éducation non violente adaptée à notre société ?

[Oléa]

Bonjour,
Depuis la naissance de mon Poupon, je m interroge parfois sur mon mode d éducation. A chaque fois je me dis, que j'ai fait le bon choix pour mon fils, mais est-ce le cas?

Je suis dans une école, je vois comment les enfants sont élevés, comment ils réagissent entre eux en fonction de leurs éducations et quels sont les préférés des enseignants, aides maternelles et surveillants. Je me rappelle d un petit tout gentil qui s était fait crié dessus par la maîtresse car il lui avait obéit. Je me rappelle également de ma belle soeur qui avait été convoquée par la maîtresse car son fils était sage, ce n était pas bien. Je me rappelle de ma nièce qui a fait une phobie scolaire car sa maîtresse ne supportait pas qu elle ait peur de se faire crier dessus ( cette enseignante et d autres n aiment pas les enfants qui ont reçu une éducation bienveillante, ils n ont pas de méthodes de communication adaptées pour ses enfants ). Ma nièce habituée à la communication bienveillante, pleurait tous les matins à l école. La maîtresse avait l explication, c était une gamine capricieuse qui menait tout le monde par le bout du nez, la solution était simple: lui crier dessus et la mépriser.Résultat de l éducation bienveillante ? Mon neveu et ma nièce ont souffert et ont été exclus socialement et ma belle soeur culpabilise d avoir mal élevé sa fille (merci la maîtresse) .
Je vois mes voisins (depuis 4 générations) se crier dessus et crier sur les enfants, dire devant les enfants " mais qu est-ce qu'il me fait chier " ou encore " qu est-ce qu'il est con", d ailleurs les enfants crient aussi sur les adultes. Résultat ? ils sont très bien intégrés socialement...
Depuis quelques temps, j'ai l impression que les gens sont plus agressif, peut-être n est ce que dans ma région...
J'ai grandi à la campagne, avec une éducation paysanne qui avait un siècle de retard. J'ai adoré mon enfance, l électricité qui marchait rarement, les lampes à pétrole, les pieds dans la terre, mais je me retrouve avec un idéal de bonheur inaccessible et je suis inadaptée au monde urbain et extrêmement bourgeois dans lequel je vis( je n'ai ni l envie ni les moyens financiers de m adapter).
J aimerais que mon fils puisse être heureux dans le monde actuel tel qu'il est. Dans un monde agressif, où les gens bienveillants sont méprisés, la communication bienveillante est elle la solution ?

Bon en même temps, je fais ce post sur un forum qui propose l éducation bienveillante...

 

[cerise]

Le monde est ce que les gens en font...
Plus il y aura de gens prônant l'éducation bienveillante, moins le monde sera agressif. On ajoute notre petite pierre à l'édifice... Génération après génération, le monde évolue lentement...
Il n'y a pas si longtemps, les enfants étaient éduqués à coups de martinet. C'est illégal aujourd'hui. Preuve que les choses évoluent !

 

[sophie43]

C'est rigolo Oléa, je me souviens avoir regardé des enfants au jardin d'enfant se battre, leurs mère s'en foutre ou les encourager à être le plus fort, etc... J'en étais malade, de voir ma petite à côté, à qui j'essaye de faire comprendre l'intérêt de l'écoute empathique, qui est super câline, qui essaye de trouver des solutions pour ceux qu'elle voit malheureux... Et je me suis dit que j'étais bien stupide de l'élever comme ça, que je ferais bien de lui donner tout de suite un nunchaku et lui apprendre à casser un max de dents .

Mais cerise a raison : plus le modèle de bienveillance sera étendu, plus les gens y prendront attention et le monde évolue par petites touches. Et je crois qu'on peut nous aussi faire passer de jolis messages d'enfance à nos petiots sans être obligés d'entrer dans un modèle très matérialiste. Tant que les enfants aimeront regarder les fourmis, il y a moyen de les émerveiller autrement que devant la télé, les clips et la violence...

Pour l'école, nous pensons très sérieusement à mettre notre fille dans une école alternative où l'écoute n'est pas optionnelle mais est le sens même de l'enseignement...

 

[Stephs13]

Sophie: tu as regarde le prix de ces écoles? J'ai été ébahie ici... La bienveillance est réservée aux riches!!!
Plus sérieusement cette année nou avons commence a dire a mon fils qu'il pouvait pousser et appelér un adulte
Je sais ça peut choquer mais il s'est fait mordre taper etc sans rien dire car pour lui on ne tape pas...
Mais a un moment on vit aussi dans le monde réel...

