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Poupett

Colostrum
Voici un temoigange que je viens de trouver sur une jeune mère canadienne qui emménage en Mongolie,

L'allaitement maternel dans les terres de Gengis Khan.
De Ruth Kamnitzer
Que serait l’allaitement dans un endroit où tout le monde le pratiquerait ?
Une Canadienne vivant en Mongolie en a fait l’expérience.
En Mongolie, un dicton local dit que les champions de lutte sont allaités au sein
pendant au moins 6 ans,une référence qui en dit long dans un pays ou la lutte est
le sport national !
Je suis partie vivre en Mongolie quand mon premier enfant n’avait que 4 mois, et
j’y ai vécu jusqu’a ses 3 ans.
Elever mon fils ses premières années de vie dans un environnement où les
regards sur l’allaitement maternel sont radicalement différents des normes
dominant en Amérique du Nord, m’a ouvert les yeux sur une vision totalement
différente de celle que j’aurais pu avoir chez moi.
Non seulement les Mongols allaitent longtemps, mais ils le font avec plus
d’enthousiasme et avec moins d’inhibition que quiconque d’autre au monde . En
Mongolie, le lait maternel n’est pas seulement pour les bébés. Le lait de mère
n’est pas seulement une question de nutrition et ce n’est certainement pas un
sujet tabou ! Après tout, c’est ce dont est fait Gengis Khan.
Comme beaucoup de jeunes mamans, je n’avais pas beaucoup réfléchi à
l’allaitement avant d’avoir un enfant. Mais quelques minutes après que mon fils
Callum pointa le bout de son nez, il s’accrocha à mes seins et sembla par la suite
être déterminé à ce que ça n’arrête jamais. J’ai eu de la chance parce que
l’allaitement maternel à démarré facilement pour moi. Je n’ai jamais eu de
crevasses, et rarement les seins engorgés. Mais dans ma tête, les choses
n’étaient pas aussi simples.
Autant j’aimais mon bébé et valorisais le lien de l’allaitement maternel, autant ,
par moments, je le trouvais pesant.
Je n’ai pas été préparée à l’ampleur de mon amour pour lui, ou à l’intensité de son
besoin pour moi et moi seule, et pour mon lait.
« Ne le laissez pas faire de vous une tototte humaine ! » m’avait avertie une
infirmière canadienne à peine quelques jours après la naissance de mon fils alors
qu’il tétait des heures d’affilée.
Mais alors que je parcourais toutes les raisons possibles de ses pleurs… Gaz,
couche mouillée sous-stimulation, sur-stimulation ? Je finissais généralement
par donner le sein a nouveau, je me demandais si j’agissais au mieux et je me
mettais constamment en doute.
Puis, j’ai déménagé loin du Canada, en Mongolie ou mon mari faisait une étude sur
la faune. Là-bas les bébés sont constamment enveloppés dans d’épaisses
couvertures, ficelés comme des paquets qu’on n aimerait pas voir tomber en
morceaux si on les envoyait par la poste. Quand le paquet murmure on lui met le
sein dans la bouche. Les bébés ne sont pas changés très souvent, on ne les fait
jamais roter, leurs mains ne sont pas disponibles pour attraper un hochet et on
ne les met jamais a plat-ventre.
Ils restent enveloppés pendant au moins 3 mois et chaque fois qu’ils font un
bruit, ils sont mis au sein.
Ce fut très intéressant pour moi !
A l’âge de 3 mois, les bébés canadiens ont déjà une vie sociale. Certains prennent
des cours de natation, d’autres apprennent même a s’auto-apaiser.
J avais supposé qu’il y avait de nombreuses raisons aux pleurs des bébés et que
mon rôle était de les comprendre et de leur trouver une solution mais en
Mongolie il n y a qu’une seule solution : le sein. Alors j’ai fait pareil !
Un sein fonctionnel en ville
Au Canada une certaine mystique entoure encore l allaitement mais, en réalité, on
n’y est tout simplement pas habitué ! L allaitement se passe à la maison, dans des
