J'ai lu ton petit pavé .Bonsoir,
Je ne vais pas pouvoir beaucoup te conseiller sur l'allaitement, car je suis moi même novice et aussi en galère sur certains points ou certains jours. Mais j'espère pouvoir te soutenir au niveau émotionnel !
Essaie de ne pas te faire des reproches, on fait tout ce qu'on peut avec les informations qu'on a ! Si on ne sait pas, si on nous donne certains infos que l'on croit bonnes, on agit en fonction, c'est normal. En plus tu le dis, tu savais au fond que quelque chose clochait, mais le déni est vite plus "simple", surtout quand l'entourage et les médecins disent autre chose et en post-partum on est déjà épuisée de base.
Tu es une super maman !
Pour témoigner de mes difficultés et expliciter ce que je veux dire, voici un petit pavé si tu en as envie :
La mise en place de mon allaitement n'était pas facile, j'ai bcp galéré le premier mois, bébé ne prenait pas vite du poids et j'avais quand-même mal aux tétons. L'explication des professionnels dès la maternité était que l'ictère et la canicule n'arrangeait rien pour le poids. Il fallait que je donne le sein souvent, mais jamais plus que 20min par côté, ... - dans le cas de mon moineau cela ne lui suffisait pas pour téter, mais vu qu'on m'avait dit que , je le décrochait. Avec le recul et tout ce que je peux lire ici et ailleurs, il y a de fortes chances que moineau aurait plus vite repris son poids et moins pleuré si je n'avais pas écouté les conseils- mais je n'y connaissais rien et j'étais fatiguée.
De plus à chaque fois que je faisais part de certaines observations (hyperextension, gaz, rots, régurgitations, ... ) au pédiatre et ostéo, ils ne m'écoutaient pas. Maintenant en ayant rencontré la bonne personne, il s'avère que oui tout ce que j'avais observé depuis le début n'étais pas si "normal" que ça, que l'on peut probablement soulager le petit. J'attends les prochains rdv pour la suite, mais à priori il a un frein restrictif qui expliquerait beaucoup beaucoup de choses...
C'est compliqué de se faire confiance quand on n'y connait rien.
Si j'avais plus insisté dès le début pour trouver un professionnel qui m'écoute réellement, peut être que le début de l'allaitement aurait été plus simple. J'essaie de ne pas me le reprocher, j'étais déjà assez sous l'eau comme ça avec toutes les nouveautés et changements qui viennent avec l'arrivée d'un bébé...
Je me retrouve dans ce que tu dis. C'est très perturbant au début d'essayer de se faire confiance et d'entendre des choses qui vont contre notre instinct. Ça me fait penser à ma mère (qui n'a pas allaité) qui arrêtait pas de me parler d'un rythme pour la sieste très tôt déjà. Et j'ai commencé à m'inquiéter alors que je sentais très bien que c'était impossible. J'avais l'impression de devoir choisir en permanence qui écouter, moi ou les autres. Et même quand je voulais m'écouter moi c'était stressant parce que pas assez d'info sur l'allaitement en fait.
Je me souviens qu'au début j'étais très en colère par rapport à ça. Quand je suis partie de l'hôpital on m'a dit que tout allait bien se passer, (ma fille a repris du poids à 2 jours déjà et elle faisait caca et j'avais beaucoup de lait), on m'a dit que vu que l'allaitement se passait bien à l'hosto j'avais pas de raison de m'inquiéter pour la suite.. ça me paraît tellement stupide mais j'ai quitté l'hôpital en pensant que ça allait devenir de plus en plus facile tous les jours. Alors que c'est complètement faux. A deux semaines elle a perdu 200gr parce qu'elle buvait mal et je m'en était pas rendu compte. La culpabilité était terrible.
Et c'est encore comme ça que je me sens maintenant. Hyper coupable et en même temps énervée des faux conseils donnés par le médecin traitant et pédiatre.
Mais bon. Je me sens mieux ce matin. Mon mec m'a rassuré hier soir. Je vais me concentrer sur le positif. Ma fille va très bien, elle sourit beaucoup (rit même depuis plusieurs semaines), elle est très tonique et trop mignonne avec ses grosses joues. Donc tout va bien.