Swala23
Période de pointe
Je suis nouvelle sur ce forum, j'avais besoin de raconter mon histoire... et si possible d'avoir quelques conseils. De témoigner aussi, si d'autres mamans passent par des histoires semblables, parce que parfois ça fait du bien de voir qu'on n'est pas seule.
Je suis maman de trois adorables petites filles. La première à 7 ans et demi, la deuxième 6, et la troisième vient d'avoir 4 mois. Mes deux aînées ont été allaitée jusqu'à 7 et 9 mois, c'était une expérience très agréable pour moi comme, je pense, pour elles...
Ma petite dernière est née en juin. J'avais désirée très fort l'avoir, avant elle j'ai fait deux fausses-couches, dont une très éprouvante à 12 semaines. Le premier trimestre de grossesse, j'étais tellement angoissée à l'idée de la perdre que je pleurais tous les jours. J'allais aux échographies la mort dans l'âme, persuadée qu'on allait me montrer un petit corps sans vie... Mais elle allait bien, et elle est née en pleine forme, en maison de naissance. Une petite fille magnifique avec déjà de beaux yeux malicieux...
Le lendemain de sa naissance, ma sage-femme a constaté qu'elle avait une malformation: un anus non-perforé. Elle a donc été opérée, sous anesthésie générale, à 3 semaines de vie. Je suis passée par les mêmes angoisses que pendant ma grossesse: j'ai cru qu'on allait me la reprendre pour toujours, et quand on m'a appelée en salle de réveil je l'ai regardée de tous mes yeux. Quand elle a ouvert les siens et m'a regardée, la radio a passé "Hallelouja" de Léonard Cohen. Je n'oublierai jamais cette émotion.
Seulement voilà, je passe les détails, mais trois jours plus tard, la nouvelle tombe: la cicatrisation ne s'est pas bien faite, les points se sont rouverts, il faut l'opérer à nouveau. On propose alors de lui poser une stomie, c'est à dire faire sortir un morceau de ses intestins sur son ventre, par où s'écouleront les selles. Elle devra porter une poche en plastique en permanence pour les recueillir. L'opération a lieu en urgence, une nouvelle fois sous anesthésie générale, 3h à attendre pour revoir ses jolis yeux. Puis les soins de la stomie à apprendre, accepter ce morceau de chair qui sort sur son ventre, qui saigne parfois au début (mais nous apprenons vite qu'elle n'en souffre pas, ce qui nous rassure). Je me souviens d'une nuit entière durant laquelle je ne parvenais pas à cesser de pleurer. Pendant ce temps, mes filles ne peuvent pas venir nous voir, elles me manquent. Enfin quand nous sortons, nous passons un mois agréable, nous nous en sortons bien avec les soins, elle est souriante, elle prend du poids. Début septembre, elle commence à faire de belles nuits, puis de grosses siestes. Elle tète toujours régulièrement, et elle reste très souriante et tonique, alors je ne m'inquiète pas et je me dis que j'ai de la chance d'avoir un bébé aussi agréable... Puis fin septembre, rendez-vous médical de contrôle, on m'apprend qu'elle a perdu du poids. Je vois une consultante en lactation, qui me dit de la mettre plus souvent au sein et de revenir une semaine plus tard. Je suis son conseil, mais quand je reviens elle a encore perdu. La consultante appelle la pédiatre, qui décide d'hospitaliser d'urgence ma petite puce. Elle est en dénutrition sévère, les prises de sang révèlent des carences graves qui commencent à affecter son foi. Je passe une semaine avec elle à l'hôpital, à suivre un protocole draconien : toutes les trois heures, je lui donne le sein avec un complément au DAL, puis je tire mon lait. Elle ne demande pas trop à manger, je dois appuyer sur le DAL pour qu'elle boive, les tétées durent 40 minutes. En tout, je mets 1h30 à tout faire... et je dois recommencer 1h30 plus tard, de jour comme de nuit. Je suis ce rythme pendant une semaine à l'hôpital, puis encore deux semaines en sortant. Enfin, je vois une autre consultante qui me dit qu'il faut absolument que je prenne soin de moi, et que je retrouve le plaisir de l'allaitement. Elle me conseille de tirer du lait moins souvent (4 fois par jour), de donner le sein sans le DAL en pesant pour vérifier combien elle prend, et de la compléter si elle n'a pas pris assez. Elle me dit aussi de la laisser dormir 6h par nuit, si elle le souhaite. Ca me fait beaucoup de bien, mais je vais tout de même de plus en plus mal. J'ai des crises d'angoisse, la gorge nouée, des douleurs énormes aux intestins, j'éclate en sanglots à tout bout de champs, je me réveille épuisée même si je dors 9h... Dimanche matin, après la tétée, elle réclame encore et nous lui préparons un biberon, et là, en la voyant boire 180ml d'une traite, je craque, je suis submergée par les idées noires, j'ai envie de mourir. Je sais que c'est disproportionné, mais je réalise que je fais une dépression. Mon médecin me le confirme. Maintenant, je vais essayer de me soigner: je vois une psy, un ostéopathe qui semble très compétent, je suis en arrêt de travail et je vais prendre un traitement homéopathique. J'essaie de m'enlever de la pression concernant l'allaitement, de lui donner le sein et de ne pas m'inquiéter si elle a encore faim après. Je sens que ma lactation ne repart pas comme elle pourrait le faire si j'allais mieux... En même temps, garder un allaitement, même partiel, m'aide à tenir bon dans cette période difficile. Quelqu'un a-t-il déjà vécu une situation similaire? Comment continuer à allaiter quand on traverse une phase de stress/dépression? Y a-t-il des plantes qui peuvent aider?
