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Accoucher, et après ?

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Bonsoir,

J’ai envie d’ouvrir ce sujet afin de discuter autour de nos accouchements et plus précisément de leur impact sur nous : physiquement, moralement, dans notre rapport au corps, aux autres, à l’intimité avec nos conjoints, etc.
Je ne sais pas si je peux, puisque ça ne parle pas d’allaitement à proprement parler…

Je me préparais pour ma part à un accouchement physiologique et j’étais suivie en maison de naissance. Je croyais + en la capacité de mon corps d’accoucher qu’en celle de tomber enceinte ou d’allaiter… Mais rien ne s’est passé comme prévu (qui cela étonne-t-il ? 😂)

Le col a refusé de s’ouvrir (je serais si curieuse d’en connaître la raison…), et j’ai fini avec péridurale, ocytocine, position gynécologique, ventouse, grosse déchirure, perf’ dans la main qui me dérangeait atrocement… bref, presque la totale !

Je ne me sens pas traumatisée ou choquée par l’accouchement, ni même déçue car les circonstances sont ce qu’elles sont et on a tous fait du mieux que l’on pouvait.

Néanmoins j’ai été très choquée par ma vulnérabilité en suite de couches : physiquement déjà, il y a eu plusieurs jours où le moindre geste me prenait une éternité, ne serait-ce que me redresser dans le lit, me lever… 45 minutes pour prendre une douche… des douleurs…
Et psychologiquement, je reste assez marquée par la chute d’hormones, j’avais beau en être informée, elle m’a fait très peur une fois dedans tant les émotions étaient intenses. Je me sentais tellement vulnérable… une proie ! Pour qui ? Aucune idée, mais je ne me sentais vraiment pas sécure. Je n’ai pas pu me détacher de mon mari durant cette période (2 semaines environ).
Une fragilité physique et psychique qui m’ont marquée.

Aujourd’hui je garde encore des séquelles de cet accouchement, notamment de ma déchirure qui me fait souffrir à la selle. J’ai rdv avec un gynécologue de la maternité fin janvier dans l’espoir de résoudre ça.

Seulement maintenant, presque 6 mois après mon accouchement… Car je commence tout juste à récupérer de l’espace mental pour penser à autre chose qu’à mon bébé, qu’à faire autre chose que juste être avec mon bébé (mais il reste avec moi au rendez-vous hein, il faut pas abuser non plus 😜).
Et ça aussi, c’est quelque chose qui m’a énormément surprise et désarçonnée, je ne m’attendais pas à cet instinct, moi qui ne suis pas du tout intéressée par les enfants, ce sentiment qui vient des tripes et qui pourrait me faire tuer si on m’empêchait de prendre soin de mon tout-petit, cette exclusivité forcée et pourtant si plaisante qui me fait me préoccuper que de mon bébé et m’éloigner de tout le reste (conjoint, couple, autres sujets de discussions que mon bébé…), ce désintérêt pour le sexe, presque ce dégoût de tout contact physique autre qu’un simple câlin tendre, etc, etc, etc. Je me disais toujours que j’étais informée de l’importance de faire attention à soi, à son couple, que la vie ne s’arrête pas quand on fait un bébé, et en fait…. Je ne le contrôle pas, c’est comme ça. Et j’espère vraiment un jour retrouver le plaisir d’être juste à deux, sans avoir envie de retrouver tout de suite absolument mon fils, mais j’ai l’impression que ça ne reviendra jamais…

Sans parler de la reprise des rapports qui n’est certes pas chaotique mais difficile tout de même. Je suis très serrée, c’est peu agréable, je pense que j’appréhende beaucoup en plus de ne pas en avoir vraiment envie…

Depuis mon accouchement j’ai l’impression que mon cœur est sorti de moi. C’est Till, qui dort à côté de moi. Et c’est vertigineux. J’ai tant à perdre maintenant. Mon cœur est à la merci de tous et je le protégerai coûte que coûte.
 

Nienna

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Hello,

Je ne sais pas ce que tu attends comme réponse, mais je me reconnais pas mal dans ton expérience.

Je m'étais préparée pour un accouchement physio en plateau technique, mais ça a fini en péri, spatules, épisio. Quel âge a ton fils ? les douleurs à la cicatrice ont duré environ 6 mois pour ma part. Aujourd'hui (3 ans 3 mois) j'ai encore des douleurs au dos et au coccyx, je n'ai jamais (pas encore ?) retrouvé les sensations ni la libido d'avant. Je me suis (à peu près) adaptée à la nouvelle donne.

Sur le plan psychologique, j'ai pleuré à l'anniversaire des un an de mon accouchement. Après ça, c'est allé mieux. J'ai fait le deuil de mon accouchement rêvé pour me focaliser sur la merveille qui en était résulté.
 

