Non, pas forcément. La tété continue est très difficile à vivre, ce n'est pas étonnant de craquer pour le biberon quand on ne peut rien faire d'autre que donner le sein, c'est beaucoup plus que 10 à 12 tétés par jour car on ne compte plus les tétés, bébé reste au sein et tétouille toute la journée, pendant des heures et pleure quand on le pose ( coliques ) etc...
Il y a des sevrages rapides pas forcément parce que la maman ne donne pas assez le sein, parfois c'est insupportable de ne faire que ça et que bébé pleure quand il n'est pas au sein, et ce ne sont pas des "besoins intenses", c'est juste que bébé ne peut pas manger comme il veut au sein ou souffre de coliques. Dans ces conditions, le biberon devient un soulagement, car on peut manger chaud, prendre une douche, sortir etc, reprendre vie. Mais parfois bébé pleure aussi après le biberon, toujours à cause des coliques probablement, donc même le biberon ne résout pas tout.
Donc non, on ne se fie pas que au poids du bébé ou douleurs des mamelons, ça peut donner une piste mais ce ne sont pas les seuls indices. La tété continue doit aussi mettre le doute, il faut analyser la succion du bébé. Paul ne m'a pas fait de crevasses, juste qu'il a une succion passive, faible, interminable. Eléonore non plus ne m'a pas blessée, elle ne pouvait pas attraper le sein donc pas de risque qu'elle me fasse mal. Les deux suivaient la courbe OMS, mais au sein en continu, donc je ne compte pas le nombre de tété, à ce niveau c'est inutile puisque les tétés ne sont pas des tétés efficaces.
Allaiter ça ne veut pas dire arrêter de vivre ou souffrir ou ne pas dormir ou ne pas sortir etc...
La tété continue c'est manger avec bébé au sein, lire avec bébé au sein, taper à l'ordi avec bébé au sein, faire les courses avec bébé au sein, dormir avec bébé au sein, se dépêcher de faire la vaisselle car bébé pleure, se dépêcher de se laver parce que bébé pleure etc.... et on n'est pas obligée d'allaiter dans de telles conditions.
Il y a je pense pas mal de mères qui pensent qu'allaiter c'est arrêter de vivre pour se donner entièrement à son bébé, et culpabilisent car elles ne le supportent pas. Le papa se fait discret.... ou se sent aussi mis à l'écart car bébé reste au sein, et maman ne fait que donner le sein.
Le plus important est de savoir qu'on n'est pas obligée de vivre un allaitement dans de telles conditions.
Bises