 

[mamanbonheur]

Moi aussi je voulais le mettre à l’école Montessori mais elle est très loin de chez nous et hors budget mais c’est vrai que si on peut c’est l’idéal car l’école "traditionnelle" je trouve que c’est pas top, aucun projet pédagogique, une autorité qui ne va pas dans le sens du bon développement de l’enfant....
Il y a des enfants qui sont vraiment des terreurs et il faut bien que nos enfants sachent se défendre !

 

[Lou33]

Je pense effectivement que les écoles alternatives quand cela est possible est une bonne solution.
Mais toi Steph vous habiterez la campagne d'ici là et tu verras ça n'a rien à voir déjà les enfants sont beaucoup moins violents! Parles en à des instit qui ont fait les 2 le jour et la nuit!

Par rapport aux écoles alternatives il y a ce bouquin http://www.amazon.fr/Montessori-Freinet-Steiner-différente-enfant/dp/209278630X qui explique les différences entre chaque pédagogie.

 

[cerise]

Disons que l'école "traditionnelle", ça dépend beaucoup de l'instit sur lequel on tombe... Il y en a beaucoup des très bien, heureusement Mais il ne faut pas avoir la malchance de tomber sur un moins bien...

 

[Lili69]

Très franchement, je trouve au contraire que l'éducation bienveillante prépare plutôt bien les enfants à affronter le monde. Ma fille exprime ses émotions avec intelligence. Quand elle se sent agressée, elle utilise ses mots plutôt que ses poings pour régler la situation. Elle s'en sort bien. Alors oui, elle est face à la violence, mais je sens en elle toutes les ressources nécessaires pour y faire face. Quant à l'école...j'aurais moi aussi préféré une école alternative...et puis finalement en deux années de maternelle j'ai eu les deux cas de figure : une instit pas du tout bienveillante en petite section ce qui n'a pas eu l'air de particulièrement perturber ma fille qui l'adorait et une instit très bienveillante avec orientation Montessori en moyenne section. Forcément, c'est bien plus chouette cette année et je me régale de voir tout ce que la puce a mis en place! Et à Lyon, l'école Montessori est plutôt contestée...comme quoi!!

 

[diascias]

Je souhaite également élever mes enfants dans la "non-violence", j'espère y arriver ! Je ne suis pas forcément très patiente alors je vais devoir apprendre. Par contre, je n'ai aucune envie de les mettre à l'école. D'une part parce que l'école n'est pas adaptée à nos enfants, et d'autres part vu ce qui s'y passe... Je pense faire l'école à la maison (mais jusqu'à quand?!). Bref, j'ai le temps d'y penser, mon petit n'a que trois mois !
Plus on sera de familles à élever nos enfants dans le respect, plus les choses bougeront. La société n'est pas faite pour la bienveillance, ce serait trop dangereux pour elle !

 

[bloom]

Bonjour à toutes…

j ai un problème de la vie pratique sur lequel j aimerais vous consulter. En ce moment, les matins sont affreux. Mon fils passe son temps sur des détails (ce matin , c était lui donner ses chaussons, non pas en haut, en bas (en nous criant et nous parlant super mal : leçon au passage sur comment obtenir les choses , et que crier , pleurer ça n aide pas, parler gentiment et poliment et expliquer , ça fonctionne mieux), ça touche le bois la, part en crise etc). Tout le temps du petit déjeuner et de l habillage passe là dessus.
c est le deuxième matin où prise dans une pression de la société et du quotidien je finis à bout de patience par l habiller en pleurant / criant / stressée fatiguée.
Sachant que l école obligatoire à trois ans est une loi toute récente et que ce quotidien de l enfer avec horaires à respecter a été imposé à tous il n y a pas si longtemps, que les leçons que je lui donne (cnv, identifier / expliquer ses besoins, gérer ses émotions) est bien flingué par ce contexte d horaires et d énervement, est ce que vous seriez choquées que j expérimente d arriver en retard voir de ne pas aller à l école. En observant et vivant les conséquences. J en ai marre de lutter, je ne me sens pas à l aise dans ce rôle , et si je n hésite pas à poser des limites , ce contexte me les fait toutes exploser (perdre mes moyens en l habillant en hurlant et pleurant et lui qui pleure et hurle « lâche moi , arrête de me forcer », je suis pas fan). Je suis d autant plus intéressée par vos réponses qu il y a beaucoup de professeurs parmi vous.
Évidemment il y a l apprentissage des règles , évidemment le but n est pas un enfant qui fait ce qu il veut comme il veut. Mais ma question c est apprendre la règle (école obligatoire) en expérimentant / expliquant versus en forçant et imposant.