Caro_le

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Bonjour @Trésor et bienvenue dans la vie merveilleuse et en même temps si déroutante de jeune maman.

Je me reconnais beaucoup, j'étais informée sur tout, j'avais toute la théorie en main et en pratique rien ne se passe comme je le pensais.

Moi aussi, je n'étais pas trop bébé et pourtant maintenant je suis une mère louve (ou maman canard, toujours avec son petit). Au niveau hormonal, ma libido était au point mort pendant toute la durée de l'allaitement, j'étais complètement sèche.

On dit, 9 mois pour le faire, 9 mois pour le défaire, perso, ça m'a pris plus de temps. Je dirais que plus mon aîné à pris en autonomie et plus j'arrivais à me détacher de lui. Sinon, c'était viscérale.

Pourtant ça n'arrive pas à toutes les femmes, j'ai une copine qui est partie en vacances avec son mari 1semaine après la naissance de leur bébé #4.
 

Masylasw

Lactarium
Adhérent(e) LLLF
Bon sujet @Trésor merci.

Ton récit me parle aussi.
Je dis souvent que les 6 premiers mois de ma fille je n’étais pas vraiment revenue dans le «vrai » monde (pourtant j'avais repris le travail tôt), j’étais avec elle, point. Puis encore 6 mois pour commencer à émerger doucement et encore 6 pour commencer à nager dans mon nouveau bain.
Il m’a donc fallu 18 mois pour reprendre un peu les rênes, me reconnaître, me reconnecter aux autres,…
C’est à ce moment là que j’ai retrouvé une libido « comme avant », les sensations ont été longtemps différentes (la sécheresse au début vraiment désagréable) puis maintenant (29 mois) j’ai l’impression de ne plus ressentir de différences.

Comme toi j’ai vécu un accouchement à l’inverse de ma théorie, et même « pire » vu que ça s’est fini en césarienne. Mais comme toi je ne suis pas traumatisée de cet aspect car convaincue que c’était ce qu’il fallait à ce moment là pour rencontrer notre fille, et j’ai participé à la décision (on m’a demandé mon avis! ).

Je n’ai pas souvenir de ce sentiment de vulnérabilité que tu décris, mais je l’ai peut-être oublié car il me paraît cohérent.
 

Amilli

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Bonjour @Trésor , les mamans,

Gros sentiment de vulnérabilité ici aussi, jusqu'à facile 6-9mois, après du "mieux" mais globalement j'ai réalisé seulement 18mois après que j'avais accouché...un peu loufoque dit comme ça, mais en fait c'est vraiment ce que je ressens. Un accouchement "facile" sur le papier et pas mal médicalisé, et c'est seulement récemment que j'ai réalisé qu'en fait je n'étais pas en paix avec ça.
Tout ça pour dire que je comprends très bien !
Je suis encore en chemin (il est temps le deuxième est en route...) mais me concernant y aller petit à petit, se satisfaire des petits réconfort (nourrituuùuure...) et surtout s'entourer de personnes qui nous soutiennent et nous apaisent je dirais que c'est ce qui aide outre le temps évidemment.
Et accepter qu'on n'avait pas prévu tout ça ( difficile pour la perfectionniste que je suis...).

Bon voyage @Trésor, j'ai l'impression qu'on fait connaissance avec soi même en devenant maman et c'est déroutant....mais au bout du chemin plein de bonnes choses !
 

