NoYa
Montée de lait
Bonjour tout le monde.
Je me permets de vous écrire après moult péripéties et remises en question.
Je suis maman (premier enfant) d'un petit garçon de 2 mois et 15jrs. Et il faut savoir qu'à la base, je ne suis pas une fervente de l'allaitement mais étant une curieuse j'ai décidé d'essayer.
Une grossesse impeccable et un accouchement super. Après déchirement avec séparation du papa parce que Covid mais c'est pour la bonne cause.
Au bout de 3 semaines, j'ai un bébé qui prend du poids et pas qu'un peu. Mais, qui régurgite des quantités de lait caillé astronomiques (il est à plus de 14 TT par jour, oui j'ai compté, mais je rappelle que c'était mon premier et que étant seule après les 11jours du papa c'était trop borderline à la maison, il me fallait des repères donc je reproduisais les même choses qu'à l'hôpital, je notais absolument tout (même les selles)...).
Le contexte: Régurgitations abondantes, il ne fait pas de sieste supérieur à 5-10min (2fois par jour), se tord de douleur la nuit (mais ne se reveille que 3 fois pour TT, sans doute il rattrape sa journée) et ne fait pas de rot (on a même suivi un tuto car on le sentait tellement gêné et ça ne venait toujours pas). Mais à côté de ça, bonne croissance, prise de poids, gazouillis, bonnes selles... Moi je m'inquiétais mais famille, mari et médecins me clamaient que c'était normal et je commençait à passer un peu pour une angoissée.
Je prends mon mal en patience (Je suis très patiente, je travaille avec les enfants et j'ai l'habitude des pleurs mais là avec le cumul, j'arrive à bout... petite dépression qui s'installe). J'angoisse quand je lui donne à manger, j'angoisse quand il pleure, je m'énerve et énerve mon bébé. Je lis de tout sur internet et j'accumule la fatigue et les pleurs. J'en viens à vouloir arrêter d'allaiter car des engorgements à répétition, des crevasses...
Mes rdv:
Médecin traitant 3 fois: m'a proposé de tirer mon lait et de lui donner en biberon, ce que j'ai fait 2 jours et j'ai vite arrêté car c'était censé le faire manger plus lentement mais ça n'a absolument rien changé et à ce compte là, ça me donnait de plus en plus envie d'arrêter d'allaiter car je ne voyais plus que des contraintes. Et la dernière fois que je l'ai vu, il m'a carrément proposé d'arrêter l'allaitement car il fallait passer à du LA anti-regur... J'ai refusé et c'est noté dans le carnet de santé ("refus biberon" moi je lis "coupable"). Ma petite dépression vous la voyez s'installer bien confortablement ?
Lactarium: ça m'a rassurée un moment mais comme ça ne faisait que 3 semaines tout était normal pour eux. Et j'avoue que c'est assez loin de chez moi, je n'y suis pas retournée pourtant c'était vraiment bien...
Sage femme: m'a tellement bien entourée. J'ai continué d'allaiter grâce à elle. J'ai retrouvé un peu d'assurance mais au bout de 3 semaines je n'avais plus de rdv pour aller la voir. Et je suis de celle (un peu débile) qui ne veut pas déranger...
Puis au bout d'un moment, (mon fils a 1 mois et demi) il commence à régurgiter après chaque TT, c'en est trop pour moi. Non ce n'est pas normal. Non, il doit pouvoir dormir la journée, il doit pouvoir manger sans se tordre après chaque TT, je dois pouvoir apprécier ces moments et je dois pouvoir avoir la tête haute sans craindre de lui faire du mal en l'allaitant.
Dernier rdv avant d'aller au urgence de rage... (j'avoue ce n'est pas une chose à faire, ils ont d'autres chats à fouetter... ) Je contacte alors la PMI, ils viennent à mon domicile (elle arrive juste après une tétée) et là, au bout de 30 sec me dit "Votre fils, vu son état, (se tortille dans mes bras, sauf à la verticale) a un RGO" (j'étais toujours à plus de 14 TT par jour...). Elle le met 24h sous doliprane et débute un traitement au gaviscon. La magie opère (même si je suis peu enclin aux médocs) il dort tout le week end et passe de lui même à 7 TT, il dort, se réveille prend sa TT, gazouille, se rendort...etc... Je suis soulagée, j'ai d'ailleurs pleuré quand elle m'a dit que mon fils souffrait et que j'avais eu raison de me battre.
