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Reprise du travail - garde et carrière

Myriam9

Voie lactée
Bonjour,

Mon fils va bientôt avoir 3 mois et fin janvier je devrais reprendre le travail (les congés maternité c'est trop court...)

Pour le moment on avait opté pour un mode de garde 5 jours par semaine (8h30-17h30) car mon mari et moi travaillons tous les deux.

Mais je trouve que ça fait trop pour le bébé et que ça nous prive de beaucoup de moments avec lui...

J'ai demandé à mon mari s'il pouvait se mettre en 80%, sauf qu'il ne veut pas (il n'en vois pas vraiment l'intérêt et surtout c'est lui qui a le plus gros salaire).

Je ne peux pas me mettre à 80% officiellement (car moins d'un an dans l'entreprise, je ne peux pas avoir droit au congé parental) mais je pourrais demander à mon chef d'avoir un jour de congé sans solde par semaine ou bien encore utiliser mes jours de congés jusqu'à avoir droit au congé parental.

Sauf que je suis en début de carrière en recherche (premier post-doc après la thèse soutenue en mai). Mon CV n'est pas très compétitif pour le moment (peu de publications et pas de job à l'étranger). Si je ralentis maintenant ce serait comme laisser tomber la recherche, faudrait que je me réoriente.

Pourtant je voudrais passer plus de temps avec mon bébé...

Auriez-vous des conseils ?
 

ValerieL

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Hello,

C'est très difficile de jongler entre pro et privé parfois, trouver le "bon" équilibre, j'entends par là celui qui nous convient malgré les contraintes.

Ici, Poussin va faire du 7h30-17h environ, 4 jours semaine et je trouve déjà cela énorme. Mais mon grand est déjà passé par là et ne s'en est pas mal porté, ne s'en est pas plaint. Mais en tant que mère, ou père selon les cas, c'est difficile. Je prends le positif : ils voient d'autres enfants, ils découvrent un autre univers.

Je comprends ta situation qui n'est pas évidente et c'est embêtant de ne pas pouvoir profiter d'un congé parental. Pour tes congés à toi, si tu es prête à le faire, je dirais... fais-le. Ton bébé ne sera qu'une fois un bébé. Le boulot, même quand c'est des endroits bouchés, on en change en cas de besoin... à moins que ce ne soit vraiment le job de tes rêves et que tu ferais tout pour le garder. Profite des instants avec bébé pour ne pas avoir de regrets plus tard.

Je dis ça mais je ne connais pas non plus votre réalité financière donc à mettre en perspective.
De mon côté, je ne regrette pas d'avoir mes vendredis en congé parental pour avoir plus de temps avec bébé.
 

Pauline C

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Des conseils, pas trop.
Un retour d'expérience, oui.
Pour ma première, on travaillait à plein temps, elle était gardée 50h / semaine à partir de 3 mois. Plus 30mn de route matin et soir, assurées par le papa, je voyais ma fille 30mn le matin et 30mn le soir en semaine. Le week-end on travaillait aussi régulièrement l'un et l'autre. A cette époque, j'étais surtout frustrée par le temps de trajet quotidien. Mais j'ai le souvenir du moment du bain et du coucher comme de temps très agréables, dont je profitais à fond. Le week on bougeait avec elle, et c'est ce qui me reste, 6 ans plus tard, le souvenir des moments ensemble et non le manque du temps qu'on aurait pas eu.
Pour mon 2eme, confinement oblige, on a passé du temps en famille. Il y a eu de bons moments, d'autre difficile. Ce sont les bons qui restent.
J'ai repris à 80 pour cent, parce que payer 100h hebdomadaires de nounou pour les 2, c'était trop cher. Mon mari avait perdu son emploi , il n'allait pas assez bien pour garder les enfants. On a acheté une maison ( en filoutant un peu la banque sur les projets de monsieur), et désormais je suis à 10mn à vélo du travail. Ça change la vie. Le 80 pour cent , je ne m'y suis pas retrouvée, la pression au travail n'a pas diminué, seulement le salaire et le temps imparti. Mon jour "off" à la maison, je le subissais et je m'ennuyais. La nounou a ensuite voulu changer le jour, j'ai repris à temps plein et mon mari a pris les enfants le mercredi. Ça a été dur pour lui au début mais il s'y est fait.
Pour les jumelles, j'ai eu 8 mois de.conge mater, pendant lesquels j'ai profité à fond. Même quand c'était chiant. On a demandé seulement 4 jours de crèche, 40h, le lundi matin mon mari les prend, et je pose mon après midi pour faire une espèce de 90 pour cent. Ça allégé un peu le rythme pour les filles et ça laisse 3 jours d'école libres à mon mari pour s'occuper de la maison.
Je m'y retrouve parce que j'adore mon boulot et que je suis, en ce moment, très épanouie à la fois au taf et à la maison.
Je sais aussi que personne ne peut me remplacer au travail actuellement, alors que s'occuper de mes enfants, il y a des gens super et qualifiés pour le faire (probablement plus au taquet que moi sur bien des aspects).
Le week-end, le soir, je suis aux premières loges et pareil, j'en profite, même quand c'est chiant.

