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 Ovaires opk

claire42

Voie lactée
Bonjour a toutes,

Voila j ai des soucis d ovaires. Suite a une echo motivee par d intenses douleurs aux ovaires on me diagnostique des ompk. Puis ma gyneco suivante me dit que je n ai rien, que c est physiologique et normal. On me parle ensuite d ovaires multifolliculaires. Bref, un peu perdu quant au diagnostic, dans les faits en tout cas j ai des cycles longs et irreguliers (40, 50 voir 60 jours) et des douleurs frequentes aux ovaires qui a l echo ont une allure en "grappe de raisin".

J allaite toujours ma fille de 18 mois, un tout petit gabarit. Je lutte depuis pas mal de temps pour maintenir ma lactation (tt de nuit maintenues, galactogenes, etc) et jusqu ici ca tenait . Mais depuis mon rdc il y a bientot 2 mois c est une catastrophe. Je produis tres nettement moins de lait, et les TT me sont devenues tres deseagrables (bout de sein sensible).

Bref, je me demande s il existe des etudes ou des temoignages sur le lien entre les ovaires polykystiques/multifolliculaires et la lactation? Et si quelque chose pourrait y remedier?

Merci de m avoir lue!
 

ParisianLawyer

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Bonjour @claire42

Je crois qu'il y a au moins 2 autres mamans s ompk sur le forum : @Olive et @Bazinette , si vous passer par la ...

Moi j'y connais rien mais je peux t'envoyer tout mon soutien !

Et au passage bienvenue et bravo pour ce long allaitement !
 
Bonjour Claire,

J'avais lu un doc qui parlait du risque d'avoir une lactation moindre chez les femmes porteuses d'ovaire mpk.
J'essaie de retrouver.
 

Jujumeo

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Je suis aussi OPK mais je ne sais pas quoi te répondre.
Je n'ai pas encore eu mon rdc.
Je ne sais pas comment évolueront mes follicules.

Mais j'ai perdu bcp de poids et j'espère que mes ovaires vont fonctionner normalement.
Je ne sais pas si c'était dû à mon obésité ou simplement à la génétique.
 
Rebonsoir,
je vais pas être d'une grande aide :(

Tous les docs que j'ai trouvé parlent d'une conséquence possible sur l'allaitement, mais pas automatique.
En revanche, ce n'est que le démarrage et les tous premiers mois qui apparaissent dans ces docs, pas après le rdc.
Mais bon, c'est parce que après ça intéresse moins, et les femmes qui continuent d'allaiter sont bien moins nombreuses, et puis vont pas consulter pour un problème de lactation passés les premiers mois...

Peut être qu'un déséquilibre hormonal accentué après peut être la cause?
Dans les articles ils parlent de résistance à l insuline, et de diabète de grossesse, comme facteur aggravant.
Et de bilan hormonal pour dépister le sopk.

Enfin, que le diagnostic des
http://forum.lllfrance.org/threads/syndrome-des-ovaires-polykystiques-et-allaitement.7980/
http://www.todaysdietitian.com/newarchives/120108p38.shtml
http://www.llli.org/llleaderweb/lv/lvaprmay05p27.html
 

claire42

Voie lactée
Merci a tous pour vos reponses. Effectivement il y a surtout des choses sur la mise en place de l allaitement...

J ai deja allaite mon fils 2 ans, et pas de pb de lactation jusqu au retour de couches aussi. Mais c etait un peu different car la lactation baissait avant et pendant les regles, et remonttait ensuite. Ce qui semble etre plus courant. Mais il faut dire que mon fils etait un grand teteur, il a du tres bien lancer la production, ce qui a peut etre compense un pb sous jacent.

Ma fille c est tout l inverse, une mini teteuse qui depuis le debut passe le minimum de temps au sein (sauf la nuit!) et a fait de multiples greves pdt une periode. Ca explique surement pourquoi ma production est plus basse maintenant. Et la j ai l impression que c est peine perdue que d arriver a la relancer. Et il y a aussi que les TT sont franchemebt desagreables sans etre douloureuses, mais lorsqu il y a peu de lait elle "tetouille" plus qu elle ne tete et je ne supporte pas cette sensation, j ai envie qu elle lache (elle est en plus enrhumee donc a tendance a pincer le bout de sein pour pouvoir respirer).

