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Re lactation après une semaine d'arrêt - cherche mamans pour échanges et soutien

Stella11

Montée de lait
Bonjour à toutes,

Je viens de m'inscrire sur ce forum pour échanger avec des mamans qui ont vécu, ou qui vivent en ce moment, des expériences proches de la mienne.

Je n'avais pas allaité le premier. D'abord parce que la fin de grossesse m'avait "vidé": j'ai été diagnostiquée narcoleptique en 2011, avant de décompenser une maladie de Basedow pour laquelle j'ai subit une thyroïdectomie totale en 2012, j'avais donc de gros problèmes de fatigue dès les premières semaines. En fin de grossesse, j'ai été hospitalisée pour une menace d'accouchement prématurée puis j'ai fait une toxémie.
Le jour de l'accouchement, j'ai eu tellement mal que je m'évanouissais de douleur entre les contractions. J'ai accouché sans péri, et j'étais pas vraiment "fraîche" pour aborder l'allaitement. Mon fils était "sonné" de cet accouchement rapide, et s'est avéré très "morfale". Il faut dire qu'il avait arrêté de grandir dans mon ventre, sûrement à cause de l'hypertension.
De mon coté, on m'avait tjs dit que l'allaitement "ca devait bien se passer, ca ne devait pas faire mal, sinon fallait arrêter".
Bref, le lendemain, mon fils hurlait de faim (si, si, le pédiatre a cru qu'il avait un problème neurologique et lui a fait des batteries d'examens car il était "inconsolable"), j'ai crevassé, il y avait du sang partout sur son visage, mon compagnon me menaçait de me le prendre pour donner le biberon, je me débattais avec mes suites de couches... j'ai craqué, et arrêté l'allaitement.
A J+5, je suis rentrée à la maison, avec mon bébé et ma montée de lait. J'ai demandé à ma sage femme libérale si je pouvais reprendre l'allaitement, elle m'a regardé avec compassion et m'a dit qu'il prenait bien le biberon et qu'il fallait que j'avance, que ce n'était pas grave de ne pas allaiter.
Dans les semaines qui ont suivies j'ai traversé les coliques, les problèmes de lait, 6 ou 7 changements, le RGO, les régurgitations, j'ai lavé, serpillé et recommencé... Et puis j'ai lu la composition des laits maternisés et je me suis arraché les cheveux. Je me suis promis de ne plus jamais donné cette m.... à mes enfants. Si un jour il y a un autre enfant, je l'allaiterai, ou au moins il boira mon lait. J'ai repris la cigarette puis le travail.