Plus qu'un quota horaire, c'est une question de satisfaction personnelle qui me permet de passer du temps de qualité, au travail et avec mes enfants. Je pose certaines limites aussi, je refuse de commencer plus tôt le matin ou de rester tard le soir, et je rationne les soirées pro.
 

Cactus2002

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Auriez-vous des conseils ?
Dans ta situation ça me semble difficile. Est ce que prolonger ton congé maternité par un congé sans solde serait envisageable avant de reprendre à plein temps ? Ainsi tu respectes tes conditions de travail mais ne laisses pas ton bébé avant d'être prête.
C'est la solution que j'ai retenue pour ma deuxième fille. Je n'étais pas prête à la laisser à 3 mois (durée légale du congé maternité ici)
 

Cactus2002

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Le 80 pour cent , je ne m'y suis pas retrouvée, la pression au travail n'a pas diminué, seulement le salaire et le temps imparti
C'est le choix que j'ai fait après un burn out il y a un peu plus d'un an et demi. Avant j'étais à plein temps. Et évidemment, un plein temps dans la recherche, ce ne sont pas les 42h légales par semaine, c'est plus. Je me retrouve dans le témoignage de @Pauline C, le 80% est une arnaque dans la recherche car on ne nous en demande pas moins qu'avant. Et le salaire baisse. On est perdant. En revanche, je ne regrette quand même pas mon choix : il me laisse une plus grande liberté d'organisation. Si je ne suis pas disponible à 16h30 parce que je dois aller chercher mes filles à la crèche et à l'école, c'est OK car je ne suis pas à plein temps. Je rattrape le travail la nuit, parfois le week-end. Les premiers mois d'un bébé sont extrêmement difficiles à cause de toutes les maladies à l'entrée en crèche et les nuits blanches. Mais ensuite ça ira mieux (expérience avec mon aînée, ça a commencé à aller mieux vers 2 ans)
 

cerise

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Mon expérience : mon aîné est né pendant ma thèse. Il était gardé 5 jours par semaine, je le voyais matin soir et week-end. Pendant les vacances scolaires, quand j'avais pas de cours à donner, l'organisation était plus souple (mais ça dépend peut-être des domaines : je n'avais pas trop de pression à la publication car dans mon domaine on publie peu pendant la thèse).

C'est à partir du moment où mes enfants sont allés à l'école que j'ai éprouvé le besoin de passer à temps partiel : journées plus fatigantes pour l'enfant donc moins de temps de qualité le soir ; et c'est pire s'il va à la garderie, donc j'essayais de les récupérer tôt. Plus le fait, dans mon cas, d'avoir un deuxième enfant : on se partage forcément un peu entre les deux donc moins de temps individuellement pour chacun. Bref c'est une période où j'ai réduit mon temps de travail et renoncé à mes loisirs perso.
Mais j'avais déjà quitté la recherche à cette époque... Parce que pas l'énergie de devoir faire des années de post-doc et chercher à chaque fois des modes de garde pour mes deux enfants.

Mon mari lui a continué la recherche et parvient à concilier ça avec la vie de famille. Mais il était déjà en poste fixe quand on a eu nos enfants. Il n'a pas officiellement réduit son temps de travail, mais comme il n'a pas d'horaires fixes, en pratique il a réduit un peu. Mais il peut travailler n'importe où, donc souvent pendant les vacances ou le week-end, quand il a un moment il travaille.
 

Cactus2002

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
C'est à partir du moment où mes enfants sont allés à l'école que j'ai éprouvé le besoin de passer à temps partiel : journées plus fatigantes pour l'enfant donc moins de temps de qualité le soir
J'ai la même expérience mais je pensais que c'était lié à moi et pas au fait de commencer l'école. Les 4 années de crèche étaient comme un cocon où elle était bien et ensuite à l'entrée à l'école beaucoup de soirées difficiles. Mais c'était peut être juste plus fatiguant pour elle alors que les heures étaient moins longues.
 