Bref, je suis un peu perdue encore une fois avec cet allaitement... Je ne me sens pas prete a arreter totalement maintenant, surtout avec ce sentiment d echec.
 
Bonjour Claire,

Oui pas simple comme situation... Bébé à sa part de "responsabilité", involontaire bien entendu...
Pour le rhume ça va passer...
Peut être que bébé n'a pas une aussi bonne technique de succion que le précédent et pince quand il y a peu de lait?

Je ne sais pas si on peut augmenter une production pour un bébé de 18 mois qui est un mini téteur...
peut être des séances de tire lait comme le powerpumping, les jours où c'est plus difficile?

Il existe aussi des médicaments qui ont comme effet secondaire une augmentation de la lactation (comme la dompéridone). mais pas sûr que ce soit adapté à votre situation...

@Myriam?
 

Myriam

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice à la retraite
Le syndrome des ovaires polykystiques [HASHTAG]#sopk[/HASHTAG] peut effectivement toucher la lactation. Souvent effectivement c'est une lactation trop faible... quoiqu'une maman décrivait quant à elle une lactation surabondante.

Voici différents articles parus dans les Dossiers de l'allaitement (DA - en plusieurs messages) :
- DA 89 :
Allaitement chez une mère souffrant du syndrome des ovaires polykystiques
Breastfeeding with polycystic ovary syndrome (PCOS). A Earley. New Beg 2010 ; 3 : 10-11.
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est lié à une sécrétion anormalement élevée d’androgènes par les ovaires. Il se traduit par un hyperandrogénisme, avec dysovulation ou anovulation, et troubles métaboliques. Il semble également que ce problème ait un impact négatif sur l’allaitement.
Cette femme a essayé d’allaiter son premier enfant. Elle ne s’était pas renseignée sur l’allaitement pendant sa grossesse, et son bébé a commencé à recevoir des compléments de lait industriel dès les premiers jours de vie, parce qu’il ne prenait pas suffisamment de poids. Au bout de 15 jours de biberons, le bébé a refusé le sein, et la mère s’est résignée à arrêter l’allaitement. Lorsqu’elle s’est retrouvée enceinte de son second enfant, elle a commencé à fréquenter régulièrement les réunions du groupe local de La Leche League, et elle a lu de nombreux livres sur l’allaitement. Elle a fait une fausse couche, mais elle a continué à aller aux réunions de LLL et à se documenter sur l’allaitement. Elle a débuté une nouvelle grossesse, qui s’est déroulée sans autre problème qu’un diabète gestationnel.
Après la naissance, elle a pu mettre son bébé au sein, et cette première tétée s’est très bien passée. La mère le mettait au sein à la demande (dès que le bébé se réveillait). La montée de lait est survenue tardivement, au 4ème jour, mais le bébé avait des urines et des selles régulières, et la mère est rentrée chez elle pleine de confiance. Mais au 6ème jour, le bébé a commencé à beaucoup pleurer et à vouloir téter en permanence, et la mère avait l’impression que ses seins étaient « vides ». La pesée du bébé a montré qu’il avait perdu près de 14% de son poids de naissance. Une pesée avant et après la tétée a permis de constater qu’il n’y avait pas eu de transfert de lait, et la mère n’a pas obtenu une goutte de lait lorsqu’elle a essayé de le tirer. Elle a commencé à donner des suppléments à son bébé, et a décidé de consulter un endocrinologue pour un bilan hormonal. Au vu des résultats du bilan, celui-ci a diagnostiqué un SOPK.
La mère a commencé à prendre diverses plantes galactogènes (fenugrec, galéga…), ainsi que de la dompéridone, et à utiliser un tire-lait. Sa production lactée a légèrement augmenté, tout en restant basse. A 12 semaines, son bébé prend toujours régulièrement le sein, sauf en soirée (la mère tire son lait pendant cette période de la journée), mais il aime s’endormir au sein ; il reçoit un biberon de lait industriel après chaque tétée, sauf après la première tétée du matin.
Cette mère a dû réviser à la baisse ses souhaits concernant l’allaitement, et faire son deuil de l’allaitement sans problème qu’elle espérait. Elle est heureuse de pouvoir continuer à bénéficier de cette relation avec son bébé, même si la majeure partie de son alimentation est constituée de lait industriel. Elle a l’intention de continuer à mettre son bébé au sein aussi longtemps qu’il l’acceptera, même si cela signifie qu’elle doit continuer à prendre des galactogènes et à tirer son lait.
 

