles m'ont laissée faire à mon rythme. A un moment, j'ai senti le bébé qui bougeait. J'ai dit "Jamais il arrête celui-là? Je croyais que pendant l'accouchement ils ne bougeaient jamais!". Alors les sages-femmes m'ont expliqué que ça se passait parfois quand bébé trouvait que ça durait trop longtemps: il poussait avec les pieds. Du coup, j'ai pris mon courage à deux mains, j'ai poussé moi aussi. Mon amoureux a mis sa main pour accueillir la tête, ma puce à appuyé fort avec ses pieds, et je l'ai sortie en l'attrapant sous les bras. On est restés tous les trois dans l'eau un petit moment, c'était magique... Puis on s'est allongés tous les trois dans le lit, elle a tété, on a fait un gros câlin, les sages-femmes nous ont laissé profiter. Pas de soins intrusifs, juste nous, une lumière douce, des petites chansons...
Malheureusement, l'hôpital nous a rattrapés depuis, et ma pauvre pucette y a déjà passé 2 semaines en 4 mois, et devra y passer encore du temps prochainement. Je l'ai raconté sur un autre post, mais nous avons joué de malchance, elle a été opérée 2 fois et doit encore l'être deux fois, et a souffert de dénutrition. Mais ces premiers instants avec elle, on ne pourra jamais nous les reprendre. Quelles que soient les épreuves qu'elle ait à traverser, elle est née dans une bulle de tendresse, dans la sérénité et l'amour. Nos trois filles ont eu chacune une belle naissance, et elles sont de vraies petites lumières. Je ne saurai jamais assez les remercier d'avoir fait de moi une maman...
 

Léonide :)

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Quel beau récit @Swala23
La naissance avec la poche des eaux, ça doit vraiment être quelque chose !
J'admire les mamans qui sont capables de récupérer leur petit à la sortie, clairement je ne pourrais (voudrais) pas le faire.
 

Swala23

Période de pointe
Quel beau récit @Swala23
La naissance avec la poche des eaux, ça doit vraiment être quelque chose !
J'admire les mamans qui sont capables de récupérer leur petit à la sortie, clairement je ne pourrais (voudrais) pas le faire.

C'était un contexte très particulier, la maison de naissance. Ça aide vraiment à se faire confiance... Mon compagnon m'a dit aussi qu'il en avait beaucoup plus vu qu'aux autres accouchements, mais que c'était très beau et qu'il avait eu beaucoup d'admiration pour moi. Il s'est senti aussi complètement actif, cette naissance c'était un travail d'équipe à trois, lui, elle et moi. Les sages femmes étaient à la fois présentes et discrètes...
 

mali&soso

Fontaine de lait
Je vous lit je vous trouve çela très beau ... mais moi sa y est l'accouchement approche et je suis pleine d'angoisse j'ai une peur bleu d'accoucher pourtant cest mon troisième ..
Jai fait du yoga , des séances style sophrologie, sa m'aide un peu mais pas assez pour m'enlever chaque soir çette angoisse ... grrrr je crois que je suis trop terre à terre j'arrive a déconnecté...
 

calaimity

Fontaine de lait
C'est tellement chouette de vous lire<3

@mali&soso j'ai acheté un livre d'auto hypnose et conseils et il y a des phrases qui m'ont marquées comme votre enfant et votre cadeau'' ''la douleur est nécessaire pour faire descendre votre bébé, les vagues de contractions vous rapproche de votre cadeau'' et pour les mamans qui attendent un autre enfant ''vous avez déjà mis un bébé au monde vous en êtes capable, votre corps en est capable, il est fait pour mettre au monde votre bébé''bon c'est pas aux mots près mais l'idée générale c'était ça.
 

Swala23

Période de pointe
@calaimity merci mais jtasurre rien n'y fait , je vais passer à la çasserole , mon cerveau ne veut pas entendre autre chose que sa ... je m'énerve parfois
Tu as essayé l'homéopathie (gelsemium au moins, ensuite si ça t'intéresse je peux te trouver la liste)? Il y a aussi des huiles essentielles, pareil, si ça t'intéresse je peux te dire. Tu as mal vécu tes autres accouchements ? Bon courage à toi, c'est vrai que quand on ressent de la peur c'est très difficile de la faire partir avec des arguments rationnels...
 