Joie

Voie lactée
Adhérent(e) LLLF
Je partage mon expérience. J’ai fait le choix de laisser la carrière de monsieur en premier plan parce que dire à son mari de ne pas prendre le poste de son rêve et avancer ça l’aurait frustré.
Premier bébé j’avais un job avec un long trajet au total 3h en transports aller retour. Pour moi le papa allait gérer bébé car il avait une place en crèche sur le chemin de son travail. Sauf que papa se rendant compte de ma décision a commencé à chercher un autre poste et a trouvé ce qu’il rêvait avec beaucoup de déplacements et de responsabilités j’étais au dernier trimestre de grossesse… Donc j’ai commencé à chercher en urgence un poste avec moins de trajet… te présenter à un entretien très enceinte ça ne joue pas en ta faveur… Je me suis dit que peut-être c’était un signe pour m’occuper de bébé à temps plein sauf que j’étais à bout bébé ne faisait pas de sieste bébé hurlait assez souvent impossible à poser nuits horribles j’étais déprimée. Donc vers 5 mois j’ai trouvé un poste proche pas dans le domaine que j’aime mais qui a une crèche sur place ca me permettait d’allaiter sur place à la demande…J’ai trouvé mon équilibre comme ça car j’avais besoin de me sentir utile de voir du monde et de ne plus avoir la pression de s’occuper d’un tout petit A la crèche ma petite ne faisait pas de siestes mais ce n’était plus mon problème…j’assurais un temps de qualité avec mes passages pour l’allaiter à la demande. Avec bébé 2 j’ai en tête de prendre un congé parental car pas de crèche proche de mon lieu de travail donc pas de possibilité d’allaitement à la demande mais je ne sais pas si je vais pouvoir trouver mon équilibre.. je commence à préparer le terrain pour une reprise plus tôt au cas où …Le plus difficile pour moi c’est de voir que la charge mentale est très importante pour moi. La gestion des enfants durant les déplacements de monsieur. Aussi je trouve qu’en france on se focalise sur le temps de travail pour moi l’essentiel c’est la qualité pas la quantité.
 
Dernière édition:

Émeline O

Hyperlactation
Je comprends ta situation.
3 mois c est encore petit, c’est normal que tu ressente ça. Si tu te sens de reprendre fait le, si tu ne te sens pas prête attend un peu.

Pour ma première j’avais décidé de reprendre à ses 6 mois donc congé parental. J’étais au bon moment pour faire une pause, ma carrière était toujours passée en priorité, il fallait se poser. J’ai prolongé de 3 mois pour trouver un autre poste. Donc reprise à ses 9 mois, à 70%, j’avais regroupé sur 3 jours pour voir ma fille 4 jours sur 7. Je voulais également profiter de ce Congés Parental pour publier (je ne suis pas dans la recherche donc sans pression de publication mais découverte à valoriser), voire monter ma boîte. Autant dire qu’à part passer des entretiens et obtenir un poste je me suis surtout occupée de bébé
J’ai mal vécu la perte financière. Le fait d’être en position de précarité, vivant chez mon conjoint.
Nous avons déménagé pour mon poste et je suis retombée enceinte.
Cette fois ci j’ai repris aux sept mois de ma puce. Autant pour ma première je me sentais prête à ses six mois : besoin de voir du monde et de reprendre une activité intellectuelle (c’était post confinement et les activités étaient limitées)
Autant je ne sentais ni moi ni bébé 2 prête à être gardée
J’ai repris à 70% mais en posant des jours donc même salaire, puis 80 réel et j y suis restée.
le 80% est une vaste fumisterie, et on y perd financièrement et on attend de nous autant de travail (je gère toujours plus de dossiers et ai de nouvelles compétences à acquérir). Mais pour l’instant j’ai besoin de couper les mercredis et de voir mes filles. Ce n’est pas facile de jongler, mon conjoint est encore au chômage mais pas corvéable à merci donc il n’accepte pas toujours les réunions le soir, les congrès sur 3 jours…
Mes priorités ont changé.
C’est dur, car j’aime mon travail. Je dois patienter avant de pouvoir me réinvestir et pouvoir évoluer. Mon conjoint trouve déjà que je m’investît trop alors qu’à je suis clairement loin de ce que je pouvais faire avant. Donc l’équilibre dans le couple aussi importe. Difficile d’être satisfaites sur tous les plans.
Je ne regrette pas d’avoir ce temps pour mes filles. Quand je suis là, je suis là à 100%. On ne sait pas ce qui peut nous arriver donc autant profiter. D’autant plus la première année de vie.
Une amie docteur en biologie a du prendre un poste d’assistante de direction dans mon ancienne entreprise car son père était au chômage. Elle avait fait un post doc mais ne trouvait pas dans la recherche. Elle a finit par trouver un poste quelques années plus tard.