Myriam

Modératrice
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Animatrice à la retraite
- DA 48 :
Dystrophie polykystique ovarienne et sécrétion lactée insuffisante
Polycystic ovary syndrome : a connection to insuffisant milk supply ? L Marasco, C Marmet, E Shell. JHL 2000 ; 16(2) : 143-48.
Les connaissances en matière de physiologie de la lactation (facteurs impliqués dans la lactogénèse et la galactopoïèse entre autres) ont rapidement progressé depuis 20 ans. Les principales causes d’insuffisance primaire de la sécrétion lactée actuellement connues sont l’agénésie ou l’hypogénésie mamaire, une chirurgie mammaire importante, une hypothyroïdie, une insuffisance hypothalamique/hypophysaire, une hémorragie importante lors de la délivrance, un diabète non contrôlé. Cependant, il existe toujours des cas où l’allaitement échoue sans qu’il soit possible d’en déterminer la cause et d’y remédier efficacement.
Le syndrome de Stein-Leventhal est une dystrophie ovarienne polykystique atteignant 3 à 20% des femmes. Il se caractérise classiquement par la présence d’une aménorrhée, d’un hirsutisme et d’une obésité, apparaissant à l’adolescence ; les ovaires sont augmentés de volume et polykystiques. Il est actuellement diagnostiqué essentiellement à partir des résultats du bilan hormonal (augmentation du rapport LH/FSH, et des taux de testostérone, d’œstrogènes, de déhydroéphiandrostérone, et éventuellement du taux de prolactine, et taux de progestérone effondré) ; ces caractéristiques hormonales font que ce syndrome est aussi appelé syndrome d’anovulation hyperandrogénique chronique. Les auteurs rapportent des cas de femmes chez qui il pourrait être à l’origine d’une sécrétion lactée insuffisante.

Premier cas
Cette femme de 26 ans a été référée à une consultante en lactation à J6 pour son second enfant, qui avait perdu 12,6% de son poids de naissance. Cette mère n’avait pas réussi à allaiter son premier enfant. L’accouchement avait duré 24 heures ; la mère avait reçu de l’ocytocine et une analgésie intrathécale. La mère avait présenté une augmentation du volume mammaire pendant la grossesse. A l’examen, les seins étaient souples. L’évaluation au doigt de la succion de l’enfant était normale. La position de l’enfant au sein n’était pas optimale, ce qui a été facilement rectifié. L’enfant tétait correctement ; il était mis au sein toutes les 3 à 4 heures. La pesée a montré qu’il avait pris environ 22 g de lait après 30 mn au sein.
Un syndrome de Stein-Leventhal avait été diagnostiqué chez la mère dès l’adolescence. Elle avait eu beaucoup de mal à être enceinte. A l’âge de 20 ans, elle a débuté un traitement par progestérone pour réguler les cycles ; sa première grossesse est survenue pendant ce traitement. Sa seconde grossesse est survenue au décours d’un traitement par clomifène pour infertilité. La consultante en lactation a posé le diagnostic de sécrétion lactée insuffisante de cause inconnue, éventuellement en relation avec des tétées trop espacées. Elle a suggéré à la mère de mettre son bébé au sein plus souvent (8 à 12 fois par jour). A la visite suivante, à J10, le poids de l’enfant était resté le même, et la pesée a montré qu’il avait pris environ 28 g de lait au bout de 30 mn au sein. La consultante en lactation a recommandé à la mère de donner à l’enfant des compléments de lait maternel exprimé et de lait industriel, de comprimer ses seins pendant les tétées pour aider son enfant à recevoir davantage de lait, et de surveiller étroitement les urines et les selles de son bébé. Elle lui a aussi recommandé de consulter son obstétricien pour rechercher une éventuelle rétention placentaire.
3 jours plus tard, la mère a été hospitalisée pour une crise d’appendicite aiguë, traitée par appendicectomie. L’enfant n’a pas été mis au sein pendant les 5 jours d’hospitalisation de sa mère, mais cette dernière a tiré son lait régulièrement, et mis son enfant au sein très souvent dès son retour au domicile. La visite à J19 n’a retrouvé aucune augmentation de la sécrétion lactée. La mère a commencé à prendre du métoclopramide (10 mg, 3 fois par jour) ; cela a permis une augmentation de la sécrétion lactée, et la stabilisation des compléments de lait industriel à environ 225 ml/jour. L’enfant a commencé à prendre 25 à 30 g/jour. La mère a continué à l’allaiter partiellement. A 4 semaines post-partum, elle a présenté un pseudo-retour de couches, puis a eu des « mini-règles » tous les mois par la suite. Elle a constaté que pendant les 2 jours que duraient ces « règles », sa sécrétion lactée était beaucoup plus abondante, et revenait à son niveau de base dès la fin des saignements.
(suite dans le message suivant)
 

