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Julie22

Colostrum
Bonjour à toutes,
c'est dans une grande difficulté que je vous écris. Je suis enceinte de 3 mois et demi (16 SA) de notre second enfant et je n'en peux plus. A environ 2 semaines de grossesse j'ai commencé à ressentir que mes tétons étaient beaucoup plus sensibles qu'habituellement mais c'était juste une gêne durant les tétés (environ 12 par 24H, ma puce a actuellement 19 mois).
Mais à partir d'un mois de grossesse c'est devenu affreux, je pleure à chaque tété, je dois même refréner des réflexes de rejet (limite des accès de violence) face à cette douleur qui me tue. Ma fille a diminué les tétés, elle est à 2/3 par jours et 6 à 10 fois la nuit.
Mais là ça commence à devenir dur moralement, je souffres beaucoup (et je ne suis pas douillette!! on dirait une candidose x100), j'ai même peur que mon bébé dans le ventre ressente ce stress avant chaque tété, cette crispation, cette douleur:(
Diminuer les tétés c'est fait, sevrer de nuit même pas la peine d'y penser déjà essayé elle n'est pas prête. Je ne sais plus quoi faire:(
Cette douleur me met aux précipices d'une dépression, ça me tue vraiment. Honnetement je ne prends plus aucun plaisir à allaiter mais je ne veux absolument pas sevrer, il était hors de question dès le début pour moi de sacrifier ma première fille au profit de bébé 2. Je me sens tellement mal et je souffres tellement que j'ai même pensé à donner le biberon à bébé 2 alors que j'en ai pas du tout envie (mais c'était pour le coté tranquilité, pouvoir s'en "débarasser", pas de douleurs).
J'ai essayé la levure bière, le LM sur les tétons, la lanoline. J'ai remarqué que ça me fait encore plus mal quand elle tète pas pendant longtemps alors que quand elle tète ++++ c'est comme si mes seins s'habituaient.
Bref, je suis épuisée, découragée, perdue car j'ai l'impression que comme je ne veux pas sevrer je suis condamnée à souffrir pour rien pendant encore 5 mois mini! mais là je pourrais pas je vais péter un cable c'est pas possible:(
Alors help si vous avez une solution miracle dites le moi...
 

elodie

Voie lactée
Animatrice à la retraite
Bonjour Julie,

Je lis une grande souffrance dans ton message, aussi bien physique que morale.
Tu as envie de sevrer au moins de nuit ta fille, mais tu ne la sens pas prêtes et en attendant tu souffres énormément.

Personnellement j'ai sevré de nuit ma fille de 13 mois lorsque j'étais enceinte de ma petite dernière. Comme toi ne n'en pouvais plus (pas à cause de la douleur physique mais à cause de la fatigue).
elle n'était pas prête non plus, mais à un moment je pense que les besoins de la maman sont aussi à prendre en compte.

Comme tu dis tu risques de dépasser tes limites, et ce n'est bon ni pour toi ni pour ta petite ni pour le bébé à venir..

Crois-tu possible de demander de l'aide au papa pour le sevrage de nuit ? Peux-t-il par exemple dormir un certain temps avec votre fille afin que ça ne soit pas trop douloureux pour elle non plus et que de ton côté tu puisses souffler ?
Il y a certainement d'autres solutions, comment dormez-vous la nuit ?


Connais-tu le livre d'Elisabeth Pantley "pour un sommeil paisible et sans pleurs ", elle donne quelques pistes qui pourraient peut être te convenir ?

et ici un lien vers un feuillet LLL sur l'allaitement et la grossesse http://www.lllfrance.org/Feuillets-...endant-la-grossesse.html?q=douleurs+grossesse

Je t'envoie plein de courage .
 

isabelle steffan

Animatrice LLL
Animatrice LLL
Ce que tu vis est terrible aussi bien physiquement que moralement : tu te sens mal de voir que tu en arrives à rejeter ta fille :( Pourtant, cette réaction est tout à fait physiologique = quand on attend un nouvel enfant, tout notre être se tourne vers ce nouveau bébé.