 

[Pauline C]

Moi ça me choque moins d'habiller un enfant de force, quitte à lui faire une prise de catch, que de commencer à transiger sur l'école. J'avais lu dans un des bouquins d'un thérapeute bien connu qui commence par F, trouvé à la médiathèque, la possibilité de laisser à l'enfant des "jokers" pour ne pas aller à l'école (vers 5-6 ans de mémoire), je voyais mal comment on pouvait d'un côté dire que l'enfant buggait devant la négation et le laisser s'approprier des notions aussi complexes que le "3 jokers par an". On a eu des matins horribles aussi, mais une fois arrivée dans la cour de l'école, je regardais autour de moi les autres parents, en me demandant qui avait aussi dû batailler pour faire enfiler les chaussettes. Je n'étais sûrement pas la seule... Parce que concrètement, lui n'expérimentera pas grand-chose, c'est toi que la direction ou les autorités vont rappeler à l'ordre...

 

[Doobida]

Pour moi ça créerait un précédent dont il serait super difficile de me sortir...
J'ai pas envie de négocier sur l'envie ou pas d'aller à l'école, c'est obligatoire, point.
Je suis trop ambivalence sur mon envie de rester avec mes enfants pour les chérir, pour me permettre de faire savoir à l'enfant qu'on peut éviter l'école..

Ici pour arrêter les angoisses sur le timing, j'avais fait les matins comme un jeu vidéo où il y a des salles obligatoire à valider avant de passer à la suite. La maison était bien faite pour ça. On descendait de sa chambre, les toilettes étaient dans l'escalier, on ne pouvait pas descendre plus sans avoir fait pipi. Puis au niveau d'en dessous y avait le dressing, on n'allait pas plus loin tant qu'on était pas habillés.
Rez-de-chaussée s'il était temps de mettre les chaussures et ben on prenait une tartine sur le chemin de l'école. C'était assez rare qu'on arrive à déjeuner à la maison la première année. Et même encore en moyenne section. C'est depuis l'année dernière qu'on gère un peu mieux le matin, et ça arrive encore qu'on prenne un truc sur le trajet...

Bref tu ne questionnais pas l'orga désolée pour le hors sujet

 

[MmeMarguerite]

Loin de la question de l'obligation, ce qui me dérangerait en arrivant toujours en retard, c'est de faire suer la maîtresse. La sonnerie, c'est 8h20 ici. À 8h30, les maîtresses commencent les activités. Si on arrive entre 20 et 30, le portail est fermé, elles doivent sortir ouvrir mais le font, je m'excuse avec un joli sourire bien désolé et ça passe (parce que ça ne m'arrive pas souvent, je dirais qu'entre mon mari et moi, c'est peut-être arrivé maximum 10 fois depuis septembre 2022). Par contre si on arrive après, ça coupe la maîtresse dans son activité, elle doit rajouter l'enfant et redonner les explications... À sa place ça m'agacerait, surtout si c'est récurrent !
Et une maîtresse agacée par les parents peut reporter son agacement sur l'enfant qui n'est pas responsable de tout ça...
Bref, on essaye vraiment d'arriver à l'heure à l'école même si des fois c'est la guerre !
Accessoirement, on a aussi l'obligation d'être à l'heure au boulot après donc pas le choix 3/4 jours (je bosse pas le vendredi).

Si ça peut te rassurer, les matins c'était l'enfer l'année dernière. M.Marguerite (qui gère lundi-mardi-jeudi matin seul vu que je suis déjà au boulot) était vraiment mal par rapport à ça et on avait cherché à améliorer un peu sans trop de succès (aussi parce qu'il ne voulait pas changer les habitudes et juste que ça se passe mieux par miracle ).
Depuis septembre, alors que rien n'a changé (à part l'âge du petit bonhomme) c'est beaucoup plus facile !! Vraiment rien à voir. La belette reste compliquée mais 1/2 enfant à habiller de force en cas de besoin, c'est plus facile. Et l'exemple de son frère fonctionne bien sur elle en plus.

 

[Apicobi]

Moi ça ne me choquerait pas que tu lui fasses constater que le cadre que tu poses est nécessaire.
Nous aussi on en a eu des matins pourris. l'IEF sauve nos relations familiales pour ça.
Sinon, je motivais la descendance pour s'habiller en lui faisant penser à ce qui venait après : petit déjeuner, copains sur le trajet, trotinette pour le trajet, etc.