Myriam

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- DA 48 (suite)
Second cas
Cette mère s’est présentée en consultation de lactation avec son bébé de 13 jours ; son bébé n’avait pas eu de selles pendant les 10 premiers jours de vie, il était très somnolent et voulait téter en permanence. Il était à 450 g en dessous de son poids de naissance (3722 g). Son état clinique était par ailleurs normal. La mère le mettait au sein fréquemment, il était bien positionné et il tétait correctement. Les seins de la mère avaient augmenté de volume pendant la grossesse. A l’examen, ils étaient mous. La mère avait accouché par voie basse, avec une analgésie intrathécale ; les lochies étaient peu abondantes.
Cette femme n’avait pas réussi à allaiter exclusivement ses 2 premiers enfants, et avait donné des compléments de lait industriel dès les premiers jours. Entre son premier et son second enfant, elle avait présenté une aménorrhée ayant duré 18 mois, et un syndrome de Stein-Leventhal a été diagnostiqué. Après 2 semaines de tétées fréquentes, de séances d’expression du lait et de traitement par métoclopramide (10 mg 3 fois par jour), la mère n’a enregistré qu’une légère augmentation de la sécrétion lactée. La consultante en lactation a posé le diagnostic d’insuffisance de la sécrétion lactée probablement en rapport avec un déséquilibre hormonal.

Troisième cas
Le bébé de cette mère primipare avait un poids de naissance de 3210 g. Il a perdu 455 g dans les 10 premiers jours post-partum. Elle a alors commencé à tirer son lait 8 à 10 fois par jour, et à donner le lait tiré ainsi que du lait industriel à l’aide d’un DAL pendant les mises au sein. L’enfant a pris 455 g dans la semaine qui a suivi la mise en place de ces mesures. Au bout de 2 semaines, la mère a essayé de supprimer les compléments de lait industriel, et le poids de l’enfant a recommencé à stagner. A 2 mois, le problème perdurait, et la mère est revenue en consultation de lactation. Le bébé pesait alors 3880 g, et recevait quotidiennement environ 425 ml de lait industriel à l’aide du DAL. La mère tirait son lait 2 fois par jour en plus des tétées, et obtenait difficilement 15 ml à chaque fois.
Cette femme avait des problèmes de santé depuis la puberté ; vers 18 ans, elle a commencé à souffrir de troubles ovariens, avec hyperpilosité et prise de 22,7 kg en 3 mois. Le diagnostic de syndrome de Stein-Leventhal a été posé. Elle avait des cycles très irréguliers, et sa grossesse a été totalement inattendue. Les seins avaient augmenté légèrement de volume pendant la grossesse. Leur examen ne révélait rien de particulier. L’examen au doigt de la succion du bébé a retrouvé un palais en bulle et une succion faible ; il prenait bien le sein, mais tétait peu de temps efficacement. La consultante en lactation a référé la mère à son médecin pour un bilan hormonal et général. Elle a suggéré à la mère de tirer son lait 10 à 12 fois par jour, et de donner au doigt le lait exprimé et un complément de lait industriel (au total 570 ml environ) en plus des tétées.
La croissance de l’enfant était normale avec ce volume de compléments, mais baissait dès que la mère essayait de diminuer la quantité de lait industriel. La mère a aussi essayé un traitement par phytothérapie pour tenter d’augmenter sa sécrétion lactée, sans résultat mesurable. Elle a alors pris du dompéridone, qui a induit une augmentation sensible de la sécrétion lactée ; la quantité de lait industriel donnée quotidiennement a pu être ramenée à 400 ml. Mais malgré tous ses efforts, cette mère n’a jamais réussi à réduire davantage les compléments.

