Je mentionne le fait que mon tout-petit ne parvienne à bien dormir que sur moi la nuit (et que j'en ai parfois les épaules douloureuses le matin) :
- "oooh mais va falloir le poser dans son berceau ce bébé ! Faut prendre sur soi et laisser chouiner un peu quand même. Après 3 ou 4 nuits tu auras la paix, hein."
Hmmm... C'est moi ou ça sent la naphtaline ici ? J'espère bien pouvoir faire dormir mon fils sur le dos bientôt, mais, d'une, ce sera toujours en lit partagé/cododo (ne serait-ce que pour l'allaitement) et, de deux, sûrement pas au prix de ses pleurs. Je n'ai pas envie de provoquer ses larmes alors que c'est comme ça qu'on dort le mieux et le plus longtemps lui ET moi
J'ai voulu vanter les bénéfices des différents usages du LM en lui exposant que j'étais venue à bout des conjonctivites purulentes de mes 2 enfants en 48h seulement grâce à ce dernier instillé en "collyre" :
- "oui, oh tu sais, ça dépend des enfants. Certains ont tout simplement un très bon système immunitaire"
On parle d'un nourrisson de 2,5 mois et d'une enfant de 3 ans qui n'avait jamais connu la collectivité avant septembre dernier. Deux systèmes immunitaires naïfs donc...
Elle sait que j'ai poursuivis l'allaitement de l'aînée durant ma seconde grossesse :
- "bon, on en allaite plus qu'un j'espère ?!"
J'ai répondu un grand "OUI" à cette dernière question pour avoir la paix et éviter qu'elle n'associe encore allaitement et fatigue. Je sais, c'est nul. De futures mamans pourraient à l'avenir profiter du fait que d'autres avant elles ont ouvertement revendiqué pratiquer le cododo, l'allaitement long, le co-allaitement, le maternage proximal mais ma généraliste me suit depuis que je suis gosse alors j'imagine qu'il ne lui reste plus tant d'années que ça à exercer et puis je me suis déjà tellement fait passer pour une extraterrestre avec elle depuis que je suis maman que je me dis que j'ai fait ma part...
Parce que, oui, c'est bien ma médecin généraliste qui m'a sorti tout ça. À la base j'y allais juste pour demander une ordonnance de rééducation du périnée et échographie thyroïdienne....
Il y a quelques mois j'étais dans l'incompréhension qu'elle tienne absolument à me diagnostiquer une DPP sur ce que moi j'appelais burn out/dépression (et incompatible avec le fait qu'un arrêt de travail me soulage ++ alors que ma fille était encore gardée à la maison 99% du temps). Maintenant je réalise que c'est surtout elle qui est dans l'incompréhension (le jugement ?) de mes choix. C'est dommage parce que sinon c'est vraiment une super médecin (c'est pas pour rien que je n'en change pas alors que je n'habite plus la commune depuis belle lurette) mais pour le coup ça m'a vraiment agacée d'autant que je ne me plains jamais de ces aspects de ma vie (hormis exceptionnellement pour ces douleurs aux épaules mentionné à la va-vite) et que ce n'était pas l'objet de ma consultation.