Bonjour les dames,
Bonne année à toutes et longue vie à LLL !
Alors voilà la fin des vacances et je commence à envisager le sevrage. Mon mari aussi qui voit que depuis quelques temps, c'est compliqué pour moi (enfin surtout les vacances ont été compliquées).
Le premier jour de nos vacances, nous avons décidé de proposer à notre fils son propre lit à barreaux, et nous avons retiré le lit deux places de sa chambre. Jusqu'à présent et depuis quelques mois il dormait avec son papa et j'avais sevré de nuit. Je dormais correctement et plusieurs heures d'affilée et essayais de récupérer de la fatigue de la grossesse et des premiers mois de vie de notre petit.
J'ai proposé ce changement au papa qui gérait plutôt bien parce que à mes yeux, il est temps que notre petit dorme seul. Il a fait énormément de progrès et de grands pas dans son développement et nous voulions intégrer cela à cette phase intense de développement. Et j'ai aussi envie et besoin de retrouver mon mari.
Le souci c'est qu'en faisant ça, il s'est avéré que je me suis retrouvée à de nouveau l'allaiter la nuit. Il s'endormait parfois au sein en soirée et je le mettais dans son lit. Et parfois 3 heures plus tard il pleurait et mon mari ne réussissant pas à l'endormir, le petit venait avec nous dans le lit que nous avions installé au même étage dans le salon. Sauf qu'allaiter de nuit commence vraiment à m'énerver. J'ai un sentiment d'aversion assez fréquemment la nuit tout simplement parce que c'est trop pour moi. En même temps laisser hurler fort notre petit alors que nous avons des voisins (et bien sûr que l'on aime pas le laisser pleurer même avec nous), ça n'est pas possible. Nous avons un sentiment d'échec en tout cas pour ma part. Parce que notre fils finit fréquemment la nuit avec nous depuis ces deux semaines. Aussi parce que je n'aime pas qu'il soit avec nous deux puisqu'il pourrait tomber (certes d'à peine 25cm). J'ai l'impression d'avoir largement assez donné, que mon mari a largement assez accompagné notre petit pour dormir (le coucher dure parfois plus d'une heure si ce n'est pas au sein). Je vois les parents dans notre entourage qui n'ont pas du tout été dans le parentage proximal que nous avons choisi, qui ont mis leur bébé de quelques semaines dans sa chambre et qui aujourd'hui dorment. Et j'ai l'impression d'un échec en voulant pourtant le mieux de ce dont nous étions capable pour notre petit.
Je n'arrive pas non plus à lui proposer la sieste autrement qu'au sein puisqu'il hurle sinon. Et j'en ai assez de galérer à chaque fois à retirer mon sein puis le mettre dans son lit pour qu'il hurle 15 mn après. Je n'en peux plus. Surtout parce que nous savons qu'il enchaîne plusieurs heures de sieste à la crèche en journée sinon.
Voilà. Ensuite je dois dire que je suis partagée. J'adore la journée dans la semaine avec mon fils (je suis en 4/5) mais je remarque aussi que je lui propose trop souvent la tétée et que lui réclame aussi. Idem le weekend. En semaine quand je travaille, il y avait la tétée du matin, celle de retrouvailles et celle avant le coucher. Et ce rythme là me convient vraiment très bien, et que j'aurais pu envisager longtemps.
Pendant les vacances ça a été un peu brutal pour moi. Notre fils a beaucoup demandé et je me suis sentie parfois prisonnière de l'allaitement notamment le peu de soirées aussi elles nous voulions participer (comme le réveillon du nouvel an) où il ne voulait pas dormir même avec la tétée dans la voiture.
Là ça m'a énormément pesé de, encore à bientôt un an et demi, devoir l'allaiter comme un nouveau-né.
J'ai aussi envie de reprendre le sport le soir parfois et je me rends compte que l'allaitement rend la logistique compliquée pour rien : le cours de sport est en face de mon bureau, mais je me retrouve à me lever hyper tôt pour aller au travail, rentrer le soir et allaiter, et repartir au cours de sport. Totalement illogique mais j'ai peur de l'engorgement si je n'allaite pas avant le sport et je ne saurais pas où tirer (et je n'ai pas envie !!!!). Ça a l'air d'un détail mais je me rend compte que je n'arrive pas à prendre soin de moi à ce niveau (qui est pourtant la seule sortie que je m'accorde en soirée...) Pour/à cause de l'allaitement.
