Comme certaines d'entre vous je trouve que j'ai été mal accompagnée les premiers jours, heureusement j'ai lu certaines choses en amont et j'ai vite connu LLLF. J'étais persuadée d'allaiter jusque maximum la reprise du travail et j'ai d'ailleurs encore 2, 3 biberons neufs que j'avais prévu pour le LA qui traînent
Première difficulté pour ma part : les hôpitaux qui parfois (souvent ?) introduisent trop facilement les compléments.
Ce que dit cet article gagnerait à être plus connu car c'est ce qui m'est arrivé. J'ai demandé la péri très tôt et je l'ai eue jusqu'à la fin (alors qu'à un moment j'ai demandé d'arrêter..).
J0: bébé naît à 3h44
J2: elle a perdu 10% de son poids et on me donne le choix de sortir ou de rester, ça me paraît plus rassurant de rester (erreur !).
J3: elle a perdu encore un peu, la pédiatre nous dit qu'elle ne peut plus nous laisser sortir, que de toutes façons on risque de revenir avec bb à l'hôpital car si ça continue elle va s'affaiblir, ne plus se réveiller

On introduit les compléments de LA (toutes les 3 ou 4h je ne sais plus) et le tire-lait.
J3 après-midi: ma montée de lait arrive, je me bats pour virer le LA, on finit par me l'accorder à condition de faire des pesées avant/après qui soient satisfaisantes, ce que j'obtiens dans la nuit de J3 à J4, et on nous laisse enfin sortir.
J4 à... : je suis débordée par bébé qui veut le sein très souvent mais personne ne me dit que c'est normal, au lieu de me faire donner le sein +++ la SF met en place un protocole où je dois limiter le sein à 20 min puis tirer mon lait pendant que papa donne un bibi du lait tiré précédemment + LA si besoin. Avec ma méconnaissance des tétées groupées, ça aurait pu faire foirer tout l'allaitement ce truc. Heureusement je vire aussi tout ça après quelques jours pour repasser sur de l'exclusif.
Dans tout ça on parle donc d'un bébé né au 92e percentile et qui a ensuite pris plus d'1kg par mois les premiers mois. Alors c'est peut-être facile de venir par après mais bon c'est pas moi la professionnelle, c'est le personnel de l'hôpital et j'aurais aimé un peu plus de sérénité, un peu plus de naturel (ce dont mon hôpital "ami des bébés" s'enorgueillit d'encourager).
Surtout que: deuxième difficulté : le manque de formation/motivation des SF. Sur peut-être 5-10 SF que j'ai eues pendant mon séjour:
- la plupart se sont contentées de m'aiguiller un peu sur les positions d'allaitement, seule une a été "proactive" et m'a montré l'expression manuelle pour donner mon colostrum à la cuillère.
- j'appelle car bébé n'arrête pas de pleurer la nuit, on me l'emmaillote + tétine (ce qui marche moyen évidemment), jamais on ne me dit de le mettre au sein +++. Sachant que l'une des 10 conditions pour accompagner l'allaitement (à respecter pour obtenir le label "ami des bébés") est de ne pas donner de tétine.
- pas de conseil sur le peau-à-peau à part juste après la naissance, pas de conseil sur la position couchée pour souffler un peu.
- les bibis de LA en plus de porter la marque du LA (je suppose que c'est pour le suivi mais bon je trouve ça moyen par rapport à la condition "protéger les familles de toute promotion commerciale") sont à fort débit (le truc en plastique avec 2 ou 3 petits trous), j'ai aussi un doute sur la manière de le donner (à l'horizontale) mais la SF que j'interroge me dit de juste donner comme ça.
=> je ne diabolise pas la tétine ni le biberon mais le fait est qu'un certain nombre d'allaitements surtout dans les premiers jours s'arrêtent du fait de la fameuse confusion, et quand ça arrive (si ça arrive), on a certainement besoin d'une aide extérieure pour que ça ne devienne pas irréversible.
Sur le plus long terme, je pense qu'un accompagnement les premières semaines voire mois est indispensable pour beaucoup de mamans primo-allaitantes (ça se dit ?). J'avais une SF qui venait à domicile et qui m'a montré la compression, aidée lors des crevasses, d'un engorgement, mais bon ce n'est pas gratuit et ça peut devenir vite tentant de passer au LA. Pourtant, une autre des 10 conditions pour accompagner l'allaitement est d'"encourager la constitution d'associations de soutien à l'allaitement maternel et leur adresser les mères dès leur sortie de l'hôpital". Or personne ne m'en a jamais parlé et j'ai erré des semaines sur des groupes wem0ms ou faceb0ok douteux avant d'atterrir ici.