Bonjour à toutes,
C'est mon premier post sur ce forum, j'ai lu plusieurs discussions ici pour m'informer sur l'allaitement et essayer de trouver des solutions à mes difficultés, et aujourd'hui j'aimerais partager mon témoignage de nouvelle maman qui ne réussit pas à faire face aux difficultés de l'allaitement malgré un "bon" accompagnement. Je serais intéressée par vos avis sur cette expérience.
Pendant ma grossesse je n'avais pas particulièrement de conviction sur l'allaitement, je disais que j'allais essayer à la naissance et voir si cela me plairait, que je continuerai si je n'eprouvais pas de difficulté qui complique trop le quotidien avec bébé, et que j'essayerai au moins de faire le premier mois.
J'ai accouché dans une maternité labellisée IHAB (initiative hôpital ami des bébés, qui est centrée sur les besoins du nouveau né dont l'allaitement). Avant l'accouchement j'ai assisté à une réunion sur l'allaitement. En suite de couches j'ai bénéficié de l'aide d'une équipe bienveillante et disponible que j'appelais très souvent (la journée, plusieurs fois par nuit...) pour m'aider pour la prise au sein ou à d'autres questions sur l'allaitement. Ma sage femme de ville est consultante en lactation, elle est passée 4 fois à la maison depuis la naissance. Je n'ai pas eu un accouchement particulièrement médicalisé ou traumatisant, j'ai pu faire du peau à peau et donner la tétée de bienvenue. Dans mon entourage j'ai différentes expériences d'allaitement : allaitement jusqu'à 1,5ans, jusqu'à 8 mois, maman tire-allaitante, ou biberon dès la naissance. J'ai aussi lu un livre sur l'allaitement avant d'accoucher.
Tout ça pour expliquer pourquoi je considère que j'ai bénéficié d'un assez bon accompagnement à l'allaitement, meilleur que celui d'une majorité de femmes je pense (pas de SF à domicile, équipes de maternité peu formées ou peu bienveillantes sur l'allaitement).
Après l'accouchement, dès le séjour en suite de couches, j'ai eu de l'aide de l'équipe pour "évaluer nos performances" au bébé et moi, en terme d'allaitement. Efficacité de la succion de bébé, position, prise du sein. Tout cela a toujours été bon pour les différents soignants qu'on a vus. Le poids de bébé avait pas mal baissé au début mais je pense que ça n'était pas très inquiétant à ce moment-là, et il a repris avant la sortie de la maternité. Le seul point qui ne va pas depuis le début, c'est ma douleur. Mon bébé a 16 jours et j'ai mal depuis le début, et malgré les conseils de chaque intervenant j'ai toujours mal, sans en connaître la cause.
Au début je me disais qu'il fallait que je m'accroche, que c'était le temps que je m'habitue à la sensation. Mais plus les jours passent et plus j'appréhende les tétées. Aujourd'hui quand il se réveille et cherche le sein je sais que dans les minutes à venir je risque à nouveau d'avoir mal, et la mise au sein est de plus en plus compliquée. J'ai peur de ses mains qui bougent et risquent de toucher mes mamelons, j'ai peur de sa bouche qui va me faire mal si elle est pas assez ouverte. C'est devenu un moment de stress avec le bébé qui bouge ses mains et sa tête de tous les côtés, moi qui essaye tant bien que mal de le guider et de faire en sorte qu'il prenne le sein au moment où sa bouche est la plus ouverte. Et au final une fois que je réussis à le mettre au sein une fois sur 2 j'ai mal immédiatement. Dans ces cas là je sais que je devrais l'enlever, mais souvent rien que de penser que je vais devoir refaire la mise au sein, je préfère encore le laisser et me dire que la douleur va passer. Parfois c'est aussi à la fin de la tétée que j'ai mal. Entre les 2 en général ça va à peu près (disons que la "sensation" est supportable).
À la maternité on avait fait un essai de bout de sein sans succès (pas de baisse de la douleur) et 1 séance de tire lait pour voir combien de lait je sortais, qu'on avait donné au bébé à la seringue puis au DAL au sein.