Il y a une terrible inégalités entre les femmes : certaines poursuivent leur grossesse tout en allaitant sans ressentir aucune gène alors que d'autres ont rapidement moins de lait ce qui rend les tétées très douloureuses.

Rien n'est perdu : je connais des bébés qui se sont sevrés (ou des mamans qui ont limité les tétées ou ont initié le sevrage) pendant la grossesse et qui ont tété à nouveau après la naissance avec bonheur.

il était hors de question dès le début pour moi de sacrifier ma première fille au profit de bébé 2.
est-ce sacrifier ta fille que lui demander de moins téter ?
Avoir un autre enfant fait partie de la vie, chacun doit trouver une nouvelle façon de fonctionner, cela ne se fait pas sans heurts ni difficultés, ni culpabilité de part et d'autre. Le tout est de trouver une solution relativement satisfaisante pour tous. Cela ne sera sans doute pas une situation parfaite, ni idyllique, mais ça sera celle qui vous conviendra le mieux.
 

Julie22

Colostrum
Merci pour vos réponses.
Le soucis c'est que le sevrage de nuit a déjà été essayé ici. Ce n'est pas tant le soucis que ma puce ne puisse etre détournée du sein la nuit mais plus que nous faisons du cododo et qu'elle refuse de dormir dans sa chambre (le papa a essayé il y a un mois, l'a accompagné dans ses pleurs ca a duré plus d'une heure, ca a été atroce pour nous trois nous ne voulons pas revivre ça). Et si elle dort près de moi je me vois mal lui refuser le sein, elle ne va pas comprendre et puis c'est compliqué. Pourtant le papa est dispo sans soucis.
Pour Pantley oui je connais, nous l'avons lu mais ça ne correspond pas avec ce que nous vivons avec notre fille.
Notre fille est un "bébé aux besoins intenses" comme le décrit le docteur Sears et c'est compliqué les choses "de base" avec elle.
C'est pour ça que oui je sacrifie ma fille si elle tète moins ou plus du tout car elle ne comprends pas, ses réactions sont exacerbées, une frustration même si on la canalise est souvent très hard chez elle et ça peut la faire souffrir.
Je vois ce soucis d'allaitement un peu comme "c'est elle ou c'est moi" c'est bien là mon soucis. Evidemment ca sera toujours elle avant moi car je sais que ses réactions ne sont pas celles d'un bébé normal mais bon ce n'est pas du tout facile pour moi.
Je suis conseillère en allaitement moi même (mais pas pour la Leche League même si je vais aux réunions aussi) donc je connais tous les tenants et aboutissants, les enjeux, les solutions. Mais là c'est vraiment beaucoup plus compliqué.
Du fait justement que c'est un bébé aux besoins intenses.
Merci pour vos réponses
 
L

linette649

Guest
Je ne suis pas sure qu'elle ne comprenne pas, si tu lui expliques ! les enfants comprennent beaucoup plus de choses que'on ne le croit !
 

isabelle steffan

Animatrice LLL
Animatrice LLL
C'est pour ça que oui je sacrifie ma fille si elle tète moins ou plus du tout car elle ne comprends pas, ses réactions sont exacerbées, une frustration même si on la canalise est souvent très hard chez elle et ça peut la faire souffrir..

Ces réactions sont fortes parce que la situation est difficile à vivre pour elle, mais ça ne veut pas dire qu'elle ne comprend pas.
C'est une chance que ce ne soit pas une petite fille résignée :) Certes, ce n'est pas facile au quotidien, mais ça ne veut sans doute pas dire qu'elle souffre plus qu'un enfant résigné ...