groupes de mères, parfois dans des cafés mais on le voit rarement en public et
nous n’avons pas le souvenir d’avoir été allaités nous-mêmes .Cet acte privé entre
la mère et l’enfant est, le plus souvent, accueilli par un silence et un regard
détourné. Comme les regards envers les démonstrations publiques d’amour des
couples. Ce n’est pas vraiment tabou, juste un peu troublant et poliment ignoré.
Puis lorsque l’angélique nouveau-né devient, lui même un bambin, avec l’intention
précise de faire savoir exactement ce qu’il fait, et comment, alors les regards
sont détournés un peu plus rapidement, et parfois même sous des sourcils
froncés.
En Mongolie, quand on allaite, on n’est pas envoyé vers les toilettes publiques ou
les « salles de repos pour femmes » mais on est en plein milieu de la scène.
Le pratique des Mongols est d’allaiter partout, n’importe où, à n’importe quel
moment. Ce fait, couplé avec le fait que les Mongols vivent en grande proximité
entre familles fait qu’à peu prés tout le monde est familier avec la vision des
seins « fonctionnels ». En Mongolie, tout le monde était heureux de voir que
j’allaitais à leur façon (ce qui est bien sur, la bonne façon de s’y prendre !)
Quand j’allaitais au jardin public, les grands-mères me régalaient avec les
anecdotes des douzaines d’enfants qu’elles avaient allaités. Quand j’allaitais dans
les taxis, les chauffeurs me jetaient un regard complice, en levant leur pouce et
m’assuraient que mon fils allait bien grandir et être un bon lutteur. Quand je
faisais le marché, avec mon fils scotché au sein, les vendeurs me faisaient de la
place à leur stand et encourageaient Callum à boire bien et beaucoup !
Au lieu de détourner leurs regards, les gens se penchaient en avant, tout prés de
mon fils qui tétait pour lui donner un bisou sur la joue ! Si jamais Callum lâchait le
sein en réponse, et que mon lait jaillissait en plein milieu d’une éjection, personne
ne manifestait le moindre signe de gène. Simplement ils essuyaient leur nez, et
riaient de satisfaction pour mon fils, visiblement bien nourri !
Depuis les 4 mois de mon fils, jusqu’à ses 3 ans, que j’aille n’importe où,
j’entendais le même discours : « L’allaitement maternel est le meilleur aliment
pour votre fils et la meilleure chose pour vous. ». L’approbation permanente,
constante, m’a fait sentir que je faisais une chose très importante, qui comptait
pour tout le monde. Exactement le genre d’applaudissements publics dont chaque
jeune mère a besoin.
L’arme secrete de chaque mère paresseuse.
Quand Callum a eu 2 ans, j’ai pris conscience de l’étendue de l’utilité de
l’allaitement maternel. Rien n’endort un enfant aussi rapidement, ni ne rompt
l’ennui des longs voyages ou du temps passé dans les files d’attentes, ni ne calme
une tempête de frustration aussi vite qu’un peu de lait chaud de maman.
L’allaitement maternel est l’outil de parentalité le plus efficace et, à l’âge de 2
ans, j’avais l’impression que je l’utilisais a sa pleine puissance mais les Mongols,
l’utilisent a un niveau bien supérieur.
Pendant les rudes hivers, enfermée dans les Yourtes pour éviter le froid glacial,
j’ai passé de longues heures, avec ma copine Tsetsgee. Ce fut une expérience
très riche pour moi car cela m’a fait comprendre que la parentalité varie en
fonction de la culture, mais que la biologie reste la même.
Dés le début d’un désaccord entre nos bambins, au sujet d un jouet ou d autre
chose, ma première réaction en tant que Canadienne, était de ramener la paix en
distrayant Callum, mon fils, avec un autre jouet, tout en lui expliquant les
principes de partage.
Cette technique prend du temps, nécessite un effort, et son taux de réussite
