Lili072019
Montée de lait
Bonjour !
Je suis désolée, j'ai besoin de vider mon sac. J'ai l'estomac noué.
Je vous plante le décor : mon fils, 14 mois. Commence à marcher. Des poussées dentaires régulières (et douloureuses). Un appétit d'ogre.
Des difficultés d'endormissement (mais pas de sommeil). Les dents ? la chaleur ? autre chose ? Qui sait. Y'a toujours une bonne raison, mais disons que l'endormissement n'a jamais été une partie de plaisir. Cependant, en général, malgré quelques pleurs, il s'endort tout seul dans son lit (on vient le bercer, on reste à côté de lui en lui caressant la main etc). Il tète plusieurs fois le soir pour avoir "sa dose" mais plus trop la nuit (sauf s'il s'est endormi avant d'avoir le volume requis, auquel cas il va se réveiller une fois).
Hier soir, c'était autre chose. Il a tété à 18h, une "grosse" tétée. Il s'est endormi illico après (à 18h20, mauvaise pioche, mais il ne dort pas assez à la crèche et il est souvent crevé le soir). On le réveille à 19h pour ne pas trop empiéter sur la nuit. On savait qu'on jouait avec le feu, vu l'heure de sa "sieste". Mais franchement, je ne crois pas qu'on aurait pu l'empêcher de dormir à ce moment-là.
Bref, toujours est-il qu'hier soir, il mange 200g de purée puis je lui redonne le sein vers 20h30 et on le met au lit vers 21h.
S'ensuit un cycle horrible de "pleurs debout dans son lit" / arrêt immédiat quand on vient dans la chambre, il s'excite, il veut jouer / on lui dit qu'il n'est pas l'heure de jouer mais de dormir (il est fatigué, hein, il baille, il se frotte les yeux) / on repart de la chambre / il se remet debout à hurler et pleurer etc.
Et ce pendant au moins 1h.
On n'en pouvait plus. Il était épuisé, nous aussi. Il ne voulait pas dormir. Nous si. Mais à un moment, mon conjoint a dit "non, mais il a peut-être faim". Je lui dis "bah non, je ne pense pas, vu tout ce qu'il s'est enfilé" (2 grosses tétées + une purée). Et là, mon conjoint me dit "non mais si, regarde, à la crèche, ils t'ont dit qu'il avait un bon appétit donc peut-être que ton lait n'est plus assez pour lui". Je lui dis "ah et donc toi, tu penses qu'un biberon de lait en poudre va régler les choses ?". Il me répond "bah peut-être". Et bim, que fait-il, il va ouvrir la boîte de lait en poudre qu'on gardait en vue d'un prochain sevrage et il lui file un biberon de LA. Ah, c'est sûr qu'il s'est endormi tout de suite après (je ne sais même pas combien de mL il lui a donné !), vu son degré d'épuisement et de gavage. J'étais estomaquée. Tellement que je suis sortie de l'appartement en claquant la porte et j'ai passé la nuit dans le canapé-lit.
Je n'ai pas pu dormir. J'essaie de faire la part des choses, mais j'ai juste une tristesse horrible qui me vrille l'estomac. La culpabilité de me dire que si ça se trouve, mon bébé avait faim à cause moi. La culpabilité de ne pas lui avoir redonné le sein à ce moment-là (j'étais tellement épuisée, et je me disais que "non, il avait assez mangé", et qu'il ne fallait pas que je "cède" alors qu'il luttait juste contre le sommeil et pas contre la faim).
La colère contre mon conjoint d'avoir fait ça. J'ai trouvé ça tellement violent. Soudain. Mon bébé n'avait jamais eu de lait artificiel auparavant. J'ai l'impression de ne plus servir à rien, si je ne peux même plus nourrir mon bébé. Nous envisagions éventuellement un sevrage d'ici la mi-novembre (j'ai une formation de 4 semaines dans une autre ville et, je partirai le lundi matin et ne pourrai revenir que le vendredi soir) mais j'hésitais encore. Je ne pense pas être prête à ne plus l'allaiter. Mais une chose est sûre, je voulais faire les choses à mon rythme, en douceur. Là, je ne voulais même plus allaiter du tout. Puisque "plus personne n'a besoin de moi", pourquoi est-ce que je m'obstine.
Et puis je pensais que mon conjoint était mon allié dans tout ça. Que malgré tout, il défendait l'idée de l'allaitement, même à 14 mois. Et la première chose qu'il a faite, c'est d'"accuser" l'allaitement pour expliquer pourquoi notre fils était dans ses états-là. De sous-entendre que je le laissais pleurer de faim parce que mon lait ne lui suffisait plus. Je suis très très triste.
Désolée pour ce pavé. Je pense qu'il faut que ça sorte.