Swala23

Période de pointe
Alors je reprends cette conversation. J'ai lu vos témoignages et expériences mais pas tous encore. Malgré tout j'ai pleuré et souris aussi.
Mon expérience:
Bébé 1: Jonathan né le 9 mai 2012 par voie basse et environ 8h de travail après perte des eaux vers 1h30 du matin. Péri car la sf me dit vous êtes sûre que vous ne la voulez pas car après ça sera trop tard et là je craque je n'ai pas confiance en moi et aie peur de ne pas y arriver je la prends. Au final, elle n'a fonctionné que d'un côté puis plus du tout. Ce n'est pas grave j'ai géré la douleur. Ils m'ont quand même mise sous gaz hilarant et comme je sentais tout je savais où pousser et après 3 poussées j'ai récupéré mon bébé que j'ai posé sur moi. Déchirure mais trop contente d'avoir mon fils dans mes bras. 4,250kg et 53cm. Beau bébé. Première tétée de bienvenue nickel puis début allaitement prise de tête car bébé ne prenait pas assez (j'avais écouté les conseils débiles des médecins qui disaient de le faire téter toutes les 3h...faux à ne pas faire) j'ai été conseillé par ma sf qui m'a dit de ne plus me prendre la tête et de faire l'allaitement à la demande et au final 15 mois et demi d'allaitement exclusif.

Bébé 2: Johann né le 10 juillet 2018. La veille, on part à la mater après les avoir appelé car contractions donc monito, vérif et tout et tout non madame ce n'est pas pour maintenant ok je retourne à la maison. Le lendemain dans la nuit rebelote contractions j'appelle la mater elle me dit de prendre spasfon et d'attendre que les contractions se rapprochent au moins toutes les 5 min (je les avais toutes les 7 min) mais nous avons 45 min de trajet jusqu'à la mater et en moins de 20 min les contractions se sont rapprochées toutes les 4 min. Donc direction la mater. Arrivée à 6h à la mater après un trajet horrible contractions très très fortes. Mise en place du monito, vérification du col ce n'est que le début col dilaté à 2. Pas de péri je n'en veux pas je suis capable. La sf me propose d'aller dans le jacuzzi pour supporter mieux les contractions et une heure plus tard environ je lui dis je ne me sens pas bien j'ai la tête qui tourne je sors du jacuzzi et je retourne en chambre avec des contractions toujours aussi douloureuses. Elle me refait un monito car sur le premier monito bébé avait eu quelques faiblesses sur quelques contractions. Et là je vois que le coeur de bébé ne supporte pas les contractions (battements descendent à 80 et ne remontent pas bien après la contraction) et en moins de 5 min je me retrouve avec l'oxygène dans le nez avec pleins de personnes autour de moi, ils font sortir mon mari de la chambre et on me dit c'est pour sauver votre fils. J'avais peur mais je devais sauver mon fils. J'entends la sf qui dit code rouge et la gynéco arrive, me contrôle rapidement et me dit il faut sauver votre fils nous montons au bloc. Césarienne d'urgence. Bébé est sorti en moins de 15 min il avait le cordon ombilical entouré autour du cou 2 fois (2 circulaires comme ils disent). Ils me l'ont présenté vite fait après lui avoir fait les soins. Il a été mis en couveuse pendant 4h pour l'aider à respirer le temps que je remonte de la salle de réveil et il a pris le sein quand je suis arrivée (l'équipe de la mater savait que je voulais allaiter du coup pas de complément, il a pleuré mais il m'a attendu). Et maintenant, je l'allaite et je tire-allaite quand je suis au travail.
Je n'arrive toujours pas à passer Et penser à autre chose: cette césarienne m'a marqué physiquement et psychologiquement. Je vais en parler à une psy jeudi ça me fera du bien et je pourrai m'être des mots sur ce que je ressens. Mais pour moi je n'ai pas accouché et mon corps a abandonné...
Dsl pour le pavé.
Et merci de m'avoir lu.
Je viens de lire ton témoignage. Je n'ai pas regardé la date, mais j'espère que depuis tu vas mieux. Ça doit être terrible d'être séparé de son bébé, et surtout de craindre pour sa vie ainsi. Prends bien soin de toi, tu as le droit de craquer et d'avoir besoin d'aide : tu seras d'autant plus à même de t'occuper de ton pitchoun. Je suis passée (et je passe encore) par des épreuves avec ma puce, mais depuis quelques temps j'ai réalisé que ça m'avait rendue malade, littéralement. La bonne nouvelle, c'est que je sais que je vais guérir. Bien sûr, ton expérience est peut-être très différente de la mienne, mais je voulais juste t'envoyer un peu de bienveillance...
 

mali&soso

Fontaine de lait
Tu as essayé l'homéopathie (gelsemium au moins, ensuite si ça t'intéresse je peux te trouver la liste)? Il y a aussi des huiles essentielles, pareil, si ça t'intéresse je peux te dire. Tu as mal vécu tes autres accouchements ? Bon courage à toi, c'est vrai que quand on ressent de la peur c'est très difficile de la faire partir avec des arguments rationnels...
Non sa va jai eu deux beaux accouchements avec des petits couac comme nous toutes je penses mais de chose auquel elle ne m'attendais pas ... merci pour l'homéopathie oui je veux bien en mp... merciiii
 

mariondesbois

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Que de récits émouvants <3 Toutes ces naissances sont magiques :)