n’est que de 50%. Lors des tentatives ratées Callum , à l’âge de 2 ans, ne
comprenant pas les principes de partage, se mettait très en colère. Sa
frustration se manifestant par des hurlements et des efforts pour se libérer de
mes bras. Alors, je le prenais dans mes bras, le berçais et lui proposais le sein.
Tsetsgee, elle, avait une approche typiquement Mongole : dés le premier
murmure de mécontentement, elle soulevait son T-shirt, et commençait à
balancer ses seins avec enthousiasme en appelant son fils : « viens vers maman
mon chérie, regarde mon amour ! Regarde ce que maman a pour toi ! ». Alors son
fils regardait droit vers ses aréoles comme une cible, et systématiquement
quittait la scène de désaccord et trottinait vers elle.
Son taux de réussite était de 100%.
Époustouflée par son taux de réussite, j’ai appliqué la même méthode!
Voilà, nous étions deux jeunes mères, agitant nos seins comme deux
stripteaseuses en compétition, tentant de gagner la faveur d’un client !
Si les grand-mères étaient présentes, elles entraient dans la compétition. Les
pauvres bambins ne savaient pas quelle paire de seins choisir : la plénitude et la
douceur des seins de leur propre maman ou les vieux gants de toilette de leur
grand-mère adorée qui tentait de gagner la reconnaissance et l’appréciation de
ses petits-enfants ? Quelquefois, les grands-pères, essayaient de rentrer dans
la compétition en pinçant dans leur main leurs faibles masses de graisses, enviant
les seins des femmes pour leur efficacité.
Je ne peux même pas imaginer une seconde, les mères des réunions LLL osant les
mêmes techniques de négociation de paix avec leurs enfants.
Quand ils marchent et parlent et passent leurs examens ?
Lors des cours de préparation à la naissance que j’avais suivis dans la petite ville
du Canada où Callum est né, l’allaitement avait été présenté par le biais d’une
vidéo montrant une Suédoise particulièrement sportive, allaitant son bambin au
milieu de sa journée de ski. Les futurs mamans avaient été très secouées. Bien
sûr, allaiter un bébé c’est bien, mais quand ils marchent, et parlent, hors de
question ! C’était la réaction du groupe, mais moi, je ne savais pas trop quoi en
penser.
Je fus surprise a mon tour quand, un jour, une de mes jeunes amies Mongole me
dit qu’elle avait tété jusqu’à l’âge de 9 ans ,j’étais sidérée ! Au départ j’ai pris ça
pour une blague. Plus tard, mon fils s’est sevré peu après ses 4 ans.
Rétrospectivement, donc, je me suis trouvee un peu dans l’embarras du fait que
j’ai été incrédule à l’époque.
Bien que 9 ans soit un âge bien avancé pour téter sa mère même sur une échelle
mongole, ce n’est pas un cas unique ou exagéré sur une échelle planétaire.
Bien que le thème du sevrage naturel, entamé par l’enfant, ne soit pas un sujet
facile à aborder avec les Mongols a cause de la barrière de la langue, il semble
que ce soit la norme en Mongolie.
Je n’ai jamais rencontré une maman qui allaitait en « tandem » ou qui pratiquait
le « co-allaitement » ce qui m’avait surpris à l’époque, mais il faut dire que les
naissances sont bien espacées. La majorité des enfants se sèvrent entre 2 et 4
ans. (* note 1) En 2005 selon UNICEF 82% des enfants en Mongolie tétaient
toujours à l’âge de 12 et 15 mois et 65% tétaient encore à 20 et 23 mois.
Typiquement, le dernier-né, sans nouvelle grossesse, continue de téter sans
limite d’âge. Voilà ce qui explique donc l’allaitement maternel jusqu’à l’âge de 9
ans de mon amie Mongole. Si on croit à la sagesse des Mongols, la durée de
l’allaitement maternel est directement corrélée au succès à la lutte !
A l’âge de 3 ans, Callum tétait encore avec le même enthousiasme qu’un nouveau