J'ai accueilli ma petite fille le 25 février et elle comble tous mes espoirs. D'abord, c'est une fille. J'avais du mal à imaginer ne pas avoir de fille (sûrement mon expérience d'avoir grandit dans une famille de nanas). Ensuite elle m'a réconciliée avec la grossesse (bcp plus facile que celle de son frère, malgré une cholestase), avec l'accouchement (je l'ai bcp mieux vécu que le premier) et elle m'a fait découvrir l'allaitement. Un début merveilleux, une super équipe qui m'a accompagnée, un bébé délicat qui tétait sans m'abimer les seins, tout en faisant bcp de siestes, et ses nuits! J'étais sur un nuage. Je suis rentrée très tôt car j'étais zen, et j'avais la sage femme qui m'attendait pour le retour à la maison.
Je précise qu'elle a été déclenchée à 38SA, soit 3 semaines d'avance, elle faisait 3kg et 48cm à la naissance.
Le jour du départ (J+3) elle n'avait pas commencé à reprendre du poids. A J+6, soit 3 jours après, elle réclamait bcp le sein, elle faisait un poussée de croissance (je rangeais le naissance). A la pesée, elle n'avais pris que 25g. C'était trop peu pour ma sage femme, il fallait compléter.
La suite de l'histoire, vous la connaissez. J'ai commencé le sevrage sans le vouloir, "dans l'intérêt de l'enfant", petit a petit on a augmenté les biberons, mes seins se remplissaient moins, j'avais moins soif, je voyais que mon allaitement m'échappais, mais à chaque fois que je demandais de l'aide, j'entendais le même discours: "ce n'est pas grave", "vous l'avez allaité 1 mois c'est déjà bien", "avec vos soucis de santé, c'est mieux pour vous, c'est plus simple", "il faut arrêter de perdre du temps avec ca, vous aurez plus de temps pour votre aîné"... j'ai appelé la PMI, j'en ai parlé à ma sage-femme, mon généraliste... rien à faire, je "faisais tout bien", c'était elle qui était fainéante... avec le biberon la courbe de croissance était au top, à 1 mois, soit 3 semaines après le début des compléments elle avait pris 700g. La semaine suivante, 300g de plus. Un cochon de lait de concours. J'avais l'impression de faire du "gavage".
J'ai cédé à cette pression, le dimanche de Pâques, elle a refusé le sein. Moi, j'étais au urgences (pour des infections à répétitions depuis l'accouchement, que j'avais négligé... avec tout ça!). Le lundi, j'ai "obligé" ma fille à téter, j'avais les seins engorgés et je pleurais de douleur et de me voir faire ça. J'avais honte. J'étais forcément une mauvaise mère, une égoïste pour faire ça. J'étais en pleurs, mon bébé en pleurs au sein, et mon compagnon qui attendait la fin de ce carnage pour lui donner le biberon. Mardi, je choisis d'arrêter. Ma sage-femme me fait l'ordonnance pour l'homéopathie. Entre mardi et jeudi, j'ai pleuré tout ce que je pouvais. Chaque biberon était une torture, je ne comprenais pas pourquoi je n'y arrivais pas, pourquoi je n'avais pas le droit de l'allaiter. En plus, c'est mon dernier bébé, il n'y en aura pas d'autre. je ne pourrais plus jamais vivre ça. Et puis mes angoisses me rattrapent, revivre les coliques, le RGO, les régurgitations... Les biberons s'enchaînent, elle régurgite, ne fait plus ses nuits, et elle "ronfle" sur la digestion, à tel point que mon compagnon dort dans le canapé... Je vois ma gynéco, elle me dit que je fais un baby blues, que les montées de lait vont durer 10 jours, qu'il faut que je sois patiente.
Et puis, sur le chemin du retour, je me souviens que mon projet de départ c'était de lui donner mon lait, pas forcément le sein. J'ai toujours du lait, je vais le tirer et lui donner et voir si je parviens à faire repartir qqc. Le tire lait me fait des crevasses, tant pis, je m'en fous, elle ne tête pas donc ca ne me fait pas mal.
Pendant 3 jours, je tire péniblement 20cc par jour.

J'ai contacté un cabinet de sage-femmes spécialisées en lactation le lundi suivant. J'ai rencontré ma nouvelle sage-femme le lendemain. Je ne savais pas si cela serait possible de reprendre l'allaitement. Ma fille prenait 6 à 7 fois 120cc par jour. Comparé à mes 20cc, ca me semblait compliqué. C'était l'heure de la faire manger, elle l'a mise au sein, et ma fille a reprit le sein. Elle m'a expliqué qu'allaiter "c'est comme faire du vélo, ca s'apprend"... Elle a trouvé les mots pour m'encourager, me rassurer. QQ heures plus tard, équipée de mon DAL et seule à la maison, je retente l'expérience, et ca marche. Ma fille reprend le sein, et moi, je pleure. De soulagement, de joie, d'espoir... En 4 jours, on passe à des compléments de 30cc, au lieu des biberons de 120. Elle refait ses nuits, elle est plus éveillée, elle ronfle moins. Elle va mieux, et ce n'est pas dans ma tête.
Ca fait 2 semaines que nous avons repris l'allaitement. Ca prend du temps, certes, mais quel bonheur de la voir s'endormir, rassasiée, au sein. Nous avons repris le cododo, le portage. j'ai retrouvé le sourire et le plaisir de partager plein de beaux moments en famille. Nous avons même été à la plage, le grand s'est éclaté!

Nous allons fêter les 2 ans du grand et les 2 mois de la petite.
Nous allons essayer de supprimer le DAL mais on prend le temps nécessaire. Elle ne prend pas bcp de poids (il faut dire qu'elle grandit bcp, j'ai du ranger le 1 mois) donc il faut s'assurer qu'elle soit capable de déclencher la lactation nécessaire.

