Notre corps est en effet programmé pour minimiser les épisodes difficiles. Essayez de vous souvenir des plus grandes douleurs que vous avez vécues... après coup, elles n'ont pas l'air si mortelles, alors que sur le moment, y'avait de quoi hurler...
Pareil pour certaines peurs (je me souviens de crises de panique en escalade), après coup, on a tendance à minimiser...
Mais il y a aussi le côté "en parler quand on est en sécurité". C'est le même mécanisme qui fait que les bébés pleurent plus chez eux qu'en extérieur : une sorte de signal "je suis en potentiel danger, je me retiens" et "je suis en sécurité dans ma tribu, je peux me permettre de lâcher mes émotions" : les trucs difficiles, finalement, on va en parler aux personnes proches, parce qu'on se sent "en sécurité dans notre tribu".
D'après moi c'est ce phénomène qui s'est amplifié, avec le fait que dans notre société moderne c'est quasiment chelou d'être vraiment proche de gens qui ne sont pas notre famille proche (parents+enfants d'une seule génération, pas plus), et ça a réduit la taille de la "tribu", et donc les échanges de choses plus intimes, et a rendu tabou tout un tas de trucs plus ou moins intimes, qui avant se racontaient facilement.
Moralité : réinventons la tribu moderne, et échangeons sans tabou
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