né et je me demandais comment le sevrage naturel allait être possible. Je me
demandais quels étaient les motifs de sevrage des enfants. Beaucoup de mamans
disaient que leurs enfants n’étaient plus intéressés par le sein. D’autres disait
que la pression des autres enfants jouaient un rôle. (il est vrai que j’ai entendu
certains enfants en provoquer d’autres, en leur disant sur un ton moqueur « tu
veux téter ta mère ? » de la même façon que j’entends les enfants Canadiens se
traiter de « poule mouillée ».
De plus en plus souvent, les contraintes professionnelles forcent un sevrage du
sein plus tôt qu’il n’aurait eu lieu naturellement. Les enfants passent souvent les
étés à la campagne pendant que leur mère allaitante reste en ville pour travailler.
Souvent, les séparations prolongées font tarir la production de lait. Ma copine
Buana, qui a aujourd’hui 20 ans, m’a expliqué comment elle à réussi sa carrière de
têteuse médaille d’or. « j’ai grandi à la campagne. On vivait dans une yourte
traditionnelle. Ma mère m’a toujours dit de bien boire son bon lait parce que
c’était très bien pour ma santé. Je pensais que tous les enfants de 9 ans tétaient
leur mère. Quand j’ai commencé le collège, loin de la maison, j’ai arrêté de
téter. » Puis elle me regarda droit dans les yeux et elle me dit avec un clin d’œil
« mais j’aime bien le boire de temps en temps. »
Passez le lait s’il vous plait.
Dans ma perception de l’évènement, le sevrage du sein se passait de façon
relativement simple, sur le plan technique. J’imaginais que les tétées allaient
décroitre en nombre et en fréquence, et continuer ainsi jusqu’à ce que mon
enfant oublie complètement de téter. Mon lait allait se tarir et ce serait la fin
de l’histoire. La boutique fermerait ses portes.
En Mongolie, le sevrage ne se passe pas tout à fait comme ça.
En discutant sevrage avec ma copine Naraa, je lui ai demandé l’âge auquel sa fille,
âgée de 6 ans à l’époque s’était sevrée. Elle me répondit « A l’âge de 4 ans. Je
fus très triste, mais ma fille ne voulait plus téter. » Puis Naraa me dit que la
semaine précédente sa fille était rentrée d’un séjour prolongé à la campagne
avec ses grands-parents et qu’elle avait voulu téter. Naraa en fut heureuse et me
dit « je pense que je lui ai beaucoup manqué. C’était bien, c’était beau. Bien sûr,
je n’avais plus de lait, mais cela n’a pas dérangé ma fille. »
Si sevrage par définition veut dire qu’on ne tète plus jamais le sein de sa mère,
alors les Mongols ne sont jamais vraiment sevrés. Voici une pratique culturelle
qui m’avait étonnée.
Si une maman a un engorgement et qu’aucun bébé ne se trouve a portée de sa
main, elle fait le tour de tous les membres de sa famille , peu importe leur âge ou
leur sexe, en leur demandant s’ils veulent bien boire un peu d’élixir !
Souvent une femme va exprimer un bol de son lait pour son mari, en guise de
gâterie, ou en laisser au frigo pour que quelqu un puisse se servir.
Bien qu’on ait toutes dégusté notre propre lait pour une raison ou une autre, ou
qu’on l’ait fait goûter a nos partenaires, ou peut-être ajouté à un café en cas
d’urgence, je ne pense pas que beaucoup d’entre nous en aient bu très souvent.
En revanche, chaque Mongol a qui j’ai pu poser la question de savoir si il ou elle
aime le lait maternel, m’a systématiquement répondu par l’affirmative. La valeur
du lait humain est si célèbre et si fermement ancrée dans leur culture qu’il est
considéré bon, non seulement pour les bébés, mais bon tout court.
Le lait humain est souvent utilisé pour ses effets médicinaux, donné aux
personnes âgées, en traitement « tous usages » et utilisé pour guérir la
conjonctivite, ainsi que pour rendre (paraît-il) le blanc des yeux plus blanc, et le