Alors voilà, quand je parle de mon expérience, les réactions vont de l'étonnement au mépris. Peu me comprennent, et ce ne sont pas celles qui sont proches de moi. J'aimerais rencontrer des mamans qui ont vécu ce genre d'expérience, ou, au moins qui seront suffisamment bienveillante pour ne pas me regarder comme une folle qd je nourris ma fille avec le DAL.

J'ai l'espoir de réussir à supprimer les compléments, à la nourrir de façon autonome. Si j'y parviens je reporterai ma reprise du travail pour en profiter.
C'est un beau projet et je sais que j'aurai encore 30 ans au moins pour me soucier de ma carrière, donc ca ne me gène pas de profiter de cette parenthèse sans culpabiliser.

Ca m'a pris presque 3 heures pour écrire ça (tétées obligent!) je vais essayer de manger.

Merci de nous offrir un espace de partage, j'espère que j'aurai des réponses,
Bonne journée à toutes
 

lamiss

Hyperlactation
Whaou, ton témoignage me mets les larmes au yeux et la chaire de poule. Quel combat, ta petite à de la chance d'avoir une maman comme toi. Je ne peux pas te parler d'une expérience similaire mais je tenais à te dire combien ce que tu fais m'émeut. Les gens qui ne comprenne pas n'ont pas du allaiter et savoir le bonheur que ça procurer.

Je t'envoie plein de courage et te souhaite d'arriver à un allaitement total.
 

Alix

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Bonsoir Stella

Quel témoignage que le tien ! Ta détermination ne mérite pas le mépris mais au contraire l'admiration : tu mets tellement d'énergie pour offrir le meilleur à ta petite fille. Ce que tu entreprends est certes difficile mais aussi très beau. J'espère sincèrement que tu vas pouvoir retrouver l'allaitement que tu souhaites !

Tiens-nous au courant de l'évolution de votre allaitement et n'hésite pas à nous dire si tu as besoin d'infos complémentaires. Je te souhaite plein de belles choses !
 

Joe59

Montée de lait
Bonsoir Stella,

J'ai vécu quelque chose d'assez proche, un Petit Loup qui ne prenait pas de poids, on m'avait imposé les compléments de lait artificiel, et il en prenait de plus en plus, donc forcément la lactation, de moins en moins bien... J'ai galéré pendant un mois, d'autant qu'il m'a fallu aussi le "forcer" à prendre le sein, il pleurait et se débattait, j'essayais, j'essayais jusqu'à ce que je n'en puisse plus, et que mon mari aille préparer le salutaire biberon de lait artificiel que Petit Loup engloutissait :'(

Pendant ce mois difficile, j'ai jonglé entre les tétées, les compléments, le tire-lait et le DAL. Et toutes les vaisselles et lavages/stérilisations qui vont avec, évidemment. Je me demandais si ça valait le coup, si j'en sortirais un jour... Ca a duré un mois, puis suivi de deux mois et demi d'allaitement exclusif (on a réussi :) ). Personne ne m'a soutenue, on m'avait dit que je perdais mon temps, que ce n'était pas grave, que "mieux vaut donner le biberon avec amour que donner le sein stressé" (vous devez l'avoir entendue, celle-là) et que "l'essentiel, c'est que votre bébé grossit"..... Je sais à quel point c'est difficile, d'entendre ce genre de paroles déculpabilisantes alors que tout ce qu'on veut c'est se faire aider pour parvenir à allaiter.

Ainsi, je te remercie d'avoir partagé ton histoire. Je t'envoie énormément de soutien et de courage, pour que tu puisses arriver à allaiter exclusivement ta puce. On passe peut-être pour des folles avec tire-lait, DAL et compagnie, mais je crois qu'on arrive à faire la sourde oreille aux critiques, parce qu'au fond de nos tripes de maman on sait que c'est la chose à faire pour notre bébé.

Plein plein plein de courage, et donne-nous des nouvelles !!
 

