Pardon, mes propos étaient plus par rapport à la société au global. Bien sûr qu'il faut nuancer. Quand je disais valoriser la souffrance c'est dans le sens où la société veut nous faire croire que notre réussite passe par notre capacité à en faire toujours plus sans aide même quand ça n'a pas de sens et a nous sentir coupable quand on décide de ne pas vouloir jouer le jeu.
Et je n'ai pas voulu dire que toutes et tous souffraient de reprendre le travail mais que beaucoup le font en prenant sur elles et eux les impacts sur leur travail et que ça peut créer des souffrances invisibles.
tes mots sont justes et tu soulèves un réel problème qui résume la situation, ma situation aussi. Toujours plus et sans aide c’est pourquoi je vois une psy ! Parce que même aux plus proches je n’en demande que rarement (on dirait causette mais c’est bien pour toutes les raisons que tu cites!) j’ai appris comme ça, fais tes choix mais debrouille toi et surtout surtout ca ne doit riiien changer à ta productivité (et allez soyons fous avec le sourire même, c’est pas bô une femme qui sourit pas)
Et si tu veux ne plus être productive d’accord mais alors tu n’existes plus, tu louperas tous les bons postes les bonnes opportunités, tu seras un boulet financier, tu profiteras d’être à la maison pour ne rien faire…
Je n’ai pas l’impression que tu sois biaisée au contraire tu as le doigt pile là où il faut, d’accord le télétravail s’est démocratisé mais avec son lot de pressions et de jugements aussi (chez nous, une disponibilité sur skype non stop de 8h à 17h alors que ça ne s’est jamais vu au bureau…) et la présence au bureau est encore fortement souhaitée pour vérifier la productivité… pour ma fin de grossesse et quand les questions retour bureau se posaient, j’étais plus efficace à la maison, sans trajet, en pouvant gérer mes symptômes sans galère ou gêne et je travaillais plus vite que mon collègue (même poste) obstiné à aller au bureau pour maintenir son cadre de vie (c’est à dire bouffer au resto le midi et faire les pauses cafés discussions avec les autres collègues sur place…)
J’ai pu rester en télétravail mais j’étais comme ils l’ont sous entendu « pas vraiment impliquée dans l’équipe et la vie de l’entreprise » alors que j’etais dispo pour leurs réunions qui pouvaient se résumer en un mail, que je participais aux cagnottes anniversaires, des messages pour prendre des nouvelles etc mais ils ne me « voyaient pas » et surtout la raison c’était la grossesse donc « un truc pour moi que j’ai choisi pourquoi je me plains que ca m’empêche de faire comme d’habitude »
Et on peut transposer tout ça au post partum où c’est encore pire parce que tu te rends compte on a eu deux mois et demi pour se reposer purée…