Bonjour,
Mon fils a 10 semaines. Après une grossesse au top, j'ai accouché le lendemain de mon terme. L'accouchement a été long (24h) et compliqué (césarienne d'urgence à cause d'un cordon qui l'empêchait de s'engager). Le séjour à la maternité a été très stressant et ne m'a absolument pas aidé pour le début de l'allaitement, bien au contraire. J'ai été traumatisée par une puéricultrice qui m'a dit que (je cite) "j'affamais mon fils" (en lui donnant le seul biberon de complément qu'il ait eu de sa vie) car ma montée de lait tardait un peu... Cela m'a beaucoup marqué je crois. Heureusement une sage-femme de ma ville, spécialisée en lactation est très disponible et tente de m'aider au mieux.
Je vous avoue être un peu déprimée... Après avoir serré les dents à cause de crevasses (je m'étais vraiment mis les seins en sang à la maternité) que j'ai mis un mois et demi à faire disparaitre, fait effectuer une freinectomie du frein de lèvre à mon fils, et galère un peu avec sa prise au sein, je crois que, depuis une quinzaine de jours, tout est bon (en dehors du fait qu'il n'ouvre pas toujours assez la bouche spontanément mais je le repositionne en début de tétée et c'est bon pour la suite).
Objectivement : je n'ai plus de crevasses (j'en déduis donc que, logiquement, la prise au sein doit être correcte), mon fils grandit et suit sa courbe d'après le médecin que j'ai vu hier (je vous joins cependant dès que je peux la courbe de l'OMS pour avis de votre part étant donné qu'elle est différente de celle des carnets de santé), je crois que sa position au sein est généralement bonne (bouche grande ouverte... même si j'ai du mal à vraiment repérer le moment où il fait une "pause", je l'entends déglutir) il gazouille et sourit plusieurs fois par jour, il fait plusieurs selles par jour, des urines également, il a la peau douce et souple ... Donc objectivement tout va bien...
La seule question qui reste objectivement est le nombre de tétées et l'équilibre avec le nombre d'heures de sommeil (je suis à 6 ou 7 tétées (mais difficile de compter vu qu'il passe sa journée sur moi), mais mon fils dort généralement de 22h à 6h depuis ses 6 semaines...). J'ai bien lu qu'il fallait donner "aux premiers signes d'éveil" mais pour cela je galère : la journée il ne dort quasiment pas "correctement" (impossible de le faire dormir dans son lit!), il passe la journée sur moi, à s'endormir sur le sein en tétouillant mais ne dort jamais longtemps sans se réveiller à nouveau ... mais ce n'est pas pour autant qu'il fait des tétées efficaces. La nuit, je l'entends parfois un peu "se réveiller", quand je le regarde il a les yeux fermés ... Peut-être devrais-je "finir de le réveiller" pour lui donner le sein ... Mais ce sont les seules 8h de "vrai" sommeil qu'il a dans la journée. Durant une semaine (semaine de congé de mon mari) il y a 15j, il arrivait à faire de vraies siestes dans son lit, le matin et l'aprem... Le résultat sur les tétées était radical : il faisait de bonnes tétées qui semblaient moins laborieuses : il tétait vraiment pendant au moins 10 minutes à chaque sein et ne tombait pas dans le tétouillage après 2 minutes comme il le fait quand il ne dort pas de la journée... Il fait alors fatigué il baille, se frotte les yeux ... s'endort sur moi, puis se réveille grognon, reprend le sein etc ... durant toute la journée. Souvent mon mari, qui passe du temps de midi, est obligé de me donner à manger car mon fils dort sur moi et je n'ose pas me lever par crainte de le réveiller. Le but, quand il se réveille et avant de le remettre au sein est juste d'aller soulager ma vessie et remplir à nouveau ma bouteille d'eau ou ma tisane d'allaitement... et je repars dans mon fauteuil avec mon fils sur les bras, à regarder à nouveau le même mur en face de moi ou à pianoter sur mon téléphone pour essayer de trouver une solution.
Je me demande donc l'équilibre que je dois trouver entre "allaitement aux premiers signes d'éveil" et sommeil...qui semble à l'origine de tétées plus efficaces.
Subjectivement (mon ressenti), je ne suis pas satisfaite : la plupart des tétées (en dehors de la première du matin où j'ai les seins bien pleins) me semblent être compliquées pour lui comme pour moi. C'est tout, sauf agréable.
De son côté, après 2-3 minutes de tétées j'ai l'impression qu'il "force" beaucoup, que ce n'est pas agréable pour lui, et soit il devient assez vite agité au sein (il tire sur le mamelon ou enfonce la tète dans le sein, il bouge les bras en me "tapant", il chouine, etc), soit il finit par s'endormir en tétouillant. J'ai essayé la compression mais je ne vois pas de différence. Il est très rare qu'il lâche de lui-même le sein et qu'il fasse repus-satisfait. Du coup, cela donne des journées où je ne sais plus s'il a encore faim ou pas ... où je le remets au sein dans le doute en effectuant une hyper-alternance et en ayant l'impression au bout d'un moment de ne plus avoir de lait à force d'y être dessus... (je préfère lorsqu'il dort durant quelques heures et revient sur un sein que je sens plein). Un soir où il pleurait vraiment trop (grosses larmes, pleures inconsolables même au sein), nous lui avons donné un biberon de lait maternel de 70ml qu'il a descendu très vite ... Cela me fait beaucoup de peine et me stresse : j'ai l'impression que malgré la prise de poids, il est insatisfait et voudrait plus ...
