Bonjour Popy
Je vois que tu as déjà lu des articles du site LLL, tu es donc peut-être familière avec ce récapitulatif des pages parlant des chirurgies mammaires :
http://www.lllfrance.org/vous-infor...tuations-particulieres/910-chirurgie-mammaire
Dans cet article
http://www.lllfrance.org/vous-infor...e-l-allaitement/1335-da-60-chirurgie-mammaire , je lis qu'il existe 4 types d'incisions. Voici une partie de ce qui est dit concernant la péri-aréolaire :
Incision péri-aréolaire. L'incision est faite autour de l'aréole. Bien que la cicatrice soit moins visible que dans le cas précédent, il y a parfois, suivant l'emplacement de l'inci*sion, une perte de sensation de la plaque aréolo-mamelon*naire, un risque d'atteinte des branches du 4ème nerf inter*costal et donc d'insuffisance de la lactation se*condaire.
Dans cet article, il est recommandé d'être bien informée (c'est ce que tu fais ^^) et bien accompagnée, par exemple en prenant contact avec une consultante en lactation pendant la grossesse. Voici une partie des conseils :
Pour cela, il est très important :
De recueillir l'histoire de la chirurgie, d'éventuelles lacta*tions précédentes ou en cours.
D'observer et noter la localisation des cicatrices.
De recueillir des données sur la sensibilité et la possibi*lité d'érectilité du mamelon.
Eventuellement, d'obtenir des détails sur les motifs d'une intervention si celle-ci est prévue en cours de lactation.
Si la femme est vue avant la naissance, il faut vérifier qu'elle est informée sur la conduite physiologique de l'allai*tement. Ceci est très important dans notre pays où ces informations ne sont pas encore diffusées partout. Certaines femmes ayant subi une chirurgie mammaire ont tendance à avoir peu confiance en elles et à abandonner pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la chirurgie. Il est d'autant plus important que ces mères fréquentent des associations de soutien.
La femme devrait au moins savoir :
Comment favoriser une tétée efficace chez l'enfant (peau-à-peau, pas de médicaments entraînant des troubles de la succion, cohabitation ininterrompue depuis la naissance).
Comment favoriser une production de lait suffisante, ce qui implique de faire téter le bébé suffisamment souvent et, au départ en tout cas, d'éviter les compléments, les biberons et sucettes.
Comment éviter les complications (telles qu'engorgement ou crevasses).
Et comment déterminer qu'une tétée et l'allaitement se passent bien ou qu'il faut chercher une aide expérimentée.
Avant la naissance, il n'y a aucun moyen sûr de savoir comment l'allaitement se passera et si la femme aura suffi*samment de lait. On ne peut en effet se fier à la présence ou à l'absence d'écoulement colostral pendant la grossesse.
Dans ce que je lis, je vois que tu te poses plusieurs questions, à savoir si ta petite poitrine d'avant opération pourrait être le signe d'un souci de santé, par exemple hormonal et si l'opération a pu endommager ta poitrine.
Toujours dans le même article, on lit
Côté maternel, pour que la lactation fonctionne, il faut :
1) Du tissu glandulaire mammaire et notamment des acini ou alvéoles mammaires en quantité suffisante.
2) La présence d'hormones permettant la sécrétion du lactose et donc du lait par les lactocytes (ou cellules sécrétrices alvéolaires), notamment la prolactine, l'insuline, un soupçon de cortisol.
3) La présence d'hormones permettant l'éjection du lait sé*crété dans les acini ou alvéoles mammaires : l'ocytocine
- donc un fonctionnement suffisamment bon de plusieurs systèmes endocrines.
4) L'absence de substances freinant le fonctionnement des hormones de la lactation (par exemple, l'absence de proges*térone ou d'hyper-androgénie dans le post-partum immédiat).
5) Des canaux galactophores (ou lactifères) en état de fonctionner.
6) Une vascularisation et une innervation de la glande et de la plaque aréolo-mamelonnaire suffisantes, et notamment des nerfs intercostaux, et plus particulièrement un 4ème nerf intercostal et ses branches en état de fonctionner.
7) Des informations et une conduite pratique de l'allaitement basées sur la physiologie.
Il faut savoir que la nature est très tenace en matière d'allaitement et que certaines mères ayant été opérées ont vu leurs seins partiellement se réparer grâce à l'allaitement ! C'est-à-dire que des canaux lactifères coupés se sont réparés d'eux-mêmes.
Le lait est produit grâce à une hormone appelée la prolactine. Elle est produite par le cerveau lorsque les terminaisons nerveuses présentes dans les seins sont stimulées par la succion du bébé. Si des terminaisons nerveuses ont été endommagées, le message reçu par le cerveau sera moindre mais présent (toutes les terminaisons nerveuses n'ont pas pu être endommagées
) . Dans ce cas, la solution est donc de multiplier au maximum les mises au sein (c'est entre autres pour cela que l'article parle de peau à peau, de bien être au courant des signes d'éveil ...) pour que le cerveau reçoive un maximum de messages "bébé qui tète" et produise la prolactine nécessaire.
Dans le cas où la mère ne produirait vraiment pas assez de lait, il est possible de compléter avec du lait artificiel, par exemple avec un DAL plutôt qu'un biberon. Mais sache que la lactation se met en place pendant les 3 premières semaines chez la plupart des femmes et parfois même en plus de temps dans des cas particuliers. Il ne faut pas se décourager au bout de quelques jours, tout en veillant évidement à la bonne santé du bébé.
Il faut donc faire exactement ce que tu fais : arriver à la maternité bien informée, en ayant déjà autour de toi des contacts compétents en allaitement pour te soutenir en cas de besoin (numéro de l'animatrice LLL de ton département, consultante en lactation ...). Il peut également être intéressant de faire le point avec le professionnel de santé qui te suit et aussi avec ceux qui accompagneront la naissance pour les mettre au courant de ton projet.
Une fois le bébé là, mets ton bébé au sein et tout ira bien !