Bouclette86
Période de pointe
Bonjour à toutes et à toutes
un retour sur le forum après de looongues semaines (voire des mois, déjà?) de désertion. Notre situation a bien évolué.
Je viens vous voir pour vous faire le récit du sevrage de mon bouclé joli, qui ne tète plus du tout maintenant qu'il a 26 mois.
C'est drôle, lorsqu'il avait 6 mois j'avais cette idée fixe de le sevrer et je suis venue m'inscrire sur le forum pour trouver de l'aide et des conseils (voir mon post de l'époque http://forum.lllfrance.org/showthread.php?1403-La-pression-du-sevrage...-a-l-aide-!) Ah ça, j'en ai trouvé de l'aide, et des conseils précieux !! J'ai été tellement bien guidée que je n'ai finalement pas sevré mon bambin, je ne suis même jamais passée à l'allaitement mixte. J'ai pu, selon mes désirs, arrêter de tirer mon lait au boulot, remettre des soutien-gorges normaux, et tout cela en continuant de l'allaiter.
Lorsqu'il a eu 14 mois je me suis absentée un week end, et à mon retour, grosse baisse de lactation : bouclé pleurait au sein et tétait à vide. J'ai cru que c'était la fin. Et pourtant non, c'est reparti. J'ai profité de cet épisode pour diminuer le nombre de tétées en journée. Bambin tétait désormais matin, soir, et nuit (1réveil).
Pour ses 18 mois la tétée du matin a sauté : il ne la réclamait pas, tout à sa hâte de démarrer la journée, d'aller dire bonjour à son papa, de prendre un petit déjeuner, d'aller jouer.... Celle du soir restait importante, le câlin, le moment tendresse... Il restait donc la tétée du soir et celle de la nuit (une).
Petit à petit il a tété moins longtemps le soir. Est-ce parce que je n'avais plus beaucoup de lait? Est-ce parce qu'il tétait moins que ma lactation baissait ? Le tout étant bien souvent imbriqué, je ne saurais trop répondre, mais le fait est que la tétée du soir raccourcissait. Il commençait à parler, et un soir il m'a fait rire : il a tété un instant le premier sein mais s'est aussitôt reculé pour me dire "a plus! l'autre!"
A ce moment-là (20 mois) nous emménagions dans notre nouvel appartement, je travaillais beaucoup, et la tétée nocturne, bien qu'il n'y en ait qu'une , et qu'elle ne soit pas non plus systématique (il arrivait bien trois nuits par semaine qu'il ne se réveille pas du tout), m'épuisait. Je lui ai donc expliqué un soir que s'il se réveillait dans la nuit, je lui apporterais un verre d'eau, que je lui ferais un câlin, mais que ce serait tout. Sans non plus trop insister. Incroyable : il ne s'est PLUS réveillé...
Il restait donc cette sacro sainte tétée du soir que nous aimions beaucoup tous les deux. Parfois (rarement) dans la journée il me demandait "nana" (son mot pour tétée) et invariablement je lui répondais : "Oui mon coeur, ce soir". Il n'insistait pas. Je lui proposais un câlin qu'il n'acceptait pas toujours.
Puis la tétée du soir s'est mise à me faire mal. Je pensais "mais ce n'est pas possible, il met les dents ou quoi?" Je m'agaçais un peu et lui demandais de faire "une petite tétée", lui expliquant que cela me faisait mal. Une fois, de frustration je pense, il m'a mordue, et cela a fini en gros chagrin puis gros câlin. Je lui ai réexpliqué patiemment chaque soir que la tétée me faisait mal, et qu'il fallait qu'elle soit petite. Il me répondait invariablement "Gros nana!" mais tétait quelques secondes sur chaque sein. Ensuite nous faisions un très long câlin, dans le lit de grand dans lequel il venait de passer (tellement pratique!).