En conclusion
Les causes et les conséquences de ce syndrome ovarien restent mal cernées. L’existence de taux élevés d’androgènes et d’œstrogènes, alliée à la baisse importante du taux de progestérone, peut indiscutablement affecter la lactation. Les œstrogènes jouent un rôle important dans le développement des canaux de la glande mammaire pendant la puberté et la grossesse, tandis que la progestérone est nécessaire pour le développement des ascini. Cette pathologie s’accompagne fréquemment d’une résistance à l’insuline, qui joue aussi un rôle dans la lactogénèse.
Les spécialistes ont constaté depuis un certain temps que les mères qui ont des problèmes d’infertilité ont aussi beaucoup plus souvent que la moyenne des problèmes d’allaitement. Par ailleurs, de nombreuses femmes présentant un syndrome de Stein-Leventhal arrivent à allaiter sans problème particulier. L’existence d’un tel syndrome peut donc éventuellement être une explication en cas d’insuffisance de la lactation, mais il n’y a pas obligatoirement relation de cause à effet.
Lorsqu’une mère se présente avec un problème de sécrétion lactée insuffisante, il sera utile de l’interroger sur ses antécédents personnels et familiaux, à la recherche de symptômes pouvant être en relation avec un trouble hormonal. Un bilan hormonal sera pratiqué en présence de signes évocateurs. Ces mères et leurs enfants devront être étroitement suivis, afin de s’assurer que l’enfant est correctement nourri ; il ne faudra pas hésiter à recommander le don de compléments, parallèlement à la mise en œuvre d'autres mesures destinées à augmenter la sécrétion lactée. Lorsque toutes ces mesures ont échoué, on pourra en déduire que le problème a une origine physiologique, à laquelle il est, malheureusement, plus ou moins impossible de remédier efficacement, tout au moins d’après les connaissances actuelles. Des recherches seraient nécessaires pour mieux établir l’impact des troubles hormonaux sur la lactation, ainsi que sur les thérapies éventuellement envisageables.
 

