Suite... (j'espère qu'on va arriver à la fin un jour!).
Le traitement a fonctionné... Et une aggravation hier soir. Des coliques, du reflux, bébé qui a hurlé non stop... A 1h00, j'ai craqué car je voyais bien que mon bébé souffrait et que rien ne le soulageait, j'ai appelé les urgences pour savoir si c'est normal, ils m'ont renvoyé vers le samu, et là j'ai un médecin qui me dit grosso-modo que mon lait n'est pas assez riche, que mon bébé a faim, etc... Les critères: pas d'engorgement, pas de seins tendus, pas de coussinets d'allaitement qui débordent de lait et bébé qui ne prend pas assez de poids. Donc il me recommande un allaitement mixte avec du lait hypoallergénique.
Moi, sceptique, je culpabilise, je me demande si il a raison, donc je sors du lait que j'avais tiré, et bébé, qui s'était calmé le temps de l'appel (comme il le fait souvent à 1h00 après ses coliques), m'engloutit 60ml (que j'ai en plus donné au biberon car j'étais dans un tel état de fatigue que je n'avais plus le courage de lui donner au DAL et son papa dans le même état que moi).
Là je me dis voilà, j'ai affamé mon fils, il s'est endormi... Je ne vous raconte pas l'angoisse et la culpabilité que j'ai ressenti.
Mais ce matin, bébé se réveille pas très en forme, il pleure pour manger, je lui donne le sein, et on recommence une tétée pas efficace du tout, et moi après çà je tire 50ml donc çà confirme qu'il n'a pas mangé des masses, je tire toujours de très petites quantités après lui, sauf exception. Il redort, et on recommence les régurgitations, les pleurs...
Du coup je me suis dit on va voir si il meurt de faim, il prend le sein comme un vorace, et impossible de le décrocher sinon il hurlait (de 9h à 14h00 de sein!).
J'ai appelé au secours une animatrice de garde, qui m'a donné plusieurs pistes qui ont complété celles de mon animatrice de région: freins de langues, kiss... On se rend compte aussi que je me supplémente en fer depuis la naissance (possible cause de coliques), etc car il y a eu beaucoup de choses qui ont complété ce qui a été mise en place, mais je suis repartie avec des hypothèses supplémentaires (car non je ne lâcherais rien).
Puis bébé continue à hurler, et au moment où je me suis franchement découragée, où j'étais à bout et où je me suis apprétée à aller acheter du lait hypoallergénique, parce que je ne me voyais plus tenir comme çà jusque vendredi, j'ai une puéricultrice, par hasard complet, qui m'a appelée pour prendre des nouvelles de mon bébé. C'était le service de néonat qui avait communiqué sa situation après son hospitalisation de la semaine dernière. Et je tombe sur quelqu'un de compétent en allaitement également.
Elle m'a expliqué que mon bébé compensait et qu'on était tombés dans un engrenage où il se soulage (çà on sait mais après il faut en sortir...). Du coup en attendant la mise en place du traitement, et vu notre situation difficile, elle me conseille de tenter une tétine en dehors des tétées, même si ce n'est pas un truc à faire en temps normal, le temps d'avoir sa fibro et un traitement. Elle m'a expliqué que çà faisait symptôme d'oesophagite et que plus j'allais l'alimenter, plus il compenserait. Mais par contre de bien veiller à maintenir ses tétées "classiques" si il ne demande pas, de ne pas faire de bidouillage avec les compléments, etc. Elle ne s'inquiète pas du poids, ni des selles, pour elle çà rentre totalement dans le cadre d'un reflux compliqué, mais bien sûr c'est à suivre. Et de prendre un porte bébé type ergobaby.
Donc je pars à la pharmacie avec mon bébé qui hurle à plein poumons, dans la poussette, etc... Et finalement, et je suis contre les tétines, bah çà nous a sauvé la journée. J'ai lavé mon bébé pour la première fois sans pleurs, il a dormi, etc... Et il réclame ses tétées "normales".
Enfin concernant le fait de ne pas avoir de lait (enfin on se comprend), bébé réclame de mini-quantités toute la journée et nuit. Du coup petites quantités à chaque fois, et mes seins s'adaptent, d'où les tétées qui se multiplient en plus du phénomène de compensation (et çà, clairement, çà me rassure).
Demain sera un autre jour, là j'ai une solution intermédiaire, pas l'idéale, mais après je réfléchirais à répondre à ses besoins de maternage "normaux", parce que là je pense qu'on est dans la douleur et je ne peux pas le laisser comme çà ni l'avoir au sein jour et nuit pour ne pas qu'il hurle, c'est pas possible (et même comme çà il pleure sans cesse maintenant à certains moments).