Je voudrais vous partager ma petite expérience, en espérant que cela aide certains d'entre vous...
Récemment, ma fille de 6 semaines a eu beaucoup de fièvre (plus de 39). Prise tout de suite aux urgences, elle a eu droit à toute une batterie d'examens (prise de sang, recueil d'urine par sonde, tension artérielle, test PCR...). Les soignants, devant faire vite pour avoir rapidement un diagnostic (ils lui ont même perfusé des antibiotiques au cas où il s'agirait d'une méningite bactérienne), avaient des gestes précis et rapides, sans brutalité mais sans délicatesse non plus.
Je vous laisse imaginer les cris de ma petite, déjà pas très en forme... Timidement, j'ai proposé de la mettre au sein pour la soulager. Les soignants m'ont dit qu'ils n'avaient pas le temps (et je pense que la position au sein n'aurait pas du tout été pratique pour eux).
Ils m'ont proposé de lui donner mon petit doigt à téter, en lui donnant un peu d'eau sucrée de temps en temps. Cela suffisait à peine contre la douleur, et j'avoue que je retenais difficilement mes larmes...
Finalement, dès la fin des examens, les soignants m'ont tout de suite proposé de la mettre au sein. Ils m'ont gentiment installée et même apporté un verre d'eau!
Plus tard, dans la chambre, je n'ose pas toucher ma petite, avec tous ses fils (perfusion, capteurs), d'autant qu'on m'a demandé de ne pas trop le faire pour ne pas la réchauffer encore plus. Heureusement, elle continue à réclamer à manger, et je suis bien "forcée" de la prendre malgré mon appréhension d'arracher quelques choses.
Des soignants reviennent pour lui faire une ponction lombaire, et me demande de sortir. J'en profite pour prendre l'air en essayant de penser à autre chose...
Après plusieurs heures d'attente, une soignante entre en trombe dans la chambre et me tend un masque: "Elle a le covid, vous êtes cas contact, ne sortez pas de la chambre sans masque!". Je ris presque: "seulement" le covid, alors que je craignais bien plus grave!
Mais, plus tard, on vient nous chercher pour de nouveaux examens car le coeur de ma petite bat beaucoup trop vite (jusqu'à 240). Cette fois-ci, on m'apporte une tétine. Ma petite a du mal à comprendre comment téter ce truc, mais finit par y arriver et cela la soulage un peu. Je me jure de la jeter en sortant de l'hôpital, mais en attendant cela permet aussi de la calmer une fois de retour de notre chambre, quand je sais qu'elle n'a pas faim, pour éviter de la prendre trop dans les bras.
J'ai de la chance: ma petite réclame régulièrement à manger et ne rate qu'un seul horaire de repas! A ce moment-là, je tire mon lait avec un tire-lait électrique antédiluvien, histoire de me soulager et d'avoir de quoi la nourrir si son état s'aggrave.
Finalement, le diagnostic tombe: elle a aussi une méningite virale, moins grave que la méningite bactérienne. Comme pour le covid, il n'y a pas de traitement, juste du doliprane et un antalgique.
Nous quittons les urgences pour rejoindre le service de pédiatrie. Une auxiliaire puéricultrice me propose gentiment si elle peut chauffer du lait... J'éprouve une certaine fierté à répondre que le lait est déjà chaud!
Nous resterons trois jours à l'hôpital, le temps que la fièvre tombe.
Je retiendrai quatre choses de l'allaitement dans cette aventure:
-cela n'a malheureusement pas empêché ma petite d'attraper ces virus
-mais je suis sûre de lui avoir donné des anticorps, d'autant plus précieux qu'elle n'avait pas de traitement
-c'était tellement simple de la nourrir et de la réconforter quand je le pouvais!
-je me suis sentie vraiment utile, indispensable, car personne n'aurait pu me remplacer.
Récemment, ma fille de 6 semaines a eu beaucoup de fièvre (plus de 39). Prise tout de suite aux urgences, elle a eu droit à toute une batterie d'examens (prise de sang, recueil d'urine par sonde, tension artérielle, test PCR...). Les soignants, devant faire vite pour avoir rapidement un diagnostic (ils lui ont même perfusé des antibiotiques au cas où il s'agirait d'une méningite bactérienne), avaient des gestes précis et rapides, sans brutalité mais sans délicatesse non plus.
Je vous laisse imaginer les cris de ma petite, déjà pas très en forme... Timidement, j'ai proposé de la mettre au sein pour la soulager. Les soignants m'ont dit qu'ils n'avaient pas le temps (et je pense que la position au sein n'aurait pas du tout été pratique pour eux).
Ils m'ont proposé de lui donner mon petit doigt à téter, en lui donnant un peu d'eau sucrée de temps en temps. Cela suffisait à peine contre la douleur, et j'avoue que je retenais difficilement mes larmes...
Finalement, dès la fin des examens, les soignants m'ont tout de suite proposé de la mettre au sein. Ils m'ont gentiment installée et même apporté un verre d'eau!
Plus tard, dans la chambre, je n'ose pas toucher ma petite, avec tous ses fils (perfusion, capteurs), d'autant qu'on m'a demandé de ne pas trop le faire pour ne pas la réchauffer encore plus. Heureusement, elle continue à réclamer à manger, et je suis bien "forcée" de la prendre malgré mon appréhension d'arracher quelques choses.
Des soignants reviennent pour lui faire une ponction lombaire, et me demande de sortir. J'en profite pour prendre l'air en essayant de penser à autre chose...
Après plusieurs heures d'attente, une soignante entre en trombe dans la chambre et me tend un masque: "Elle a le covid, vous êtes cas contact, ne sortez pas de la chambre sans masque!". Je ris presque: "seulement" le covid, alors que je craignais bien plus grave!
Mais, plus tard, on vient nous chercher pour de nouveaux examens car le coeur de ma petite bat beaucoup trop vite (jusqu'à 240). Cette fois-ci, on m'apporte une tétine. Ma petite a du mal à comprendre comment téter ce truc, mais finit par y arriver et cela la soulage un peu. Je me jure de la jeter en sortant de l'hôpital, mais en attendant cela permet aussi de la calmer une fois de retour de notre chambre, quand je sais qu'elle n'a pas faim, pour éviter de la prendre trop dans les bras.
J'ai de la chance: ma petite réclame régulièrement à manger et ne rate qu'un seul horaire de repas! A ce moment-là, je tire mon lait avec un tire-lait électrique antédiluvien, histoire de me soulager et d'avoir de quoi la nourrir si son état s'aggrave.
Finalement, le diagnostic tombe: elle a aussi une méningite virale, moins grave que la méningite bactérienne. Comme pour le covid, il n'y a pas de traitement, juste du doliprane et un antalgique.
Nous quittons les urgences pour rejoindre le service de pédiatrie. Une auxiliaire puéricultrice me propose gentiment si elle peut chauffer du lait... J'éprouve une certaine fierté à répondre que le lait est déjà chaud!
Nous resterons trois jours à l'hôpital, le temps que la fièvre tombe.
Je retiendrai quatre choses de l'allaitement dans cette aventure:
-cela n'a malheureusement pas empêché ma petite d'attraper ces virus
-mais je suis sûre de lui avoir donné des anticorps, d'autant plus précieux qu'elle n'avait pas de traitement
-c'était tellement simple de la nourrir et de la réconforter quand je le pouvais!
-je me suis sentie vraiment utile, indispensable, car personne n'aurait pu me remplacer.