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Accoucher, et après ?

Tautau

Hyperlactation
Ici je pointe à l'accouchement traumatisant.
Césarienne mal faite. Médicalement non justifiée . Dur pour accepter. Je l'accepte toujours pas mais ça va mieux au bout de 3 ans.
J'ai toujours des douleurs qui en résulte de son travail de sagouin. J'ai mis 2 ans avant de me remettre physiquement, progressivement.
Je savais faire avec les bébés alors j'ai fait. J'ai ressenti de l'amour petit à petit. Rien au début.
Je me suis sentie mère au 1 an et demie de ma fille.
Mentalement j'ai vécu l'accouchement comme un viol.
Dans le sens où quelqu'un a foutu ses mains dans moi sans raison et je savais que ce qu'il faisait était mal. Et j'ai pas su, pu me protéger.
J'ai culpabilise de ça longtemps, parce que j'avais beaucoup lu. J'ai pleuré pendant bien 8 mois toutes les nuits et pendant 14 mois je faisais de hypervigilance maternelle.
Donc suite à l'accouchement choc mental et j'ai dit stop.
J'ai vu ma fille parfaite sans accros sans bosse. Je me suis vu moi détruite abîmée par les autres et je me suis dit que j'allais arrêter les frais.
Pour la libido elle est revenue aprés le retour le couche et après la chirurgie de ma cicatrice.
Avant ça mon corps était desexualisé, y penser me degoutait. J'était comme une enfant par rapport à ça.
Mes seins sont toujours desexualisée, je n'y arrive pas.
Aujourd'hui, je suis plus heureuse avec moi même qu'avant la grossesse. Mon couple est un naufrage. Mais je vis enfin ma vie.
Hâte de recommencer à devenir maman.
 
Dernière édition:

Astraz

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
@Tautau je ne veux pas te mettre un :calincoeur: parce qu'a la lecture de ton message je te trouve très forte. Bravo d'avoir survécu à tout ça et d'être une super maman malgré les épreuves ♥️
 

Tautau

Hyperlactation
À ce point-là ?? :eek:
Et oui, et encore il la faudrait reprendre. Peut-être même en profondeur. Faudra voir comment ça bouge après une autre grossesse et les conclusions des toubibs.
Mais pas envie. La cicatrisation avait pris 3 mois avec des soins quotidiens, puis encore un tout petit mois après la chir.
C'etait lourd les infirmières tous les jours. Heureusement pendant cette période mon mec était encore là et soutenant.
@Tautau je ne veux pas te mettre un :calincoeur: parce qu'a la lecture de ton message je te trouve très forte. Bravo d'avoir survécu à tout ça et d'être une super maman malgré les épreuves ♥️
Je regrette qu'on soit plusieures à être autant massacrer après un accouchement, c'est pas normal. Et c'est surtout un moment où on nie complètement ce que tu vis. Votre enfant va bien madame. Ouais mais tu me dirais ça si je m'étais cassée une jambe ?
Merci pour tes mots. ;)
 
Dernière édition:

MmeMarguerite

Fontaine de lait
Votre enfant va bien madame. O
Aaah le fameux "l'important c'est que tout le monde aille bien !" entendu des tonnes de fois après la césarienne !!
Mais NON !! Sur le moment, t'as des agrafes dans le bide, tu ne peux pas te lever pour changer les couches de ton tout-petit avant 3 jours, rigoler fait mal, tousser fait super mal, éternuer est une torture, tenir debout plus de 15 min n'est pas possible avant 2 semaines... Ou bien pire que ça d'après ce que tu racontes @Tautau .
Et t'es sensée être heureuse parce que ton bébé va bien et toi aussi.
:mad:
 

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Coucou, je remonte le sujet parce que ce matin j’ai vu l’une des sages-femmes qui me suivait à la maison de naissance durant ma grossesse, et celle qui nous accompagnait lorsque le travail s’est lancé mais qu’on a dû être transférés à la maternité car le rythme de notre Louveteau était préoccupant.

Revenir sur l’accouchement et avoir son point de vue (je lui accorde toute ma confiance car elle respecte la physiologie de la naissance et je sais que si ça sort de ce cadre-là avec elle, c’est que c’est vraiment justifié) m’a fait énormément de bien.

