Bonjour,
J'ai longtemps hésité à poster car durant ces dernières semaines, j'étais prise entre déprime et espoir...
Mon bébé est né il y a de cela 8 semaines. La grossesse et l'accouchement se sont bien passés. Pas d'anesthésie et une naissance rapide, en 2h environ, pour un premier enfant qui a eu la tétée de bienvenue.
A la maternité, les débuts ont été très difficiles. Crevasses et saignements, je maintenais l'allaitement malgré tout, jusqu'au jour où bébé refusait de boire car je saignais trop. Là panique. On m'a alors proposé des bouts de seins en silicone qui m'ont fortement soulagé. Trop peut être, car j'ai continué à les utiliser durant plusieurs semaines pour soulager des douleurs aux seins que personne n'a su expliquer à ce jour( j'ai vu des consultantes en lactation qui ont supposé une peau trop fragile ou un souci hormonal).
Mais la suite a empiré. La sage femme venue à la maison suite à l'accouchement a pris peur et m'a fait paniquer car bébé avait perdu du poids. Elle m'a prescrit un tire lait en urgence, mais le stress et l'épuisement des tétées ( bébé restait au sein non stop) n'ont pas pu me permettre de tirer quoi que ce soit. Lors de la visite suivante, bébé avait encore maigri, donc elle m'a conseillé les compléments. Elle m'a dit que compte tenu que j'utilisais déjà des embouts, le bébé avait l'habitude de téter des tétines, et je suis passée aux biberons et au lait artificiel en associant toujours avant une tétée plus ou moins longue.
Après plusieurs semaines à ce rythme, j'étais sur les rotules et j'ai voulu arrêter régulièrement, culpabilisant et ayant la sensation d'avoir échoué dans mon projet. Mais bébé reprenait du poids.
J'ai donc décidé de diminuer les biberons pour revenir à un allaitement unique, je le mettais au sein à la demande, comme depuis le début, et je conservais les biberons pour le soir ou la nuit, espérant diminuer les doses.
Mais cela faisait un mois que je ne dormais que 3h par nuit, avec des tétées allant de 1 à 3 h non stop... J'étais épuisée, et de nouveau son poids s'est stabilisé sans augmenter.
J'ai consulté, pris divers avis, on a essayé toutes les méthodes décrites dans les articles du site ( j'avais déjà pris des infos bien avant d'allaiter et je savais que ce serait difficile, mais pas à ce point. J'ai été suivie et conseillée par une consultante egalement).
Bref, rien n'a réellement fonctionné et on en est arrivé à la conclusion que je n'avais pas assez de lait. Les biberons sont nécessaires à la santé et à la croissance de mon bébé. Il est plus souriant depuis que j'ai remis en route des biberons réguliers après chaque tétée. Il se porte mieux, grossit et grandit.
A l'heure actuelle, j'ai fait le deuil de l'allaitement unique. En revanche, j'ai l'impression de sevrer mon enfant en lui donnant des biberons régulièrement. Le soir, il,fatigue et ne semble plus savoir téter alors qu'il n'y a pas de problème dans la journée. Il se régule et les tétées sont plus courtes, mais j'ai l'impression de n'être qu'un doudou et qu'un petit apéro avant son " repas" .
Je n'utilise plus du tout les embouts depuis des semaines, je cumule des galactogènes ( tisanes au fenouil, anis, fenugrec, homéopathie...) mais rien n'a l'air d'être flagrant sur ma production de lait. J'en ai toujours eu, mais jamais assez...
En dernier recours, on m'a prescrit de la domperidone. Mais j'ai décidé de ne pas en prendre. Je m'acharne depuis suffisamment longtemps pour ne plus avoir envie de voir l'allaitement comme un combat contre mon corps et ses " capacités".
Je me sens juste déçue, terriblement ambivalente sur l'envie d'arrêter ( mais c'est tellement tôt!) et l'envie de continuer tant que je peux encore donner un petit quelque chose...mais c'est dur de voir bébé pleurer devant le sein et s'acharner dessus en me faisant mal...
J'aimerai avoir du soutien, plus que des conseils, car je pense que sur ce plan, j'en ai eu beaucoup, et très différents...
Je me sens résignée, et en échec malgré tout. Je vois bien que mon bébé s'en fiche un peu car il va bien, et que c'est plus une question d'ego, et de pression personnelle que je m'étais mise sur un allaitement qui aura jusqu'à présent été vécu comme compliqué et plein de souffrance...
Merci pour vos réactions.
