• ENCOURAGEZ-NOUS !

    Les animatrices donnent bénévolement de leur temps et de leurs compétences pour répondre aux questions que se posent les mamans qui allaitent et accompagner celles qui le souhaitent tout au long de leur allaitement : en réunion, par courriel et au téléphone... et sur le forum !
    Si vous appréciez notre travail, nous vous invitons à nous le faire savoir par quelques mots d'encouragement à notre intention, et/ou par un don ou une cotisation - si ce n'est déjà fait - qui nous permettront de continuer à nous former pour toujours mieux répondre aux besoins des mamans qui choisissent d'allaiter.
    Rendez-vous sur le site LLL et choisissez le groupe 00-Forum pour soutenir l'équipe du forum LLL.

Pas envie de sevrer, et pourtant…

SabInNorway

Montée de lait
Mon fils a 25 mois et tête à volonté le matin entre 4h30 et 7h (cododo entremêlé de réveils et de câlins) et avant d’aller se coucher le soir. Il adore, et moi aussi ! C’est une partie immense de notre relation et de notre complicité, et pour lui, ce sont des moments chéris. C’est aussi un moyen très efficace (et qui ne demande pas d’effort de ma part ;)) pour le rassurer, le calmer et faire tomber l’excitation, surtout le soir.

Cependant, je n’ai toujours pas eu de retour de couches, et l’envie d’un deuxième enfant se fait pressante dans notre couple. Je suis donc partagée entre continuer l’allaitement de mon fils car c’est instinctif et bon pour nous (tous), et diminuer fortement les tétées (voire sevrer complètement) pour favoriser un retour de couches…
Quels que soient les arguments en faveur de cette deuxième option, je la sens contre nature : si je n’ai pas eu de retour de fertilité, c’est pour une bonne raison biologique (à noter que mes ovaires sont pleins d’ovules, mais qu’ils ne sont pas libérés) ; priver mon fils de l’allaitement pour cette raison me parait cruel et égoïste ; lui refuser ces tétées s’annonce difficile (et douloureux pour mes seins qui sont facilement sujets à engorgement). Bref, ce sevrage se fera de toute manière à contrecœur, alors que je rêverai d’un sevrage initié par mon fils.

Pour mon mari en revanche, il est plus que temps que ca s’arrête. Il ne le dit pas ouvertement, mais à chaque fois que nous abordons le sujet, je sens bien qu’il pense que l’allaitement est une erreur (car si c’est difficile à arrêter, c’est qu’il fallait sevrer plus tôt). Il reste à l’écoute de mes sentiments, mes doutes et mes difficultés à ce sujet, mais en gros, il pense que je récolte ce que j’ai semé en allaitant « si longtemps ». Il reste sourd à la normalité biologique de l’être humain (qu’il s’agisse de l’allaitement, du sommeil, de l’attachement, du développement de l’enfant, etc.) et s’avère de moins en moins enclin à nous aider, mon fils et moi.

Que faire ? Comment ? Quand ?
Vous l’aurez compris, je suis perdue et un peu désemparée face à ces idées…:(
 

cerise

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Je comprends que tout cela te tracasse...
Je t'ai lue avec attention, mais n'ai malheureusement pas de conseil à te donner...
Pour ce qui est de ton mari, c'est difficile de ne pas être sur la même longueur d'onde... Pour le retour de couches... Cela dépend tellement des femmes ! J'ai eu le mien (enfin, l'ovulation que l'a précédé) alors que mon fils tétait encore 5 à 6 fois par 24h, y compris la nuit, mon fils avait un peu moins d'un an. Il y a des femmes qui l'ont encore plus tôt même en allaitant, et d'autres qui l'ont beaucoup plus tard...
Je ne peux pas te dire s'il est nécessaire que tu sèvres pour avoir ton retour de couches. Peut-être va-t-il arriver prochainement même sans sevrer... Ou peut-être qu'il n'arrivera pas tant que tu allaiteras... Malheureusement, impossible de répondre à cette question :(
 

SabInNorway

Montée de lait
Merci Cerise de ta réponse.
Je sais bien qu'il est impossible de savoir quand surviendra le retour de couches. C'est différent pour chaque femme et propre à sa biologie. Je rêverai que cela revienne sans arrêter l'allaitement, mais combien de temps encore ? (ce n'est pas une question, juste une lamentation...).

En fait, je me sens coupable de souhaiter ce rdc au lieu de faire toute confiance à la nature comme je le fais d'habitude. Je crois qu'au fond de moi j'aimerai que mon mari soit heureux de la situation et qu'il ne remette plus en cause l'allaitement comme étant un frein à notre agrandissement familial. Cela ne tiendrai qu'à moi, je continuerai d'allaiter mon fils et d'attendre sereinement. Mais comme vous le savez toutes, dans un couple, on est deux, et dans une famille, on est au moins trois...
Car ce que ressentira mon fils si j'initie ce sevrage forcé m'importe beaucoup. Certes la tétée du soir est de plus en plus rapide (15 min environ au lieu de 30 à 40 min comme avant), mais il a l'air tellement heureux de ce moment que je n'ose l'en priver. Quant aux tétées du matin, je ne vois pour l'instant pas comment faire sans.