Gna

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Wouah ! Bravo ! J'admire ta détermination. Moi aussi j'ai accouché dans un contexte difficile et moi aussi j'ai "lutté" contre des myriades de mauvais conseils qui ont failli avoir raison de mon allaitement. Heureusement j'ai trouvé LLL, ce forum et du soutien auprès de mon mari (Hélas, en parallèle, je n'ai toujours aucun soignant autour de moi avec qui je puisse parler librement : la plupart cherche même à me décourager :( c'est presque dangereux pour le suivi de mon bonhomme...)
Moi aussi je me suis acharnée pour me débarrasser des biberons de compléments parce que je sentais comme le dit Joe que c'était la chose à faire (Il m'a fallu 6 mois, c'était bien difficile).
Bravo encore ! A bientôt
 

Stella11

Montée de lait
Merci pour vos réponses.

Je vois que je ne suis pas la seule, merci Joe pour ton retour d'expérience.

Les prochaines échéances pour nous ce sont la pesée de vendredi, mais surtout franchir le cap de la semaine prochaine sans craquer: la crèche ferme pour la semaine et mon compagnon part 4 jours en déplacement. Je vais donc devoir gérer les 2 totalement seule sans craquer. Sachant que la dernière journée que nous avons fait ensemble, le grand n'a rien trouvé de mieux à faire que de cumuler les grosses bêtises pdt les tétées... La pauvre a été obligée de manger en morse, je devais me lever 3-4 fois par tétée pour gérer le grand et la pauvre hurlait... déjà je la lave plus quand je suis seule avec les 2 (son frère profite que je tiens la petite dans la baignoire pour m'assommer à coup de porte...), si je peux pas non plus lui donner à manger sans punir le grand dans le lit à barreau, ca va être compliqué.

Ou, sinon, je lui propose le co-allaitement, ca peut peut-être aider ma lactation... c'est ironique, mais j'avoue l'idée m'a traversé l'esprit, car c'est vraiment dur de savoir que lui, je l'ai pas allaité et qu'en plus je dois le laisser un peu de côté pour m'occuper de l'allaitement de sa soeur. Si vous avez des astuces, des trucs pour faire participer un garçon de 2 ans qui ne parle pas pendant les séances d'allaitement, je suis preneuse.

Bonne nuit et à bientôt
 

AnnaC

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Stella je lis ton parcours et il m'a beaucoup ému.
A te lire, j'ai un ressenti qui pourrait être une piste concernant ce que pourrait traverser ton grand... Je lis que tu étais très heureuse d'avoir une fille et que ce deuxième bébé "comble tout tes espoirs", est un bébé "délicat" qui tête sans te faire mal...etc. Contrairement à ton petit garçon avec qui cela a été plus difficile ? Peut être que ton fils ressent cela en plus de devoir te partager avec sa petite sœur? C'est très bouleversant l'arrivé d'un bébé qui accapare sa maman. Ce que je ressens ce serait d'aller lui parler avec ton cœur, de lui dire ce que tu as ressenti et pourquoi tu n'as pas pu l'allaiter. Que tu le regrettes et que même si c'a a été compliqué pour toi quand il était tout bébé, tu l'aimes autant pour ce qu'il est, que tu étais une maman débutante et que ça n'était pas de sa faute. Je te dirais de faire "attention" a ce qu'il peut ressentir même si tu ne lui dis pas avec les comparaisons (qu'on fait souvent) avec sa sœur. J'essaierai même si c'est difficile!) de répondre avec empathie et amour à ses tentatives d'attirer ton attention même quand il est violent quand tu allaites sa sœur. Qu'en penses-tu ?
 

Stella11

Montée de lait
Bonjour Anna,

Je te remercie pour tes conseils. Tu as effectivement relevé le fait que je présente les choses très différemment pour mes 2 enfants. Il est vrai que les contextes de ces 2 grossesses ont été très différents.
Je vais préciser car je ne l'avais pas dit que mon premier a été désiré et conçu en pleine connaissance de cause. C'est grâce à lui que j'ai pu obtenir le rapprochement de conjoint (j'étais affectée en région parisienne, mon conjoint travaillant dans l'Aude), et m'installer de manière définitive avec mon compagnon. De plus, il était une victoire sur la vie et sur la maladie, car je ne savais pas si la maladie m'avait rendue stérile ou non. Il a été le ciment de notre couple et j'ai vécu ma grossesse comme une bénédiction, même si j'aurais préféré ne pas connaitre son sexe à l'avance car j'avais plus de mal à me projeter avec un petit garçon. Mais il était le premier garçon pour nos 2 familles, il est d'ailleurs toujours le seul. Lorsque mon fils est né, il n'était pas tout à fait le mien, il est "l'héritier", le nombril du monde, celui dont tout le monde s'occupe.
J'ai eu très peur pour lui à la fin de la grossesse, la MAP a été une épreuve et j'ai vraiment eu peur pour sa vie. Le simple fait de le voir vivant et en bonne santé me suffisait, je ne ressentais pas le besoin de l'allaiter pour être sa mère.

