J'avais posté ici il y a presque un an et je parlais de mon agacement face à ma mère qui se référait toujours au LA dès que je rencontrais une difficulté (liée ou non à l'allaitement d'ailleurs)... J'ai retenu des échanges avec vous que beaucoup de gens se croient toujours obligés de donner un avis, pour "aider", même quand visiblement ils ne connaissent pas très bien le sujet.
Hé bien j'ai la même chose avec la crèche ces derniers temps. Depuis que bébé est passée à une sieste (depuis que ses incisives poussent, depuis qu'elle est en angoisse de séparation, depuis qu'elle avance sur la motricité, depuis les nuits d'été avec 30° dans sa chambre...), les nuits sont assez pourries, après de très bonnes nuits de 6 à 9 mois puis des hauts et des bas entre 9 et 11. Chaque matin quand on la dépose, on nous demande si ça va, on insiste pour savoir si la nuit s'est bien passée (je ne sais pas pourquoi, n'y a-t-il pas d'autres sujets de conversation que le sommeil

). Au début je ne me méfie pas, on est crevés, je ne vois pas pourquoi mentir aux gens à qui on confie notre fille, on parle des réveils, mais alors systématiquement (oui oui donc 5x par semaine) on a droit à la question qui tue "pour manger ?"

Je dis que je ne pense pas, que le papa y va, et que s'il a du mal j'y vais et oui je donne le sein car c'est le plus facile pour la rendormir (ça arrive 1x par nuit normalement, sur 2/3/4+ réveils parfois) .
Ça dure depuis plus de 2 mois maintenant, et depuis peu on a droit aux premières remarques: "et vous pensez encore avoir assez de lait?" "Le souci c'est qu'elle va s'habituer à se réveiller" "Alors *bébé* on rend la vie impossible à papa maman ? Tu sais qu'à un an normalement on a un poids suffisant pour faire ses nuits hein". Ça m'exaspère mais à un point

Limite je trouve ça inquiétant qu'une professionnelle dans le métier depuis 20 ans, qui a côtoyé des centaines de tout-petits et posé des milliers de fois des questions sur leurs nuits ait ce genre de discours réducteur. Et pour moi, consciemment ou non, anti-allaitement. Ça sous-entend: vous passeriez pas au lait de croissance, au moins on sait les quantités données et vous verrez elle se réveillera moins comme la plupart des bébés qu'on a et qui sont au bibi (vous me dites hein si je suis parano/trop sensible

).
Et donc ça rejoint ce dont on avait parlé: il n'y a pas besoin de trouver une explication ou une solution à tout, même si ça part d'une bonne intention. L'enfer est pavé de bonnes intentions. Parfois juste écouter et/ou compatir c'est pas mal aussi: "ah oui on a d'autres parents qui galèrent aussi" "elle dormait bien il y a quelques mois, ça reviendra, vous verrez tout passe" etc. Mais bon, ça a l'air tellement plus difficile que débiter des discours culpabilisants et anxiogènes.
Sorry pour le pavé j'avais besoin de vider mon sac.