Je vous résume la catastrophe qu’à été mon accouchement :confused:

Le lutin était annoncé pour le 21 juillet, mais au 30 juillet toujours pas là et zéro contraction efficace. On prend la décision de déclencher l’accouchement, le 1er août. J’ai été déclenchée avec cette m*rde de Cytotec (interdit en France mais pas en Suisse :mad:)

Après 48 heures de contactions et autant à vomir et à pleurer (3 comprimés de Cytotec placés par voie basse), on m’annonce à 08h00 le 3 août que le col est dilaté au maximum. Exercices de poussée, on attend le papa qui est allé fumer et prendre un petit déjeuner après la nuit entière à mes côtés (à tenter de me soutenir et à menacer le personnel de l’hôpital des pires maux si personne ne venait me poser une péridurale... posée à 06h du matin). À 09h30, je commence à pousser pour de vrai. Dix minutes après, le cœur de mon fils s’arrête et on me met un masque à oxygène sur le visage en me disant : « Madame P. on court au bloc opératoire pour une césarienne d’urgence. »

J’arrive au bloc en état de choc (piqûre de valium dans l’épaule pour moi et piqûre d’adrénaline dans mon bassin pour faire repartir le cœur de mon fils... très faibles réactions au monitoring). La chirurgienne ouvre en urgence alors que mon mari sort des vestiaires (il me connaît même de l’intérieur maintenant :D) et elle voit le cordon de mon fils enroulé trois fois autour de son cou, alors elle coupe pour le sortir (me sectionne un muscle au passage) et je vois passer une ombre dans les bras d’une infirmière qui court vers la salle d’à côté et mon mari qui suit le pédiatre qui lui dit : « venez avec moi. »

J’ai perdu connaissance à ce moment là. Quand je suis revenue à moi, j’étais en salle de réveil (déshydratée à cause de ces andouilles qui n’ont pas jugé utile de s’inquiéter de ça alors que je vomissais dès que j’avalais une gorgée d’eau et cela depuis 24h) et mon mari m’a amené notre fils.

Nathaniel, né le 03 août 2017 à 09h58 (heure où il a poussé son premier cri après la réanimation), 4kg200 pour 53cm et zéro séquelle de sa naissance rock’n’roll. Mon guerrier de petit lutin <3

Mon mari et moi avons été suivi par un psy durant 6 mois après cet épisode, mais nous sommes bien décidé à avoir un jour un deuxième enfant... par césarienne programmée s’il ne se pointe pas au terme :p
 

Swala23

Période de pointe
Que de récits émouvants <3 Toutes ces naissances sont magiques :)

Je vous résume la catastrophe qu’à été mon accouchement :confused:

Le lutin était annoncé pour le 21 juillet, mais au 30 juillet toujours pas là et zéro contraction efficace. On prend la décision de déclencher l’accouchement, le 1er août. J’ai été déclenchée avec cette m*rde de Cytotec (interdit en France mais pas en Suisse :mad:)

Après 48 heures de contactions et autant à vomir et à pleurer (3 comprimés de Cytotec placés par voie basse), on m’annonce à 08h00 le 3 août que le col est dilaté au maximum. Exercices de poussée, on attend le papa qui est allé fumer et prendre un petit déjeuner après la nuit entière à mes côtés (à tenter de me soutenir et à menacer le personnel de l’hôpital des pires maux si personne ne venait me poser une péridurale... posée à 06h du matin). À 09h30, je commence à pousser pour de vrai. Dix minutes après, le cœur de mon fils s’arrête et on me met un masque à oxygène sur le visage en me disant : « Madame P. on court au bloc opératoire pour une césarienne d’urgence. »

J’arrive au bloc en état de choc (piqûre de valium dans l’épaule pour moi et piqûre d’adrénaline dans mon bassin pour faire repartir le cœur de mon fils... très faibles réactions au monitoring). La chirurgienne ouvre en urgence alors que mon mari sort des vestiaires (il me connaît même de l’intérieur maintenant :D) et elle voit le cordon de mon fils enroulé trois fois autour de son cou, alors elle coupe pour le sortir (me sectionne un muscle au passage) et je vois passer une ombre dans les bras d’une infirmière qui court vers la salle d’à côté et mon mari qui suit le pédiatre qui lui dit : « venez avec moi. »

J’ai perdu connaissance à ce moment là. Quand je suis revenue à moi, j’étais en salle de réveil (déshydratée à cause de ces andouilles qui n’ont pas jugé utile de s’inquiéter de ça alors que je vomissais dès que j’avalais une gorgée d’eau et cela depuis 24h) et mon mari m’a amené notre fils.