marron plus foncé.
Une copine Occidentale qui tirait son lait au travail avait laissé le récipient
contenant son lait dans le frigo commun sur son lieu de travail pendant la
journée. Elle l’a récupéré à moitié vide. Elle a ri en disant « Ce n’est qu’en
Mongolie qu’on peut soupçonner ses collègues de bureau d’avoir bu son
lait ! ».
Avant tout, je pense que les Mongols boivent le lait maternel pour son goût. Une
copine occidentale qui tirait son lait au travail avait laissé le récipient contenant
son lait dans le frigo commun sur son lieu de travail pendant la journée. Elle l’a
récupéré à moitié vide. Elle a ri en disant « Il n y a qu’en Mongolie qu’on peut
soupçonner ses collègues de bureau d’avoir bu son lait ! ».
S’intégrer dans une autre culture a pour effet perturbant de se forcer a
réévaluer sa propre culture. Je ne sais pas comment j’aurais vécu l’allaitement de
mon fils chez moi, dans mon propre pays. La véritable avalanche de soutien et de
renforcement que j’ai reçue en Mongolie et l’acceptation voire le respect total de
l’allaitement en public m’a tout simplement époustouflée et m’a donné la
confiance et la liberté de nourrir et d’élever mon fils de la manière que je
sentais comme étant la meilleure pour lui et pour moi, sans qu’on me mette des
bâtons dans les roues.
Il y a bien sûr des différences évidentes dans les normes d’allaitement
(fréquence, durée etc.) mais j’ai fini par comprendre qu’il y en avait une plus
grande dans notre approche de la parentalité et nos définitions de l’autonomie,
et de l’indépendance.
En Mongolie, l’allaitement maternel n’est pas pas considéré comme une
« dépendance » et le sevrage n’est pas un but.
En Amérique du nord, nous valorisons tant l’indépendance, que cette attente à
une influence sur notre façon d’élever nos enfants. Nos discussions en tant que
parents sont toujours basées sur les étapes du développement de l’enfant telles
que l’alimentation solide, le nombre de tétées par jour, le nombre d’heures de
sommeil et la durée maximale de séparation tolérée.
Même si nous ne nous posons pas ces questions il est difficile d’échapper à leur
impact. Il existe un véritable marché de l’équipement pour bébé qui envoie un
message très clair qui est que l’enfant doit pouvoir se passer de sa mère.
En Mongolie, l’allaitement maternel ne signifie pas dépendance et le sevrage du
sein n’est pas un but. Les Mongols savent que leurs enfants vont grandir. En
réalité, le Mongol moyen, âgé de 5 ans, est beaucoup plus indépendant de sa mère
que n’importe quel enfant occidental, allaité au sein ou pas. Il n’y a pas lieu de
faire une course au sevrage.
Elever mon fils en Mongolie m’a permis de me rendre compte qu’il y avait en
vérité des millions de façons de faire, et que j’avais l’embarras du choix. Pour la
durée de « carrière de téteur » j’ai dû faire face a une multitude de défis,
essayer et laisser beaucoup d’idées reçues et de pratiques populaires jusqu’à ce
que je trouve mon propre style. Je suis ravie d’avoir allaité Callum aussi
longtemps. Je n’aurais jamais cru qu’il allait téter 4 ans ! Je suis convaincue que
l’allaiter est le meilleur investissement que j’aie pu faire pour mon fils et que
l’allaitement jusqu’à son sevrage naturel aura un effet permanent sur sa
confiance, sa personnalité, le fait qu’il se sente en sécurité ainsi que sur notre
relation mère-fils. Puis quand il gagnera la médaille d’or en lutte, j’attendrai qu’il
me remercie.
°Note : 1 : Unicef Childinfo : « Monitoring the Situation of Children and Women,
Infant and Young Child Feeding 2000-2007» (January 2009)
www.childinfo.org/breastfeeding_countrydata.php
Article original de Mothering Magazine. N° 155 juillet-aout 2009
 