Astraz

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Ton sujet me parle beaucoup.
Je m'étais aussi préparée à un accouchement physio et ça n'a pas marché non plus. J'ai été declanchée et ça a fini en césarienne.
Moi par contre je l'ai très mal vécu. Je pense que j'ai trop idéalisé la chose et que pour pouvoir supporter les contractions sans péri, je me suis complètement braquée contre elle (c'est ce que je fais toujours mais dans ce cas précis je pense que ça m'a plus desservie).
Sur le moment, je n'ai pas eu l'impression d'être si fragile mais en y repensant je l'étais clairement. J'ai pleuré pendant plusieurs semaines rien qu'en repensant à mon accouchement. J'étais faible physiquement et mentalement. En carence de fer et de sommeil.
Il y a cinq mois, une de mes cousines a eu son premier bébé. Quand j'ai su que son accouchement s'était bien passé j'ai pleuré toute la nuit. C'est là que je me suis rendue compte que même 2.5 ans plus tard je n'avais pas digéré. J'ai pris la décision d'en parler à ma psy. Je l'avais vue pour un autre problème, je lui en avait déjà parlé un peu de mon accouchement mais sans plus. Elle fait de l'emdr, pour l'avoir expérimenté je sais que ça marche mais c'est difficile de me confronter à cette douleur. J'ai fais une première séance et procrastine largement la deuxième...
Comme @Nienna j'ai pleuré au premier anniversaire de mon bébé.
Côté relation à mon bébé ça a été difficile. Les trois premiers mois mon mari était à la maison en congé parental. C'était bien parce qu'il m'a beaucoup épaulée, par contre je n'ai pas appris à me faire confiance puisqu'il était toujours là à la rescousse.
Quand il a repris le travail ça a été vraiment difficile, je me suis retrouvée seule avec cette petite chose que je ne comprenais pas vraiment.
Vers ses six mois ça c'était arrangé, je gérais complètement.
Côté relation au papa, les (trois?) premiers mois j'étais dans une spirale dépendance/dégoût de lui. Je ne le regardais même plus et pourtant ne supportais pas qu'il s'éloigne. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais je ne l'aimais plus. J'ai fais mon maximum pour le lui cacher et j'ai très peur que ça recommence à la naissance du deuxième. C'est passé. Peut-être quand j'ai commencé à m'en sortir avec le petit. Peut-être que je lui en voulais d'assurer alors que je me sentais bonne à rien.
Côté détachement, je suis restée en congé parental un an et demi (6 mois puis 1 an). Vers un an j'ai commencé à avoir envie de retourner au travail. Six mois plus tard je trepignais!
Aux deux ans de mon bébé j'ai eu envie de stopper l'allaitement. Et de retrouver ma vie. (Je précise qu'il n'y a pas de lien entre les deux, on peut très bien avoir une vie à soi et allaiter son bébé. J'ai juste ressenti les deux besoins au même moment)
Le sevrage a pris dix mois. Je me suis engagée dans une association et j'exige plus de chose pour mon plaisir personnel.
Maintenant j'ai n°2 en route et je passe en premier (autant que possible) parce que je sais que dans quelques mois je passerais en second (voir en troisième ou quatrième).
Côté sexuel pareil. Je passe en premier. Je prend beaucoup plus attention à moi et mon plaisir maintenant que j'ai du tant me sacrifier (en étant maman je veux dire). Le désir est revenu avec le retour de couche (un an après mon accouchement). Et le désir/plaisir est revenu avec mon désir de retour à la vie.
Il y a vraiment eu une différence entre un an et deux ans après la naissance de mon bébé. Je ne sais pas à quoi c'est dû mais j'ai l'impression d'avoir eu deux retour de couche. Un physique et un psychologique.
ai l'impression qu'on fait connaissance avec soi même en devenant maman et c'est déroutant...
Mais tellement !!
Pour moi ça a fait sauter énormément de blocages. Ça va du fait de chanter devant mon mari (impensable avant) à réclamer un orgasme. 😁
 

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Merci beaucoup à toutes pour vos réponses à ce sujet ! J’ai attendu d’avoir un vrai moment pour répondre, je ne souhaitais pas devoir aller trop vite.

Je ne sais pas ce que j’attendais en postant ce message, mais en tout cas constater que nous sommes nombreuses à partager les mêmes ressentis, sentiments, difficultés tant mentales que physiques, est vraiment réconfortant ! Et ça me permet de garder l’espoir que ça s’arrange petit à petit. On parle beaucoup de la grossesse, de l’accouchement ou encore du post-partum immédiat, mais j’avoue que je n’avais jamais pensé au post-partum « sur le long terme » et j’en ai été très surprise.

@Nienna mon fils aura bientôt 6 mois. Ce n’est pas la cicatrice qui me fait souffrir, elle n’a jamais été douloureuse malgré son étendue. Je crois que c’est une erraillure ou une fissure au niveau du sphincter qui, du coup, me fait souffrir dès que le muscle est sollicité… Je saigne à chaque passage à la selle, également. Il y a eu des périodes de mieux et de pire, c’est fluctuant… Bref, j’espère que mon rdv à la maternité fin janvier pourra m’aider, mais je ne me fais pas trop d’illusions, c’est tellement compliqué de guérir à cet endroit.
C’est dur d’imaginer ne jamais retrouver la « fluidité » de son corps d’avant. On est préparées aux cicatrices, vergetures, restes de grossesse, pas tellement à toutes les conséquences que l’accouchement peut avoir sur les fonctions vitales, l’intimité sexuelle, la libido…