Depuis le retour de la maternité, le bébé a une prise de poids faible (moyenne de 15g/jour). Je pense que c'est peut-être car je n'ai pas une grande capacité de stockage de lait dans mes seins, et que comme j'appréhende les tétées j'ai tendance à les espacer et cela fait que mon bébé n'est pas rassasié et en même temps ça stimule moins ma lactation, du coup le bébé a besoin de téter encore plus souvent, du coup ma douleur augmente, donc j'ai de + en + de mal à le laisser taiter "à la demande" et préfère espacer les tétées...etc etc
Depuis 2 jours on a introduit le tire lait, d'abord pour stimuler (2 sessions de 4*2min de stimulation au tire lait Medela double) puis comme j'avais trop mal j'ai dit à la SF que j'avais besoin de remplacer des tétées par des biberons, j'essaye donc de tirer mon lait en // des tétées, mais cela ne donne qu'un biberon de 20/25ml par jour pour l'instant, qu'on réserve pour le début de la nuit où le bébé a le plus besoin de téter (donc le moment où j'ai le plus mal).
Malgré tout cela les journées sont difficiles, j'appréhende beaucoup chaque tétée, et en même temps j'ai l'impression de laisser mon bébé avoir faim par ma faute car je n'arrive pas à l'allaiter sans douleur, ou à supporter la douleur. J'en viens à me dire qu'entre allaiter mais laisser mon bébé avoir faim, ou lui donner du lait industriel en quantité suffisante, le mieux pour un bébé est surtout de pouvoir manger à sa faim. Mon souhait est que le plus rapidement possible, mon bébé mange assez et que je n'aie plus de douleurs .
Et en même temps cela me fait de la peine de devoir introduire des aides à l'allaitement car j'ai l'impression que cela va à l'encontre de ses réflexes, de son besoin qui est uniquement le sein de sa mère. J'ai l'impression de le forcer à s'habituer à quelque chose qui n'a rien de naturel pour lui, alors que lui s'en sort très bien il a une succion efficace et n'aurait besoin de rien d'autre si je n'avais pas ce problème de douleur. Et enfin malgré la douleur aux seins et malgré qu'avant d'accoucher je n'avais pas particulièrement envie d'allaiter, au final j'ai beaucoup aimé donner le sein à mon bébé, j'ai trouvé ça magnifique comme échange avec lui, et ça m'attriste beaucoup d'avoir l'impression de tirer un trait sur ça.
Je voulais donc partager avec vous mon expérience, que même avec ce qui m'a semblé être un bon accompagnement et un niveau d'information correct, sans pathologie particulière, je considère que mon allaitement est en échec, et cela sans qu'un professionnel ait pu mettre le doigt sur la cause précise de cet échec.
Merci d'avance d'avoir lu mon message.
C'est mon premier post sur ce forum, j'ai lu plusieurs discussions ici pour m'informer sur l'allaitement et essayer de trouver des solutions à mes difficultés, et aujourd'hui j'aimerais partager mon témoignage de nouvelle maman qui ne réussit pas à faire face aux difficultés de l'allaitement malgré un "bon" accompagnement. Je serais intéressée par vos avis sur cette expérience.
Pendant ma grossesse je n'avais pas particulièrement de conviction sur l'allaitement, je disais que j'allais essayer à la naissance et voir si cela me plairait, que je continuerai si je n'eprouvais pas de difficulté qui complique trop le quotidien avec bébé, et que j'essayerai au moins de faire le premier mois.
J'ai accouché dans une maternité labellisée IHAB (initiative hôpital ami des bébés, qui est centrée sur les besoins du nouveau né dont l'allaitement). Avant l'accouchement j'ai assisté à une réunion sur l'allaitement. En suite de couches j'ai bénéficié de l'aide d'une équipe bienveillante et disponible que j'appelais très souvent (la journée, plusieurs fois par nuit...) pour m'aider pour la prise au sein ou à d'autres questions sur l'allaitement. Ma sage femme de ville est consultante en lactation, elle est passée 4 fois à la maison depuis la naissance. Je n'ai pas eu un accouchement particulièrement médicalisé ou traumatisant, j'ai pu faire du peau à peau et donner la tétée de bienvenue. Dans mon entourage j'ai différentes expériences d'allaitement : allaitement jusqu'à 1,5ans, jusqu'à 8 mois, maman tire-allaitante, ou biberon dès la naissance. J'ai aussi lu un livre sur l'allaitement avant d'accoucher.
Tout ça pour expliquer pourquoi je considère que j'ai bénéficié d'un assez bon accompagnement à l'allaitement, meilleur que celui d'une majorité de femmes je pense (pas de SF à domicile, équipes de maternité peu formées ou peu bienveillantes sur l'allaitement).