Maxanthan

Voie lactée
Merci d'avoir posté ce texte, c'est un magnifique témoignage qui fait énormément de bien! moi-même lors d'un séjour au Maroc, j'ai été encouragée par toutes les mamans marocaines que j'y ai rencontré, ça booste, c'est indéniable. Parfois il suffit de changer un peu de point de vue... notre façon d'éduquer est l'une des façons possibles, pas forcément la meilleure ni la moins bonne!
 

lamiss

Hyperlactation
Ça donne des frissons et ça rends fière d'allaiter ! J'imagine la scène de la danse des seins au cours d'un repas familial ou amical. Je suis morte de rire, ça doit être génial !
 

SEmilie

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
J'ai l'impression que cette histoire se passe dans un monde parallèle: les chauffeurs de taxis qui félicitent les mamans d'allaiter, les gens qui se penchent sur le bébé alors qu'il est en train de téter, les gens que ça amuse de recevoir un jet de lait dans l’œil, les collègues qui volent le lait maternel au travail....
 
Dernière édition:

Al dente

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Yeah ! Quel beau témoignage ! Et quelle rigolade aussi en essayant de le calquer à notre société ;)
ça me donne une idée pour les sérial posteuses du forum, à plus de 1000 ou 2000 messages : Stripteaseuses mongoles ! mais j'ai des doutes sur le référencement google par la suite;)
Merci pour ce partage
 

SEmilie

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
ça m'a intrigué cette culture mongole de l'allaitement.
Et j'ai découvert ce témoignage d'une maman qui vit en Mongolie avec son mari d'origine mongole.
J'y ai découvert que les enfants pouvaient être allaités par d'autre membres allaitantes de la famille. Passé la surprise, j'ai trouvé ça pratique mais ça doit faire un choc quand on n'est pas préparée.
http://nattulga.canalblog.com/archives/2011/03/31/20773185.html
 

bad mom

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Ben des fois je me dis que ça ferait du bien de vivre simplement et d'arrêter certains jugements. Mais bon, revenons sur terre. .. on est en France et allaiter plus de 6 mois fait de nous des extra terrestres
 

Maxanthan

Voie lactée
ça m'a intrigué cette culture mongole de l'allaitement.
Et j'ai découvert ce témoignage d'une maman qui vit en Mongolie avec son mari d'origine mongole.
J'y ai découvert que les enfants pouvaient être allaités par d'autre membres allaitantes de la famille. Passé la surprise, j'ai trouvé ça pratique mais ça doit faire un choc quand on n'est pas préparée.
http://nattulga.canalblog.com/archives/2011/03/31/20773185.html

SEmilie, au Maroc aussi cela se fait. Moi je trouve ça beau et chouette en fait! Une femme m'a même raconté qu'elle allaitait en cachette un bébé nourri au biberon parce que ça lui faisait mal au coeur! Je crois que chez nous aussi ça se faisait, dans les campagnes, mais on a oublié...
 

SEmilie

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Je me souviens aussi de Salma Hayek allaitant un enfant lors d'un voyage humanitaire. Je trouve ça magnifique.
Mais pas sûr que j'aurais apprécié que ma belle-sœur allaite ma fille sans me demander avant :)
 

Gna

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Quel beau témoignage ! Merci pour ce partage !
J'aurais tellement de questions à poser à cette maman.
 

lamiss

Hyperlactation
J'avais lu que chez les touareg l'allaitement pouvait être fait par les grand mère en cas de soucis de la maman ou par les plus jeune même si elles n'ont pas encore de lait, mais au moins ça réconforter le bébé. Je trouve ça beau. Ça implique quand même une certaine intimité et une grande confiance.

C'est une chose que j'entendais quand j'étais plus jeune ici être "frère de lait". Ce qui me fait penser que ma grand mère a allaité 2 bébés grand prématurés à la maternité quand elle a accouché de mon oncle grand prématuré. Il y a 50 ans. Ça se faisait encore ici...
 

