Avant d'avoir des enfants, je m'attendais à manquer de sommeil, à ressentir de la fatigue physique, mais je ne m'attendais pas du tout à cet épuisement mental d'avoir à s'occuper et à se préoccuper d'un bébé ou d'un bambin 7j/7, 24h/24. Les premières semaines, clairement, c'était la fatigue physique qui primait : j'appréhendais le soir et les multiples réveils. Mais par la suite, j'ai eu le sentiment de beaucoup plus manquer de temps pour moi et de "déconnexion" que de sommeil. D'autant plus que j'ai du mal à me détendre, même quand mes filles (3 ans et demi, et 10 mois) sont calmes parce que je suis toujours sur le qui-vive, je ne sais jamais combien de temps ça va durer avant qu'elles aient à nouveau besoin de moi. Et moi aussi, je ressens du soulagement quand mon conjoint arrive, parce que je sais que je ne vais plus être seule à assurer, que je pourrais avoir de l'aide si besoin, et que les enfants ne vont plus dépendre uniquement de moi.
Perso, je n'ai pas trouvé que c'était plus simple avec un seul enfant, au contraire, donc ne te sens pas illégitime à être fatiguée parce que tu n'as pas 4 enfants ! Au premier je découvrais le métier de parent, je me posais plein de questions, il m'a fallu un peu de temps pour trouver mon style parental, et puis je voulais bien faire, je me mettais la pression. Pour ma deuxième, je connais mes limites, et je lâche du lest : cododo, diversification quand j'ai le temps, pause tablette pour la grande quand je sens que je sature (les écrans, c'est mal, mais moins que les VEO je trouve alors tant pis). Et puis j'ai pris un congé parental, ça fait déjà ça de moins à gérer aussi
Pour me booster le moral, j'essaie de m'octroyer des petits plaisirs compatibles avec des enfants : des chocolats, des macarons, me mettre un peu de musique. Ce qui m'a aidé aussi, c'est de me fixer des petits objectifs, de les noter et de cocher quand c'est fait. Et être indulgente avec soi même surtout !