@Caro_le le fameux 9 mois pour faire/9 mois pour défaire… On l’entend souvent pour rassurer les mamans sur la perte du poids de grossesse par exemple, jamais pour tous les bouleversements psychologiques ! Et pourtant c’est ce que je retiens le plus de ce post-partum… Merci pour ton message, si je suis ton exemple, je devrais réussir à gagner en tranquillité d’esprit au fur et à mesure que mon fils deviendra autonome. C’est vrai qu’actuellement c’est viscéral au point que j’ai du mal à le laisser seul même avec son papa. Je me dis que lorsqu’il sera plus grand et ne sera plus autant dépendant de moi pour téter, s’apaiser ou s’endormir par exemple, ce devrait être plus facile pour moi, mais aussi pour tous du coup.
J’avoue que je suis bluffée par celles qui arrivent à se détacher de leur petit et à le laisser surtout les premiers mois ! J’ai l’impression que je n’y arriverai jamais (et pour le moment ce n’est pas ce que ne veux). Tout mon temps libre, je veux le passer avec lui !

@Masyla merci, je me reconnais aussi dans tes mots quand tu dis que tu as longtemps été dans un autre monde. Je me sens bien ancrée dans le monde « de tout le monde », mais pour autant toutes mes préoccupations et mon temps mental vont vers Louveteau. Il n’y a qu’au travail où j’arrive à le chasser (involontairement) de mon esprit, mais j’y reviens toujours puisque je prends des pauses pour tirer mon lait. Pour tout le reste, en famille, en amoureux, loisirs, etc, c’est Louveteau Louveteau Louveteau. Ce qui me fait du bien c’est que mon mari ressent aussi ce besoin de l’avoir avec nous, il ne se sent pas prêt non plus à le laisser pour le moment. Du coup je n’ai pas à m’imposer une culpabilité que j’aurais ressenti s’il m’avait « poussée » à passer des moments sans notre fils.
Patience patience…

@Amilli merci pour ton partage d’expérience, accepter la part d’inconnu et d’incontrôlable dans la grossesse, l’accouchement et le post-partum est important en effet car on part avec des idées toutes faites sur le genre de parents qu’on sera, des principes, etc, mais on n’imagine pas, en fait, à quel point le jour venu, ce sera peut-être très différent sans qu’on ne puisse rien y faire !
Je n’ai pas l’impression d’être une personne différente, de me découvrir ou de m’être perdue, par contre clairement mon centre de gravité a changé et s’est incarné en mon fils. Avant, il était dans mon couple, et un peu dans ce que j’aimais faire pour moi. C’est un changement majeur !

@Astraz merci beaucoup, ton message me parle bien aussi, surtout quand tu parles de retour de couches physique ET psychologique. Je crois que c’est ça, ça résume tout, ou en tout cas beaucoup de choses !
Et ça me parle aussi cette idée d’amour/rejet vis-à-vis de ton mari. J’ai besoin de sa présence mais j’ai le sentiment par moment que je serais mieux à gérer seule mon fils pendant quelques mois, et ainsi peut-être retrouver un peu de temps et d’espace pour MOI avant de revenir vers notre couple. Tout en pensant que mon couple est un besoin pour moi aussi. Bref c’est fouillis tout ça. Mais ça me parle.
 

Caro_le

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
@Trésor contente de te rassurer. Et si je peux encore ajouter quelque chose, perso, j'ai eu une fissure anale après la naissance de mon 1er, douleur horrible, je saignais +++, j'en avais même peur d'aller à la selle. On ne m'a rien donné sauf de la crème cicatrisante et ça a fini par rentrer dans l'ordre (j'avais l'impression que ça a duré une éternité) j'ai eu peur de recommencer pour mon 2e et non, tout roule.
 

MmeMarguerite

Fontaine de lait
Je suis très impressionnée @Trésor par ta facilité à avoir accepté le changement de plan pendant ton accouchement.
Pour mon premier accouchement, mon col - bien que totalement effacé - ne s'ouvrait pas non plus. Sauf qu'une petite demi-heure après l'arrivée à la maternité, le monitoring a montré une grosse faiblesse de mon petit bonhomme. La sf me l'a dit honnêtement "si vous aviez été à 8, on vous aurait fait pousser mais là vous êtes à 1, c'est césarienne. Il faut le sortir de là !"
Je n'ai pas été traumatisée à proprement parler, par contre j'ai gardé très longtemps (jusqu'à ce que je parle à ma super sage-femme en début de ma 2e grossesse en fait) le sentiment qu'on m'avait volé mon accouchement. Pour moi, c'était impossible de dire "j'ai accouché", je disais "j'ai eu une césarienne" ou "ils me l'ont sorti du ventre", au mieux "il est né"... Je n'ai jamais fait de peau à peau avec mon petit bonhomme. Son père, si, pendant les 3h qui ont suivi sa naissance et pendant lesquelles j'étais en salle de réveil sans aucune nouvelle et morte d'inquiétude.
À cause de la fatigue et de l'anémie, j'ai mis 3 jours à pouvoir me lever et lui changer une couche. Je me souviens encore de ce moment terriblement humiliant à j3 quand j'ai dû sonner pour qu'on vienne m'expliquer comment changer mon bébé !
J'ai mis 2 ou 3 mois à ressentir cet amour brut et inconditionnel envers mon fils. Au début, je regardais ce magnifique petit bébé couché à côté de moi et je savais que je devais le protéger et tout faire pour qu'il soit au mieux, mais je m'en sentais aussi bizarrement détachée. En fait, je pensais que toutes les mères avaient un coup de foudre pour leur bébé à la naissance et comme ce n'était pas mon cas, je m'inquiétais vraiment. C'est un truc qu'on nous présente souvent comme la norme en fait.

