• ENCOURAGEZ-NOUS !

    Les animatrices donnent bénévolement de leur temps et de leurs compétences pour répondre aux questions que se posent les mamans qui allaitent et accompagner celles qui le souhaitent tout au long de leur allaitement : en réunion, par courriel et au téléphone... et sur le forum !
    Si vous appréciez notre travail, nous vous invitons à nous le faire savoir par quelques mots d'encouragement à notre intention, et/ou par un don ou une cotisation - si ce n'est déjà fait - qui nous permettront de continuer à nous former pour toujours mieux répondre aux besoins des mamans qui choisissent d'allaiter.
    Rendez-vous sur le site LLL et choisissez le groupe 00-Forum pour soutenir l'équipe du forum LLL.

Traitement RCUH et allaitement

sandyensemble

Colostrum
Bonjour tout le monde. J'ai accouché le 21 septembre dernier d'une petite fille qui a 6 mois et demi. J'ai repris le travail il y a un mois et je continue à allaiter ma puce lorsqu'elle est avec moi. Cependant, je fais une rechute de rectocolite hémorragique (RCUH) qui doit absolument être traitée. Le traitement est lavements Pentasa suivi de suppositoires de colitofalk à raison de 500 g par jour. J'aimerais poursuivre l'allaitement de ma petite mais j'hésite car mon but est plutôt de lui apporter le meilleur et non pas de lui apporter ces molécules chimiques qui ne lui feront aucun bien (ou pire qui pourraient lui faire du mal). Y a t il des personnes parmi vous qui sont ou ont été dans mon cas ? Qu'avez-vous choisi ? Merci à toutes pour vos avis.
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Voilà ce que j'ai trouvé pour le pentasa sur le site du CRAT

Allaitement
La quantité de mésalazine et de son métabolite acétylé ingérée via le lait est faible : l’enfant reçoit (en mg/kg) jusqu’à 6% de la dose maternelle (mères recevant jusqu’à 3 gr/j par voie orale).
Un nourrisson de 6 semaines a eu une diarrhée aqueuse récidivant à chaque tentative de réintroduction du traitement maternel (500 mg 2 fois par jour, en suppositoires).
Aucun autre effet n’est retenu chez les enfants allaités.
Au vu de ces éléments, l’utilisation de la mésalazine par voie rectale ou par voie orale est possible en cours d’allaitement. La poursuite du traitement sera réévaluée en cas de trouble du transit chez l’enfant.

Je n'ai pas trouvé pour les suppositoires.
 

Myriam

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice à la retraite
Je complète la réponse de Sylvie.

Les suppositoires Colitofalk® comportent également de la mésalazine.