Et c'est difficile de me rendre compte que notre fils est si dépendant de moi à ce niveau alors que moi... J'arrive petit à petit à la fin de mes possibilités. J'ai un sentiment d'échec là aussi parce que je sens se profiler un sevrage qui ne sera ni apaisé pour nous, ni pour lui mais parce que je n'ai plus les ressources.
Bref je viens ici parce que j'ai plusieurs inquiétudes sur le sevrage et j'aimerais avoir des témoignages :
- j'ai peur de ne pas avoir assez d'énergie pour sevrer et résister aux crises émotionnelles bien normales de notre fils quand je vais refuser le sein. Qu'en pensez-vous à 16 mois ? Je remarque que, quand je suis décidée et surtout que vraiment je n'ai plus aucune ambiguïté dans la prise d'une décision, il l'accepte là où parfois les essais précédents échouent (sevrage de nuit par exemple).
- j'ai peur qu'il soit tout le temps malade avec la crèche dès que je vais arrêter l'allaitement. Notre fils a été très peu malade depuis mai dernier en commençant à la crèche et j'ai la sensation que c'est assez lié à l'allaitement. Une amie à moi a sevré pendant l'été et son bébé du même âge est vraiment souvent malade...
- j'ai peur du décrochage de courbes et d'une mauvaise prise de poids : dès que notre petit a une dent qui sort, il ne mange pas de solides pendant une semaine presque. Ou peu. À ce niveau, j'ai toujours été rassurée qu'il ait des réserves de lait du congélateur à moi en crèche, et qu'il tête. C'est pareil quand il attrape un virus. J'ai peur que du coup sans mon lait, on se retrouve face à des soucis de prise de poids que nous n'avons pas sinon et ce, juste parce que j'ai pris la décision de sevrer... Notre fils mange bien en crèche. Avec moi c'est toujours des petites quantités comme si il préférait le lait. Ça me stresse aussi.
- j'ai peur de l'opposition violente de notre fils, et en même temps je sens que petit à petit c'est le moment. J'ai peur qu'il se sente exclu ou rejeté et ça n'est pas du tout mon souhait. Et en même temps je refuse d'aller trop outre mes propres limites sur ce terrain, et je n'envisageais pas le sevrage naturel puisque, et c'est très personnel, je ne souhaitais pas laisser la responsabilité à notre petit de se séparer lui-même de moi par ce lien. Comme quoi, rien qu'en écrivant ce message, je me rends compte de l'ambiguïté de mon raisonnement...
- je ne sais pas quoi faire. C'est purement et simplement parce que j'ai une pensée du genre "je n'ai pas allaité tout ce temps pour maintenant lui donner des bibs de lait en poudre", mais je n'ai pas envie de lui donner de lait de croissance à bientôt un an et demi. Je n'ai rien contre le LA et notre fils en a eu pendant ses premiers jours de vie. Cette pensée là est vraiment purement personnelle... J'estime que nutritionnellement, il pourrait s'en passer sur le papier, mais je ne veux pas que ma conception des choses lui créé des carences parce qu'il rejette les solides quand il a une dent qui sort ou un virus. J'envisage le lait entier de vache, pourquoi pas. Mais j'ai peur de lâcher et en même temps il commence à être temps...
- j'ai peur d'arrêter maintenant parce que je pense que je commence à y voir à nouveau des inconvénients, mais de regretter après. Et en même temps dans mon cercle social et surtout familial, personne n'allaite aussi longtemps, que vu les obstacles que nous avons connu... Je n'ai pas démérité ! Et en même temps, même en voyant les mois passer avec cet allaitement qui m'a apporté beaucoup, je n'ai jamais envisagé d'allaiter après ses deux ans. Et sommes toutes, si le sevrage était progressif, deux ans ça arrive vite si je commençais à sevrer dans quelques semaines...
Bref.
Je vous présente toutes mes excuses pour ce message si long et remercie celles qui auront le courage de me lire. Je remercie aussi celles qui pourront me donner un retour sur expérience et qui sait, me donner une autre perspective face à mes peurs.
Merci du fond du coeur,
E.