Peut-être que la réponse est là : dans la non canalisation de cette frustration afin qu'elle puisse s'exprimer avec force :confused:

Lui dire encore et tjs votre amour et votre impuissance à faire mieux, cela ne veut pas dire qu'elle va accepter, mais c'est ça aussi l'apprentissage de la vie :eek:
 

Roxane

Montée de lait
bonsoir julie
Quand je suis tombée enceinte de mon deuxiéme enfant j allaitait encore la première, lorsque je me suis rendu compte de cette grossesse elle avait 16 mois...les tétées sont alors devenues un calvaire, ce n est pas vraiment que j avais mal mais c était plutôt une extreme sensibilité aux mamelons...mais surtout je ne suportait plus ce contact, ce sentiment est trés difficile a expliquer et surtout a comprendre pour une mère, j avais comme une sorte de rejet...alors j ai écouté mon corps et je me suis dit qu il était temps de passer a autre chose.J ai préférer la sevrer plutôt que de vivre des moments aussi désagreable avec elle. Par contre j était déterminée...donc elle l a bien senti et c est passée comme une lettre a la poste(nous etions pourtant trés fusionnelle).j ai suprimé rapidement les tétées de jour pour ne garder que celle du soir, celle que je pensais ne jamais réussir a lui enlever...chaque jour je diminuait de 5 min le tps de tétée jusqu a ce que le lait se tarisse de lui même, quand on stopait la tétée je passais alors a une histoire et le rituel ddu livre a pris la place de celui du sein ...
j ai ete tres etonnée de voir qu elle comprenait aussi bien, je pense qu elle m a fait confiance...
mon temoignage ne te sera peut etre pas d une grande aide mais en conclusion je dirai que toi seule sait au fond de toi ce qu il y a de mieux pour vous
Bon courage!
 

Julie22

Colostrum
Oui et je sais que le mieux pour nous c'est de continuer:)

Par contre oui évidemment en lui expliquant elle comprend, mais il y a une extrême différence entre comprendre et accepter.

Et je ne sais pas vraiment si vous savez ce qu'est un bébé aux besoins intenses car tout est compliqué depuis sa naissance : l'allaitement, les calins, le sommeil, l'éveil, les loisirs. Ce n'est vraiment pas comme un bébé "normal". Et je sais en tant que mère que je ne peux pas la sevrer sans la briser (et puis de toute façon je ne veux pas sevrer).

Mais voilà le fait est que malgré tout ça, ça fait 3 mois que je souffres et ce plusieurs fois par jour et que c'est dur, je penses que peu de personnes ont connu ça et donc peu peuvent vraiment comprendre. Ma seule crainte est que bébé 2 le ressente et ça je dois avouer que c'est la seule chose qui me rebute...
 

loulettes

Voie lactée
coucou,
tout d'abord je voudrais te dire que je compatis et que je comprend ce que tu vis pour l'avoir vécue moi même ... pas aussi intense pendant la grossesse, mais depuis la naissance de ma deuxième fille.
moi j'avais plutôt l'impression d'avoir fait une petite sœur dans le dos de mon ainée... et j'avais peur d'avoir des difficultés a aimer autant la seconde... et je m'en suis voulu tout le long de ma grossesse d'avoir eu ses sentiments la.
Ouf je suis complètement "amoureuse" de ma 2e nenette!
J'ai lu "le bambin et l'allaitement maternel" et il y a un passage qui exprime ses sentiments de rejets etc... et ça m'a soulagé de savoir que tout ce que je ressentais était normal! Bon tu dois être bien informée sur ke sujet vu que tu fais des réu lll !

peut etre pourrais tu te "connecter" a ton bébé pour lui expliquer ce que tu ressens?
Que crains tu exactement?
Les émotions telles qu'elles soient sont naturelles et on a le droit de les ressentir non?