Nathaniel, né le 03 août 2017 à 09h58 (heure où il a poussé son premier cri après la réanimation), 4kg200 pour 53cm et zéro séquelle de sa naissance rock’n’roll. Mon guerrier de petit lutin <3

Mon mari et moi avons été suivi par un psy durant 6 mois après cet épisode, mais nous sommes bien décidé à avoir un jour un deuxième enfant... par césarienne programmée s’il ne se pointe pas au terme :p

Quel enfer ! Merci pour ce témoignage. Vous avez dû être secoués longtemps, heureusement on dirait que vous vous soutenez l'un l'autre... Bravo donc pour ce travail d'équipe, et bravo au lutin. Tous les enfants sont des miracles, mais certains nous le rappellent. Depuis la première opération de ma puce, je ne peux plus entendre "alléluia" de Léonard Cohen sans pleurer... Mais je pleure de soulagement. Plein de pensées pour votre projet de bébé !
 

Moumoune64

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
@mali&soso ça va aller !
Je ne sais pas si tu avais vu mes post dans la rubrique maman enceintes en ce printemps 2018... Mais j'y ai écrit ma trouille immense à l'idée d'accoucher ! Alors que j'ai eu un première expérience au top... J'étais très angoissée à l'idée d'accoucher.. Jusqu'au jour J !
Et finalement ça s'est très très bien passé.
Avec l'adrénaline, les hormones etc tu arriveras à déconnecter mais là maintenant tout de suite tu réfléchis et le stress te gagne mais ça ira le jour J ton bébé te guidera. Tu es capable, tu l'as déjà fait ton corps sait faire.
Courage
 

Swala23

Période de pointe
Merci @Swala23 <3 Nous avons radicalement changé de vie (surtout moi) après cette aventure, mais comme nous vivons bien mieux désormais et surtout que notre fils va très bien, nous restons persuadé qu’il est venu nous remettre sur la bonne voie avec son arrivée mais aussi tout ce qu’il est :)<3

C'est beau comme manière de voir les choses. Et c'est vrai que les lutins nous bousculent toujours pour notre bien...
 

Boucécilou

Hyperlactation
Waa je viens de me faire les 20 pages de ce post, que d'émotions! Merci de livrer vos récits, c'est vraiment totalement unique pour chacune et ça confirme l'immense force dont font preuve les femmes dans ce moment de déséquilibre.

Du coup je me suis replongée dans le récit que j'avais écrit de mon accouchement en 2016, voilà une occasion de le partager, désolée c'est un peu long...

22 mars, 5 heures. Je me tourne et me retourne dans mon lit, j'ai quelques contractions irrégulières, pas douloureuses depuis quelques heures. Je sens du liquide couler: ai-je fêlé la poche des eaux? J'appelle la maternité, la sage-femme me dit de venir. On se prépare, et patatra! Je tombe dans mes escaliers. Bébé, comment vas-tu? Ouille, j'ai mal au coccyx! Finalement, ce n'était pas la poche des eaux, mon col est maintenant en train de se centrer, ouvert à 2. Bébé se porte comme un charme. On me dit de rentrer, de marcher. C'est ce qu'on fait avec Ben qui du coup n'est pas allé travailler. On marche une heure, je fais du ballon, je prends un bain...On marche une heure, je fais du ballon, je prends un bain. J'ai des contractions toujours irrégulières mais elles deviennent plus douloureuses. Dans la nuit, elles se rapprochent, toutes les 5 minutes. Je rappelle la maternité, on me dit de gérer avec bain et Spasfon. Les contractions se calment...

23 mars. Toujours des contractions irrégulières. On marche une heure (on commence à connaître les alentours mieux que nos poches!), je fais du ballon, je prends un bain... Qu'est ce que j'ai mal au coccyx, je ne suis bien que debout. Bon, fini de ruminer dans notre bol, on va manger une pâtisserie à Bordeaux, on passe chez des copains. Les contractions sont toujours irrégulières mais douloureuses. Je suis épuisée. On rentre. Je dors.

24 mars. Je me fais réveiller par des contractions douloureuses régulièrement. Vers 7 heures, elles deviennent plus régulières. Je prends un bain, des Spasfon. Cela ne calme rien. On part à la maternité. 11h30 verdict: je suis dilatée à 3, l'équipe décide de me garder. On investit la salle de pré-travail. La sage-femme et l'étudiante ne semblent pas convaincue par mon projet d'accoucher sans péridurale. J'ai la possibilité d'aller et venir à ma guise. On va manger. Les contractions deviennent de plus en plus douloureuses. Je marche, quand une vient je m'arrête, je balance mon bassin en rythme, j'ai besoin de cette cadence. Toutes les heures je dois revenir à la chambre pour monitoring et contrôle du col. ça avance bien, un centimètre par heure.