Bonne année à toutes et longue vie à LLL !
Alors voilà la fin des vacances et je commence à envisager le sevrage. Mon mari aussi qui voit que depuis quelques temps, c'est compliqué pour moi (enfin surtout les vacances ont été compliquées).
Le premier jour de nos vacances, nous avons décidé de proposer à notre fils son propre lit à barreaux, et nous avons retiré le lit deux places de sa chambre. Jusqu'à présent et depuis quelques mois il dormait avec son papa et j'avais sevré de nuit. Je dormais correctement et plusieurs heures d'affilée et essayais de récupérer de la fatigue de la grossesse et des premiers mois de vie de notre petit.
J'ai proposé ce changement au papa qui gérait plutôt bien parce que à mes yeux, il est temps que notre petit dorme seul. Il a fait énormément de progrès et de grands pas dans son développement et nous voulions intégrer cela à cette phase intense de développement. Et j'ai aussi envie et besoin de retrouver mon mari.
Le souci c'est qu'en faisant ça, il s'est avéré que je me suis retrouvée à de nouveau l'allaiter la nuit. Il s'endormait parfois au sein en soirée et je le mettais dans son lit. Et parfois 3 heures plus tard il pleurait et mon mari ne réussissant pas à l'endormir, le petit venait avec nous dans le lit que nous avions installé au même étage dans le salon. Sauf qu'allaiter de nuit commence vraiment à m'énerver. J'ai un sentiment d'aversion assez fréquemment la nuit tout simplement parce que c'est trop pour moi. En même temps laisser hurler fort notre petit alors que nous avons des voisins (et bien sûr que l'on aime pas le laisser pleurer même avec nous), ça n'est pas possible. Nous avons un sentiment d'échec en tout cas pour ma part. Parce que notre fils finit fréquemment la nuit avec nous depuis ces deux semaines. Aussi parce que je n'aime pas qu'il soit avec nous deux puisqu'il pourrait tomber (certes d'à peine 25cm). J'ai l'impression d'avoir largement assez donné, que mon mari a largement assez accompagné notre petit pour dormir (le coucher dure parfois plus d'une heure si ce n'est pas au sein). Je vois les parents dans notre entourage qui n'ont pas du tout été dans le parentage proximal que nous avons choisi, qui ont mis leur bébé de quelques semaines dans sa chambre et qui aujourd'hui dorment. Et j'ai l'impression d'un échec en voulant pourtant le mieux de ce dont nous étions capable pour notre petit.
Je n'arrive pas non plus à lui proposer la sieste autrement qu'au sein puisqu'il hurle sinon. Et j'en ai assez de galérer à chaque fois à retirer mon sein puis le mettre dans son lit pour qu'il hurle 15 mn après. Je n'en peux plus. Surtout parce que nous savons qu'il enchaîne plusieurs heures de sieste à la crèche en journée sinon.
Voilà. Ensuite je dois dire que je suis partagée. J'adore la journée dans la semaine avec mon fils (je suis en 4/5) mais je remarque aussi que je lui propose trop souvent la tétée et que lui réclame aussi. Idem le weekend. En semaine quand je travaille, il y avait la tétée du matin, celle de retrouvailles et celle avant le coucher. Et ce rythme là me convient vraiment très bien, et que j'aurais pu envisager longtemps.
Pendant les vacances ça a été un peu brutal pour moi. Notre fils a beaucoup demandé et je me suis sentie parfois prisonnière de l'allaitement notamment le peu de soirées aussi elles nous voulions participer (comme le réveillon du nouvel an) où il ne voulait pas dormir même avec la tétée dans la voiture.
Là ça m'a énormément pesé de, encore à bientôt un an et demi, devoir l'allaiter comme un nouveau-né.
J'ai aussi envie de reprendre le sport le soir parfois et je me rends compte que l'allaitement rend la logistique compliquée pour rien : le cours de sport est en face de mon bureau, mais je me retrouve à me lever hyper tôt pour aller au travail, rentrer le soir et allaiter, et repartir au cours de sport. Totalement illogique mais j'ai peur de l'engorgement si je n'allaite pas avant le sport et je ne saurais pas où tirer (et je n'ai pas envie !!!!). Ça a l'air d'un détail mais je me rend compte que je n'arrive pas à prendre soin de moi à ce niveau (qui est pourtant la seule sortie que je m'accorde en soirée...) Pour/à cause de l'allaitement.