Pour mon deuxième accouchement, tout s'est passé super bien, pourtant je me suis trouvée très diminuée physiquement après. Mon soucis c'est que je comparais mes 2 retours à la maison sauf que le premier était à j7 sans voie basse et le 2e à 5h après une voie basse...donc c'était pas comparable ! J'étais très heureuse d'être chez moi, mais ça m'a donné l'impression que je n'étais bonne à rien, alors qu'à la maternité j'aurais eu tous mes repas sur des plateaux et rien à faire du tout à part trainer au lit.
 

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
@Caro_le je te remercie, ça me rassure sur le fait que la fissure va finir par partir, ouf ! C’est vrai que c’est long 6 mois à redouter le moment de passer aux toilettes…

@MmeMarguerite merci pour ton témoignage ! Contrairement à toi j’ai quand même le sentiment d’avoir accouché même si c’était l’opposé de mon souhait : malgré la péri j’ai senti mon bébé passer en moi (ça c’était très important pour moi et ça m’aurait manqué si la péri avait été trop dosée), c’est moi qui ai poussé de toutes mes forces pour l’aider à sortir même si la ventouse l’aidait à ne pas reculer, sans mes poussées il ne serait pas sorti. Donc, quand même l’impression que J’AI accouché, avec l’aide de la médecine.
Je pense que j’aurais eu le même sentiment (et la même déception) si ça avait fini en césarienne ! Je suis contente que tu aies eu un beau deuxième accouchement (ça me rassure sur le fait qu’un deuxième peut se passer comme je l’espère même si quelque chose a entravé la physiologie du premier).
Ta remarque est très juste en tout cas sur l’avantage de rester à la maternité, pas de ménage/cuisine à faire, juste penser à son bébé et à soi.
 

MmeMarguerite

Fontaine de lait
ça me rassure sur le fait qu’un deuxième peut se passer comme je l’espère même si quelque chose a entravé la physiologie du premier).
Sur ce point, j'ai fait un travail psychologique avec ma sf en début de deuxième grossesse parce que quand tout va bien en apparence (travail lancé, col effacé) et que le col ne s'ouvre pas, c'est souvent le mental qui coince. Pour ma part en tout cas, c'était très probablement le mental. J'ai travaillé sur moi-même, cherché le pourquoi, comment l'éviter etc. Si bien qu'au moment d'accoucher, je n'avais plus du tout peur que ça refasse pareil (mais j'avais d'autres peurs évidemment, faut pas déconner !), en plus ma belette était vraiment parfaite : position idéale, tête bien engagée dans le bassin (alors que 2 semaines plus tôt elle faisait encore des loopings dans mon utérus !) et elle poussait avec ses pieds sur mes côtes pendant les contractions pour descendre plus vite !
Mon petit bonhomme était probablement affecté par mes pensées négatives : à chaque contraction il remontait au lieu de descendre, il n'était pas engagé du tout !
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Pour mon premier accouchement, j'ai eu aussi le problème du col qui ne s'ouvrait pas... et clairement l'aspect psychologique avait un poids énorme à mon avis.
1) j'ai été suivie pour menace d'accouchement prématuré, col qui se raccourcissait. Donc passer une partie de ma grossesse à me dire "col ne t'ouvre paaas" ça doit pas aider.
2) j'étais tellement bloquée sur cette histoire de déclenchement que je ne pensais qu'à l'accouchement, et pas à l'après. Au bébé, à ce qui se passe après. Comme si mon corps se bloquait en plein accouchement au lieu d'aller vers le bébé.
3) j'étais dans une salle d'examen, le même genre que j'avais vu en journée, là où j'avais eu mon suivi pour grossesse un peu pathologique mais pas trop, un truc qui évoque le suivi gynéco et pas la naissance.
4) j'avais froid, je me sentais crade, pas de possibilité de me réchauffer ou de me laver. Détente, zéro (or la détente est aussi importante, sinon plus, que les contractions pour que ça s'ouvre !).
5) j'ai vomi moulte fois, et je suis émétophobe... voilàvoilà comment être sûre que mon cerveau reste en mode "panique/alerte"...