Peu de temps après, j'ai compris la cause de cette douleur : j'étais enceinte ! Les tétées devenaient de plus en plus douloureuses (rien à voir avec la douleur du début d'allaitement, mais à celle-ci s'ajoutait un certain agacement, et une impatience que ça se termine). J'en ai parlé avec lui, et lui ai dit que nous ne ferions plus nana tous les soirs. Un soir sur deux, au coucher, quand il réclamait sa tétée, je lui répondais donc "demain". Et je donnais beaucoup de soin au rituel du coucher et au câlin, pour que sevrage ne rime pas avec manque de tendresse.
Au final il a cessé de lui-même de réclamer ses "nanas". Il avait environ 2 ans (je ne me souviens pas très précisément quand ça s'est fait, ça a été tellement progressif!)
Et aujourd'hui il ne réclame même plus. Une fois il a vu mes seins après la douche et m'a dit "nana?". Je lui ai répondu "oui" et il a posé sa bouche un instant, puis s'est reculé en riant.
Nous faisons beaucoup de câlins. Je ne croyais pas cela possible car, en dehors des tétées, il était sans cesse en activité et en mouvement. Mais aujourd'hui je me rends compte que nous avons autant de moments câlins que nous avions de moments tétées auparavant.
Et voilà l'histoire du sevrage de mon Bouclé. L'allaitement a été une merveilleuse histoire entre nous, et LLL a fait énormément pour nous. Je suis extrêmement heureuse à l'idée que cette aventure va recommencer avec notre deuxième enfant, et tellement fière d'avoir allaité notre premier pendant deux ans !
J'avais entendu des choses sur les enfants allaités longtemps, que c'étaient des enfants collés aux jupons de leur mère, qu'ils manquaient d'autonomie... Et bien je constate aujourd'hui à quel point c'est faux. L'allaitement a donné à mon Bouclé la sécurité affective (sans parler des bienfaits nutritionnels) dont il avait besoin, et il galope en tous sens, c'est un petit loup très sociable et friand d'aventures nouvelles. Je suis fière de lui, de moi, de son papa qui n'a jamais flanché en entendant tout ce que l'on peut entendre à droite et à gauche.
J'espère que ce témoignage (que je n'ai pas réussi à faire bien court, désolée ) rassurera des mamans inquiètes.
Bises à toutes et au plaisir de lire vos réactions.
Bouclette
un retour sur le forum après de looongues semaines (voire des mois, déjà?) de désertion. Notre situation a bien évolué.
Je viens vous voir pour vous faire le récit du sevrage de mon bouclé joli, qui ne tète plus du tout maintenant qu'il a 26 mois.
C'est drôle, lorsqu'il avait 6 mois j'avais cette idée fixe de le sevrer et je suis venue m'inscrire sur le forum pour trouver de l'aide et des conseils (voir mon post de l'époque http://forum.lllfrance.org/showthread.php?1403-La-pression-du-sevrage...-a-l-aide-!) Ah ça, j'en ai trouvé de l'aide, et des conseils précieux !! J'ai été tellement bien guidée que je n'ai finalement pas sevré mon bambin, je ne suis même jamais passée à l'allaitement mixte. J'ai pu, selon mes désirs, arrêter de tirer mon lait au boulot, remettre des soutien-gorges normaux, et tout cela en continuant de l'allaiter.
Lorsqu'il a eu 14 mois je me suis absentée un week end, et à mon retour, grosse baisse de lactation : bouclé pleurait au sein et tétait à vide. J'ai cru que c'était la fin. Et pourtant non, c'est reparti. J'ai profité de cet épisode pour diminuer le nombre de tétées en journée. Bambin tétait désormais matin, soir, et nuit (1réveil).
Pour ses 18 mois la tétée du matin a sauté : il ne la réclamait pas, tout à sa hâte de démarrer la journée, d'aller dire bonjour à son papa, de prendre un petit déjeuner, d'aller jouer.... Celle du soir restait importante, le câlin, le moment tendresse... Il restait donc la tétée du soir et celle de la nuit (une).
Petit à petit il a tété moins longtemps le soir. Est-ce parce que je n'avais plus beaucoup de lait? Est-ce parce qu'il tétait moins que ma lactation baissait ? Le tout étant bien souvent imbriqué, je ne saurais trop répondre, mais le fait est que la tétée du soir raccourcissait. Il commençait à parler, et un soir il m'a fait rire : il a tété un instant le premier sein mais s'est aussitôt reculé pour me dire "a plus! l'autre!"