Depuis l’accouchement je trainais systématiquement des « et si ? » en me demandant si les choses auraient pu être différentes. Si toute la cascade d’interventions que j’ai vécue était nécessaire ou si ça aurait pu se passer autrement, être seulement pour le confort de l’équipe médicale.
Alors j’ai demandé mon partogramme et on l’a relu ensemble elle et moi. Elle a su répondre à mes interrogations sans même que j’arrive à les lui exprimer.

Les interventions médicales ont été nécessaires et vitales pour que mon Louveteau naisse en bonne santé, voire naisse tout court. Ça n’aurait pas pu se passer autrement, même si j’étais restée dans ma bulle, même si j’avais retardé mon moment de me rendre à la mat’, même si, même si, même si. Il y a eu un souci mécanique (le cordon en baudrier autour de mon fils qui l’a empêché de descendre malgré tous ses efforts, donc pas d’ouverture de col, donc souffrance apparue à force pour lui, donc accélération du travail, donc poussées dirigées pour le faire sortir vite, donc ventouse et s’il ne naissait pas c’était césarienne – on y a échappé). On aurait rien pu faire pour ne pas avoir ce souci mécanique : pour elle ça fait partie des 15/20% de naissances avec interventions qui sont incompressibles car parfois les conditions l’exigent et c’est tout.
Et pour elle, ça ne remet pas en cause ma capacité à accoucher tel que je le souhaitais (un jour pour bébé 2 par exemple), sans péridurale, naturellement, etc. Et ça pour moi c’était important de l’entendre, l’une de mes interrogations était justement de savoir si mon corps en aurait été capable. Elle m’a aussi dit que Louveteau était né parce que je poussais bien, la ventouse seule n’aurait pas réussi, et ça c’est réparateur dans un sens de l’entendre : « ils » ne m’ont pas accouchée, j’ai accouché avec leur aide, et c’est différent.

Ce que ça fait du bien de retrouver confiance absolue en mon corps, puissance ressentie face à cette naissance que j’ai menée à terme, même si les circonstances ont pu me laisser l’impression de ne rien maîtriser ! Ce que c’est chouette de se sentir maître de la naissance de mon bébé, 8 mois après. 🙏♥️
 

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
En effet !! Je ne peux que recommander de franchir le pas.
Encore faut-il avoir en face de soi un soignant ouvert et disponible à la discussion, à répondre aux questions en toute transparence et ne pas se cantonner à des « c’est comme ça » ou pire, « moi je sais, pas toi, alors tu suis mon avis ».

En ça, je ne regrette absolument pas le suivi par la maison de naissance même si je n’ai finalement pas pu y accoucher, ils ont su nous accompagner avant, pendant et après d’une manière si précieuse !!
 
Dernière édition par un modérateur:

Cladoue

Colostrum
En effet !! Je ne peux que recommander de franchir le pas.
Encore faut-il avoir en face de soi un soignant ouvert et disponible à la discussion, à répondre aux questions en toute transparence et ne pas se cantonner à des « c’est comme ça » ou pire, « moi je sais, pas toi, alors tu suis mon avis ».

En ça, je ne regrette absolument pas le suivi par la maison de naissance même si je n’ai finalement pas pu y accoucher, ils ont su nous accompagner avant, pendant et après d’une manière si précieuse !!
Bonjour,

Je me permets de rebondir sur cette discussion.
Si ça peut en soulager certaines : j'ai eu la chance d'avoir l'accouchement que je souhaitais, un accouchement à domicile. Pourtant, j'ai quand même déchiré. Une bonne déchirure, qui m'a aussi valu des fissures anales pendant 3 mois, et une nouvelle à 5 mois post partum. Ça a été très dur, moralement, physiquement. J'ai mis du temps à remarcher, à reprendre vie. Ma cicatrice me tire alors que je n'ai pas eu de point.

Je fais des insomnies car je me dis aussi «et si?» et si je n'avais pas déchiré ?? En plus, j'ai eu un accouchement physio, j'aurai pu ne pas déchirer.. et si je m'étais mis dans cette position... et si j'avais fait ça... c'est très dur. Je n'aime pas mon histoire, je n'ai pas envie que ce soit celle ci... Les fissures anales ont été les plus traumatisantes. Je n'arrivais plus à manger. L'hepar est devenu mon meilleur ami... Maintenant ça va mieux mais je me sens mutilée. J'aurai tellement aimé ne pas avoir déchiré... j'ai qu'un corps et j'ai peur de l'avoir bousillé..

