Bonjour tout le monde
Mon fils vient d'avoir un an, ça y est.... L'occasion de se remémorer nos débuts dramatiques. Et je m'interroge quant à l'arrêt de mon tire-allaitement, si aucun regain n'est possible.
Un peu (beaucoup) de contexte tout d'abord (si vous voulez squipper je ne vous en voudrais pas
) :
Déjà avant sa naissance je souhaitais allaiter, au moins deux ans si la situation le permettrait.
Malheureusement pour nous, j'ai eu un hématome rétroplacentaire à 7 mois de grossesse (appel des pompiers en urgence, césarienne d'urgence, bébé transféré dans un autre hôpital que le mien pour être en réanimation car ne pouvait pas respirer tout seul, bref, tout ce qu'on pouvait espérer pour mettre en place un bon allaitement ....)
J'ai commencé à tirer le lait dès le jour de sa naissance, surtout à la maternité. Chaque jour j'allais en ambulance voir petit choux en couveuse dans cet autre hôpital, ce qui a été vous vous en douterez très compliqué à gérer. Les tire-laits dans cet autre hôpital ne fonctionnaient que sur un sein à la fois, et pas de façon très optimale.
Entre le stress physique, moral, la fatigue etc., ma lactation avait déjà chuté drastiquement (je me revois en train de pleurer dans la salle de tirage du service de réanimation, ne sortant plus que 10ml en 20 minutes sur les deux seins...). J'arrive à remonter la lactation en charbonnant, clairement. Je tirais de manière assidue toutes les 2h en double pompage et j'ai fait énormément de power pumping. C'est remonté, mais je ne tirais que de petites quantités à la fois. Mais j'ai réussi à avoir assez pour un allaitement exclusif sans complément.
Transfert de mon fils dans l'hôpital proche de chez nous (où il est né du coup) en service de néonat'. Mon fils était nourri par sonde au départ, puis apprentissage au biberon, tétées plaisir de temps en temps. Arrive la dernière semaine d'hospitalisation que nous passons en chambre mère-enfant (avec le papa qui est resté avec nous
).
On m'avait déjà fait remarquer que l'allaitement serait compliqué du fait que je ne tirais que peu de lait par tirage. Les infirmières me disaient que je devrais être prête à mettre mon fils au sein aussi souvent qu'il le réclamera, chose que j'accepte, toujours déterminée. Nous tentons le tout pour le tout pour mettre en place l'allaitement exclusif au sein de l'hôpital. Nous sortons avec bébé en allaitement exclusif "réussi",
il ne perdait plus de poids... Mais il n'en prenait pas non plus. On m'a fait stopper l'allaitement au sein durant l'hospitalisation à la maison en me disant qu'on m'avait vendu du rêve à l'hôpital. Je l'ai, forcément, très très mal vécu. J'ai réessayé plusieurs fois par la suite, mais bébé avait faim, j'avais des engorgements et une chute de la lactation, il n'arrivait pas à téter efficacement. (Et j'avais des crevasses de l'enfer, je peux vous dire que j'ai serré les dents.) Frein de langue, pas frein de langue... Personne n'était d'accord sur ce qu'il aurait fallu faire. et après tout ce que nous avons enduré, je n'ai plus voulu prendre de rendez-vous avec qui que ce soit. Peut-être qu'une conseillère en lactation aurait "sauvé" la situation, je voulais juste ne plus avoir de faux espoirs et m'accrocher à ce que j'arrivais à faire.
Je suis restée en tire-allaitement jusqu'à encore aujourd'hui. Depuis qu'il fait ses nuits je ne me réveille plus la nuit pour tirer le lait ; mon rythme est donc le suivant : je tire le lait le matin au réveil, le soir au coucher, et entre deux toutes les 3 heures quand c'est possible, 4 parfois à cause du travail.
Concernant les quantités, pendant longtemps le matin je tirais entre 150-200ml ; 90ml la journée (par séance de tirage), 70 en fin de journée. Mon fils a été en allaitement exclusif jusqu'à ses 6 mois environ, puis il a manqué un à deux biberons par jour (il demandait plus et même en tirant davantage je n'ai pas réussi à augmenter ma production), il a eu du lait maternisé en complément.
J'ai eu mon retour de couches lorsque mon fils a eu 10 mois (malheureusement il y a eu une journée où je n'ai pas pu tirer le lait pendant une grosse partie de la journée, ce qui a réenclenché les cycles). Et depuis le retour de mes règles, je produis moins de lait alors que je lutais déjà pour que mon fils puisse en avoir le maximum... J'en suis à environ 50ml la journée par tirage, 100ml le matin au réveil. Il est diversifié mais je dois ajouter encore des biberons de lait maternisé pour combler le manque.
D'où mon état actuel : on ne va pas se mentir, c'est épuisant de faire du tire-allaitement (d'autant plus avec un petit bout qui cherche à grimper partout à son âge), et c'est un peu dur à vivre d'y passer autant de temps sans réussir à obtenir de bonnes quantités. Je suis déjà fière de moi d'avoir tenu un an dans ces conditions, vu son poids et son développement impossible de nier l'intérêt du lait maternel !
Mais je ne peux m'empêcher de culpabiliser de vouloir arrêter maintenant. Je souhaite tenter le tout pour le tout ; je vois passer la possibilité qu'une femme qui n'a pas accouché peut quand même se mettre à allaiter, pourquoi est-ce que je n'arrive pas à maintenir au minimum ma production en tirant toujours autant ?
Merci de l'intérêt que vous aurez accordé à mon message très (trop
) long... Si vous avez des retours d'expériences, des conseils, ou juste un mot n'hésitez pas !