Merci d'avance pour vos conseils...
Je suis maman de trois adorables petites filles. La première à 7 ans et demi, la deuxième 6, et la troisième vient d'avoir 4 mois. Mes deux aînées ont été allaitée jusqu'à 7 et 9 mois, c'était une expérience très agréable pour moi comme, je pense, pour elles...
Ma petite dernière est née en juin. J'avais désirée très fort l'avoir, avant elle j'ai fait deux fausses-couches, dont une très éprouvante à 12 semaines. Le premier trimestre de grossesse, j'étais tellement angoissée à l'idée de la perdre que je pleurais tous les jours. J'allais aux échographies la mort dans l'âme, persuadée qu'on allait me montrer un petit corps sans vie... Mais elle allait bien, et elle est née en pleine forme, en maison de naissance. Une petite fille magnifique avec déjà de beaux yeux malicieux...
Le lendemain de sa naissance, ma sage-femme a constaté qu'elle avait une malformation: un anus non-perforé. Elle a donc été opérée, sous anesthésie générale, à 3 semaines de vie. Je suis passée par les mêmes angoisses que pendant ma grossesse: j'ai cru qu'on allait me la reprendre pour toujours, et quand on m'a appelée en salle de réveil je l'ai regardée de tous mes yeux. Quand elle a ouvert les siens et m'a regardée, la radio a passé "Hallelouja" de Léonard Cohen. Je n'oublierai jamais cette émotion.
Seulement voilà, je passe les détails, mais trois jours plus tard, la nouvelle tombe: la cicatrisation ne s'est pas bien faite, les points se sont rouverts, il faut l'opérer à nouveau. On propose alors de lui poser une stomie, c'est à dire faire sortir un morceau de ses intestins sur son ventre, par où s'écouleront les selles. Elle devra porter une poche en plastique en permanence pour les recueillir. L'opération a lieu en urgence, une nouvelle fois sous anesthésie générale, 3h à attendre pour revoir ses jolis yeux. Puis les soins de la stomie à apprendre, accepter ce morceau de chair qui sort sur son ventre, qui saigne parfois au début (mais nous apprenons vite qu'elle n'en souffre pas, ce qui nous rassure). Je me souviens d'une nuit entière durant laquelle je ne parvenais pas à cesser de pleurer. Pendant ce temps, mes filles ne peuvent pas venir nous voir, elles me manquent. Enfin quand nous sortons, nous passons un mois agréable, nous nous en sortons bien avec les soins, elle est souriante, elle prend du poids. Début septembre, elle commence à faire de belles nuits, puis de grosses siestes. Elle tète toujours régulièrement, et elle reste très souriante et tonique, alors je ne m'inquiète pas et je me dis que j'ai de la chance d'avoir un bébé aussi agréable... Puis fin septembre, rendez-vous médical de contrôle, on m'apprend qu'elle a perdu du poids. Je vois une consultante en lactation, qui me dit de la mettre plus souvent au sein et de revenir une semaine plus tard. Je suis son conseil, mais quand je reviens elle a encore perdu. La consultante appelle la pédiatre, qui décide d'hospitaliser d'urgence ma petite puce. Elle est en dénutrition sévère, les prises de sang révèlent des carences graves qui commencent à affecter son foi. Je passe une semaine avec elle à l'hôpital, à suivre un protocole draconien : toutes les trois heures, je lui donne le sein avec un complément au DAL, puis je tire mon lait. Elle ne demande pas trop à manger, je dois appuyer sur le DAL pour qu'elle boive, les tétées durent 40 minutes. En tout, je mets 1h30 à tout faire... et je dois recommencer 1h30 plus tard, de jour comme de nuit. Je suis ce rythme pendant une semaine à l'hôpital, puis encore deux semaines en sortant. Enfin, je vois une autre consultante qui me dit qu'il faut absolument que je prenne soin de moi, et que je retrouve le plaisir de l'allaitement. Elle me conseille de tirer du lait moins souvent (4 fois par jour), de donner le sein sans le DAL en pesant pour vérifier combien elle prend, et de la compléter si elle n'a pas pris assez. Elle me dit aussi de la laisser dormir 6h par nuit, si elle le souhaite. Ca me fait beaucoup de bien, mais je vais tout de même de plus en plus mal. J'ai des crises d'angoisse, la gorge nouée, des douleurs énormes aux intestins, j'éclate en sanglots à tout bout de champs, je me réveille épuisée même si je dors 9h... Dimanche matin, après la tétée, elle réclame encore et nous lui préparons un biberon, et là, en la voyant boire 180ml d'une traite, je craque, je suis submergée par les idées noires, j'ai envie de mourir. Je sais que c'est disproportionné, mais je réalise que je fais une dépression. Mon médecin me le confirme. Maintenant, je vais essayer de me soigner: je vois une psy, un ostéopathe qui semble très compétent, je suis en arrêt de travail et je vais prendre un traitement homéopathique. J'essaie de m'enlever de la pression concernant l'allaitement, de lui donner le sein et de ne pas m'inquiéter si elle a encore faim après. Je sens que ma lactation ne repart pas comme elle pourrait le faire si j'allais mieux... En même temps, garder un allaitement, même partiel, m'aide à tenir bon dans cette période difficile. Quelqu'un a-t-il déjà vécu une situation similaire? Comment continuer à allaiter quand on traverse une phase de stress/dépression? Y a-t-il des plantes qui peuvent aider?
Merci d'avance pour vos conseils...