Sur la demande de 80%, notre structure l’accorde assez facilement (même au delà d’un an) mais ce n’est pas obligatoire dans notre convention. Demande à la tienne si tu le souhaites.

Courage à toi
 

klio_

Voie lactée
Adhérent(e) LLLF
Hello,

Je ne connais pas les réalités de ton métier mais as-tu la possibilité de faire/négocier du télétravail même 1 jour/semaine ? Pendant lequel quelqu'un pourrait venir garder bébé à la maison ?
C'est comme ça que je fonctionne depuis octobre: 3 jours de télétravail pendant lesquels ma maman garde bébé chez moi, 2 jours de congé (j'ai presque épuisé tous mes congés).
Demain on commence la crèche mais pareil, on va faire progressivement (en plus de l'adaptation), 3 jours en janvier, 4 jours en février puis 5 jours en mars.

Ce que je pense aussi c'est que la situation peut évoluer avec le temps (pour maman ET bébé), perso ce qui était impensable il y a 3 mois est devenu peu à peu acceptable (car en télétravail je vois bien que le travail en pâtit) et parfois même souhaitable (dans les moments de grande lassitude, quand elle fait plusieurs nuits horribles de suite et est grognon toute la journée). De son côté, bébé à 3 mois a juste besoin des bras de ses parents mais à 6, 7 mois il peut avoir plus envie de jouer et des fois j'ai beaucoup de mal à l'occuper toute la journée et surtout, cela ne me plaît pas tant que ça même si j'aurais souhaité de tout cœur le contraire. J'essaie de voir le bon côté de la garde (journées plus rythmées, jeux etc), de me dire que ce sera peut-être plus facile de l'y mettre maintenant que dans 2 mois en pleine angoisse de séparation.

Donc je dirais que si pour le moment tu ne le sens pas, prends ce jour de congé par semaine, perso j'ai vraiment aimé pouvoir moduler mes semaines comme je veux, prendre congé un jour de rdv médical pour bébé par exemple, ou ne pas prendre de congé du tout telle semaine si besoin.
 

Joie

Voie lactée
Adhérent(e) LLLF
Hello,

Je ne connais pas les réalités de ton métier mais as-tu la possibilité de faire/négocier du télétravail même 1 jour/semaine ? Pendant lequel quelqu'un pourrait venir garder bébé à la maison ?
C'est comme ça que je fonctionne depuis octobre: 3 jours de télétravail pendant lesquels ma maman garde bébé chez moi, 2 jours de congé (j'ai presque épuisé tous mes congés).
Demain on commence la crèche mais pareil, on va faire progressivement (en plus de l'adaptation), 3 jours en janvier, 4 jours en février puis 5 jours en mars.

Ce que je pense aussi c'est que la situation peut évoluer avec le temps (pour maman ET bébé), perso ce qui était impensable il y a 3 mois est devenu peu à peu acceptable (car en télétravail je vois bien que le travail en pâtit) et parfois même souhaitable (dans les moments de grande lassitude, quand elle fait plusieurs nuits horribles de suite et est grognon toute la journée). De son côté, bébé à 3 mois a juste besoin des bras de ses parents mais à 6, 7 mois il peut avoir plus envie de jouer et des fois j'ai beaucoup de mal à l'occuper toute la journée et surtout, cela ne me plaît pas tant que ça même si j'aurais souhaité de tout cœur le contraire. J'essaie de voir le bon côté de la garde (journées plus rythmées, jeux etc), de me dire que ce sera peut-être plus facile de l'y mettre maintenant que dans 2 mois en pleine angoisse de séparation.

Donc je dirais que si pour le moment tu ne le sens pas, prends ce jour de congé par semaine, perso j'ai vraiment aimé pouvoir moduler mes semaines comme je veux, prendre congé un jour de rdv médical pour bébé par exemple, ou ne pas prendre de congé du tout telle semaine si besoin.
Tres belle idée le fait de moduler! Mais normalement le congé parental tu reprends à une quotité fixe comment tu fais?
 