Mon fils vient d'avoir un an, ça y est.... L'occasion de se remémorer nos débuts dramatiques. Et je m'interroge quant à l'arrêt de mon tire-allaitement, si aucun regain n'est possible.
Un peu (beaucoup) de contexte tout d'abord (si vous voulez squipper je ne vous en voudrais pas

Déjà avant sa naissance je souhaitais allaiter, au moins deux ans si la situation le permettrait.
Malheureusement pour nous, j'ai eu un hématome rétroplacentaire à 7 mois de grossesse (appel des pompiers en urgence, césarienne d'urgence, bébé transféré dans un autre hôpital que le mien pour être en réanimation car ne pouvait pas respirer tout seul, bref, tout ce qu'on pouvait espérer pour mettre en place un bon allaitement ....)
J'ai commencé à tirer le lait dès le jour de sa naissance, surtout à la maternité. Chaque jour j'allais en ambulance voir petit choux en couveuse dans cet autre hôpital, ce qui a été vous vous en douterez très compliqué à gérer. Les tire-laits dans cet autre hôpital ne fonctionnaient que sur un sein à la fois, et pas de façon très optimale.
Entre le stress physique, moral, la fatigue etc., ma lactation avait déjà chuté drastiquement (je me revois en train de pleurer dans la salle de tirage du service de réanimation, ne sortant plus que 10ml en 20 minutes sur les deux seins...). J'arrive à remonter la lactation en charbonnant, clairement. Je tirais de manière assidue toutes les 2h en double pompage et j'ai fait énormément de power pumping. C'est remonté, mais je ne tirais que de petites quantités à la fois. Mais j'ai réussi à avoir assez pour un allaitement exclusif sans complément.
Transfert de mon fils dans l'hôpital proche de chez nous (où il est né du coup) en service de néonat'. Mon fils était nourri par sonde au départ, puis apprentissage au biberon, tétées plaisir de temps en temps. Arrive la dernière semaine d'hospitalisation que nous passons en chambre mère-enfant (avec le papa qui est resté avec nous

On m'avait déjà fait remarquer que l'allaitement serait compliqué du fait que je ne tirais que peu de lait par tirage. Les infirmières me disaient que je devrais être prête à mettre mon fils au sein aussi souvent qu'il le réclamera, chose que j'accepte, toujours déterminée. Nous tentons le tout pour le tout pour mettre en place l'allaitement exclusif au sein de l'hôpital. Nous sortons avec bébé en allaitement exclusif "réussi",
il ne perdait plus de poids... Mais il n'en prenait pas non plus. On m'a fait stopper l'allaitement au sein durant l'hospitalisation à la maison en me disant qu'on m'avait vendu du rêve à l'hôpital. Je l'ai, forcément, très très mal vécu. J'ai réessayé plusieurs fois par la suite, mais bébé avait faim, j'avais des engorgements et une chute de la lactation, il n'arrivait pas à téter efficacement. (Et j'avais des crevasses de l'enfer, je peux vous dire que j'ai serré les dents.) Frein de langue, pas frein de langue... Personne n'était d'accord sur ce qu'il aurait fallu faire. et après tout ce que nous avons enduré, je n'ai plus voulu prendre de rendez-vous avec qui que ce soit. Peut-être qu'une conseillère en lactation aurait "sauvé" la situation, je voulais juste ne plus avoir de faux espoirs et m'accrocher à ce que j'arrivais à faire.
Je suis restée en tire-allaitement jusqu'à encore aujourd'hui. Depuis qu'il fait ses nuits je ne me réveille plus la nuit pour tirer le lait ; mon rythme est donc le suivant : je tire le lait le matin au réveil, le soir au coucher, et entre deux toutes les 3 heures quand c'est possible, 4 parfois à cause du travail.
Concernant les quantités, pendant longtemps le matin je tirais entre 150-200ml ; 90ml la journée (par séance de tirage), 70 en fin de journée. Mon fils a été en allaitement exclusif jusqu'à ses 6 mois environ, puis il a manqué un à deux biberons par jour (il demandait plus et même en tirant davantage je n'ai pas réussi à augmenter ma production), il a eu du lait maternisé en complément.
J'ai eu mon retour de couches lorsque mon fils a eu 10 mois (malheureusement il y a eu une journée où je n'ai pas pu tirer le lait pendant une grosse partie de la journée, ce qui a réenclenché les cycles). Et depuis le retour de mes règles, je produis moins de lait alors que je lutais déjà pour que mon fils puisse en avoir le maximum... J'en suis à environ 50ml la journée par tirage, 100ml le matin au réveil. Il est diversifié mais je dois ajouter encore des biberons de lait maternisé pour combler le manque.
D'où mon état actuel : on ne va pas se mentir, c'est épuisant de faire du tire-allaitement (d'autant plus avec un petit bout qui cherche à grimper partout à son âge), et c'est un peu dur à vivre d'y passer autant de temps sans réussir à obtenir de bonnes quantités. Je suis déjà fière de moi d'avoir tenu un an dans ces conditions, vu son poids et son développement impossible de nier l'intérêt du lait maternel !
Mais je ne peux m'empêcher de culpabiliser de vouloir arrêter maintenant. Je souhaite tenter le tout pour le tout ; je vois passer la possibilité qu'une femme qui n'a pas accouché peut quand même se mettre à allaiter, pourquoi est-ce que je n'arrive pas à maintenir au minimum ma production en tirant toujours autant ?
Merci de l'intérêt que vous aurez accordé à mon message très (trop