Un extrait des Dossiers de l’Allaitement n°78 Janvier – Février – Mars 2009 :
La mésalazine (Fivasa®, Pentasa®, Rowasa®)
Elle passe faiblement dans le lait, mais son métabolite (Nacétyl-5-ASA), inactif sur le plan anti-inflammatoire, y passe bien, et on ignore s’il peut avoir un impact chez l’enfant allaité. Une femme (Jenss) prenait 500 mg de mésalazine 3 fois par jour (âge de l’enfant allaité non donné). Un seul échantillon de lait a été analysé, exprimé 5,25 heures après une prise. Le taux lacté de mésalazine était de 0,11 mg/l, et celui de son métabolite était de 12,4 mg/l. Chez une femme qui en prenait 1 g 3 fois par jour, un échantillon de lait prélevé à 1 semaine post-partum 5 heures après une prise contenait 0,1 mg/l de mésalazine, et 18,1 mg/l de N-acétyl-5-ASA (Klotz). Un autre échantillon exprimé 4 jours plus tard 5 heures après une dose en contenait respectivement 0,1 mg/l et 12,3 mg/l. Les mêmes auteurs rapportent le cas d’une mère traitée à la même posologie, et chez qui le taux lacté de mésalazine était inférieur à la limite de détection, le taux de N-acétyl-5-ASA étant de 2,2 mg/l. Ils estimaient qu’un enfant exclusivement allaité par une mère prenant 1,5 g/jour de mésalazine recevrait quotidiennement 0,015 mg/kg de mésalazine, et 2,3 mg/kg de N-acétyl-5-ASA.
Christensen et al (1994) ont étudié l’excrétion lactée de la mésalazine chez 12 femmes qui en prenaient à des doses variables. Elles ont donné 1 à 8 échantillons de lait répartis sur une journée, 2 à 4 semaines après la naissance. La mésalazine était indétectable (< 20 μg/l) chez la plupart des femmes. Elle était détectable dans le lait de 3 femmes ; l’une d’entre elles en prenait 3 g/jour per os, la seconde en prenait tous les soirs 1 g sous forme de suppositoire, et la dernière en prenait 1,8 g/jour. Le taux lacté de mésalazine allait de 20 à 81 μg/l. Le N-acetyl-5- ASA était retrouvé dans tous les échantillons de lait, mais il n’existait aucune corrélation claire entre les posologies, le temps écoulé entre la prise et le prélèvement du lait, et le pic lacté. Son taux lacté moyen variait suivant les mères, et allait de 0,24 g/l (chez une femme qui prenait 800 mg/jour de mésalazine) à 10,5 mg/l chez une femme qui en prenait 2 mg/jour. Le taux lacté de N-acetyl-5-ASA le plus élevé était de 16,2 mg/l. En prenant ce taux comme base de calcul, les auteurs estimaient qu’un enfant exclusivement allaité recevrait environ 15 mg/jour de N-acetyl-5-ASA. Une étude (Silverman) a porté sur 4 femmes traitées par mésalazine pour une pathologie inflammatoire intestinale. Les auteurs ne précisent pas à quel moment les échantillons de lait ont été prélevés par rapport à la prise. Le taux lacté de mésalazine allait de 4 à 40 μg/l, et celui de son métabolite allait de 5 à 14,9 mg/l. Les auteurs estimait que l’enfant exclusivement allaité recevrait 0,6 à 6 μg/kg/jour de mésalazine, et environ 1000 fois plus de N-acetyl-5-ASA.
Un bébé de 6 semaines a présenté une diarrhée acqueuse 12 heures après la première prise par sa mère d’un suppositoire à 500 mg de mésalazine (elle devait en prendre 2 par jour). Le traitement a été arrêté et repris à 4 reprises, et à chaque fois le bébé a présenté une diarrhée dans les 8 à 12 heures suivant la reprise, la diarrhée disparaissant dans les 8 à 12 heures suivant l’arrêt du traitement (Nelis). Un bébé de 4 mois a présenté une thrombose du sinus sagittal supérieur (Barriuso). La mère de cet enfant avait pris 1 à 1,5 g/jour de mésalazine pendant la grossesse et l’allaitement, et elle avait brutalement sevré son bébé une semaine avant la survenue chez lui de la thrombose. Les auteurs estimaient que le traitement maternel pouvait être en cause. Dans une étude sur 8 mères traitées par mésalazine, une mère a fait état d’une diarrhée chez son bébé (Ito). Mais une autre étude n’a pas constaté davantage d’effets secondaires chez les enfants allaités par 121 mères traitées par mésalazine ou sulfasalazine (Moretti) par rapport à 121 mères ne prenant pas de traitement. La mésalazine (mesalamine en anglais) est utilisable pendant l’allaitement. Le bébé sera suivi à la recherche d’une diarrhée.
 

sandyensemble

Colostrum
Merci à vous deux pour ces informations intéressantes. D'une nature anxieuse (et oui, sinon je ne serais pas atteinte de RCUH), je ne sais pas ce qui est le mieux pour ma petite. Mon traitement aux doses prescrites semble compatible mais je n'aime pas du tout donc je sais pas trop. Que feriez-vous à ma place ?
Merci beaucoup encore et déjà pour les réponses fournies. Sandra
 

cerise

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Je pense que ton lait, même avec traces de médicaments dedans, est toujours plus adapté à ta fille que du lait artificiel ;)
 

lauraLB

Colostrum
Bonjour tout le monde. J'ai accouché le 21 septembre dernier d'une petite fille qui a 6 mois et demi. J'ai repris le travail il y a un mois et je continue à allaiter ma puce lorsqu'elle est avec moi. Cependant, je fais une rechute de rectocolite hémorragique (RCUH) qui doit absolument être traitée. Le traitement est lavements Pentasa suivi de suppositoires de colitofalk à raison de 500 g par jour. J'aimerais poursuivre l'allaitement de ma petite mais j'hésite car mon but est plutôt de lui apporter le meilleur et non pas de lui apporter ces molécules chimiques qui ne lui feront aucun bien (ou pire qui pourraient lui faire du mal). Y a t il des personnes parmi vous qui sont ou ont été dans mon cas ? Qu'avez-vous choisi ? Merci à toutes pour vos avis.
Bonjour Sandy.
Est-ce que finalement vous avez continuez l'allaitement malgré le traitement colitofalk suppositoires?
Merci pour votre réponse :)
 
Haut