Est ce que mon corps va se remettre ? Ça fait 6 mois... je ne fais que penser aux autres femmes qui ont fait un bébé sans cicatrice.. c'est possible mais pourquoi pas moi ? J'ai peur d'avoir des fissures anales toute ma vie. C'est tellement douloureux et on doit réfléchir à tout ce que l'on mange... Bref, je suis malheureusement contente de constater que je ne suis pas la seule à avoir eu des fissures... que ce n'est pas que moi, que je ne suis pas folle..

Être mère est déjà bouleversant mais quand en plus, notre corps a été traumatisé, c'est tellement dur de tout gérer. J'ai le coeur serré.
 

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Bonjour,

Je me permets de rebondir sur cette discussion.
Si ça peut en soulager certaines : j'ai eu la chance d'avoir l'accouchement que je souhaitais, un accouchement à domicile. Pourtant, j'ai quand même déchiré. Une bonne déchirure, qui m'a aussi valu des fissures anales pendant 3 mois, et une nouvelle à 5 mois post partum. Ça a été très dur, moralement, physiquement. J'ai mis du temps à remarcher, à reprendre vie. Ma cicatrice me tire alors que je n'ai pas eu de point.

Je fais des insomnies car je me dis aussi «et si?» et si je n'avais pas déchiré ?? En plus, j'ai eu un accouchement physio, j'aurai pu ne pas déchirer.. et si je m'étais mis dans cette position... et si j'avais fait ça... c'est très dur. Je n'aime pas mon histoire, je n'ai pas envie que ce soit celle ci... Les fissures anales ont été les plus traumatisantes. Je n'arrivais plus à manger. L'hepar est devenu mon meilleur ami... Maintenant ça va mieux mais je me sens mutilée. J'aurai tellement aimé ne pas avoir déchiré... j'ai qu'un corps et j'ai peur de l'avoir bousillé..

Est ce que mon corps va se remettre ? Ça fait 6 mois... je ne fais que penser aux autres femmes qui ont fait un bébé sans cicatrice.. c'est possible mais pourquoi pas moi ? J'ai peur d'avoir des fissures anales toute ma vie. C'est tellement douloureux et on doit réfléchir à tout ce que l'on mange... Bref, je suis malheureusement contente de constater que je ne suis pas la seule à avoir eu des fissures... que ce n'est pas que moi, que je ne suis pas folle..

Être mère est déjà bouleversant mais quand en plus, notre corps a été traumatisé, c'est tellement dur de tout gérer. J'ai le coeur serré.

Je suis tellement désolée pour toi, je ressens chaque mot que tu écris comme si c’était le mien.

Le corps se remet. Promis. Mais ça peut être si long…
Pour ma part, je suis à bientôt 15 mois post partum et j’ai moins mal depuis que j’ai fait des séances de tekar thérapie avec une sage-femme spécialisée (aux alentours de 11 mois post partum). En 2 séances, le changement était radical !! Bluffant. Et tellement réconfortant pour moi qui redoutais chaque passage à la selle…
Ce n’est néanmoins pas miraculeux : j’ai encore une petite sensibilité (mais tellement rien comparé à avant), et ça peut revenir en fonction de si je suis constipée ou autre. Mais le changement m’a quand même déjà apporté un gros soulagement.

As-tu déjà parlé de ce souci à une sage-femme ou un gynéco ? Ce n’est pas évident mais je ne peux que t’enjoindre à le faire si ce n’est pas encore le cas.

Quant au vécu avec la cicatrice, je compatis. Ce n’est pas évident de se dire que ce n’est plus comme avant, de ne pas savoir si ça pourra revenir « comme avant » ou si on devra faire avec.
Les professionnels m’ont recommandé de masser la cicatrice avec de l’huile de coco. Par flemme, je ne l’ai jamais fait mais je pense que c’est dommageable car les rapports pourraient être plus faciles pour moi si je travaillais la cicatrice.
 

Cladoue

Colostrum
Je suis tellement désolée pour toi, je ressens chaque mot que tu écris comme si c’était le mien.