Je suis désolée, j'ai besoin de vider mon sac. J'ai l'estomac noué.
Je vous plante le décor : mon fils, 14 mois. Commence à marcher. Des poussées dentaires régulières (et douloureuses). Un appétit d'ogre.
Des difficultés d'endormissement (mais pas de sommeil). Les dents ? la chaleur ? autre chose ? Qui sait. Y'a toujours une bonne raison, mais disons que l'endormissement n'a jamais été une partie de plaisir. Cependant, en général, malgré quelques pleurs, il s'endort tout seul dans son lit (on vient le bercer, on reste à côté de lui en lui caressant la main etc). Il tète plusieurs fois le soir pour avoir "sa dose" mais plus trop la nuit (sauf s'il s'est endormi avant d'avoir le volume requis, auquel cas il va se réveiller une fois).
Hier soir, c'était autre chose. Il a tété à 18h, une "grosse" tétée. Il s'est endormi illico après (à 18h20, mauvaise pioche, mais il ne dort pas assez à la crèche et il est souvent crevé le soir). On le réveille à 19h pour ne pas trop empiéter sur la nuit. On savait qu'on jouait avec le feu, vu l'heure de sa "sieste". Mais franchement, je ne crois pas qu'on aurait pu l'empêcher de dormir à ce moment-là.
Bref, toujours est-il qu'hier soir, il mange 200g de purée puis je lui redonne le sein vers 20h30 et on le met au lit vers 21h.
S'ensuit un cycle horrible de "pleurs debout dans son lit" / arrêt immédiat quand on vient dans la chambre, il s'excite, il veut jouer / on lui dit qu'il n'est pas l'heure de jouer mais de dormir (il est fatigué, hein, il baille, il se frotte les yeux) / on repart de la chambre / il se remet debout à hurler et pleurer etc.
Et ce pendant au moins 1h.
On n'en pouvait plus. Il était épuisé, nous aussi. Il ne voulait pas dormir. Nous si. Mais à un moment, mon conjoint a dit "non, mais il a peut-être faim". Je lui dis "bah non, je ne pense pas, vu tout ce qu'il s'est enfilé" (2 grosses tétées + une purée). Et là, mon conjoint me dit "non mais si, regarde, à la crèche, ils t'ont dit qu'il avait un bon appétit donc peut-être que ton lait n'est plus assez pour lui". Je lui dis "ah et donc toi, tu penses qu'un biberon de lait en poudre va régler les choses ?". Il me répond "bah peut-être". Et bim, que fait-il, il va ouvrir la boîte de lait en poudre qu'on gardait en vue d'un prochain sevrage et il lui file un biberon de LA. Ah, c'est sûr qu'il s'est endormi tout de suite après (je ne sais même pas combien de mL il lui a donné !), vu son degré d'épuisement et de gavage. J'étais estomaquée. Tellement que je suis sortie de l'appartement en claquant la porte et j'ai passé la nuit dans le canapé-lit.
Je n'ai pas pu dormir. J'essaie de faire la part des choses, mais j'ai juste une tristesse horrible qui me vrille l'estomac. La culpabilité de me dire que si ça se trouve, mon bébé avait faim à cause moi. La culpabilité de ne pas lui avoir redonné le sein à ce moment-là (j'étais tellement épuisée, et je me disais que "non, il avait assez mangé", et qu'il ne fallait pas que je "cède" alors qu'il luttait juste contre le sommeil et pas contre la faim).
La colère contre mon conjoint d'avoir fait ça. J'ai trouvé ça tellement violent. Soudain. Mon bébé n'avait jamais eu de lait artificiel auparavant. J'ai l'impression de ne plus servir à rien, si je ne peux même plus nourrir mon bébé. Nous envisagions éventuellement un sevrage d'ici la mi-novembre (j'ai une formation de 4 semaines dans une autre ville et, je partirai le lundi matin et ne pourrai revenir que le vendredi soir) mais j'hésitais encore. Je ne pense pas être prête à ne plus l'allaiter. Mais une chose est sûre, je voulais faire les choses à mon rythme, en douceur. Là, je ne voulais même plus allaiter du tout. Puisque "plus personne n'a besoin de moi", pourquoi est-ce que je m'obstine.
Et puis je pensais que mon conjoint était mon allié dans tout ça. Que malgré tout, il défendait l'idée de l'allaitement, même à 14 mois. Et la première chose qu'il a faite, c'est d'"accuser" l'allaitement pour expliquer pourquoi notre fils était dans ses états-là. De sous-entendre que je le laissais pleurer de faim parce que mon lait ne lui suffisait plus. Je suis très très triste.
Désolée pour ce pavé. Je pense qu'il faut que ça sorte.