Acide tranéxamique
Mise à jour : 18 juin 2012
EXACYL® - SPOTOF®
L’acide tranéxamique est un antihémorragique antifibrinolytique utilisé par voie orale et injectable.
A fortes doses, il exerce une activité freinatrice sur l’activation du système complément. Il est proposé en traitement de fond de l’œdème angioneurotique.
ETAT DES CONNAISSANCES
Au 1er trimestre, les données disponibles chez les femmes enceintes traitées par l’acide tranéxamique sont quasi inexistantes, mais aucun élément inquiétant n’a été signalé à ce jour.
Aux 2ème et 3ème trimestres, les données disponibles sont nombreuses et rassurantes.
L’acide tranéxamique passe le placenta et les concentrations au cordon atteignent 60% des concentrations maternelles.
L’acide tranéxamique n’est pas tératogène chez l’animal.
EN PRATIQUE
En prévision d’une grossesse
Dans l’œdème angioneurotique :
Si l’arrêt du traitement n’est pas possible, l’acide tranéxamique sera maintenu compte tenu du bénéfice et de l’absence d’alternative plus sûre en cours de grossesse.
Traiter en cours de grossesse
Au 1er trimestre de la grossesse :
Dans l’œdème angioneurotique, l’acide tranéxamique peut être utilisé compte tenu du bénéfice et de l’absence d’alternative plus sûre en cours de grossesse.
Dans les autres indications, son utilisation ne sera envisagée qu’après avoir écarté les autres options thérapeutiques possibles.
Aux 2ème et 3ème trimestres de la grossesse, l’acide tranéxamique peut être utilisé quelle que soit l’indication.
Découverte d’une grossesse pendant le traitement
Au 1er trimestre de la grossesse :
Rassurer la patiente quant au risque malformatif de l’acide tranéxamique.
Dans l’œdème angioneurotique, l’acide tranéxamique peut être poursuivi compte tenu du bénéfice et de l’absence d’alternative plus sûre en cours de grossesse.
Dans les autres indications, sa poursuite ne sera envisagée qu’après avoir écarté les autres options thérapeutiques possibles.
Aux 2ème et 3ème trimestres de la grossesse, l’acide tranéxamique peut être poursuivi quelle que soit l’indication.
Allaitement
Il y très peu de données sur le passage de l’acide tranexamique dans le lait. Il semble toutefois que la quantité ingérée via le lait soit très faible : l’enfant recevrait moins de 0,1% de la dose maternelle lors d’un traitement par voie orale (en mg/kg).
De plus, sa biodisponibilité orale n’est que de 30 à 50% et sa demi-vie est courte (2 heures).
Aucun événement particulier n’a été signalé à ce jour chez des enfants allaités par des mères sous acide tranexamique.
Au vu de ces éléments, l’utilisation de l’acide tranexamique par voie orale est envisageable chez une femme qui allaite.
Compte tenu de l’absence de donnée par voie veineuse, on préfèrera suspendre l’allaitement pendant 4 heures après une administration IV.
Si une de vos patientes est exposée à l’acide tranéxamique en cours de grossesse ou d’allaitement, nous vous invitons à prendre contact avec le CRAT pour contribuer à enrichir les connaissances sur ce médicament chez la femme enceinte ou allaitante :
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L’expérience du CRAT
Seuls quelques noms de spécialités sont mentionnés dans ce site. Cette liste est indicative et n’est pas exhaustive.
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