Bonjour à toutes,
Je viens de tomber sur ce fil du forum, après avoir pourtant cherché des informations sur les insomnies maternelles depuis un an déjà... C'est dire à quel point internet est truffé d'articles (pleins de bonnes intentions) qui s'acharnent à me dire que les hormones de l'allaitement m'aident à me rendormir, alors que ce n'est pas le cas.
Merci pour tous vos messages, je me reconnais tellement dans certains d'entre eux : j'ai commencé à avoir des difficultés de rendormissement au 3 mois de ma petite puce. Depuis, il y a eu des hauts et des bas, beaucoup de personnes qui incriminaient les réveils nocturnes de bébé. J'ai tenu bon, d'une part car allaiter est une des rares choses dans la maternité dont je suis fière sans zone d'ombre (au contraire du ménage (inexistant?) de la maison, l'ennui que l'on peut ressentir après 15min de "jeu" avec un enfant d'un an et demi, les sautes d'humeur quand bébé expérimente avec la nourriture, et autres désagréments), d'autre part par lâcheté. Je ne supporte pas d'entendre pleurer la puce, ça me vrille le cerveau.
Depuis 3 semaines - 1 mois, j'ai commencé à refaire des réveils intempestifs alors que bébé dort. "Profitant" de cette situation, j'ai décidé d'essayer de sevrer bébé de nuit : quand elle se réveille à 5h30 du matin, quitte à ce que je ne me rendorme pas, je peux m'occuper d'elle pour qu'elle ne mange pas avant 7h. Ça a plutôt mieux marché qu'espéré... 15min de pleurs pas désespéré le premier matin, suivi de 1h de câlin avant qu'elle se rendorme. Lendemain, pas de pleurs mais encore gros câlin. Depuis seulement deux réveils après 1h du matin, et ça sentait la douleur donc je l'ai allaité.
Grosse désillusion de découvrir qu'au lieu de me permettre enfin de dormir mes 8h de sommeil nécessaire, je fais des insomnies. Les jours où ça va, c'est réveil au bout de 6h puis somnolence le reste de la nuit. Les nuits où ça ne veut pas, c'est un réveil (4h45, 2h30, 3h30...) puis impossible de me rendormir. J'ai essayé des respirations profondes, lire (ça me permet juste de passer un bon moment, ça ne m'a jamais aider à dormir). Exactement comme Hirondel, je sens venir une vague d'endormissement mais je reste trop consciente pour dormir. Je me dis "ah ! là je pourrais sombrer, vite je médite !" et évidemment ça ne marche pas. Je ne dirais pas que j'ai peur mais l'idée d'arrêter de penser, c'est quand même étroitement lié à la mort dans ma tête donc je n'écarte pas complétement la possibilité d'être angoissée.
Ca fait du bien de se confier. Je me sens lasse et désemparée face à cette situation. A force de me focaliser sur mon sommeil, j'ai laché prise pour le sevrage de nuit et ça fait plusieurs jours que la puce demande à téter au moins une fois dans la nuit et je cède. Je n'ai pas du tout envie de retomber dans une habitude de sommeil haché. Mon conjoint fait du cododo inversé depuis 3 semaines pour que je puisse dormir (et veiller) seule, et je ne veux pas que cela devienne une habitude...
Je dis depuis 10j qu'il faut que je trouve un psy pour une TCC, je pense que j'en ai besoin (rien que pour parler à quelqu'un du problème plutôt que de poster des messages interminables sur ce forum ou sur des groupes whatsapp d'amis et de jeunes mamans). Mais de même que ça fait deux mois que je voudrais prendre une femme de ménage pour diminuer ma charge mentale, je suis trop débordée pour le faire. Je me sens donc plutôt nulle de ne pas gérer, de ne pas dormir et de finir par rejeter la faute sur mon chéri et ma fille.
Bon fini de s'apitoyer sur mon sort, il est suffisamment "tard" pour que j'aille prendre mon petit déjeuner. Bonne journée à toutes les insomniaques !