Bon courage, je t'envoie des ondes positives ;)
 

Julie22

Colostrum
coucou,
tout d'abord je voudrais te dire que je compatis et que je comprend ce que tu vis pour l'avoir vécue moi même ... pas aussi intense pendant la grossesse, mais depuis la naissance de ma deuxième fille.
moi j'avais plutôt l'impression d'avoir fait une petite sœur dans le dos de mon ainée... et j'avais peur d'avoir des difficultés a aimer autant la seconde... et je m'en suis voulu tout le long de ma grossesse d'avoir eu ses sentiments la.
Ouf je suis complètement "amoureuse" de ma 2e nenette!
J'ai lu "le bambin et l'allaitement maternel" et il y a un passage qui exprime ses sentiments de rejets etc... et ça m'a soulagé de savoir que tout ce que je ressentais était normal! Bon tu dois être bien informée sur ke sujet vu que tu fais des réu lll !

peut etre pourrais tu te "connecter" a ton bébé pour lui expliquer ce que tu ressens?
Que crains tu exactement?
Les émotions telles qu'elles soient sont naturelles et on a le droit de les ressentir non?

Bon courage, je t'envoie des ondes positives ;)
Ma fille est un BABI comme je l'ai dit plus haut et dans le livre du docteur Sears il explique les possibles causes (parfois c'est inexpliqué aussi) et je sais que un énorme stress durant la grossesse(ce que j'ai eu pour ma première) ainsi qu'un accouchement traumatisant(pas mon cas) ou des suites de couches déplorables (ça par contre ca a été le cas) peuvent etre en cause.
Je pries chaque jour pour pas ravoir un babi, je crois que je le supporterais pas physiquement et moralement en fait, c'est trop dur. Donc j'essaye d'avoir la grossesse le plus zen possible pour maximiser nos chances!! Donc c'est pour ça que j'avais peur de ce que bébé 2 pouvait ressentir avec ce vécu de l'allaitement qu'on a actuellement avec sa soeur.
Merci pour ta réponse! moi aussi j'ai du mal avec ma seconde grossesse, j'espère que ça va aller mieux:(
 

Isabelle

Fontaine de lait
Coucou Julie, je me retrouve dans ton expérience, ma grossesse a été trèèèès longue, avec l'arrivée de l'été ça m'a aidé un peu pour le moral, et comme toi, mon petit Paul est beaucoup aux seins, même si j'avais plus de lait, pour te donner une idée, il tète plus que sa petite soeur de 5 mois. J'ai lu des témoignages sur la régression, on dit que ça passe, pas pour Paul, en tout cas pas encore ! Il est presque allaité exclusivement, comme sa soeur, c'est comme avoir des jumeaux, sauf qu'ils n'ont pas le même âge.

Donc comme astuces :

Impatiences jambes, bras et mains, j'avais envie d'aller courir ou de faire des gammes la nuit, horrible quand on est fatiguée n'est-ce pas ?
http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=syndrome_jambes_sans_repos_pm
Donc pour ça, j'ai mis en place un sevrage partiel, sinon quand Paul voulait téter, moi je voulais me sauver en courant... donc ce qui m'a aidé et rassuré : http://www.lllfrance.org/Boutique/Livres/A-propos-du-sevrage.html

Donc remplacer les tétés le plus possible et quand c'est pas possible, je disais quand j'avais mal, qu'il comprenne que c'est pas sa faute, je donnais mon sein le moins sensible ( j'ai un sein plus sensible que l'autre ), je corrigeais la position pour sentir moins les dents ( position asymétrique ) et quand je ne tenais plus, je disais maintenant on fait des guilis si tu veux, je range les tétouilles j'ai bobo. Donc guilis sur les mains, les pieds, ou massages, pour l'aider à s'endormir. ça m'aide bien aussi pour le co-allaitement, pour l'aider à patienter quand j'endors la petite, cododo à 4, Paul entre papa et maman, sein gauche, et Eléonore dans le side bed, sein droit.

Pour le vasospasme, traitement de magnéb6. Eviter les courants d'air, je ne supportais pas la clim et la ventilation dans la voiture.

Je redoutais les tétés, aucun plaisir. Paul a compris, j'ai fait un compromis entre ne pas trop le priver et ne pas trop souffrir.

Bises
 
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