@bleunwenn , il me semble que c'est le mari de Marie-Antoinette, Louis croix V bâton (XVI - 16) qui était passionné de serrurerie sans parvenir à utiliser sa clé personnelle avec la serrure de sa femme. Mais d'après la source scientifique très sérieuse "Secrets d'histoire" (que
@Cactus2002 recommande
), il avait apparemment je sais plus quel problème sur sa zigounette, ce qui rendait l'acte douloureux pour lui...
Intéressant ce débat. Je me demande aussi dans quel mesure l'évolution de la société au sens large n'a pas influencé négativement l'allaitement :
Parallèlement au recul de l'allaitement dans nos sociétés occidentales, je crois qu'on a aussi vu évoluer un désir de voire primer la nature sur la culture, peut-être parce que la condition animale est fragile et mortelle, et que l'on aurait aimé échapper à cela.
En gros, à un moment on est des babouins, on perd nos poils, on voit qu'on peut faire des trucs qui sont impossibles aux autres animaux (mais on voit même pas ce que eux savent et pas nous). On commence peut-être à penser qu'on est pas pareil que les animaux, mais en même temps notre condition organique nous soumet à la même nécessité de survivre qu'eux. Ca fait peur. On se met a percevoir la nature comme une corne d'abondance infinie qu'il faut exploiter le plus possible (on vient de constater qu'on pouvait avoir prise sur des trucs), tout en étant fasciné et apeuré par sa puissance incontrôlable (qu'on ne comprends toujours pas en ce 21e siècle).
Comme bien souvent, pour se rassurer face à ce qu'on ne comprend pas on cherche probablement à avoir de la maîtrise, à contrôler, c'est vraisemblablement un des moteurs de l'essort des sciences et technologies. Ces outils nous permettant sans doute de nous rassurer face à nos peurs viscérales, il est probable que ça aboutisse à les voir glorifiés et érigés en norme social, en impératif culturel.
Désormais l'individu se doit de se plier aux impératifs sociaux, car s'intégrer dans la culture, la civilisation (au prix de la négation de notre être propre et de notre bon sens naturel, perçu comme non fiable face à la science ) c'est se démarquer de la nature qui fait peur.
Dans un tel contexte on peut concevoir que les mères ait été moins enclines à simplement observer leur bébé et chercher par elles-même quelle réponse y apporter ; et préférer rechercher auprès de leurs pairs ce que science et culture proposent.
Or la science à cette époque connaît des moyens limités et des méthodologies douteuses, sans compter tous les individus véreux qui traînent de tout temps toujours dans un coin. Des abrutis confondant science et idéologie se mettent donc à proposer des théories crétines et sadiques, en dépit de tout bon sens, et paf, on se met à considérer le bébé, arrivé au monde dans un état naturel, comme une chose qu'il faut, tout comme la nature, contrôler et conformer à une image arbitraire.
Egalement dans cette idée de dompter la nature, il est de bon aloi de se contrôler soi-même, c'est à dire bien souvent nier sentiments, instincts, impulsions... pour se conformer à la norme sociale. Etre pareil pour s'intégrer, le connu est rassurant.
Encore aujourd'hui au Royaume-Uni, ou bien jusqu'à très récemment, il est perçu comme impoli de laisser s'écouler tout liquide corporel en public, urine, sécrétions nasales, mais aussi sueur ou larmes...
Par la suite on aura les stratégies commerciales agressives des fabriquants de préparations industrielles en poudre (tours de lait, échantillons, publicités destabilisante pour les mères avec installation du cliché de l'épanouissement obligatoire), très lucratives car elles permettent de très bien rentabiliser les sous-produits de l'industrie laitière. La révolution féministe et l'entrée de la femme dans le monde du travail à cause de la guerre contribuent à enfoncer le clou.
Pour finir, le non-allaitement devient l'usage standard, qui se propage désormais d'une génération à l'autre, par simple imitation spontanée.
Heureusement, quelques soient les systèmes que j'observe il semble y avoir des invariants : le système évolue toujours vers une complexification, car sa richesse détermine sa résilience, et quelque soit le système, il y a toujours des éléments satellites, marginaux, qui s'écartent de la tendance globale et constituent les principaux vecteurs d'adaptation du système.
Soit je me plante, (mais si j'essaie pas je suis certaine de ne pas réussir hein...) soit j'ai à peu près raison et dans ce cas d'autres gens bien plus compétents ont déjà démontré ça correctement (dans ce cas merci de m'indiquer les références
).
Quoi qu'il en soit, de mon point de vue ça donne une chance à l'allaitement, et ça nous apprends qu'il constitue un espoir pour nos sociétés occidentales dégénérées.
EDIT : LOL je suis un gros boulet, j'avais oublié avoir lu ce post
Oh un bocal ! Oh un bocal ! Oh un bocal .....