Quand on m'a mis la péri, outre la fin de la souffrance (car à ce stade ce n'était plus douleur mais souffrance), j'ai été amenée dans une salle de naissance, plus chaude (point numéro 4 réglé), j'étais dans une salle de *naissance* avec plein de trucs qui évoquaient à mon cerveau "héhé, tu vas avoir un bébé, regarde là la table à langer, la mini couche... c'est pour TON BÉBÉ", ce qui a réglé les points 2 et 3.

Mais dans l'ensemble tout aurait peut-être pu être plus facile en sachant à l'avance ces points de blocage, à mon avis avec l'accompagnement adapté ça pouvait passer tranquille (une salle bien chauffée, de quoi prendre douche ou bain, être prévenue des vomissements, un décor qui évoque la naissance ou des mots/paroles/images qui aident à y penser).

Rétroactivement, je suis un peu déçue de ce premier accouchement, mais il a été beau quand même (car respecté) et surtout, j'ai appris toutes ces choses à propos de l'accouchement.
Les nanas qui font des bouquins sur les accouchements physio, ont-elles vécu des choses comme nous ? Je me sens plus légitime à parler de péridurale et d'accouchement assisté car j'en ai eu besoin justement. J'ai vécu ces blocages, j'ai vécu des problèmes, et je pense que j'en suis plus grandie que si j'avais eu deux sans péri pépouze les doigts dans le pif. Et plus à même d'en parler.

Et celles qui ont eu des choses encore plus difficiles (césarienne), vous êtes encore plus pertinentes pour parler de ce ressenti que moi;
 

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Merci pour vos messages @MmeMarguerite et @Sekhmet , je dois dire que ça me fait plus de bien de parler et d’échanger autour de ce blocage du col que ce que j’aurais pu penser !

Vous avez raison, c’était sans doute psychologique. Mon col était totalement effacé et ouvert à 1,5 doigt, bébé appuyait bien dessus et était parfaitement positionné, les contractions étaient bien là, fortes, rapprochées. Alors quoi ?

J’ai pensé pendant toute ma grossesse que j’avais avant tout désiré être enceinte. Sans doute un peu moins avoir un bébé. Je me projetais et vivais à fond la grossesse, et l’accouchement ; l’après, je n’y arrivais pas, je ne parvenais pas à me le représenter, à me dire que j’allais avoir un bébé, l’aimer comme j’aime Louveteau aujourd’hui.
Je me suis finalement sentie prête 2/3 jours avant la naissance mais je crois que je l’ai été « par dépit » : là, il n’y avait plus rien à faire, ça allait arriver, je n’avais plus de marge de manœuvre, alors il a bien fallu que j’accepte. Mais j’aurais signé tout de suite pour avoir du temps supplémentaire.

Alors peut-être bien que je l’ai retenu finalement, ce bébé avec qui je cohabitais si bien 🥰

Pour le deuxième, peut-être que ça pourrait mieux se passer, maintenant que j’ai la matière à me projeter sur l’après naissance. J’ai connu l’amour maternel, l’instinct, les tripes, je sais ce que je ressentirai. Ça aidera sans doute à me projeter, à visualiser, et à accepter qu’il sorte, et peut-être même à en être impatiente !

Merci encore, encore une fois, des échanges sur un forum me font le même effet qu’une bonne séance chez le psy 🥲
 

Mamandupetitpoulet

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Bonjour @Trésor ,
Tes mots me parlent +++. J’aimerais bien déposer ici ces sentiments qui me coupent en deux depuis la naissance de mon fils.

J’ai vécu une grossesse très éprouvante psychologiquement, en état de constante quasi-dépression depuis le premier jour de retard de mes règles. J’ai compris plus tard que je rejouais la dernière grossesse de ma mere, à laquelle j’avais assisté à 6 ans, mais sans aucun souvenir (pourtant j’ai bel et bien un petit frère, mais bon allez comprendre 😅). Je n’ai pas réussi à me lier avec ce bébé dans mon ventre car j’étais beaucoup trop occupée à faire face à ces pensées dépressives.
La seule chose qui m’intéressait sur cette grossesse c’était l’accouchement, car j’en étais très curieuse et voulait voir ce dont j’étais capable. Je n’avais aucune attente spécifique, donc forcément je n’ai pas été déçue : travail jusqu’à 7cm à la maison (c’était ultra rapide je n’ai aucun mérite haha), péridurale à la maternité et poussée en 30 minutes (là j’ai galéré), puis mon fils était là. Tout hurlant dans mes oreilles, à moitié violet, je ne voyais que le bas de son corps. Puis l’auxiliaire de puériculture l’a repositionné, il m’a regardé dans les yeux et j’ai su que j’étais foutue 🥰🥰🥰. Je me suis brisée en deux, littéralement, une partie de mon cœur s’est immédiatement logée dans ce petit être, et malheureusement pour moi la grande partie de mon cerveau s’est évaporée avec l’accouchement 😅