Ma fille, elle, est arrivée toute seule. Elle n'était pas programmée. Mon compagnon voulait même que j'avorte, avant de réaliser que ce qu'il me demandait était impossible pour moi. Ma belle-mère a pleuré qd elle a su que j'étais enceinte, elle m'a dit qu'elle ne la garderait pas. Alors, dans mon corps de femme, même si je continuais à m'occuper du grand, j'ai créé une carapace pour protéger cette petite, pour qu'elle ne manque de rien. J'ai préparé une bulle pour l'accueillir, et l'allaitement faisait partie de cette bulle.
Ce que je n'avais pas prévu, c'est combien l'allaitement a été une révélation pour moi, et a modifié en profondeur ma perception de la maternité.

Depuis peu, mon fils appelle son père "maman". Ma petite a trouvé sa place, doucement. C'est le grand qui ne trouve plus la sienne. J'essaye de lui parler, mais c'est compliqué avec un enfant qui ne parle pas. J'essaye de partager des moments avec lui par le jeu. Je mets la petite en écharpe, je la "cache" dedans pour qu'il retrouve sa maman, disponible avec des bras et des jambes. Le moment qu'il préfère c'est qd j'arrive à la crèche (le seul moment où il m'appelle maman), qd je me baisse pour lui faire un calin, il dit "bébé" en désignant sa soeur et toutes les petites filles, et même certains petits garçons, s'agglutinent autour de nous, pour voir ce bébé, et il devient la star. C'est amusant de voir comme il est fier, alors je le valorise dans son rôle de grand frère.

Par contre, si je ne l'oblige jamais à aller vers sa soeur, ou vers n'importe qui d'ailleurs, je ne laisse pas passer la violence. Je ne peux pas accepter qui frappe, à fortiori sa petite soeur (je fais pareil pour le chat). Après, je marque le coup, mais une fois que je l'ai fais, que j'ai dit non, que je l'ai mis au coin et que je lui ai expliqué, je passe très vite à autre chose, car je ne veux pas qu'il se sente exclu. De toute façon, lorsqu'il réagit de ma sorte, je ne lui en veut pas à lui, je m'en veux à moi d'avoir raté qqc, de ne pas lui avoir donner les clés pour s'exprimer autrement.

L'allaitement n'a jamais été un sujet, il me regarde d'ailleurs avec perplexité qd il voit la petite au sein, il ne comprend pas. Je lui explique que sa petite soeur mange, mais non, ca ne monte pas au cerveau!

Je ne pense pas que sa jalousie soit liée au fait que j'allaite, mais plus au temps passé avec elle dans les bras, qd avant je ne m'occupais que de lui.

En fait, je prend conscience qu'on dit souvent que l'ainé nous apprend à être parent, mais j'ai l'impression que chaque enfant fait de nous une mère différente, plus complète, plus expérimentée en fait. La maternité, c'est peu être un peu comme la vie, on apprend chaque jour, et si on démarrait avec les connaissances qu'on a à la fin du parcours on ferait bcp de choses différemment. Mais je ne m'encombre pas de regrets, je voudrais juste parvenir, assez vite, à retrouver un équilibre familial, je suis chagrinée de voir mon fils en souffrance, j'aimerais pouvoir partager aussi avec lui la joie que je ressens à accueillir sa petite soeur, à allaiter, à être cette nouvelle maman.
 