Après l'accouchement, dès le séjour en suite de couches, j'ai eu de l'aide de l'équipe pour "évaluer nos performances" au bébé et moi, en terme d'allaitement. Efficacité de la succion de bébé, position, prise du sein. Tout cela a toujours été bon pour les différents soignants qu'on a vus. Le poids de bébé avait pas mal baissé au début mais je pense que ça n'était pas très inquiétant à ce moment-là, et il a repris avant la sortie de la maternité. Le seul point qui ne va pas depuis le début, c'est ma douleur. Mon bébé a 16 jours et j'ai mal depuis le début, et malgré les conseils de chaque intervenant j'ai toujours mal, sans en connaître la cause.
Au début je me disais qu'il fallait que je m'accroche, que c'était le temps que je m'habitue à la sensation. Mais plus les jours passent et plus j'appréhende les tétées. Aujourd'hui quand il se réveille et cherche le sein je sais que dans les minutes à venir je risque à nouveau d'avoir mal, et la mise au sein est de plus en plus compliquée. J'ai peur de ses mains qui bougent et risquent de toucher mes mamelons, j'ai peur de sa bouche qui va me faire mal si elle est pas assez ouverte. C'est devenu un moment de stress avec le bébé qui bouge ses mains et sa tête de tous les côtés, moi qui essaye tant bien que mal de le guider et de faire en sorte qu'il prenne le sein au moment où sa bouche est la plus ouverte. Et au final une fois que je réussis à le mettre au sein une fois sur 2 j'ai mal immédiatement. Dans ces cas là je sais que je devrais l'enlever, mais souvent rien que de penser que je vais devoir refaire la mise au sein, je préfère encore le laisser et me dire que la douleur va passer. Parfois c'est aussi à la fin de la tétée que j'ai mal. Entre les 2 en général ça va à peu près (disons que la "sensation" est supportable).
À la maternité on avait fait un essai de bout de sein sans succès (pas de baisse de la douleur) et 1 séance de tire lait pour voir combien de lait je sortais, qu'on avait donné au bébé à la seringue puis au DAL au sein.
Depuis le retour de la maternité, le bébé a une prise de poids faible (moyenne de 15g/jour). Je pense que c'est peut-être car je n'ai pas une grande capacité de stockage de lait dans mes seins, et que comme j'appréhende les tétées j'ai tendance à les espacer et cela fait que mon bébé n'est pas rassasié et en même temps ça stimule moins ma lactation, du coup le bébé a besoin de téter encore plus souvent, du coup ma douleur augmente, donc j'ai de + en + de mal à le laisser taiter "à la demande" et préfère espacer les tétées...etc etc
Depuis 2 jours on a introduit le tire lait, d'abord pour stimuler (2 sessions de 4*2min de stimulation au tire lait Medela double) puis comme j'avais trop mal j'ai dit à la SF que j'avais besoin de remplacer des tétées par des biberons, j'essaye donc de tirer mon lait en // des tétées, mais cela ne donne qu'un biberon de 20/25ml par jour pour l'instant, qu'on réserve pour le début de la nuit où le bébé a le plus besoin de téter (donc le moment où j'ai le plus mal).
Malgré tout cela les journées sont difficiles, j'appréhende beaucoup chaque tétée, et en même temps j'ai l'impression de laisser mon bébé avoir faim par ma faute car je n'arrive pas à l'allaiter sans douleur, ou à supporter la douleur. J'en viens à me dire qu'entre allaiter mais laisser mon bébé avoir faim, ou lui donner du lait industriel en quantité suffisante, le mieux pour un bébé est surtout de pouvoir manger à sa faim. Mon souhait est que le plus rapidement possible, mon bébé mange assez et que je n'aie plus de douleurs .
Et en même temps cela me fait de la peine de devoir introduire des aides à l'allaitement car j'ai l'impression que cela va à l'encontre de ses réflexes, de son besoin qui est uniquement le sein de sa mère. J'ai l'impression de le forcer à s'habituer à quelque chose qui n'a rien de naturel pour lui, alors que lui s'en sort très bien il a une succion efficace et n'aurait besoin de rien d'autre si je n'avais pas ce problème de douleur. Et enfin malgré la douleur aux seins et malgré qu'avant d'accoucher je n'avais pas particulièrement envie d'allaiter, au final j'ai beaucoup aimé donner le sein à mon bébé, j'ai trouvé ça magnifique comme échange avec lui, et ça m'attriste beaucoup d'avoir l'impression de tirer un trait sur ça.
Je voulais donc partager avec vous mon expérience, que même avec ce qui m'a semblé être un bon accompagnement et un niveau d'information correct, sans pathologie particulière, je considère que mon allaitement est en échec, et cela sans qu'un professionnel ait pu mettre le doigt sur la cause précise de cet échec.
Merci d'avance d'avoir lu mon message.