Le corps se remet. Promis. Mais ça peut être si long…
Pour ma part, je suis à bientôt 15 mois post partum et j’ai moins mal depuis que j’ai fait des séances de tekar thérapie avec une sage-femme spécialisée (aux alentours de 11 mois post partum). En 2 séances, le changement était radical !! Bluffant. Et tellement réconfortant pour moi qui redoutais chaque passage à la selle…
Ce n’est néanmoins pas miraculeux : j’ai encore une petite sensibilité (mais tellement rien comparé à avant), et ça peut revenir en fonction de si je suis constipée ou autre. Mais le changement m’a quand même déjà apporté un gros soulagement.

As-tu déjà parlé de ce souci à une sage-femme ou un gynéco ? Ce n’est pas évident mais je ne peux que t’enjoindre à le faire si ce n’est pas encore le cas.

Quant au vécu avec la cicatrice, je compatis. Ce n’est pas évident de se dire que ce n’est plus comme avant, de ne pas savoir si ça pourra revenir « comme avant » ou si on devra faire avec.
Les professionnels m’ont recommandé de masser la cicatrice avec de l’huile de coco. Par flemme, je ne l’ai jamais fait mais je pense que c’est dommageable car les rapports pourraient être plus faciles pour moi si je travaillais la cicatrice.
Merci pour ton retour !
Oui. J'ai montré cette zone à tout le monde !!!! Proctologue, kiné, sage femme...

J'ai eu la chance d'avoir une pause sans fissure. Ma kiné m'a expliqué que c'était à cause de la tension de mon perinée suite à la cicatrisation. Vu que ça entoure l'anus, il ne peut pas s'ouvrir comme il se doit !!

J'ai aussi fait de la tecartherapie, c'est grâce à ça que j'ai pu remarcher plus de 5 minutes !

Je compatis pour les fissures, c'est tellement prise de tête. Je n'arrivais plus à manger pendant un moment. Ça va mieux aujourd'hui et même si j'en ai eu une la semaine dernière elle est beaucoup moins douloureuse que les premiers temps.

Moi aussi, on me conseille de masser mais où trouver le temps ? Et quelque part, cette zone me fait peur. J'ai peur pour les rapports, de ne plus avoir ce corps que je connaissais si bien.
Je me compare trop aux autres, j'envie les recits de mes amies...
 

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Ce n’est vraiment pas évident de se réapproprier son corps après un accouchement. Même quand « tout va bien ». Alors quand ce genre de problématique s’ajoute…
Moi aussi j’envie celles de mes amies ou connaissances qui n’ont pas de peine à reprendre les rapports, qui arrivent à trouver du temps pour elle et pour leur conjoint en plus de leur bébé, qui arrivent à en avoir envie, dont le corps et l’état de fatigue suit…
J’ai tendance à me répéter : chacune à son rythme. On y arrivera toutes, mais chaque parcours sera différent de celui de la voisine.
 

Masylasw

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Merci de ton témoignage @Cladoue je t’envoie plein de soutien !

Je galère plus à me remettre d’une déchirure pour le 2e que d’une césa pour la 1ère… ça m’est inconfortable encore par période avec besoin de m’assoir en fin de journée.
J’espère vraiment retrouver mon fonctionnement corporel classique aussi, Mais bon je sais qu’aller plus vite que la musique n’est pas une bonne chose, et j’apprends la patience. Ce n’est pas rien tout ce qu’on a vécu physiquement (grossesse, accouchement, post-partum,…) alors j’essaie d’être indulgente avec mon corps.
Je trouve très soutenant de trouver un/une pro de santé en qui tu as confiance et qui te suit.
Et moi je n’ai aucun tabou/scrupules à dire à mon mec « Euh non en fait là j’ai mal au périnée donc on verra plus tard » ou à le solliciter pour porter en écharpe bébé et moi aller m’assoir. Je considère qu’eux aussi ont le post-partum à assumer.
 

Shamisen

Hyperlactation
Je me reconnais beaucoup dans les mots de certaines... J'ai vécu une grossesse facile et sans heurts, la veille de mon accouchement je galopais partout dans la maison telle une gazelle (de 74 kg !). J'ai fêté mon anniversaire le 28 octobre, mon petit Loup était prévu pour le 9 novembre, je n'avais aucun signe précurseur donc pas de stress...