Alix

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Merci pour ce partage : je ne connaissais pas l'article, il est superbe ! :D

Pour ce qui est d'allaiter un bébé qui n'est pas le sien, il faut garder en tête qu'en plus de l'aspect affectif/psychologique, il existe des risques sanitaires puisque les microbes sont transmis par le lait maternel. Ainsi, une mère peut transmettre une MST à un bébé qui n'est pas le sien. Il existe pourtant de nombreux endroits du monde où les bébés sont allaités par plusieurs personnes sans que cela soit considéré comme gênant.

Pour celles que ça intéresse, la position de LLL par rapport au don de lait humain est précisée ici : http://www.lllfrance.org/vous-infor.../autres-textes-lll/1610-le-don-de-lait-humain
 

lamiss

Hyperlactation
Depuis que j'ai lu ça je mets en pratique la danse du sein, à chaque conflit je tente une résolution de conflit et si ça marche pas, pof le sein. Deuz tête et repart contente. C'est drôle j'avais peur d'une part de lui faire croire que j'ignorais sa demande et d'autre part d'avoir toujours le sein sorti. Finalement, elle part remplie de bonheur et cela arrive 2 ou 3 fois par jour. Et je sens l'ambiance entre les filles plus sereine. Je recommande.
 

AnnaC

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
J'avais déjà lu cet article magnifique quand ma fille avait trois mois et cela m'avait donné beaucoup de courage et ouvert d'autres perspectives.
La miss, trop chouette, la danse des nichons !!! Chez nous, quand elle est fâchée à cause d'une frustration, elle refuse la plupart du temps, la danse du sein... Ça l'agace que je les sorte....Hahahahahahhaha!
Elle crie encore plus fort, genre "tu vas pas m'arnaquer, moi je voulais ça ou ça !"

Et sinon, un autre lien sur l'allaitement en Guyane qui m'a beaucoup touché.
https://www.cairn.info/revue-spirale-2008-2-page-41.htm
 

Poupett

Colostrum
Merci Anna C pour cet article, effectivement, en occident nous nous sommes vraiment éloignés de nôtre nature profonde et certaines choses qui devraient être innées sont devenu une source perpetuelle de questionnement, la leche ligue en est la preuve ;) Mais heureusement le côté communautaire est toujours là pour nous aider.
Plus j'allaite et plus j'ai envie d'allaiter, plus j'ai l'impression d'être dans le vrai et de faire ce pourquoi mon corps est fait.
La miss, super!! La mienne est trop petite pour réagir à une danse mammaire mais déjà son sourire ebahi quand je sors de la douche me fait bien rire!
 

Pollen

Hyperlactation
C'est exactement ca pour moi je n'arrivais pas a lexprimer : l'impression d'être dans le vrai !
Sur ce je vais lire le dernier lien ^^
 

Gna

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
J'adore l'image de lamiss en pleine danse des seins :)

J'avoue que moi aussi, j'allaiterais bien quelques petits en cachette (mais je ne savais pas pour la transmission des microbes). Je m'aperçois que cela me cause beaucoup de peine de voir un bébé (surtout les tout petits) avec un gros biberon. J'ai croisé une petite fille hier qui devait avoir 3 mois peut-être moins. Son père lui donnait un énorme biberon et ça m'a rendu très triste (je sais bien que c'est idiot - ses 2 parents étaient visiblement en adoration devant leur bébé - mais c'est plus fort que moi).
Je ne comprends pas qu'on puisse refuser à un si petit quelque chose qu'il aime et dont il a besoin (j'allaite toujours parce que je n'ai pas trouvé de bonne raison d'arrêter, rien qui ne me semble prévaloir en tout cas) ; je ne peux pas m'empêcher de penser que moi j'aurai tout ce qu'il faut pour lui faire plaisir.
 

mama_aïcha

Montée de lait
superbe témoignage! Mon mari qui vient d'un pays d'afrique, la ou les modes de vie se sont modernisé, et a tété jusqu'à 5 ans (en co-allaitement avec son petit frere). Et bien il a une santé de choc et une force incroyable!!! Je comprend pourquoi le mongols font des enfants allaité des champions de lutte!!!

Ca donne envie de poursuivre "no matter what people say" :)
 
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