La fausse dead Line marche aussi très bien pour moi : si ça ferme à 30, il faut absolument qu'on y soit à avant 20, je décale nos horloges de la maison et de mon téléphone aussi pour les faire avancer..

 

[Pauline C]

Zapper l'école, je dis non...mais y arriver en haut de pyjama, pas lave et en ayant gobé deux biscottes sur la route, ça le fait. De toute façon bien malin qui différencierait un pyjama pat patrouille d'un t shirt pat patrouille.

 

[mamachocola]

Ici comme @Apicobi j'avance toutes les horloges de la maison et de ma voiture.

Ce qui fonctionne plutot bien c'est le jeu. En mode "mission" : je compte combien de temps tu mets pour t'habiller est ce que tu crois que tu pourras y arriver avant que la grande aiguille arrive sur tel chiffre? " en étant à côté et en encourageant comme un sportif. A la fin une fois réussi, jeu de rôle de l'entraîneur qui félicite son joueur et lui dit que maintenant c'est l'étape de récupération après la séance de sport : petit dej.

Je lève ma fille plus tot aussi et donc couchée tôt. Pour qu'elle ait le temps de traîner : toujours un livre à lire ou un dessin à faire ou se regarder dans le miroir ou faire rire son frère... Mais après avoir tout fait et sinon quand il y a juste peu d'avance (très rare ) on part direct et on attend en voiture. Je ne prends pas le risque qu'elle commence qq chose et que ça nous mette en retard

Dans l'ordre elle s'habille, va aux wc +lavage de mains, boit de l'eau mange puis les dents le visage, je la coiffe pdt son pti dej ou sa toilette ou après et ensuite elle traîne (parfois elle traîne avant et ça fout le bordel )

 

[sophie.p]

Bonjour à toutes…

j ai un problème de la vie pratique sur lequel j aimerais vous consulter. En ce moment, les matins sont affreux. Mon fils passe son temps sur des détails (ce matin , c était lui donner ses chaussons, non pas en haut, en bas (en nous criant et nous parlant super mal : leçon au passage sur comment obtenir les choses , et que crier , pleurer ça n aide pas, parler gentiment et poliment et expliquer , ça fonctionne mieux), ça touche le bois la, part en crise etc). Tout le temps du petit déjeuner et de l habillage passe là dessus.

@bloom : on est PLEIN dedans ici aussi, et ce matin particulièrement ...
Réveillé à 5h50, visite du papa à 6h, il a gentiment appliqué la règle je lis au lit, puis à 7h son "lapin" est réveillé et là, ça était un continuum de pleurs et de hurlements jusqu'à 7h45 env. Le fun, c'est que cela a évidemment pourri la tétée, le déj, le change de son frangin de 1an. Deux enfants hurlants pour le prix d'un (ressentis 3).

c est le deuxième matin où prise dans une pression de la société et du quotidien je finis à bout de patience par l habiller en pleurant / criant / stressée fatiguée.
Sachant que l école obligatoire à trois ans est une loi toute récente et que ce quotidien de l enfer avec horaires à respecter a été imposé à tous il n y a pas si longtemps,

j'ai déjà dû habiller mon 3,5 ans de force. Samedi, sans école donc. Mais malade avec la maison à 17-18°c hors de question d'être cul-nu. J'ai même fait pire, je l'ai enfermé 2 min - - avec doudou et sucette dans la "salle de bain-dressing-salle de jeux"... Avant que (1) je perde patience et je ne sois (encore plus) violente, dans mes gestes et (2) pour pouvoir juste gérer son petit frère, le coucher plus tranquillement à la sieste du matin... Après des épisodes comme ceux-là, on cogite sur ce que l'on fait mal et ce que l'on doit améliorer, on teste des trucs, on se serre les coudes avec le paternel...
En plus de "jouer" la routine du matin, on a mis un petit bocal avec 8 perles et un autre bocal à côté, tous les soirs qui se passent "bien" (on a défini) on met une perle dans un autre bocal, à la fin on va monter le trampoline dans le jardin et cuisiner des spaghettis ou son repas préféré ! On va - je pense - étendre ce système aux matins !

que les leçons que je lui donne (cnv, identifier / expliquer ses besoins, gérer ses émotions) est bien flingué par ce contexte d horaires et d énervement,

ça c'est l'objectif à terme, je ne crois pas que ce soit possible tout le temps à 3/4 ans avec la plupart des enfants ! Mais je continue d'essayer.

est ce que vous seriez choquées que j expérimente d arriver en retard voir de ne pas aller à l école. En observant et vivant les conséquences.