Le jour de mon anniv, quelques contractions mais rien d'affolant, j'ai quand même bouclé la valise au cas où ! Puis la journée passe, les petites contractions s'arrêtent, le soir arrive, ça s'intensifie un peu, mais j'avais l'habitude car j'en avais souvent après manger. Les fameuses contractions de "j'ai un gaz coincé et ça fait réagir l'utérus" 😂 après libération dudit prout ça se calme un peu, on va se coucher. Ca continue à contractouiller gentiment mais sans plus. A 2h du matin, ENORME contraction à en hurler, ça passe, je me rendors, pour me refaire réveiller 20 min plus tard par une contraction abominable. Je me rendors, rebelotte 20 min plus tard. Mon conjoint appelle la maternité, ils disent d'attendre 30 min et de rappeler. Quand il rappelle, la meuf m'entends hurler, elle nous dit de venir.
Je vous passe la galère pour monter dans la voiture, puis le trajet où j'ai cru mourir de douleur (avec la pensée "si je suis dilatée à 3 c'est péridurale direct, m'en fous"). On arrive, je me jette telle une baleine échouée sur la table d'accouchement, la sage-femme regarde "vous êtes à 10, vous pouvez pousser !".
Je pousse je pousse, à un moment je hurle "j'en peux plus !!!! Je peux paaaaaas continuer !!!!!". J'entends "ouvrez les yeux madame, il est là, regardez !!!", ah oui effectivement 🤣 je vous passe la révision utérine pas totalement anesthésiée, c'est trop hardcore.

Après, j'avais l'impression que mon corps était un champ de ruines, je pouvais à peine marcher, beaucoup de points, mal partout etc. L'utérus a repris sa place en 3j, ça a été assez douloureux.
Ca m'a bouleversée dans le bon comme le mauvais, sentir ce lien très fort entre moi et mon bébé c'était magnifique, et en même temps j'ai pris conscience que chaque personne, même la plus mauvaise, a un jour été un bébé, j'ai eu l'impression d'être la Mère universelle, consciente des maltraitances, et c'était horrible. Comment peut-on maltraiter son enfant ?? C'est le pire des crimes... Ah j'vous jure les hormones... Avec le recul je pense que c'était l'instinct maternel de protection qui s'est mis en place violemment.
Et je savais que je ne pourrais jamais préserver mon fils de toute souffrance, mon cerveau l'avait compris mais mon coeur n'arrivait pas à le supporter.
Dans mon fonctionnement j'ai besoin de tout analyser, tout comprendre pour accepter (je suis pas HP pour rien...), et vu que mes questionnements vont assez loin, j'ai senti l'équipe soignante un peu démunie. Ca m'a pris du temps pour digérer tout ça, la brutalité et la violence de l'accouchement, puis la claque émotionnelle du post-partum.
Cette sensation d'être une proie, d'être diminuée physiquement. Ce conflit intérieur entre "j'ai besoin de me ressourcer après cette épreuve" et le lien très fusionnel avec lui, où le fait de vouloir me ressourcer l'excluait. Belle salade d'émotions, je suis restée avec ça sur le coeur, j'aurais dû en parler je pense... Ca m'aurait fait du bien de mettre des mots sur ce que je vivais.
Et en même temps, quelle merveille de découvrir son bébé, de lui donner de l'amour, puis le voir grandir, les 1ers sourires...
 
Ce sujet me met mal à l'aise, mais je passe quand même pour témoigner d'un premier post partum horrible de ce côté là pendant plus d'un an, suivi d'une nouvelle grossesse alors que ça commençait à aller un peu mieux (tiens, tiens...).

Après une grossesse encore difficile de ce côté, ce qui m'a sauvé physiquement, c'est la deuxième naissance. Cela a certes empiré mais bien rééquilibré les choses. qui ne l'était plus. Le post partum a été autrement bien plus facile.
 

bloom

Lactarium
Super ce sujet, je sens que je vais l éplucher +++ en post partum.
Moi je pense avoir mis trois ans et demi à retrouver un semblant d énergie et d enveloppe.
Je me suis sentie hyper vulnérable et hyper en fusion avec mon bébé et petit à petit au cours de ces trois ans , j ai refait mon enveloppe, et defusionné de mon bébé (et lui aussi).
Je pense prévoir un rebozo cette fois ci.
Je suis assez furieuse contre les personnes qui ont pu me faire des commentaires et réflexions pendant cette période post partum. Maintenant que j ai retrouvé mes « capacités » je me rend compte de la violence de ces interventions envers quelqu un d exposé. 🤬
Et je chéris les gens qui ont su me respecter et me protéger .
ça ne dure qu un temps mais il marque pour toute la vie.
 
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