19h00: je reviens de ce qui sera ma dernière ballade. Mon col est dilaté à 8 cm. L'étudiante qui m'a accompagné m'annonce un changement d'équipe. On m'amène en salle de naissance. Je sens que la poche des eaux n'est pas loin de se rompre. La nouvelle équipe se présente à nous. Du liquide s'écoule soudain. Elles me disent qu'elles sont à ma disposition. Je suis penchée sur le lit, j'ai mal au coccyx, je ne peux plus bouger. A peine ont-elles fermé la porte que je dis à Ben: je veux qu'elles restent! Elles reviennent.

Le temps se distend. Je me sens de moins en moins ancrée dans la réalité. La peur m'envahit. Je ne peux plus bouger, si ce n'est le balancement de mon bassin. On me dit de monter sur la table, c'est un effort qui me paraît surhumain. Je gémis maintenant plus fort... Bien que je ne sois pas dilatée entièrement, les sage-femme me proposent de pousser car bébé est encore haut, cela va accélérer sa descente. J'écoute les sage-femme car je ne sais plus gérer, je me retrouve donc en position gynécologique qui est douloureuse à cause de mon coccyx, mais je suis incapable de bouger autrement. Je pousse, c'est inefficace. Je pousse encore. Ben est là, à m'encourager. Mais les sage-femme ne sont pas convaincu. Il y a un bourrelet sur le col qui est difficile à passer. "Vos contractions sont trop courtes et pas assez intenses, on peut vous injecter de l'ocytocine pour aider. » Je refuse d'abord mais fini par céder. Mes poussées semblent toujours inefficaces. Les sage femmes m'expliquent que bébé ne peux pas rester trop longtemps ici, qu'il va falloir me poser la péridurale car une extraction instrumentale est à envisager. Je me sens à bout de force, je crois que je pleure à ce moment-là. Ben crie maintenant, il me crie de continuer, que je dois y arriver. Je ne sais pas comment, bébé finit par passer le bourrelet et descendre. Les sage femmes qui s'affairaient à prépare la pose de la péridurale reviennent maintenant à mes côtés. Mes poussées semblent toujours inefficaces. Je demande où en est bébé, j'espère le moment où il se bloque et que chaque poussée l'expulse vers l'extérieur, mais ça n'est pas encore. Les poussées semblent un peu plus efficaces, mais je ne ressens pas cette envie irrépressible de pousser dont on m'a parlé, je pense que la douleur au coccyx irradie mes sensations. Mais je sens des contractions de plus en plus insoutenables et la seule manière de les soulager, c'est de pousser. Alors je pousse. Je sens mon vagin se distendre, j'ai peur, j'ai l'impression que bébé ne passera jamais, j'ai peur de m'abimer, la pensée "suis-je prête à être mère?" me traverse l'esprit. Soudain, j'ai envie de toucher. Je sens sa tête, c'est incroyable. Je rassemble mes dernières forces et pousse encore, au-delà de mes limites je crois, je hurle maintenant. Le passage fait mal. On me dit d'arrêter de pousser, je m'exécute, je sais que cela préserve mon périnée. Aiie (surement les épaules) et soudain, plus de douleurs, je sens du liquide couler en grande quantité, je sens une chaleur sur mon ventre, j'ouvre les yeux et il est là, mon bébé, il me jette un petit regard. 21h30. Il est beau, pas de sang sur lui, pas de blanc, sa peau est douce et chaude. Il ne pleure pas, il pousse juste des petits cris. J'aperçois vaguement Ben couper le cordon. Je tourne ma tête et le voit sangloter de bonheur. Les sage-femme nous montre son sexe, je ne sais même pas décoder...c'est une petite fille!! Elle me fait pipi dessus: parfait, tout cela marche bien, et c'est sûr, c'est ma fille, une petite pisseuse!!

Ben et l'auxiliaire de puériculture prennent Julia pour la couvrir. Les sage-femme s'affairent autour de mon vagin. J'ai de nouveau des contractions: vous devez pousser pour extraire le placenta, mais je n'en peux plus... Comment je vais faire? La sage femme m'appuie sur le ventre, aie, aie, aie!! Elle tire sur le cordon, je lui hurle dessus ! "on est obligé madame, il faut le sortir". Je sens du liquide chaud s'échapper, la sage-femme change de regard "Appelez Claire, appelez les filles, appelez l'anesthésiste, Vite, chariot d'urgence". On passe de trois sage-femme à 7 personnes dans la salle. Je vois l'anesthésiste qui me mets un masque, je sens qu'on m'appuie sur le ventre, qu'on trifouille dans mon vagin, c'est une douleur atroce! J'enlève la main de la sage femme de mon ventre et me fait engueuler par l'anesthésiste. "J'arrive pas à la perfuser" je regarde mon bras droit, la perf de sûreté s'étant décrocher, on essaie de me la remettre, le sang gicle. Pareil à gauche, puis je me sens partir, je ne suis plus là, où est ma fille? Vais-je mourir?