Personnellement je ne le ferai pas, respect des autres, pas de précédents, etc.

J en ai marre de lutter, je ne me sens pas à l aise dans ce rôle , et si je n hésite pas à poser des limites , ce contexte me les fait toutes exploser (perdre mes moyens en l habillant en hurlant et pleurant et lui qui pleure et hurle « lâche moi , arrête de me forcer », je suis pas fan). Je suis d autant plus intéressée par vos réponses qu il y a beaucoup de professeurs parmi vous.

Je te comprends, mais ce qui m'aide à passer ce cap, c'est qu'en dehors des blogs sur l'éducation non violente et ceux des meufs en blanc, dans la vraie vie, on est quand même tous et toutes parfois englués dans ces galères... Et pourtant c'est pas faute d'avoir envie d'autre chose, de plus apaisé.

Évidemment il y a l apprentissage des règles , évidemment le but n est pas un enfant qui fait ce qu il veut comme il veut. Mais ma question c est apprendre la règle (école obligatoire) en expérimentant / expliquant versus en forçant et imposant.

Notre 3,5 ans nous a fait une varicelle carabinée, vraiment. De samedi dernier à mercredi, il était au fond du saut, on a jonglé entre nous deux, dormi dans sa chambre, restés à la maison, ma mère est venue, impossible de garder un cadre, on a flingué toutes nos règles = normal ! Jeudi, il était KO et nous on devait absolument bosser. On l'a mis chez son ancienne nounou avec son frère. Bilan : Vendredi j'ai voulu le remettre à l'école (j'avais prévenu Atsem et maîtresse, un peu fatigué mais bien mieux) Crise monumentale : je veux paaaaaas aller à l'école, je veux aller chez nounoooouuuu. Aujourd'hui pareil, chez nounoooouuuu... On avait pas le choix jeudi, mais c'est tellement dur de rattraper la situation après un "précédent" !

 

[bloom]

@sophie.p merci pour ton partage … merci d avoir pris le temps d écrire tout ça.
Franchement c est horrible cette période. J ai l imite envie de faire l ief juste pour ça. On a un enfant dont le rythme est de se coucher tard et de se lever tard. L école est vraiment un casse tête pour ça. Pendant les vacances on a pas eu autant de crises il me semble (ou alors j ai déjà oublié).

@Apicobi tu fais l ief ? C est pas trop compliqué d adapter le boulot en fonction?

 

[bloom]

mais c'est tellement dur de rattraper la situation après un "précédent" !

En fait l idée c est de montrer le problème… pas forcément d en faire des vacances. Après dans les articles que je lis , je lis souvent qu il y a une émotion derrière la colère. Et qu il faut essayer de trouver laquelle. Là on est dans un bordel émotionnel: lui ses colères, moi ma frustration et mon manque de conviction dans ce modèle éducatif ( les règles de vie compliquées avant la maturité émotionnelle ça me casse les pieds sévère). Mon stress des horaires, mon besoin de flexibilité , lui qui cherche à bouger le cadre, mon copain qui fait des trucs trop chiants le matin même s il gère (et notre mega tension qui augmente en tous cas de mon côté car il fait quelques jours de suite avant de vouloir me passer le relais. Il est incapable de s engager sur les matins alors que depuis la halte jeu on dit que c est plus simple quand c est le papa et que là je suis à six mois de grossesse). Bref énervement maxi, dur de trouver la peur ou autre chose là dessous.
Et ça dure, ça dure… pffff

 

[sophie.p]

Six mois de grossesse - ou plutôt la grossesse en général - c'est un moment de fatigue intense pour moi et de vulnérabilité... ça ne change rien, mais cela aide d'en avoir conscience, peut-être...
Je sais ce qui se joue chez nous : mon ainé ne comprend pas pourquoi on ne gronde pas son petit frère de 1an (qui crie, rampe, ne parle pas, jette ses jouets et fait nimp' ...) et pourquoi lui on lui en demande "plus"...
Je vis très bien les journées d'école, j'en ai besoin pour être mieux avec mes enfants ensuite, donc c'est sur que je n'envisage pas une seconde autre chose ! Mais, l'instruction en famille, c'est peut être une piste à explorer pour toi ?