A ce moment-là (20 mois) nous emménagions dans notre nouvel appartement, je travaillais beaucoup, et la tétée nocturne, bien qu'il n'y en ait qu'une , et qu'elle ne soit pas non plus systématique (il arrivait bien trois nuits par semaine qu'il ne se réveille pas du tout), m'épuisait. Je lui ai donc expliqué un soir que s'il se réveillait dans la nuit, je lui apporterais un verre d'eau, que je lui ferais un câlin, mais que ce serait tout. Sans non plus trop insister. Incroyable : il ne s'est PLUS réveillé...
Il restait donc cette sacro sainte tétée du soir que nous aimions beaucoup tous les deux. Parfois (rarement) dans la journée il me demandait "nana" (son mot pour tétée) et invariablement je lui répondais : "Oui mon coeur, ce soir". Il n'insistait pas. Je lui proposais un câlin qu'il n'acceptait pas toujours.
Puis la tétée du soir s'est mise à me faire mal. Je pensais "mais ce n'est pas possible, il met les dents ou quoi?" Je m'agaçais un peu et lui demandais de faire "une petite tétée", lui expliquant que cela me faisait mal. Une fois, de frustration je pense, il m'a mordue, et cela a fini en gros chagrin puis gros câlin. Je lui ai réexpliqué patiemment chaque soir que la tétée me faisait mal, et qu'il fallait qu'elle soit petite. Il me répondait invariablement "Gros nana!" mais tétait quelques secondes sur chaque sein. Ensuite nous faisions un très long câlin, dans le lit de grand dans lequel il venait de passer (tellement pratique!).
Peu de temps après, j'ai compris la cause de cette douleur : j'étais enceinte ! Les tétées devenaient de plus en plus douloureuses (rien à voir avec la douleur du début d'allaitement, mais à celle-ci s'ajoutait un certain agacement, et une impatience que ça se termine). J'en ai parlé avec lui, et lui ai dit que nous ne ferions plus nana tous les soirs. Un soir sur deux, au coucher, quand il réclamait sa tétée, je lui répondais donc "demain". Et je donnais beaucoup de soin au rituel du coucher et au câlin, pour que sevrage ne rime pas avec manque de tendresse.
Au final il a cessé de lui-même de réclamer ses "nanas". Il avait environ 2 ans (je ne me souviens pas très précisément quand ça s'est fait, ça a été tellement progressif!)
Et aujourd'hui il ne réclame même plus. Une fois il a vu mes seins après la douche et m'a dit "nana?". Je lui ai répondu "oui" et il a posé sa bouche un instant, puis s'est reculé en riant.
Nous faisons beaucoup de câlins. Je ne croyais pas cela possible car, en dehors des tétées, il était sans cesse en activité et en mouvement. Mais aujourd'hui je me rends compte que nous avons autant de moments câlins que nous avions de moments tétées auparavant.
Et voilà l'histoire du sevrage de mon Bouclé. L'allaitement a été une merveilleuse histoire entre nous, et LLL a fait énormément pour nous. Je suis extrêmement heureuse à l'idée que cette aventure va recommencer avec notre deuxième enfant, et tellement fière d'avoir allaité notre premier pendant deux ans !
J'avais entendu des choses sur les enfants allaités longtemps, que c'étaient des enfants collés aux jupons de leur mère, qu'ils manquaient d'autonomie... Et bien je constate aujourd'hui à quel point c'est faux. L'allaitement a donné à mon Bouclé la sécurité affective (sans parler des bienfaits nutritionnels) dont il avait besoin, et il galope en tous sens, c'est un petit loup très sociable et friand d'aventures nouvelles. Je suis fière de lui, de moi, de son papa qui n'a jamais flanché en entendant tout ce que l'on peut entendre à droite et à gauche.
J'espère que ce témoignage (que je n'ai pas réussi à faire bien court, désolée ) rassurera des mamans inquiètes.
Bises à toutes et au plaisir de lire vos réactions.
Bouclette