Je tombe sur ce poste à point nommé ! Reprise demain, Bébé a 4 mois... je suis en toute fin de thèse, il faut que je finisse la rédaction dans le mois ou les 2 mois à venir, deux heures de transport quotidien etc.
Pareil que toi @Myriam9, je serais assez rassurée de lire conseils et témoignages sur des situations similaires. Mon entourage me répète que la reprise, c'est dur pour tout le monde, mais je trouve que la recherche, c'est quand même un monde à part... je vais partir 10h de chez moi, plusieurs fois par semaine, mais quand je rentre, le travail n'est pas terminé. Le travail ne s'arrête jamais vraiment en fait.. d'ailleurs, dans ma branche, il est entendu que la rédaction de thèse se fait aussi soirs, nuits, week-ends (le chef me l'a rappelé avant mon congé mat ><) et j'ai tout intérêt à m'y plier si je veux continuer dans ce domaine (qui me plaît toujours, mais comme beaucoup, les priorités ont un peu bougé après la naissance...). Mon contrat a été un peu prolongé à cause du congé mat, et devrait l'être encore un peu à cause de mon arrêt maladie qui a suivi. Mais il me reste plus de la moitié à rédiger... d'habitude j'aime assez cette partie du travail qui permet de se poser et de tout remettre en ordre, de fixer les résultats et leurs interprétations. Mais c'est aussi ce qui me demande le plus de concentration et le plus d'efforts de motivation (alors que coder ou analyser des données, j'aime bien et ça avance tout seul...)
Bref, au secours ^^'
(Comme toi @klio_ , Bébé va être gardé chez moi, par mon mari et sa mère, et je vais essayer de télétravailler 2 ou 3 fois par semaine... ce qui risque d'être un challenge aussi)
(Et je ne parle pas du fait que comme vous, mon domaine est TRÈS masculin et je l'ai un peu mal vécu enceinte - bonjour les déjeuners avec 10 mecs o_O, hâte de leur expliquer qu'il me faut un endroit pour tirer mon lait...)
 

Lilinette

Montée de lait
Bébé a 3,5 mois et mon congé maternité touche aussi à sa fin (ce qui fait naître de grandes réflexions sur notre modèle de société et ce qu’on impose aux mères…). C’est une période que j’appréhende un peu, ayant à la fois peur de ne pas arriver à me remettre dans le bon rythme au travail et de laisser ma fille si petite.
J’ai aménagé ça comme j’ai pu avec un mélange de nounou (qui est formidable, ce qui est un immense soulagement) et de garde à la maison par ma mère puisque je trouvais également que 5 jours complets d’un coup d’un seul hors de chez elle ça faisait beaucoup pour bébé qui n’a connu pour l’instant que les bras de ses parents. J’ai aussi la possibilité de télé travailler au moins trois jours et ai la chance d’avoir un boulot où je peux m’organiser assez librement. Pour autant c’est un travail prenant, avec des périodes de permanence. Je ne m’interdis donc pas de demander un 80%. J’ai vu qu’en plus la caf pouvait verser 167e de complément de salaire dans ce cas, connaissez vous ce dispositif ?
Courage à toutes !
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Mon entourage me répète que la reprise, c'est dur pour tout le monde, mais je trouve que la recherche, c'est quand même un monde à part...
C'est clair, le domaine de la recherche c'est intense. Le boulot ne cesse pas une fois qu'on rentre chez soi, et même encore moins que quand on est prof (au moins en tant que prof on a l'été pour décompresser à peu près) ! :calin:

J'ai fait une thèse puis j'ai quitté le monde de la recherche, mais je comprends bien cette difficulté. Je ne sais pas comment j'aurais fait avec un enfant, même si j'en connais qui y arrivent... et puis encore faut-il avoir un poste !
Certains galèrent de post-doc en post-doc alors qu'ils sont super brillants (après certains domaines sont moins bouchés aussi).
Une fois qu'on a un poste "fixe" c'est un peu plus facile de poser ses conditions. Même avec un milieu réfractaire, on peut réussir à s'imposer petit à petit (et je dirais même, ça ferait du bien), mais avant d'avoir ce poste souhaité, ouille...

J'avais l'intention d'avoir des enfants et à la fin de ma thèse j'ai préférer aller vers l'enseignement (passé l'agreg, et "hop"). Je ne dis pas que c'est de tout repos (loin de là, d'ailleurs qu'est-ce que je fous là au lieu de corriger mes TP moi ? :lol: ), clairement le boulot continue après les cours, mais c'est quand même pas la même prise de tête. Et j'ai un poste (normalement 🤞 ) fixe, près de chez moi.