Boucécilou

Hyperlactation
Coucou!
Lire ce post me donne bien du baume au coeur!
Ma fille (4 semaines aujourd'hui!!) a pris trop peu de poids également (voir post de présentation précédent).
J'ai aussi les compléments de 30 ml à toutes les tétées ainsi que le tirage de lait. Donner le sein, donner le petit bib (ma fille rejette le DAL), tirer son lait et recommencer... Encore et encore. C'est difficile car les tétées sont longues (ma fille est dite "dilettante", elle s'endort au bout de 5 minutes) et quand je tire mon lait je ne sais jamais si elle va réclamer derrière et je ne tire pas beaucoup; à peine de quoi la compléter. Et puis j'ai la sensation qu'elle a toujours faim...

Du coup vous lire me donne du courage et je me dis que l'allaitement exclusif est encore possible, bien que je ne suis pas certaine de tenir ce rythme très longtemps...

Bon courage Stella
 

alyona

Colostrum
Bonjour Stella

D'abord toutes mes félicitations pour avoir pris la décision de reprendre l'allaitement et de t'y tenir. Je suis dans la même démarche que toi en ce moment et je sais ce que cela demande au quotidien. Mon histoire est un peu différente, mon fils est né prématuré à 30 sem, j'ai accouché par césarienne d'urgence sous anesthésie générale. Je n'ai pas vu mon fils naitre et je n'ai pu vraiment le voir que 2 jours après. Ce n'est que 3-4 jours après qu'une puer m'a demandait si je souhaitais allaiter et c'est là que j'ai commencé le tire-lait. Mon fils est resté hospitalisé et on lui a donné d'office des biberons dés qu'il a commencé à téter.
Le retour à la maison a été éprouvant, j'étais fatiguée moralement et physiquement. J'ai arrêté le tire-lait et puis je l'ai vite regretter. Il n'avait pas beaucoup de mon lait mais il avait quand même et c'est déjà çà. Je me reconnais aussi dans le dégout du lait artificiel, le reflux, les coliques...
Actuellement j'arrive à tirer 270ml/jour, j'ai consulté une animatrice LLL et une consultante en lactation qui m'ont donné des pistes. Le but actuellement est de booster la lactation en mettant mon fils au sein le plus souvent possible. Il tète bien mais s'endort rapidement. J'ai commencé le galactogil, les gélules de fenugrec et de houblon et je bois de l'ovomaltine.
J'ai également un dal mais je l'utilise rarement, je trouve ça trop long et compliqué.

Tout ça pour dire que tu n'es pas seule et j'ai lu divers témoignages de personnes qui se sont essayé à la relactation avec succés alors tous les espoirs sont permis.
 

alyona

Colostrum
C'est difficile car les tétées sont longues (ma fille est dite "dilettante", elle s'endort au bout de 5 minutes)

Coucou Boucécilou
Ne te décourage pas, mon petit aussi s'endort rapidement au sein. Il existe aussi la soft cup pour donner le complément plutôt que le bib. Est ce que tu as contacté une animatrice LLL ou une conseillère en lactation ? elles peuvent te donner des conseils personnalisés.
Est ce que tu changes de sein lorsqu'elle commence à s'endormir ? J'ai aussi lu que certaines mamans changent leur bébé quand il commence à s'endormir pour le redonner le sein après.
 

lamiss

Hyperlactation
Stella ton histoire me parle. Je vais donc te parler de mon expérience. Prems à 2 ans (moins 1 mois) de plus que deuz. On a programmé deuz mais plus pour des raisons "administratives" même si on avait envie d'un autre bébé et rapproché. La grossesse à était pour moi une traversée du désert. Pas de soutient et mon mari à fait un burn out. Je me suis retrouvée à gérer tout pour cacher ça notre entourage. J'ai coulé. Quand la grossesse à fini j'ai cru ne pas aimé cette puce, ne pas avoir vécu de grossesse... Bref. Deuz a enchaîné les problèmes à la mater (cesa dans travail, elle a perdu 7 % du poids, tetait mal et on m'a annoncé qu'elle avait probablement une infection) la j'ai cru la perdre. J'ai compris combien ce bébé était important pour moi, elle a pris trop de place, j'étais tout le temps inquiète pour elle. Je l'ai surcouver ce que je n'avais pas du tout fait pour prems. Et j'ai culpabilisé envers prems, que j'ai moins allaitée, moins porté et qui a du aller en nounou parce que je travaillais.
Un jour, prems m'a fait un gros câlin et j'ai eu le déclic. Il m'a fallu arrêter de culpabiliser, ça c'est dur. Je ne peux toujours pas les traiter de la même facon mais je suis plus attentive je laisse plus de place à deuz pour faire ça vie, je me fais violence mais elle semble contente de découvrir les choses aussi et prems a plus de place.