Donc voilà, comment à débuter mon allaitement, avec lequel je me suis découverte finalement une fervente envie de continuer et de persévérer.
Mais maintenant, je veux bien faire et j'ai décidé d'arrêter de compter et de passer à la demande. Avant cette décision, je comptais, on était à 7-8 tétées par jours de 7h30 à 21h30 avec une la nuit vers 4h (voire une petite à 1h) et souvent il ne prenait qu'un sein (il donne beaucoup 180ml et plus quand je loupe une TT). Maintenant je donne les 2 mais pas jusqu'au bout, dès qu'il le lâche un peu et qu'il est mou, je change de sein (bébé s'énerve un peu).
Sauf que maintenant avec la tétée à la demande, bébenou "retombe dans ses travers", il tète à chaque fois que je lui propose, je n'arrive pas à savoir quand il a faim (signe d'éveil), donc au moindre truc je lui propose, quand il est allongé contre moi, souvent il cherche le sein (mouvement de tête de droite à gauche même si il a eu une tétée de 20min, 30min ou 1h avant).
Il salive beaucoup en ce moment et met souvent son poing dans la bouche. Il n'est pas fan de la tétine, il en a besoin des fois pour se calmer et s'endormir mais la rejette aussitôt l'effet désiré assouvi. Il tète volontier mon doigt mais ça dure très peu donc je le mets au sein très souvent et mange à chaque fois... Du coup, il régurgite beaucoup de lait caillé de nouveau (toujours sous gaviscon) et refuse même certaines positions d'allaitement depuis peu (madone, en portage (verticale pour RGO)...) et préfère celle de la nuit où nous sommes allongés... Donc pas évident de prévoir une sortie extérieure...
J'ai peur de me noyer de nouveau dans les forums. Bébé prend toujours bien du poids et sourit de plus en plus. Mais j'hésite du coup à stopper la tétée à la demande...pour retrouver son rythme d'avant. Pas envie qu'il souffre de nouveau.
Avez vous des solutions ? Des conseils ? Des expériences similaires ?
Vraiment navrée de ce très long post mais j'avais, je pense, aussi besoin de vider mon sac... Même si depuis le diagnostic du RGO, je suis enfin sur un nuage (je peux enfin m'epanouir dans mon rôle de maman).
Merci de m'avoir lu et merci pour vos réponses.
Je me permets de vous écrire après moult péripéties et remises en question.
Je suis maman (premier enfant) d'un petit garçon de 2 mois et 15jrs. Et il faut savoir qu'à la base, je ne suis pas une fervente de l'allaitement mais étant une curieuse j'ai décidé d'essayer.
Une grossesse impeccable et un accouchement super. Après déchirement avec séparation du papa parce que Covid mais c'est pour la bonne cause.
Au bout de 3 semaines, j'ai un bébé qui prend du poids et pas qu'un peu. Mais, qui régurgite des quantités de lait caillé astronomiques (il est à plus de 14 TT par jour, oui j'ai compté, mais je rappelle que c'était mon premier et que étant seule après les 11jours du papa c'était trop borderline à la maison, il me fallait des repères donc je reproduisais les même choses qu'à l'hôpital, je notais absolument tout (même les selles)...).
Le contexte: Régurgitations abondantes, il ne fait pas de sieste supérieur à 5-10min (2fois par jour), se tord de douleur la nuit (mais ne se reveille que 3 fois pour TT, sans doute il rattrape sa journée) et ne fait pas de rot (on a même suivi un tuto car on le sentait tellement gêné et ça ne venait toujours pas). Mais à côté de ça, bonne croissance, prise de poids, gazouillis, bonnes selles... Moi je m'inquiétais mais famille, mari et médecins me clamaient que c'était normal et je commençait à passer un peu pour une angoissée.
Je prends mon mal en patience (Je suis très patiente, je travaille avec les enfants et j'ai l'habitude des pleurs mais là avec le cumul, j'arrive à bout... petite dépression qui s'installe). J'angoisse quand je lui donne à manger, j'angoisse quand il pleure, je m'énerve et énerve mon bébé. Je lis de tout sur internet et j'accumule la fatigue et les pleurs. J'en viens à vouloir arrêter d'allaiter car des engorgements à répétition, des crevasses...
