Ah, ben y a pas que Paul !
J'ai les même difficultés avec Paul, il a un retard de langage.
En début d'année la psy de l'école a pensé que ça devait avoir un lien avec l'allaitement, mais la fois d'après mon mari m'a accompagné et il était très claire que nous n'étions pas d'accord avec son opinion, elle n'est pas pour le cododo non plus, bref, comme elle était hors sujet j'ai préféré que Paul soit suivi ailleurs. J'ai estimé que son avis était personnel et non médical, et que ses préjugés ne lui permettaient pas de bien analyser la situation. Par la suite, elle reconnaitra les difficultés de concentration de Paul, après l'avoir vu travailler en classe.
Au CMP, la pédo psy l'a trouve normal, mais Paul a quand même été évalué par une orthophoniste qui constate un retard de langage et nous proposait un suivi 1 fois par semaine, on a refusé pour le moment.
Paul fait des progrès et j'ai trouvé comment l'aider, donc je n'ai plus besoin d'un diagnostic puisque je pense avoir compris d'où viennent ses difficultés.
Déjà, le fait que ton bébé soit allaité, si tu n'as pas de soucis d'allaitement ou de tété douloureuse, ça écarte le frein de langue serré, alors que mes enfants ont eu une frenotomie pour pouvoir bien téter.
Donc Paul a déjà fait des progrès d'articulation suite à la frenotomie, qu'il a eu à 3 ans 1/2, après donc 3 ans 1/2 de tété continue. On le disait dépendant alors que cela révèle des difficultés à téter, bref.
L'autre piste pour nous c'est de l'hyperactivité, avec trouble de la concentration, mon mari est comme ça, trèss sportif, qui tient pas en place etc... dans nos deux familles il y a des freins de langue serré et de l'hyperactivité, donc je vois bien ce que c'est maintenant.
Donc les pistes, déjà par rapport à l'allaitement, je pense que ça nous a beaucoup aidé, pour calmer l'enfant, l'aider à s'endormir, l'aider à gérer ses frustrations, les crises peuvent être intenses surtout pour un petit, déjà adulte s'est pas facile de contrôler ses émotions, donc enfant, le sein et le maternage au sein reste un atout, pour rassurer et réconforter l'enfant.
Je sais que dans notre culture Française, le maternage proximal est très mal vu, mais je t'encourage à te renseigner sur les théories du Dr Boris Cyrulnik au sujet du maternage et sa théorie de l'attachement. Voilà de quoi te défendre par rapport au maternage au sein.
Pour aider l'enfant à devenir plus autonome, prendre confiance en lui, je m'informe sur la pédagogie Montessori, et avec un enfant qui est en retard peut être le livre de 0 à 3 ans suffi pour le moment. Par exemple à cause de son hyperactivité ( que personne ne semble voir ), Paul zape tous les débuts de mots, de phrase etc.... donc je fais avec lui la méthode du "clap clap", qui concrétise, ce qu'il zape. Du coup il prend conscience de ce qu'il oublie, il fait des progrès, même si c'est une épreuve de patience pour nous.
Le responsabiliser et lui apprendre à faire seul peut aussi te révéler un autre petit bonhomme très autonome ! Et là, la théorie sur l'allaitement ne tient plus !
Enfin, voir avec ton médecin de famille. Nous avons vu le notre suite aux commentaires de la psy sur nos choix de maternage. Notre médecin nous a rassuré que l'allaitement n'a rien d'illégale et donc personne ne peut te reprocher de faire ce choix. D'autre part selon mon médecin il n'y a pas de rapport avec les difficultés de Paul et son allaitement puisque beaucoup d'enfants sont allaités depuis toujours sans que ça pose ce genre de difficultés. Effectivement nous n'avons pas de genre de difficultés avec la petite soeur.
Donc garde confiance en toi, c'est très facile de culpabiliser une jeune maman, mais tu n'as pas à te justifier de tes choix, l'allaitement n'a rien à voir avec les difficultés de développement, d'ailleurs on observe ces soucis même avec les enfants non allaités.
Donc si on t'embête sur ce point, tu peux demander quel serait leur opinion dans le cas où l'enfant n'est pas allaité. Tu peux tout à fait privilégier toutes les autres pistes avant de perturber l'enfant à cause de préjugés.
Je sais que Paul aura besoin que je l'encourage au sevrage, c'est aussi mon rôle de mère de le guider vers le sevrage du sein, c'est un parcourt normal, certains enfants ont besoin d'être encouragé. Rien de presse cependant, il n'est pas nécessaire de traumatiser l'enfant avec un sevrage brutal, d'autant que ça pourrait créer des difficultés avec le sommeil.
Le mieux reste d'aider le petit à prendre confiance en lui, de le guider avec amour et énormément de patience, et vous quereller au sujet de l'allaitement peut aussi ajouter un malaise pour lui. J'espère que vous trouverez un compromis au moins pour ne pas culpabiliser l'enfant.
Pour beaucoup de soucis, avec des enfants allaités c'est aussi une facilité de mettre la faute sur l'allaitement car cette forme de maternage est très peu connue en France, ce qui n'est pas le cas dans d'autres Pays. En tant que mère on se pose évidement beaucoup de questions, et quand ça se passe pas aussi bien qu'on voudrait, la faute retombe souvent sur la mère, ou ses choix de maternage. Quoi que tu fasses, ce sera ta faute, donc sois forte, et continue de t'informer par toi-même.
La pédagogie Montessori apporte beaucoup à Paul, même si c'est pas comme on voit avec les enfants sans difficulté, avec Paul c'est quand même difficile, mais au moins ça nous donne des clefs et aussi tous les livres qu'on peut lire chez LLL sur le maternage bienveillant, à l'écoute de l'enfant.
En fait, l'allaitement permet de dépister très tôt l'ankyloglossie ( même partielle ), et donc aide à éviter des problèmes de langage. Alors que beaucoup d'enfants non allaités sont suivi par des orthophonistes alors qu'ils ont des freins de langue serrés qui rend l'élocution difficile. Donc de ce point de vue je dirais plutôt que le non allaitement nuit au dépistage de l'ankyloglossie, et donc favorise les problèmes d'élocution. Mais quand l'enfant peut bien téter, alors il devrait bien parler, car la succion au sein est ce qu'il y a de mieux pour la dextérité de la langue.
Bon courage !
Bises