Bonjour à tous. Merci au préalable pour vos partages. J'ai dû arrêter d'allaiter mon bébé lorsqu'il avait 5 semaines pour différentes raisons : Mon accouchement avait été long et difficile, les premiers jours/semaines avec mon bébé n'ont pas été facile (bébé qui pleure beaucoup, fort sentiment d'incompétence parentale), mon allaitement ne se déroulait pas bien (mise aux seins douloureuse), la chute d'hormones beaucoup plus intense que de que je m'attendais, accompagné de beaucoup d'anxiété, bref j'étais en dépression post-partum et c'était rough. J'ai pris la décision d'arrêter mon allaitement, car malgré que je recevais beaucoup d'aide des infirmières avec les mises aux seins, rendez-vous chez l'ostéopathe, dentisterie pour verifier son frein de langue/lèvre, (j'avais 2 à 3 rendez-vous par semaine avec un nouveau-né, c'était très épuisant), ça ne s'améliorait pas. Mon entourage, bien qu'il tentait d'être là pour moi, me rappelait à tout moment que ce n'était pas grave d'arrêter et de donner des préparations commerciales, que j'avais fais de mon mieux et ça a finit par me convaincre aussi. Alors que je chérissait bien avant ma grossesse le désire d'un jour allaiter mon enfant, j'ai tout arrêté et je le vivait comme un échec. On me disait que c'était un deuil à faire et que d'ici quelques semaines je me sentirais mieux avec tout ça. Ça n'a pas été le cas. Mon bébé avait 14 semaines quand j'ai entamé le processus de relactation. Au début j'ai essayé le mettre aux seins, mais il n'avait aucun intérêt à têter un sein sans lait, puis j'ai essayé le dispositif DAL, mais encore là, mon bébé ne voulait absolument rien savoir de même tetouiller le sein, donc je me suis finalement retourner sur le tire-lait. Je m'en suis acheté un plus pratique que celui que j'avais précédemment, parce que ça avait été aussi une des raisons qui m'avait fait renoncer au tire-allaitement. Le nouveau tire-lait me permet de quand même m'occuper de mon bébé, changer la couche, le prendre dans mes bras, donner le biberon et ça été un game changer dans mon parcours. Si seulement je m'en étais équipé dès le début, je n'aurais peut-être pas arrêté ça non plus. Maintenant il a 19 semaines et avec beaucoup d'assiduité (et le boost de la domperidone/aliments galactogènes), je tire 10 oz par jour et ça continue d'augmenter toujours un peu quotidiennement. J'en suis très très fière. Je me demande si j'arriverais à tirer suffisamment pour donner que de mon lait à mon fils (je n'avais pas de problème de production avant d'arrêter mon allaitement), mais on verra dans quelques semaines, j'essaie de ne pas me mettre de pression avec ça. Je n'arrive pas à passer par dessus le sentiment que si j'avais acheté le bon tire-lait, si j'avais eu la même motivation que j'ai maintenant, je n'aurais jamais arrêté et mon fils n'aurait eu que du lait maternel. J'ai toujours le sentiment au fond de moi qu'il va avoir "manquer" de quelque chose, que ça va peut-être l'impacter plus tard dans sa vie, même si on me répète (et que je sais) que le lait maternisé est quand même très bon, que beaucoup de bébé ne reçoivent que ça et s'en porte bien, que j'ai donné le plus que j'ai pu au début... le sentiment de culpabilité est fort. J'ai le sentiment d'avoir été lâche en arrêtant trop vite. De m'être laisser influencer et de ne pas m'avoir respecter dans mon désire de réussir mon allaitement. C'est un discours interne qui accapare beaucoup mes pensées, même si je sais que j'ai fais le mieux que je pouvais dans l'état que j'étais, je ne me le pardonne pas.