Bref, je n'ai pas de question franche à vous poser, mais j'ai besoin d'en parler...
Merci de votre attention
 

cerise

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Et tu as raison de nous en parler si tu en éprouves le besoin ;)

En fait, je me sens coupable de souhaiter ce rdc au lieu de faire toute confiance à la nature comme je le fais d'habitude.
Eh oui, en réalité, dans la nature, la question ne se pose pas vraiment... car les autres animaux ne reprennent pas d'activité sexuelle avant le sevrage de leur petit ;) Donc retour de couches ou pas retour de couches, cela ne change rien : ils ne font d'autres petits que quand les précédents sont sevrés...
Mais l'homme est un "animal social", alors cela fonctionne parfois un peu différemment ;)
 

Vanou

Période de pointe
Bonsoir SabInorway,

Comme je te comprends ! Ici situation un peu analogue. La petite a bientôt 18 mois et cela fait plusieurs mois que j'attends avec impatience d'avoir de nouveau un tout petit qui grandit. Du côté du papa, le désir est là aussi mais depuis moins longtemps.
Pour l'allaitement, il y a encore beaucoup trop de tétées la nuit et j'envisage de sevrer la nuit. Ou laisser une tétée vers minuit car toute la nuit c'est peut être un peu trop long.
Si j'envisage ce sevrage de nuit (mais pas la journée, sieste et soir) c'est aussi parce je ne dors plus très bien à cause de tous ces réveils. Le problème c'est de trouver le moment favorable pour passer une bonne paire de mauvaises nuits car mon mari a beaucoup d'astreinte ou garde de nuit.

Je n'ai pas compris si le tien tète encore de nuit ? Sinon, tu as fait des examens médicaux pour être sûre que tout va bien, c'est cela ?

Vanou
 

SabInNorway

Montée de lait
Voilà, une semaine sans...

... tétée le soir :(
La semaine dernière, nous avons proposé à notre fils d'inverser les rôles le soir : Maman le bain et le change, Papa le coucher. Il a accepté sans sourciller, de bon cœur même. Par contre pour moi, ce fut triste : pas de moments calmes et câlins en fin de journée, pas de bisous et de petits jeux de mains pendant la tétée, et des seins fort gonflés les premières nuits ! Et surtout, le sentiment de n'être plus indispensable...
Mais cela va beaucoup mieux, et je suis contente qu'il ait si bien réagit ; c'est qu'il devait être prêt ! Quand à ma production de lait, elle s'est ajustée fort vite en fait.
La prochaine étape sera le coucher avec Maman et sans tétée :confused:

Vanou, je n'avais pas vu ton message, désolée.
Chez nous aussi on se languit de nuits plus reposantes ! On a arrêté la tétée de minuit quand notre fils avait 22 mois. Maintenant il ne tête plus en pleine nuit, mais se réveille vers 4h30 pour une grosse tétée, se rendort et se réveille pour le lever avec tétée encore. Donc il n'y a plus que ces tétées du matin...
Côté examens, j'ai juste fait une échographie de contrôle chez la gynéco et une prise de sang pour voir le niveau d'hormones, mais je n'ai pas eu les résultats.

Voilà, affaire à suivre ?
 

SabInNorway

Montée de lait
Une erreur ?

Deux semaines après l'arrêt des tétées du soir (il n'y a plus que celles du matin et de rares en journée le we), mon fils fait davantage de crises d'énervement et de colères :mad:. Certains diront que c'est l'âge, d'autres que c'est son caractère, mais j'ai l'intime conviction que c'est lié à un manque des tétées et du contact particulier avec Maman. Je pense que si les enfants demandent à téter, c'est qu'ils en ont besoin pour leur bon développement, corporel, mental et émotionnel.
Je regrette donc cette accélération du sevrage de mon fils, et ça me fend le cœur de lui refuser une tétée :(. Mais, pour le bien de mon couple, je ne reviendrai pas sur cette décision...
Avez-vous des conseils pour surmonter cette phase délicate ? Quelles ont été vos expériences dans de semblables situations ?
Merci d'avance !
 

Sylvie

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Connais-tu le livre "J'ai tout essayé" d'Isabelle Filliozat ?
Une mine de réconfort quand nos bambins explosent émotionnellement !

Courage !
Et ne t'en veux pas : tu as fait le choix qui t'est le meilleur pour ta famille et pour toi.
 

SabInNorway

Montée de lait
Bonjour Sylvie,
Merci de cette rapide réponse et des encouragements. J'ai ce livre à la maison, je l'ai lu l'année dernière ; je vais le ressortir et le relire à la lumière des mois supplémentaires passés et des nouveaux événements !
 
Haut