Je flotte... Je flotte quelque part, je ne sais où... Puis je reviens à moi petit à petit... On m'explique: mon placenta ne voulait pas se décoller, ce qui a déclenché une hémorragie. L'obstétricienne est venue pour procéder à une révision utérine. J'ai perdu beaucoup de sang, 1,6 litre... Je suis dans les vaps quand même, je plaisante avec une des sage-femme. L'ambiance redevient plus calme.

Ben arrive avec Julia dans les bras. Elle me regarde avec ses yeux qu'elle ouvre à peine. Ce sont mes yeux, c'est frappant, déroutant. Je me souviendrai toute ma vie de ce regard...

Julia ouvre la bouche, cherche frénétiquement à manger sur Ben, un peu démuni face à ce tout petit être contre lui. Je suis perfusée, meurtrie, vidée, je veux l'avoir, je veux lui donner le sein. "Non, dit l'anesthésiste, vous êtes toujours sous l'effet de la sédation, c'est dangereux!" Je pleure, pleure…Je veux cette tétée, elle en a besoin !! L'anesthésiste s'en va, les sage femme me pose Julia sur le ventre, elle trouve le sein tout de suite...ça y est, elle a fait de moi une mère...
 

Moumoune64

Fontaine de lait
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J'avais raconté mon premier mais je suis retombée sur ce post... Voici le témoignage de mon deuxième accouchement.
Le premier avait duré 6h30, (arrivée dilatée à 8 à la mater avec des contractions tous les quart d'heure) là on avait ordre du gyneco et de la sage femme, de ne pas traîner surtout si je perdais les eaux (pas connu pour mon fils, perdue à dilatation complète), on a donc pas traîné et heureusement !
3h30 entre la perte des eaux et la naissance.
J'ai contracté 3/4 d'heures après la perte des eaux.
16 juillet 2018 je me réveille à 1h20 quelque chose coule, je réveille mon homme il me dit '' il faut y aller maintenant tu penses ? ''
-'' tu sais ce qu'a dit C. , ne pas attendre si je perds les eaux ''
OK alors on y va.
(faut savoir que j'ai eu une trouille phénomènale d'accoucher à l'approche du terme, je ne sais pas trop pourquoi mais c'était vrai mené le stress)
Je vais aux toilettes, ça continue de couler je me dis bon ben voilà c'est le moment ça va aller, je pose la main sur mon ventre je ferme les yeux, je prend une grande bouffée d'air et je dis à ma puce '' allez ça va le faire je vais t'aider ''.
Je réveille le grand pendant que chéri appelle sa mère.
je lui fait un énorme câlin et lui dis qu'on doit le déposer chez mamie, que sa petite sœur veut sortir. Il saute du lit tout content. On part il est 2h.
Sur le trajet (25 minutes) j'ai 3 contractions, on dépose loulou on a encore 15 minutes de route pour arriver à mater.
Je suis à 3cm.
Pose du monitoring, c'est très inconfortable de rester sur le dos donc je demande à rester assise. Je parle avec la sage femme du fait que je ne supporte pas la position sur le dos et que je souhaite si possible accoucher sur le côté et pousser en expirant pas en bloquant, là encore si ma fille supporte bien les contractions la sage femme est à l'écoute, je lui demande aussi si les rumeurs que certains gyneco sont fondés, à savoir perdus en cas d'accouchement physio s'il ne peuvent pas '' contrôler '' le déroulement, (episio position accouchement etc) elle me confirme mais me dit '' ça dépend aussi des sages femmes, si je l'appelle tard il ne fera rien ;)'', '' on va voir comment ça se déroule mais je fais au mieux pour pas qu'il intervienne ''.
nous allons en salle physiologique mais je ne sais pas à quel moment nous y sommes entrés. Je marche, dès que ça contracte je file m'asseoir sur le ballon, je me tiens au liane de suspension. Cela fait une heure que je suis arrivée je suis à 6cm. La sage femme nous dit '' je reviens dans 20 minutes car ça devrait avancer assez vite je pense ''.
Les contractions sont bcp plus forte que pour mon aîné.
J'ai fait du chant prénatal en préparation à l'accouchement, je fais des '' moooooo '' graves que chaque contractions mon homme le fait en canon en face de moi pour créer une caisse de résonance et m'accompagner, je ne marche plus, je reste sur le ballon, elles sont de plus en plus fortes je continue les '' moooo '' mon homme se met derrière moi et me soutien le buste je ne tiens plus la liane, je suis à moitié avachie contre lui, la sage femme revient, elle me dit '' vous me dites quand la contraction est finie et je vous ausculte ''
Je sens vraiment ma fille descendre, elle appuie je la sens vraiment, la contraction ralentit et une énorme arrive aussitôt, alors je fais un '' non '' de la tête à la sage femme et je place un '' je la sens qui descend '' puis un '' j'ai envie de pousser ''
-OK on oubli le toucher on s'installe vous pouvez marcher ?
-moooooooo... Noooooon :D
-papa vous m'aidez alors :p
Ils me tractent jusqu'à la table
Je me met sur le côté, j'ai envie de pousser, j'y vais la sage femme appelle sa collègue, et lui dit '' on attend pour le gyneco '' .
Il arrive quand la tête est quasi sortie il reste en retrait derrière la sage femme, les mains dans le dos.
La sage femme ne tient pas cas de sa présence et continue de m'accompagner, elle replace ma jambe pour bien ouvrir au niveau du bassin , elle me laisse pousser à mon rythme en expirant, on est dans une bulle, le papa, elle et moi, ma fille né à 5h pile, après quelques poussées, elle ne pleure pas, elle est toute luisante pas de vernix, pas de sang, on dirait qu'elle sort d'un bain, elle me regarde droit dans les yeux. Pas de déchirure pas d'episio.
Je remercie la sage femme du fond du cœur.