Pour les choix à faire, je dirais que chacune fait ses choix. Un homme cis hétéro ne se poserait pas la question de ces choix, et laisserait son épouse gérer le reste en attendant d'avoir a minima un poste fixe. Et honnêtement ce choix ne me choquerait pas pour une femme non plus, la pression sociale est juste plus forte...
Après la question est de savoir combien de temps, selon vos domaines @Myriam9 et @Princesse_Elisabeth quelles sont vos chances d'obtenir un poste par la suite : faut-il enchaîner 3 post-docs à l'étranger ? Seriez vous prêtes à le faire, avec un enfant de 1, 2, 3 ans ? Ou y a-t-il une chance d'avoir un poste rapidement ensuite ? Bref c'est plus ça qu'il faut penser :).
On sait bien qu'une "pause" significative dans ce domaine signifie qu'on est vite "hors course" pour un poste fixe, hélas... donc la pause n'est pas envisageable, sauf si vous envisagez une reconversion.


Mais oui il faut penser carrière, au sens où réfléchir pour de bon à ce qu'on veut faire est une bonne chose (et oui la recherche est un monde spécial, pas toujours comparable avec le reste...).
 

Myriam9

Voie lactée
@Sekhmet tu as passé l'agreg ?
J'hésitais à le passer (enfin le capes car pour l'agreg je n'ai pas le niveau, et même pour le capes faudrait que je me reforme pour avoir un niveau suffisant 😬)

J'ai peur de l'enseignement au lycée pour des questions de sécurité (avec tout ce qu'on voit aux informations 😰) vu qu'on ne peut pas choisir son établissement et qu'ils aiment envoyer les nouveaux dans les zones plus risqués (enfin celles où personne ne veut rester).

Comment ça s'est passé pour toi ?
 

Sekhmet

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
J'ai passé l'agreg de maths à l'époque car la NSI (informatique) n'existait pas. Je suis cette année en changement de discipline pour aller vers la NSI. Donc mes débuts c'était en maths !
Je sais que l'agreg/le capes de NSI sont plus exigeants car moins de postes, mais bon, avec une thèse c'est différent.
D'ailleurs tu sais qu'il existe une agreg "spéciale docteurs" avec des épreuves adaptées ? Ça vaut le coup de se renseigner !

J'ai peur de l'enseignement au lycée pour des questions de sécurité (avec tout ce qu'on voit aux informations 😰)
Je peux comprendre. Je ne me sens pas trop en insécurité ici dans mon bahut, je dis pas que j'ai des conditions optimales, mais bon ça va. En informatique en plus tu as rarement des classes de 35 (tu peux avoir des secondes casse-pieds en SNT, mais en NSI en première et terminale ça va).
vu qu'on ne peut pas choisir son établissement et qu'ils aiment envoyer les nouveaux dans les zones plus risqués (enfin celles où personne ne veut rester).
Tu peux faire des voeux, et avoir des points en fonction de ta situation. Ce n'est pas qu'ils "aiment" envoyer, c'est un système complexe de points et de priorités. Et il y a plein de points qu'on peut avoir pour différentes raisons.
Avoir des enfants, être mariée, ça rapporte des points pour être "raisonnablement proche" de son domicile, et ça marche, c'est fait pour. Tu bénéficieras de ces points.
Ça vaut le coup de regarder spécifiquement pour l'informatique, peut-être te renseigner auprès des syndicats (sur leurs sites) peut-être, pour savoir ce que deviennent les jeunes recrues en informatique ?
 

Nienna

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Je ne suis pas dans la recherche mais je fais partie de celles qui ont un peu modifié l'approche du travail à la naissance de ma fille (il y a eu d'autres facteurs dans mon cas). Je n'avais vraiment pas envie de la faire garder 50h par semaine. Et aujourd'hui encore, je trouve cela difficile à envisager.

Un homme cis hétéro ne se poserait pas la question de ces choix,
Il y en a quand même qui commence à se les poser. cf. L'arnaque des nouveaux pères. Mon homme, qui est loin d'être parfait sur le sujet, a accepté de prendre un boulot moins exigent à la naissance de notre fille. Demande de ma part certes, mais il est loin d'accéder à toutes mes demandes (malheureusement 🤣}
 
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