Par contre je ne responsabilise pas prems qui le fait déjà seule, j'essaie de lui laisser le temps de grandir. Je mettais souvent deuz en écharpe pour passer du temps avec prems mais aussi pour que deuz soit contre moi, pas pour la mettre de côté. J'ai remarqué que plus je suis attentive à prems plus elle est douce avec deuz. Ne crois pas que ce soit idillyque, deuz à déjà pris plein de coups... Prête pour un combat de boxe. Je me dis que c'est le revers de la grand soeur mais je ne laisse pas passer pour autant. Pour ça le livre "frères et soeurs sans rivalité" de Faber et Mazlish m'aide bien.

Ce que je fais pour passer du temps avec ma puce c'est pâte à modeler, livre (ça me permettait de ne pas trop me fatiguer physiquement) ou massage et bien à deux. On fait aussi des gâteau et de la piscine (prems avait 5mois quand on a recommence). Mais j'ai demandé au papa de s'y mettre aussi, de prendre du temps rien qu'avec prems et en dehors de la maison et ça a bien aidé (piscine, vélo...) et moi je faisais la sieste avec deuz. Je valorisais les geste positif sans la complimenter directement "ça c'est un câlin tout doux, ho tu as à l'air d'avoir beaucoup aime, c'est chouette une grande soeur comme ça" "j'aurai aimé avoir une grande soeur comme ça. On peut compter sur elle, hein tit deuz"... Et de valoriser les moments ensembles entre elles auprès du papa quand il rentre du travail "tu sais pas aujourd'hui les filles ont fait un tour de brouette et elles se sont marré" ou "elles ont eu une marrade ensemble" ou bien de valoriser prems auprès du papa dans son rôle de grande soeur "elle lui a donné un jouet, tit deuz était toute contente".

En parrallele je travaille l'esprit d'équipe quand une tâche s'accomplit grâce à deux personnes ou plus "ha ça c'est du travaille d'équipe ! " ou encore "ça me touche que tu fasses avec moi" et le partage "j'aime partagé avec toi mon gâteau" ou "ça me fait chaud dans mon coeur que tu partagés avec moi".

C'est un travail de fond mais je vois des améliorations. Sans mentir c'est pas idéal au quotidien, elles se battent les jeux parfois... Souvent quand j'ai moins d'attention pour chacune.

C'est long mais j'espère vraiment pouvoir t'aider.

Ha et encore. Combien de gomettes j'ai pu coller pendant les tetees à faire des maisons, des bonhommes...
 

Joe59

Montée de lait
Wouah ! Bravo ! J'admire ta détermination. Moi aussi j'ai accouché dans un contexte difficile et moi aussi j'ai "lutté" contre des myriades de mauvais conseils qui ont failli avoir raison de mon allaitement. Heureusement j'ai trouvé LLL, ce forum et du soutien auprès de mon mari (Hélas, en parallèle, je n'ai toujours aucun soignant autour de moi avec qui je puisse parler librement : la plupart cherche même à me décourager :( c'est presque dangereux pour le suivi de mon bonhomme...)
Moi aussi je me suis acharnée pour me débarrasser des biberons de compléments parce que je sentais comme le dit Joe que c'était la chose à faire (Il m'a fallu 6 mois, c'était bien difficile).
Bravo encore ! A bientôt

Alors, Gna, ça y est, tu as réussi à éliminer les biberons de compléments ? :)
 

Gna

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
:) Oui :) : plus de LA en tout cas ! (Il reste toujours un biberon mais de LM, il me dérange beaucoup moins : c'est un autre problème en tout cas) J'ai fini par vraiment lâcher prise et à me faire confiance. J'ai tout bêtement réduit les doses de LA et enfin j'ai arrêté d'en faire. La diversification suit son cours tout doucement... J'ai failli m'inquiéter car le bonhomme est constipé depuis que nous diversifions : je me suis demandé (je me demande) si c'est dû aux nouveaux aliments ou à un manque de lait. Je ne sais pas... mais si les selles sont plus compactes, elles sont aussi plus fréquentes : peut-être que ça se met en place finalement. Je surveille.
 