J'ai longtemps hésité à poster car durant ces dernières semaines, j'étais prise entre déprime et espoir...
Mon bébé est né il y a de cela 8 semaines. La grossesse et l'accouchement se sont bien passés. Pas d'anesthésie et une naissance rapide, en 2h environ, pour un premier enfant qui a eu la tétée de bienvenue.
A la maternité, les débuts ont été très difficiles. Crevasses et saignements, je maintenais l'allaitement malgré tout, jusqu'au jour où bébé refusait de boire car je saignais trop. Là panique. On m'a alors proposé des bouts de seins en silicone qui m'ont fortement soulagé. Trop peut être, car j'ai continué à les utiliser durant plusieurs semaines pour soulager des douleurs aux seins que personne n'a su expliquer à ce jour( j'ai vu des consultantes en lactation qui ont supposé une peau trop fragile ou un souci hormonal).
Mais la suite a empiré. La sage femme venue à la maison suite à l'accouchement a pris peur et m'a fait paniquer car bébé avait perdu du poids. Elle m'a prescrit un tire lait en urgence, mais le stress et l'épuisement des tétées ( bébé restait au sein non stop) n'ont pas pu me permettre de tirer quoi que ce soit. Lors de la visite suivante, bébé avait encore maigri, donc elle m'a conseillé les compléments. Elle m'a dit que compte tenu que j'utilisais déjà des embouts, le bébé avait l'habitude de téter des tétines, et je suis passée aux biberons et au lait artificiel en associant toujours avant une tétée plus ou moins longue.
Après plusieurs semaines à ce rythme, j'étais sur les rotules et j'ai voulu arrêter régulièrement, culpabilisant et ayant la sensation d'avoir échoué dans mon projet. Mais bébé reprenait du poids.
J'ai donc décidé de diminuer les biberons pour revenir à un allaitement unique, je le mettais au sein à la demande, comme depuis le début, et je conservais les biberons pour le soir ou la nuit, espérant diminuer les doses.
Mais cela faisait un mois que je ne dormais que 3h par nuit, avec des tétées allant de 1 à 3 h non stop... J'étais épuisée, et de nouveau son poids s'est stabilisé sans augmenter.
J'ai consulté, pris divers avis, on a essayé toutes les méthodes décrites dans les articles du site ( j'avais déjà pris des infos bien avant d'allaiter et je savais que ce serait difficile, mais pas à ce point. J'ai été suivie et conseillée par une consultante egalement).
Bref, rien n'a réellement fonctionné et on en est arrivé à la conclusion que je n'avais pas assez de lait. Les biberons sont nécessaires à la santé et à la croissance de mon bébé. Il est plus souriant depuis que j'ai remis en route des biberons réguliers après chaque tétée. Il se porte mieux, grossit et grandit.
A l'heure actuelle, j'ai fait le deuil de l'allaitement unique. En revanche, j'ai l'impression de sevrer mon enfant en lui donnant des biberons régulièrement. Le soir, il,fatigue et ne semble plus savoir téter alors qu'il n'y a pas de problème dans la journée. Il se régule et les tétées sont plus courtes, mais j'ai l'impression de n'être qu'un doudou et qu'un petit apéro avant son " repas" .
Je n'utilise plus du tout les embouts depuis des semaines, je cumule des galactogènes ( tisanes au fenouil, anis, fenugrec, homéopathie...) mais rien n'a l'air d'être flagrant sur ma production de lait. J'en ai toujours eu, mais jamais assez...
En dernier recours, on m'a prescrit de la domperidone. Mais j'ai décidé de ne pas en prendre. Je m'acharne depuis suffisamment longtemps pour ne plus avoir envie de voir l'allaitement comme un combat contre mon corps et ses " capacités".
Je me sens juste déçue, terriblement ambivalente sur l'envie d'arrêter ( mais c'est tellement tôt!) et l'envie de continuer tant que je peux encore donner un petit quelque chose...mais c'est dur de voir bébé pleurer devant le sein et s'acharner dessus en me faisant mal...
J'aimerai avoir du soutien, plus que des conseils, car je pense que sur ce plan, j'en ai eu beaucoup, et très différents...
Je me sens résignée, et en échec malgré tout. Je vois bien que mon bébé s'en fiche un peu car il va bien, et que c'est plus une question d'ego, et de pression personnelle que je m'étais mise sur un allaitement qui aura jusqu'à présent été vécu comme compliqué et plein de souffrance...
Merci pour vos réactions.