Parallèlement ce qu'il y a d'étrange dans ce comportement c'est que si, une fois la tétée "terminée", s'il se met à pleurer, je le donne à mon mari ou mon père, il finit par se calmer dans leur bras (ce qui n'est pas le cas s'il reste avec moi).
De mon côté cela est stressant et déprimant. J'espérais vraiment arriver à un allaitement satisfaisant et "doux" qui créait un lien avec mon fils. Au lieu de cela, j'ai l'impression que cela créait plutôt une tension entre nous, que même si je tiens encore plusieurs mois, je finirai l'allaitement sur ce sentiment. C'est stressant car quand je fait appel aux professionnels ou à mes proches tout le monde me dit qu'i n'y a pas de raison que mon allaitement ne soit pas bon (puisque, objectivement, tout va bien)... Du coup je me sens encore plus seul face à ce sentiment. Quand mon mari part au travail le matin (il fait de gros horaires et il rentre rarement avant 20h30-21h), j'ai les larmes aux yeux et le soir quand je me couche, je me dis que je vais avoir quelques heures de répit au niveau mental (car durant la journée je ne pense qu'à cela). Je n'ai pas envie de sortir avec mon fils car c'est trop stressant pour moi de ne pas être concentrée sur les tétées et quand du monde doit venir à la maison, je n'ai qu'une hâte : qu'ils repartent! Au final, le plus fatigant ce n'est pas le manque de sommeil mais bel et bien le fait d'être en permanence en train de me poser des questions depuis 10 semaines sans avoir de réponse... Même si j'aime énormément mon fils, je suis parfois nostalgique de la période où je n'avais pas à me poser toutes ces questions et où j'avais le temps de voir mon mari.
Je finis par me demander si c'est moi qui interprète mal le comportement de mon fils et que finalement tout va bien ou si je dois rester sur mon impression... mais dans un tel cas, je ne sais plus quoi faire et à qui m'adresser puisqu'objectivement tout va bien, une fois de plus.
Merci beaucoup pour votre aide et votre avis.
Mon fils a 10 semaines. Après une grossesse au top, j'ai accouché le lendemain de mon terme. L'accouchement a été long (24h) et compliqué (césarienne d'urgence à cause d'un cordon qui l'empêchait de s'engager). Le séjour à la maternité a été très stressant et ne m'a absolument pas aidé pour le début de l'allaitement, bien au contraire. J'ai été traumatisée par une puéricultrice qui m'a dit que (je cite) "j'affamais mon fils" (en lui donnant le seul biberon de complément qu'il ait eu de sa vie) car ma montée de lait tardait un peu... Cela m'a beaucoup marqué je crois. Heureusement une sage-femme de ma ville, spécialisée en lactation est très disponible et tente de m'aider au mieux.
Je vous avoue être un peu déprimée... Après avoir serré les dents à cause de crevasses (je m'étais vraiment mis les seins en sang à la maternité) que j'ai mis un mois et demi à faire disparaitre, fait effectuer une freinectomie du frein de lèvre à mon fils, et galère un peu avec sa prise au sein, je crois que, depuis une quinzaine de jours, tout est bon (en dehors du fait qu'il n'ouvre pas toujours assez la bouche spontanément mais je le repositionne en début de tétée et c'est bon pour la suite).
Objectivement : je n'ai plus de crevasses (j'en déduis donc que, logiquement, la prise au sein doit être correcte), mon fils grandit et suit sa courbe d'après le médecin que j'ai vu hier (je vous joins cependant dès que je peux la courbe de l'OMS pour avis de votre part étant donné qu'elle est différente de celle des carnets de santé), je crois que sa position au sein est généralement bonne (bouche grande ouverte... même si j'ai du mal à vraiment repérer le moment où il fait une "pause", je l'entends déglutir) il gazouille et sourit plusieurs fois par jour, il fait plusieurs selles par jour, des urines également, il a la peau douce et souple ... Donc objectivement tout va bien...
