Bonsoir,
J'ai le coeur gros ce soir.... Mon chaton a 18 mois. Allaité, cododo. Il ne fait pas ses nuits et tète énormément encore. Sauf que ce maternage m'emprisonne, je sais pourtant que je n'ai pas pris perpet'! Mais quand mes métaphores font référence à la prison...c'est que vraiment je n'en peux plus. Je n'ai aucun doute sur les bienfaits du maternage mais ce n'est pas facile. Il ne sendirg qu'au sein et portage. Il tète longuement et j'ai du mal à retirer le sein. Il me réveille plusieurs fois la nuit pour téter. Il me triture l'autre sein, mes aisselles , mon ventre en permanence la nuit qd il tète et parfois il ne tète pas mais me tripote. C'est extrêmement désagréable. Aller faire pipi est compliqué. Passer une soirée avec mon mari est compliqué. Les soirées avec les amis sont hachées et je passe autant de temps avec bebichou pour le faire téter qu'avec mes amis. Ce soir, nous étions invités chez les voisins. Je n'ai pas pu y aller car il ne m'a pas lâchée. Je n'ai donc pas mangé. Mon mari et ma fille sont rentrés et moi j'étais seule. J'ai sur un coup de tête décidé de sevrer la nuit. C'est sans doute un peu brutal mais je déborde. Du coup depuis 2h c'est horrible. J'essaie de faire sans la sein mais difficile pour lui. On dirait un drogué en manque. Ça me fait du mal mais je sens qu'il sait qu'on passe par là. Je me sens coupable de n'être pas parvenue à l'accompagner doucement vers un sommeil plus autonome. J'ai réussi à force de parler, bercer , caresser , un peu plus "fermement" à la fin à ce qu'il s'endorme. Il s'est donc endormi il y a 15 minutes. J'appréhende la nuit. Peur d'avoir été un peu brusque dans ma décision, je m'en veux de m'être laissée déborder à ce point. 2h de pleurs, de mal être. Est ce que ça vaut le coup? Alors que je sais qu'à ça passera mais là je ne sais plus si la décision est la bonne.
Bonjour, et tout d'abord beaucoup de courage dans ces moments difficiles !
Avec du recul (pas énormément car ma Merveille n'a qu'un an de plus que votre petit bout), je peux qu'a mes yeux, ça vaut le coup
Pendant de long mois, j'ai eu l'impression d'être noyée dans une sorte d'engrenage, parfois je me disais que je faisais tout pour ma fille (allaitement, cododo, maternage, bienveillance etc) et que j'avais parfois l'impression qu'elle ne me le rendait pas (énorme période de crises, sommeil terrible jusqu'à ses 2 ans)
Je disais à mon conjoint que j'en avais ras le bol de tout donner pour finalement ne plus avoir les soirées libres, voir que je me décarcassais à préparer des repas plus sains pour qu'au final elle ne veuille pas manger, j'en avais marre d'être tout le temps dans la bienveillance, l'écoute et le partage, moi qui avais déjà beaucoup de mal à gérer mes émotions, en voyant que ma fille faisait quand même beaucoup de crises, enfin c'était parfois très dur.
Mais je reste persuadée que tout ce que je fais aujourd'hui, ce sera tellement bénéfique pour plus tard, (ça l'est déjà mais avec la fatigue parfois on ne sen rend pas compte), je me suis parfois trouvée très dur, même horrible envers ma fille, sur mes propos, ma façon de lui parler etc
Le sein, je continue, j'y tiens beaucoup (j'espère ne pas devoir arrêter bientôt a cause de la prise d'un médicament).
Mais ici même encore au bout de 2 ans et demi, je n'ai toujours pas de réelles soirées avec mon conjoint, je donne encore tout mon temps à ma fille, mais c'est comme ça que j'ai envie de vivre ma maternité, les soirées entre amis c'est plus facile car ma fille peut se coucher plus tard, et ça se passe bien, je dirais que plus elle a grandit et plus c'était simple, enfin pour ma part mais je comprends cette difficulté à se retrouver dans notre maternité. Ma fille a eu une période ou elle ne s'endormait qu'en tripotant mon t-shirt et ma peau (allongée a coté d'elle le soir pour le coucher) et je ne le supportais plus, si je bougeais d'un cil c'était finit, pleurs hurlements et on recommence tout, j'en devenais dégoûtée, révulsée même, et c'est aussi passé, mais c'était forcément des moments difficiles, qui m'ont fait me poser des questions sur mes choix de maternage, mais aujourd'hui quand je vois l'amour dans les rires et le yeux de ma fille je me dis que je n'ai pas fait fausse route
Je t'envoie tout mon soutient, beaucoup de courage