A partir de là, j’ai été partagée entre un sentiment de très grande puissance et d’extrême vulnérabilité. Extrêmement fière d’avoir fabriqué et mis au monde cette petite chose, extrêmement capable de m’en occuper (l’allaitement y a beaucoup participé, j’avais le pouvoir magique du sein tout était facile), mais à côté de ça je finissais mes journées régulièrement en larmes en disant à mon mari « mais je l’aime trooooop (à chaudes larmes) », j’étais traversée de grandes angoisses dès qu’il avait le nez bouché, enfin bref. Je ne suis plus très stable émotionnellement depuis cette grossesse et ce post-partum, mais j’arrive enfin à faire avec.

Mon mari a été d’un très grand soutien, émotionnel et logistique depuis la grossesse, pour autant je n’ai ressenti aucun besoin de relations intimes jusqu’à très récemment. Mon corps appartenait tout entier à mon fils. Je me suis plongée dans une fusion totale avec mon fils, j’en étais très heureuse, je ne m’appartenais plus et cela m’allait parfaitement. J’ai démissionné de mon emploi stable de fonctionnaire car je n’ai pas pu le laisser à la reprise du travail et nous sommes restés ensemble jusqu’à ses 11 mois.

Aujourd’hui, Zazou (non ce n’est pas le vrai prénom de mon fils :lol:) a 15 mois, j’ai repris une formation professionnelle, nous avons retrouvé une vie sexuelle avec mon mari (ma théorie c’est que les hormones de la grossesse/allaitement qui amenuisaient ma libido baissent au fur et à mesure que l’allaitement se poursuit). Nous arrivons à nous dégager une soirée par mois au resto seuls, la prochaine étape est de le laisser pour la première fois une nuit à ses grands-parents (j’en ai très envie mais je n’y arrive pas encore).

C'était un partage d’expérience, mais j’ai un peu étalé ma vie (oups 🙊). Tout ça pour dire que tout passe, que c’est effectivement un grand chamboulement, dont nous ne sommes pas informées certes, mais en même temps… En même temps si on m’avait annoncé tout ce que j’allais vivre, je n’y aurais pas cru, et je pense que j’avais besoin de vivre ça, aussi dur que cela ait pu être. Cette maternité est ce que j’ai fait de plus dur dans ma vie, pour autant j’en suis très fière. Et je peux le dire maintenant avec 15 mois de recul, je n’en aurais sûrement pas été aussi fière il y a encore 4-5 mois.
Assez fière pour lancer un deuxième bébé et « réparer » cette première grossesse ratée ? Peut-être bien :whistle:
 

Trésor

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
@Mamandupetitpoulet tes mots résonnent fortement en moi ! Cette sensation d’appartenir à son enfant, se fondre dans cette relation (et aimer ça !).
Et puis cette impression que notre cœur nous a quittée pour s’incarner en notre enfant… mais c’est tellement ça ! C’est la sensation la plus indescriptible et incontrôlable que j’aie pu expérimenter dans ma vie.

Merci pour ton partage d’expérience, c’est réconfortant et rassurant de savoir que cet état peut passer, va passer !
 

Nienna

Fontaine de lait
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Alors moi j'avais qu'une envie, c'était qu'elle sorte. J'ai détesté être enceinte. Pourtant à l'accouchement, c'était bloqué à 8-9...

Et comme vous j'ai cette citation en tête, qui me parle bien :
Décider d'avoir un enfant , c'est accepter que votre cœur se sépare de votre corps et marche à vos cotés pour toujours .
 
Mon premier accouchement a été assez fatiguant (plus d'une heure de poussée, eh!), douloureux, traumatisant physiquement et physiquement. J'ai très longtemps souffert de ses conséquences dans la vie quotidienne.


Le deuxième a été plus facile physiquement, ce n'était pas le premier, et j'ai fait en sorte qu'on ne me mette pas de bâtons dans les roues.

Au niveau physique, ce deuxième accouchement a aggravé ma condition physique, mais aussi recrée un nouvel équilibre corporel, là où il n'y avait que douleur et déséquilibre. Je me sens beaucoup mieux maintenant qu'avant.
Je m'en suis remise beaucoup, beaucoup plus vite, j'ai été beaucoup moins fatiguée et je me suis aussi plus reposée.