La seule question qui reste objectivement est le nombre de tétées et l'équilibre avec le nombre d'heures de sommeil (je suis à 6 ou 7 tétées (mais difficile de compter vu qu'il passe sa journée sur moi), mais mon fils dort généralement de 22h à 6h depuis ses 6 semaines...). J'ai bien lu qu'il fallait donner "aux premiers signes d'éveil" mais pour cela je galère : la journée il ne dort quasiment pas "correctement" (impossible de le faire dormir dans son lit!), il passe la journée sur moi, à s'endormir sur le sein en tétouillant mais ne dort jamais longtemps sans se réveiller à nouveau ... mais ce n'est pas pour autant qu'il fait des tétées efficaces. La nuit, je l'entends parfois un peu "se réveiller", quand je le regarde il a les yeux fermés ... Peut-être devrais-je "finir de le réveiller" pour lui donner le sein ... Mais ce sont les seules 8h de "vrai" sommeil qu'il a dans la journée. Durant une semaine (semaine de congé de mon mari) il y a 15j, il arrivait à faire de vraies siestes dans son lit, le matin et l'aprem... Le résultat sur les tétées était radical : il faisait de bonnes tétées qui semblaient moins laborieuses : il tétait vraiment pendant au moins 10 minutes à chaque sein et ne tombait pas dans le tétouillage après 2 minutes comme il le fait quand il ne dort pas de la journée... Il fait alors fatigué il baille, se frotte les yeux ... s'endort sur moi, puis se réveille grognon, reprend le sein etc ... durant toute la journée. Souvent mon mari, qui passe du temps de midi, est obligé de me donner à manger car mon fils dort sur moi et je n'ose pas me lever par crainte de le réveiller. Le but, quand il se réveille et avant de le remettre au sein est juste d'aller soulager ma vessie et remplir à nouveau ma bouteille d'eau ou ma tisane d'allaitement... et je repars dans mon fauteuil avec mon fils sur les bras, à regarder à nouveau le même mur en face de moi ou à pianoter sur mon téléphone pour essayer de trouver une solution.
Je me demande donc l'équilibre que je dois trouver entre "allaitement aux premiers signes d'éveil" et sommeil...qui semble à l'origine de tétées plus efficaces.
Subjectivement (mon ressenti), je ne suis pas satisfaite : la plupart des tétées (en dehors de la première du matin où j'ai les seins bien pleins) me semblent être compliquées pour lui comme pour moi. C'est tout, sauf agréable.
De son côté, après 2-3 minutes de tétées j'ai l'impression qu'il "force" beaucoup, que ce n'est pas agréable pour lui, et soit il devient assez vite agité au sein (il tire sur le mamelon ou enfonce la tète dans le sein, il bouge les bras en me "tapant", il chouine, etc), soit il finit par s'endormir en tétouillant. J'ai essayé la compression mais je ne vois pas de différence. Il est très rare qu'il lâche de lui-même le sein et qu'il fasse repus-satisfait. Du coup, cela donne des journées où je ne sais plus s'il a encore faim ou pas ... où je le remets au sein dans le doute en effectuant une hyper-alternance et en ayant l'impression au bout d'un moment de ne plus avoir de lait à force d'y être dessus... (je préfère lorsqu'il dort durant quelques heures et revient sur un sein que je sens plein). Un soir où il pleurait vraiment trop (grosses larmes, pleures inconsolables même au sein), nous lui avons donné un biberon de lait maternel de 70ml qu'il a descendu très vite ... Cela me fait beaucoup de peine et me stresse : j'ai l'impression que malgré la prise de poids, il est insatisfait et voudrait plus ...
Parallèlement ce qu'il y a d'étrange dans ce comportement c'est que si, une fois la tétée "terminée", s'il se met à pleurer, je le donne à mon mari ou mon père, il finit par se calmer dans leur bras (ce qui n'est pas le cas s'il reste avec moi).
De mon côté cela est stressant et déprimant. J'espérais vraiment arriver à un allaitement satisfaisant et "doux" qui créait un lien avec mon fils. Au lieu de cela, j'ai l'impression que cela créait plutôt une tension entre nous, que même si je tiens encore plusieurs mois, je finirai l'allaitement sur ce sentiment. C'est stressant car quand je fait appel aux professionnels ou à mes proches tout le monde me dit qu'i n'y a pas de raison que mon allaitement ne soit pas bon (puisque, objectivement, tout va bien)... Du coup je me sens encore plus seul face à ce sentiment. Quand mon mari part au travail le matin (il fait de gros horaires et il rentre rarement avant 20h30-21h), j'ai les larmes aux yeux et le soir quand je me couche, je me dis que je vais avoir quelques heures de répit au niveau mental (car durant la journée je ne pense qu'à cela). Je n'ai pas envie de sortir avec mon fils car c'est trop stressant pour moi de ne pas être concentrée sur les tétées et quand du monde doit venir à la maison, je n'ai qu'une hâte : qu'ils repartent! Au final, le plus fatigant ce n'est pas le manque de sommeil mais bel et bien le fait d'être en permanence en train de me poser des questions depuis 10 semaines sans avoir de réponse... Même si j'aime énormément mon fils, je suis parfois nostalgique de la période où je n'avais pas à me poser toutes ces questions et où j'avais le temps de voir mon mari.
Je finis par me demander si c'est moi qui interprète mal le comportement de mon fils et que finalement tout va bien ou si je dois rester sur mon impression... mais dans un tel cas, je ne sais plus quoi faire et à qui m'adresser puisqu'objectivement tout va bien, une fois de plus.
Merci beaucoup pour votre aide et votre avis.