Et c'est difficile de me rendre compte que notre fils est si dépendant de moi à ce niveau alors que moi... J'arrive petit à petit à la fin de mes possibilités. J'ai un sentiment d'échec là aussi parce que je sens se profiler un sevrage qui ne sera ni apaisé pour nous, ni pour lui mais parce que je n'ai plus les ressources.
Bref je viens ici parce que j'ai plusieurs inquiétudes sur le sevrage et j'aimerais avoir des témoignages :
- j'ai peur de ne pas avoir assez d'énergie pour sevrer et résister aux crises émotionnelles bien normales de notre fils quand je vais refuser le sein. Qu'en pensez-vous à 16 mois ? Je remarque que, quand je suis décidée et surtout que vraiment je n'ai plus aucune ambiguïté dans la prise d'une décision, il l'accepte là où parfois les essais précédents échouent (sevrage de nuit par exemple).
- j'ai peur qu'il soit tout le temps malade avec la crèche dès que je vais arrêter l'allaitement. Notre fils a été très peu malade depuis mai dernier en commençant à la crèche et j'ai la sensation que c'est assez lié à l'allaitement. Une amie à moi a sevré pendant l'été et son bébé du même âge est vraiment souvent malade...
- j'ai peur du décrochage de courbes et d'une mauvaise prise de poids : dès que notre petit a une dent qui sort, il ne mange pas de solides pendant une semaine presque. Ou peu. À ce niveau, j'ai toujours été rassurée qu'il ait des réserves de lait du congélateur à moi en crèche, et qu'il tête. C'est pareil quand il attrape un virus. J'ai peur que du coup sans mon lait, on se retrouve face à des soucis de prise de poids que nous n'avons pas sinon et ce, juste parce que j'ai pris la décision de sevrer... Notre fils mange bien en crèche. Avec moi c'est toujours des petites quantités comme si il préférait le lait. Ça me stresse aussi.
- j'ai peur de l'opposition violente de notre fils, et en même temps je sens que petit à petit c'est le moment. J'ai peur qu'il se sente exclu ou rejeté et ça n'est pas du tout mon souhait. Et en même temps je refuse d'aller trop outre mes propres limites sur ce terrain, et je n'envisageais pas le sevrage naturel puisque, et c'est très personnel, je ne souhaitais pas laisser la responsabilité à notre petit de se séparer lui-même de moi par ce lien. Comme quoi, rien qu'en écrivant ce message, je me rends compte de l'ambiguïté de mon raisonnement...
- je ne sais pas quoi faire. C'est purement et simplement parce que j'ai une pensée du genre "je n'ai pas allaité tout ce temps pour maintenant lui donner des bibs de lait en poudre", mais je n'ai pas envie de lui donner de lait de croissance à bientôt un an et demi. Je n'ai rien contre le LA et notre fils en a eu pendant ses premiers jours de vie. Cette pensée là est vraiment purement personnelle... J'estime que nutritionnellement, il pourrait s'en passer sur le papier, mais je ne veux pas que ma conception des choses lui créé des carences parce qu'il rejette les solides quand il a une dent qui sort ou un virus. J'envisage le lait entier de vache, pourquoi pas. Mais j'ai peur de lâcher et en même temps il commence à être temps...
- j'ai peur d'arrêter maintenant parce que je pense que je commence à y voir à nouveau des inconvénients, mais de regretter après. Et en même temps dans mon cercle social et surtout familial, personne n'allaite aussi longtemps, que vu les obstacles que nous avons connu... Je n'ai pas démérité ! Et en même temps, même en voyant les mois passer avec cet allaitement qui m'a apporté beaucoup, je n'ai jamais envisagé d'allaiter après ses deux ans. Et sommes toutes, si le sevrage était progressif, deux ans ça arrive vite si je commençais à sevrer dans quelques semaines...
Bref.
Je vous présente toutes mes excuses pour ce message si long et remercie celles qui auront le courage de me lire. Je remercie aussi celles qui pourront me donner un retour sur expérience et qui sait, me donner une autre perspective face à mes peurs.
Merci du fond du coeur,
E.