Sage femme que je revois régulièrement car en fait elle habite à 5km de chez moi et à ses enfants dans la même école que mon grand.

Un accouchement au top, très différent en intensité par rapport à mon premier, le chant prénatal m'a bcp aidé, j'aurais perdu pied sans ça car j'ai fait 6cm-10cm en tout juste 20 minutes !

A toutes celles qui ont eu des accouchement difficiles/longs /traumatisants je voudrais dire que je vous admire vous êtes des guerrières.
Je ne témoigne pas de mes accouchements '' faciles '' pour vous narguer loin de là, c'est juste pour que les futures mamans sachent que ça peur aussi se passer très vite et très bien.
Il y a tellement d'éléments qui tous mis bout à bout font parfois basculer les choses...du bon ou du mauvais côté.. Il n'y a pas une naissance identique.
 

Nystagmus

Voie lactée
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C'est vraiment très intéressant de lire tous ces récits, du coup, ca me donne envie d’écrire le notre !

La grossesse a déjà été un peu particulière, bébé pilule du lendemain, 7 mois à vomir tripes et boyaux ,risque de trisomie élevé (au final on a choisi de ne pas savoir), suite à une mauvaise interprétation du labo on a cru que mes anticorps étaient en train de s'attaquer au bébé...mais j'en garde quand même de très bon souvenirs, j'étais en super forme les 2 derniers mois et la communication avec bébé était super facile.

On a fais une préparation en hapto, autant pour vivre sa grossesse c’était génial, autant en préparation à l'accouchement c'était léger, très léger ( résumé de la scéance consacrée à l'accouchement : la sage femme me pince fort la cuisse et m'explique qu'une douleur de contraction c'est ca, ni plus ni moins, pas de quoi en faire un fromage, et que pour le reste mon corps saurait faire le jour j ... bizarrement c'est pas le souvenir que m'ont laissées les contractions...)

Le jour J rien ne se profil à l'horizon, on avais rdv à la mat pour voir si déclenchement ou pas, On est accueilli par plusieurs étudiants, l'une d'elle me dit : je ne vous demande pas si ca va, à ce stade vous devez en avoir marre, j'explose de rire en lui disant que je signe volontiers pour 2 mois de plus !
Vérification d'usage, tout va bien , rdv à j+2 si pas d'accouchement avant.
j+2, tout va bien, rdv à j+4
j+4, tout va bien, rdv a j+6
j+6 tout va bien, on me dit ok pour 2 jours encore mais pas plus, si pas d'accouchement avant on déclenche à j+8. Je tente une négociation, nope ils n'iront pas plus loin. Nous avons donc rdv le 8 décembre à 7 h
On utilise toutes les ruses de sioux pour déclencher naturellement mais c'est pas concluant.
Le soir du 7 décembre on profite de notre dernière soirée à deux, et vers minuit j'ai envie de prendre un bain, j'ai des contractions qui me font mal ( j'ai eu des contractions tous le long de la grossesse du coup ca m'a pas interpellé ). Zhom, qui tien plus les compte des contractions que moi, me demande à combien j'en suis depuis le debut du bain, je lui dis entre 6 et 8, peut être plus. Tilt "mais tu n'y es que depuis 30 min !!"
Du coup on sort le chrono : toutes les 3 minutes, comme un coucou suisse !
Lui veux foncer à l’hôpital, moi beaucoup moins, je négocie 1 h.
Au bout d'une heure c'est toujours aussi régulier, il appel la mat, on y va.
En fait non, j'ai oublié mon calendrier de l'avant ! il est hors de question de ne pas avoir mes chocolats ! donc on prends le calendrier et on y va ! (j'ai des priorités dans la vie).