Myriam

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice à la retraite
- DA 64 (notamment pour des aides à améliorer la lactation) :
Dystrophie polykystique ovarienne et allaitement
PCOS and breastfeeding. CG Kelley. Breastfeed Update 2003 ; 3(3) : 6-7.
A 4 semaines, ce bébé exclusivement allaité à la demande ne pesait pas plus que son poids de naissance. Le pédiatre consulté par la mère lui a dit qu’elle devait immédiatement commencer à lui donner des suppléments de lait industriel, sinon le bébé devrait être hospitalisé. La mère, après en avoir discuté avec une consultante en lactation, a commencé à donner ces suppléments avec une seringue, et à tirer son lait après chaque tétée.
En 48 heures, le bébé a pris 225 g. Mais l’expression du lait n’a pas permis à la mère d’augmenter sa production lactée. Elle a continué à le tirer jusqu’à 7 mois post-partum avant de renoncer, et elle a allaité son bébé en utilisant un DAL sur le sein, rempli de lait industriel, jusqu’à environ 2 ans. Elle était heureuse d’avoir pu bénéficier d’une relation d’allaitement gratifiante, mais frustrée de ne pas avoir pu allaiter « normalement ». Pendant son allaitement, elle a eu l’occasion de lire un article sur l’impact négatif de la dystrophie polykystique ovarienne sur la sécrétion lactée. Or, ce syndrome avait été diagnostiqué chez elle. Elle a donc cherché à en savoir davantage.
Ce problème touche 5 à 10% des femmes, et peut induire des troubles de la pilosité, une obésité, des cycles irréguliers, une résistance à l’insuline, et des difficultés à débuter et maintenir une grossesse, ainsi que des problèmes d’allaitement. Il existe de nombreuses formes de dystrophie polykystique, ce qui rend difficile de prédire l’impact sur l’allaitement : certaines femmes allaiteront tout à fait normalement, d’autres n’auront pas assez de lait, d’autres auront une sécrétion lactée surabondante. Pendant sa grossesse, cette mère n’avait constaté à peu près aucune augmentation de volume de ses seins. Mais elle en a constaté une pendant sa seconde grossesse, après laquelle elle a pu allaiter normalement.
La première chose à faire pour aider ces mères est de veiller à une pratique optimale d’allaitement afin de maximiser la production lactée. On peut tenter la prise de médicaments ou de plantes galactogènes, mais le résultat est aléatoire et imprévisible. La prise de progestérone et de metformine pendant la grossesse est utilisée dans certains cas pour favoriser le maintien de la grossesse ; ce traitement peut aussi favoriser le développement de la glande mammaire, et donc permettre une sécrétion lactée suffisante en post-partum. La metformine semble être un bon traitement en post-partum pour les mères souffrant de dystrophie polykystique ovarienne et présentant une sécrétion lactée insuffisante ; de nombreuses femmes traitées par metformine ont réussi à avoir une sécrétion lactée adéquate ; et le taux lacté de metformine est très bas. Toutefois, ce traitement sera inefficace chez certaines femmes. La prise de fenugrec et de galéga pourra être tentée ; la posologie sera discutée avec un professionnel compétent, et évaluée au cas par cas. Le dompéridone est un meilleur choix que le métoclopramide (qui peut induire des dépressions). Enfin, il semble que la sécrétion lactée soit plus abondante chez les multipares, peut-être en raison d’un nombre plus élevé de récepteurs pour la prolactine dans la glande mammaire. On peut donc faire preuve d’un optimisme prudent pour les grossesses suivantes chez les femmes souffrant de dystrophie polykystique ovarienne.

A discuter avec ton médecin @claire42 ?
Ne pas hésiter à consulter les autres discussions taguées sopk. (étiquette en haut sous le titre de la discussion)

Et également dans les cas cliniques du DA 71 (le fichier est trop volumineux pour être attaché au message)
 

pucette

Montée de lait
Bonjour
Je remonte un peu ce sujet sur les Opk.
J ai des ovaires polykystiques avec des cycles très long avant la grossesse.nous avons mis longtemps avant d avoir notre bébé, on devait commencer les stimulations mais bébé a décidé de venir spontanément :)
Mon allaitement est depuis le début ( bébé qui n arrivait pas a téter, très peu de lait au tire lait..)
Jai vraiment tout tenter pour relancer ma lactation mais ça n a jamais vraiment marché.. Je pense que mes ovaires doivent etre en partie responsable!
Existe il des solutions qui pourraient aider pour augmenter la lactation spécifique aux Opk? Avez vous deja vu en endocrinologue dans ce cas??
 
Bonjour Pucette,

Je suppose que vous avez tenté toutes les solutions de première intention, n'est ce pas? augmentation des tétés, tirage de lait, fenugrec, etc etc etc? Consulté une conseillère en lactatation?

Si oui, il semble qu'il existe des solutions médicamenteuses qui peuvent avoir comme effet indirect d'augmenter la lactatation.
Mais là, nous entrons dans le domaine médical, avec ses indications et contre-indications possibles, et ce n'est plus l'objet du forum.
Pour informations, vous pouvez vous référer aux liens envoyés par @Myriam.
Voir aussi ici :
http://www.todaysdietitian.com/newarchives/120108p38.shtml
(déjà cité plus haut).

J'espère que d'autres personnes pourront vous éclairer avec leur témoignage.
 

pucette

Montée de lait
Alors oui j'ai deja testé toutes les choses de premier intention sans effets notables..
J en ai parlé a mon gynéco lors de ma visite du post partum ,et aussi a mon généraliste mais pour eux on est au 21eme siecle et c'est pour des gens comme moi que le lait en poudre a été fait...