Alix

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
:) Oui :) : plus de LA en tout cas ! (Il reste toujours un biberon mais de LM, il me dérange beaucoup moins : c'est un autre problème en tout cas) J'ai fini par vraiment lâcher prise et à me faire confiance. J'ai tout bêtement réduit les doses de LA et enfin j'ai arrêté d'en faire. La diversification suit son cours tout doucement... J'ai failli m'inquiéter car le bonhomme est constipé depuis que nous diversifions : je me suis demandé (je me demande) si c'est dû aux nouveaux aliments ou à un manque de lait. Je ne sais pas... mais si les selles sont plus compactes, elles sont aussi plus fréquentes : peut-être que ça se met en place finalement. Je surveille.

C'est une super nouvelle ! :D

Il est tout à fait normal que les selles se modifient dès la première introduction d'aliments solides. Si elles sont fréquentes et que tu ne remarques pas de douleurs ou de gêne particulière, tu as raison de ne pas t'inquiéter tout en restant vigilante ;)
 

Gna

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Merci AlixL :) J'espère que ça ne va pas durer des mois...

Désolée Stella : je sors de ce post... Et je vais peut-être en créer un.
 

Stella11

Montée de lait
Pas de soucis les filles, c'est vrai que j'aimerais trouver des mamans qui ont vécu des relactations pour avoir des réponses plus précises sur certains aspects pratiques.
Mais vos échanges ne me gènent pas, stimuler sa lactation et ses battre pour supprimer les compléments tout en affrontant l'échéance des pesées... c'est la même chose pour nous toutes!

Bon courage et bonne nuit
 

Stella11

Montée de lait
Merci lamiss pour l'idée des gommettes, je vais essayer!

Pour les nouvelles du front: la prise de poids est tout a fait rassurante, 100g en 4 jours, soit 4 kg.
Nous verrons le médecin la semaine prochaine pour confirmer cela.

Nous avons toujours 5 à 7 compléments de 30cc par jour, je vais essayer de diminuer doucement.
Nous faisons de plus en plus de tétées sans complément, c'est encourageant.

Par contre, depuis qq jours j'ai remarqué qu'elle "mordait" bcp pdt les tétées, au point que j'ai mal dans les bouts de seins (ils sont douloureux et un peu engourdis). C'est bcp plus supportable que les crevasses, mais j'ai fini par regarder et je pense, enfin, je suis presque sûre, qu'elle dédouble ses gencives, en bas. Alors je lui fais des petits massages au pansoral avant la tétée pour limiter les morsures, mais je navigue sur le site à la recherche de sujet ou de fiche pratique pour l'aider à passer ce cap, et pour me préparer à allaiter un bébé avec des dents, sachant que je ne veux pas espacer les tt trop tot, je ne suis pas sûre d'avoir assez de lait alors je ne voudrais pas repartir dans l'autre sens...
 

lamiss

Hyperlactation
As tu remarqué si elle mord avant ou loin du réflexe d'ejection ou pendant ?

Allaiter avec les dents n'a rien changé ici. Bon elle n'en a qu'une et en bas et elle mets sa langue dessus et donc je sens rien. J'ai senti quand elle avait mal au gencives et qu'elle y était moins bien... Avec les dents du hauts je ne sais pas... J'attends de voir. Tu parles d'espacer les tetees pour quelles raisons ? A cause des dents ?
 

lamiss

Hyperlactation
As tu remarqué si elle mord avant ou loin du réflexe d'ejection ou pendant ?

Allaiter avec les dents n'a rien changé ici. Bon elle n'en a qu'une et en bas et elle mets sa langue dessus et donc je sens rien. J'ai senti quand elle avait mal au gencives et qu'elle y était moins bien... Avec les dents du hauts je ne sais pas... J'attends de voir. Tu parles d'espacer les tetees pour quelles raisons ? A cause des dents ?
 
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