Le trajet se fait sur fond de daft punk, on en garde un très bon souvenir ( enfin de 2 minutes sur 3 )

Arrivés à la mat, col à 2, monitoring contractions régulières mais pas en intensité, cœur du bébé qui fait des trucs bizarre. On nous envoi monter et descendre des escaliers pendant 1 h, là je commence à bien morfler ( un pincement de cuisse ...moui c'est ca).
Verif au bout d'une heure, rien n'a bouger...on attend ... le cœur du bébé donne quelques signes de faiblesse, on m'indique pour la 1ere fois qu'un médecin vérifie le monitoring et qu'une cesa peut être envisagée.
Finalement il nous laisse une chance mais perf d'ocytocine pour accélérer le travail, peri d'office avec.
La peri est parfaitement dosée au début, je peux souffler un peu, mais 1 h après l'ocytocine à bien fait son boulot et les douleurs sont juste terribles ( un pincement de cuisse, sérieusement !?!) l'anesthésiste remet une dose ca va mieux pour moi mais pas pour bébé, le monitoring n'est pas bon, on m'explique que la cesa est proche mais le médecin donne son feu vert pour essayer encore un peu.
Arrivé à 9 le sage femme (oui c'était un homme, Greg de son petit nom) dit à Zhom qu'il peut aller chercher la valise ( elle était a 2-3 min à pieds), je lui dit en rigolant : vous êtes sûr qu'il ne va pas arriver d'ici là? Non, aucuns risque ( aucuns aucuns....=) )
Zhom part à 9h 25. Dans les secondes qui suivent le coeur disparaît du monitoring, une nuée de blouse blanche arrive dans la salle et on m'explique qu'on file en urgence en cesa, j'aurais droit à 2 contractions pour tenter une vb avant le début de l’opération.
Il est 9h27 Zhom nous retrouve paniqué dans la salle cesa.
1ere contraction je pousse n'importe comment, j'entend Greg dire un petit "oui...c'est bien" mais le cœur n'y est pas je sens bien que c'est pas çà,
2 eme contraction je me concentre à fond et fait un marathon d'apnée, là je sens que c'est ok, Greg m'encourage à fond avec de grands " Oui!!!! c'est ca!!!!!"
9h28 Il est né ! 3.300 kg, 50 cm, et malgré une expulsion extrêmement rapide je n'ai pas une égratignure.

Le papa est sonné, il l'a cru mort. Moi je suis aux anges j'ai mon bébé sur moi, il me regarde, n'a pas pleuré mais respire tranquillement.
On nous demande le prénom, on répond que c'est à lui qu'il faut demander, nous on sais pas.

Le placenta sort pendant qu'ils font les "soins" de base au bébé, du coup une sage femme en profite pour me le montrer en détail et tout m'expliquer ( je lui avait demandé).
Petit couac il me ramènent mon loulou tout habillé...pas de peau à peau c'est un regret pour moi, puis une loooongue 1ere tété de 2h.

Au bout de 2 h on viens nous demander si le prénom est choisi. Le prénom ? quel prénom ?? ah ouiiii! euh... on se regarde avec le papa, je dis "Eden ?", il dit "oui".

Il s'appel Eden.
 

Moumoune64

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
@Boucécilou comme ça doit être effrayant de se sentir partir de la sorte !!! :eek::eek:
C'était ma hantise !!!


J'ai eu bcp de chance je n'ai même pas eu à pousser pour le placenta pour aucun d mes enfants, ils m'ont dit '' surtout ne poussez pas contractez juste les abdos progressivement '' et plop j'ai senti un truc tout chaud passer.
 

Swala23

Période de pointe
@Boucécilou comme ça doit être effrayant de se sentir partir de la sorte !!! :eek::eek:
C'était ma hantise !!!


J'ai eu bcp de chance je n'ai même pas eu à pousser pour le placenta pour aucun d mes enfants, ils m'ont dit '' surtout ne poussez pas contractez juste les abdos progressivement '' et plop j'ai senti un truc tout chaud passer.

Pour ma troisième j'ai eu des grosses douleurs après, les sages femmes m'ont dit que c'était normal...
 
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