Ça m'attriste pour toi que tu te sentes obligée d'arrêter l'allaitement non parce que tu le veux, mais parce qu'on te le demande.
Je n'ai pas trop d'idées pour t'aider, mais je peux te partager mon expérience. Le sevrage s'est fait en plusieurs temps : un premier à 2 ans et 4 mois, loulou tétait encore pas mal (et surtout longtemps !), et un matin, j'en ai eu ras-le-bol comme jamais. Je me suis énervée et mes paroles, mon ton, ont été violents. J'ai dit à loulou qu'il arrêterait de téter quand il serait plus grand. Il a été tellement impressionné et apeuré qu'il a fait une grève.
Mais on a retrouvé le chemin des tétées et je me suis dit que je le laissais aux commandes jusqu'à ce qu'il arrête de lui-même ou jusqu'à ce que je sente que j'allais en avoir marre (avant donc, pas quand c'est trop tard). Il a beaucoup réduit le temps des tétées et le nombre. A 3 ans, il n'en restait qu'une ou deux par jour, au moment du soir et/ou de la sieste. De temps en temps, je lui glissais qu'un jour, quand il serait prêt, il arrêterait de téter, mais que c'était lui qui déciderait s'il est prêt ou pas, qu'il le sentirait. Pendant les vacances suivantes, il s'est retrouvé à ne plus téter pendant 3-4 jours, on était chez les grands-parents, puis on a eu notre gros problème de pollution. Je ne voulais prendre aucun risque supplémentaire avec les polluants, j'ai décidé de refuser la tétée qu'il m'a demandé en lui expliquant bien pourquoi. Il n'a rien dit, n'a pas insisté et ne m'a plus rien demandé. Sauf une fois, quelques semaines après. J'ai accepté, j'ai tout déballé mais il n'a pas tété. Aujourd'hui, il ne se souvient plus qu'il tétait. Ça m'attriste un peu. Avec le recul, le sevrage a été induit par un événement extérieur, mais il était prêt, et moi aussi. Ça s'est fait tout seul finalement.
Peut-être que Nounours est prêt aussi, non ?
Et juste pour te donner mon ressenti, je trouve ça pas mal de faire ça pendant les vacances. Au moins, il n'est pas dans son environnement habituel, il est plus occupé, et y pensera peut-être moins. Et par contre, je crois que je ne réduirais pas le nombre de tétée ni leur durée, pour que l'on profite pleinement tous les deux jusqu'au bout. Mais j’essaierais quand même de le préparer, en lui parlant, en faisant des jeux de rôle avec ses peluches ou poupées (très efficace chez nous), en lisant des histoires sur le sujet. Ça reste mon ressenti bien sûr.