Au niveau psychologique, c'est encore autre chose.

Souvent le premier accouchement est le plus difficile, pour des raisons physiologiques, les suivants peuvent se dérouler plus facilement.
 

MamanCé

Hyperlactation
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tout ça résonne en moi aussi.
pour mon premier césarienne programmée(placenta bas insere) alors que j'étais dans l'optique accouchement physio.
je suis allée à la césarienne en pleurant tout le chemin pour la maternité.
l'après à été très compliqué avec un post parfum qui dure longtemps avec de grosses crises de larmes, j'étais persuadé que je ne verrai pas mon petit grandir avec des angoisses de mort (pas de suicide mais peur d'un accident cancer etc...)ça a duré pas loin d'un an mes angoisses.
mon homme était inquiet.
pareil je ne pouvais pas laisser mon bébé tout seul, ni pleurer. fallait que je sois à côté en permanence. je ne penserais pas que je serais une mère poule comme ça. je ne pensais qu'allaiter serait aussi viscéral.

Lors de la préparation pojr ma 2me je me suis rendue compte que la césarienne n'était pas forcément digérée car j'ai pleuré (et ai eu les larmes aux yeux) quand on parlait de césarienne et d'accueil du bébé.
pour ma 2eme (pas encore beaucoup de recul car elle est née il y a a peine 12 jours 13 demain). accouchement voie basse (j ai craqué pour la péri qui était super bien dose car j'ai senti tout ce quk se passait ) comme j en avais rêvée.
post partum plus facile que pojr le premier.
je ne peux toujours pas me séparer de mon bébé si elle est dans son lit je la trouve trop loin. pareil c'est viscéral j ai besoin de la sentir.
sinon le plus dure c est de savoir que c'était la dernière grossesse et que ça me manque de sentir les coup de pied voir le ventre bouger. Le pire c'est que mon homme prend ça à la légère il ne se rend pas compte (enfi si car je pleure systématiquement) que c'est dur de faire le deuil de grossesse et de bebe nouveau né (notre puce à déjà tellement changé en si peu de temps) .
Le temps que passe trop vite est compliqué aussi.

c'est vrai qu on ne nous parle pas ou très peu de ce post parfum qui est compliqué à gérer en plus de l'arrivée du bébé.
en même temps c'est tellement dur d'imaginer l'après et le retour la maison et qu'on est toutes différentes et que chacune vit son accouchement différemment que je ne sais pas comment on pourrait nous y préparer.
je savais que la chute d'hormones pouvait être dure mais j'imaginais pas à ce point là.
 

Cactus2002

Fontaine de lait
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Comme @Sekhmet et @MmeMarguerite j'ai eu le col qui ne se dilatait pas. Mon accouchement était provoqué à cause d'un retard de croissance intra utérin. Mais quand je suis arrivée à la maternité, mon col était déjà dilaté à 2. Ils m'ont donc juste mis une perfusion d' ocitocine. J'avais de mini contractions qui ne me faisaient presque rien. Puis au bout de quelques heures, le sage femme a dit que le bébé fatiguait et m'a proposé de me percer la poche des eaux pour accélerer le travail en me proposant la péridurale avant car la douleur allait être intense. J'ai refusé la péridurale, il a percé la poche et ça a été atroce. A cause de la douleur, je bloquait mon corps. La dilatation n'avançait pas du tout. Au bout de 2 heures environ, j'ai pensé que j'allais mourir. On m'a proposé une péridurale très faiblement dosée (celle où on peut se promener, etc). J'ai accepté. Quelques minutes après avoir reçu la mini dose, je me suis totalement détendue. J'ai arrêté de me bloquer et le sage femme a crié que le bébé arrivait. En 15 minutes j'ai été complètement dilatée, le gynécologue est arrivé en pyjama car il n'a pas eu le temps de se changer (c'était en pleine nuit) et petit castor est née en quelques poussées. J'ai tout senti, j'ai pu accoucher dans la position que je voulais et j'en garde un bon souvenir.
Tout cela pour dire que le mental peut vraiment bloquer le corps, j'en suis persuadée. La petite dose de péridurale m'a permis de me détendre et de me relâcher et d'accepter que mon corps fasse naître petit castor.
Et pour moi aussi, la période après la naissance, a été très difficile. La première année particulièrement, la 2ème aussi. La découverte de la maternité n'est pas un bon souvenir pour moi. Je n'y connaissais rien et cela a été un raz de marée dans ma vie. J'avais l'impression de ne plus exister, d'avoir disparu au profil d'une autre vie.
 
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