Merci pour le lien...
je pense avoir une hypoplasie mammaire.. Jai des petits seins,jamais eu de douleurs aux seins pendant les règles,pas d augmentation de taille pendant la grossesse...
Par contre j'ai quand meme eu une "congestion" a J2. Est ce lié uniquement à une inflammation des tissus ou est ce que j'ai eu assez de lait a un moment??
Mon allaitement a fonctionné jusqu a J7 puis bébé a commencer a perdre du poids ( moment ou mes seins sont devenus tout souples... Ils ne sont jamais redevenu "dures"depuis. Je pense que j aurais du tirer apres les tetees car bébé ne tetait pas bien et je ne me sentais jamais soulagé... Mais a ce moment je ne le savais pas et je manquais d informations...)
Aujourd'hui je tire environ 150ml par jour ( entre 20 et 40ml a chaque fois en passant des heures derrière mon tire lait...)

Pour les filles ayant des Opk avez vous vécu la.meme chose??
Est ce que quelqu un a eu un traitement médicamenteux qui a fonctionné??
 
bonjour,

je suis navrée...

Désolée je vous réponds rapidement, je verrais après si je peux rajouter quelque chose.

Effectivement, l'hypoplasie mammaire, si elle est avérée ou fortement suspectée peut influer la capacité d'allaitement.

C'est justement ce que vous me dîtes sur le peu de modification des seins pendant la grossesse que j'allais vous interroger. Dans le lien que je vous ai envoyé ils soulignent que ça peut être du au somp, surtout si la femme n'a pas reçu de progestérone artificielle pendant celle-ci (qui peut aider apparemment).
L'artocle plaide metformin.

Pour l'hypoplasie, lll a des articles du docteur Newman qui prescrit de la dompéridone.

Désolée, je sais pas la différence entre deux, pas le temps de chercher tout de suite.

Juste vu, que la dompéridone est mainetnant décriée pour effets secondaires. (mais la dompéridone n'est pas mise sur le marché pour la lactation. donc...)


C'est triste pour vos médecins. pouvez vous vous aider d'une conseillere en lactation ibclc? Et voir avec réseau pro allaitement quel pro choisir?

Bon courage.
A bientôt.
 

pucette

Montée de lait
Je n ai pas eu de progesterone pendant la grossesse
J'avais demandé de la domperidone a mon médecin qui a refusé de me le prescrire!
Je suis actuellement aide par une conseillère Ibclc...
Mais après tt ce que j ai testé je pense que la raison est vraiment hormonale ...
 

Tatian@

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice LLL
Bonjour @pucette , quel âge a ton bébé? Actuellement il prend des compléments de lait industriel?
Je lis que tu as eu un engorgement et que depuis tu n'as plus jamais eu les seins tendus. Il faut savoir que les seins tendus ne sont pas un signe d'abondance de lait, c'est un signe que le sang afflue vers les seins ;) Certaines mamans allaitent sans jamais sentir leurs seins "blindés" (ça a été mon cas pour mes deux allaitements).
Tu obtiens peu de lait au tire lait. Il faut savoir que la quantité obtenue au tire lait n'est pas représentative de la capacité à produire du lait. Certaines femmes allaitent leur bébé "en direct" et sont incapable de tirer plus de quelques ml.
Je vois aussi que tu te poses la question d'une poitrine hypoplasique. La taille des seins n'est pas le seul signe, une hypoplasie mammaire se caractérise également par une forme particulière des seins. Un gynécologue ou un médecin spécialisé dans les maladies du sein (sénologue) pourrait probablement t'aider à savoir si c'est ton cas.
 

pucette

Montée de lait
Mon bébé a 3 mois, elle prend beaucoup de lait en poudre car je ne tire que 150ml... ( j'ai essayé marathon pumping,fenugrec,galactogyl,malt etc... Je stimule entre 6 a 10 fois par jour..) mais ça n augmente plus :((
Je pense aussi qu il doit y avoir possibilité d avoir plus que 150ml car elle a repris du poids les 7 premiers jours!
Jai essayé de la remettre aux seins mais avec le nombre de biberon qu elle prend et le peu de lait que j'ai ça ne lui plait pas du tout! (on a essayé peau a peau ,Dal etc..)
J ai peur de voir mon allaitement se finir mais je ne sais plus quoi faire pour que cela augmente ( je suis accompagnee par une conseillère en lactation)
D ou mes questions sur les Opk :(
 
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