Mes rdv:
Médecin traitant 3 fois: m'a proposé de tirer mon lait et de lui donner en biberon, ce que j'ai fait 2 jours et j'ai vite arrêté car c'était censé le faire manger plus lentement mais ça n'a absolument rien changé et à ce compte là, ça me donnait de plus en plus envie d'arrêter d'allaiter car je ne voyais plus que des contraintes. Et la dernière fois que je l'ai vu, il m'a carrément proposé d'arrêter l'allaitement car il fallait passer à du LA anti-regur... J'ai refusé et c'est noté dans le carnet de santé ("refus biberon" moi je lis "coupable"). Ma petite dépression vous la voyez s'installer bien confortablement ?
Lactarium: ça m'a rassurée un moment mais comme ça ne faisait que 3 semaines tout était normal pour eux. Et j'avoue que c'est assez loin de chez moi, je n'y suis pas retournée pourtant c'était vraiment bien...
Sage femme: m'a tellement bien entourée. J'ai continué d'allaiter grâce à elle. J'ai retrouvé un peu d'assurance mais au bout de 3 semaines je n'avais plus de rdv pour aller la voir. Et je suis de celle (un peu débile) qui ne veut pas déranger...
Puis au bout d'un moment, (mon fils a 1 mois et demi) il commence à régurgiter après chaque TT, c'en est trop pour moi. Non ce n'est pas normal. Non, il doit pouvoir dormir la journée, il doit pouvoir manger sans se tordre après chaque TT, je dois pouvoir apprécier ces moments et je dois pouvoir avoir la tête haute sans craindre de lui faire du mal en l'allaitant.
Dernier rdv avant d'aller au urgence de rage... (j'avoue ce n'est pas une chose à faire, ils ont d'autres chats à fouetter... ) Je contacte alors la PMI, ils viennent à mon domicile (elle arrive juste après une tétée) et là, au bout de 30 sec me dit "Votre fils, vu son état, (se tortille dans mes bras, sauf à la verticale) a un RGO" (j'étais toujours à plus de 14 TT par jour...). Elle le met 24h sous doliprane et débute un traitement au gaviscon. La magie opère (même si je suis peu enclin aux médocs) il dort tout le week end et passe de lui même à 7 TT, il dort, se réveille prend sa TT, gazouille, se rendort...etc... Je suis soulagée, j'ai d'ailleurs pleuré quand elle m'a dit que mon fils souffrait et que j'avais eu raison de me battre.
Donc voilà, comment à débuter mon allaitement, avec lequel je me suis découverte finalement une fervente envie de continuer et de persévérer.
Mais maintenant, je veux bien faire et j'ai décidé d'arrêter de compter et de passer à la demande. Avant cette décision, je comptais, on était à 7-8 tétées par jours de 7h30 à 21h30 avec une la nuit vers 4h (voire une petite à 1h) et souvent il ne prenait qu'un sein (il donne beaucoup 180ml et plus quand je loupe une TT). Maintenant je donne les 2 mais pas jusqu'au bout, dès qu'il le lâche un peu et qu'il est mou, je change de sein (bébé s'énerve un peu).
Sauf que maintenant avec la tétée à la demande, bébenou "retombe dans ses travers", il tète à chaque fois que je lui propose, je n'arrive pas à savoir quand il a faim (signe d'éveil), donc au moindre truc je lui propose, quand il est allongé contre moi, souvent il cherche le sein (mouvement de tête de droite à gauche même si il a eu une tétée de 20min, 30min ou 1h avant).
Il salive beaucoup en ce moment et met souvent son poing dans la bouche. Il n'est pas fan de la tétine, il en a besoin des fois pour se calmer et s'endormir mais la rejette aussitôt l'effet désiré assouvi. Il tète volontier mon doigt mais ça dure très peu donc je le mets au sein très souvent et mange à chaque fois... Du coup, il régurgite beaucoup de lait caillé de nouveau (toujours sous gaviscon) et refuse même certaines positions d'allaitement depuis peu (madone, en portage (verticale pour RGO)...) et préfère celle de la nuit où nous sommes allongés... Donc pas évident de prévoir une sortie extérieure...
J'ai peur de me noyer de nouveau dans les forums. Bébé prend toujours bien du poids et sourit de plus en plus. Mais j'hésite du coup à stopper la tétée à la demande...pour retrouver son rythme d'avant. Pas envie qu'il souffre de nouveau.
Avez vous des solutions ? Des conseils ? Des expériences similaires ?
Vraiment navrée de ce très long post mais j'avais, je pense, aussi besoin de vider mon sac... Même si depuis le diagnostic du RGO, je suis enfin sur un nuage (je peux enfin m'epanouir dans mon rôle de maman).
Merci de m'avoir lu et merci pour vos réponses.
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