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jeunes maman aidez moi

lilibull

Colostrum
bonjour
je me permet de vous contacter à travers ce forum. Je suis actuellement en formation et mon sujet de mémoire concerne l'utilisation des compléments de lait artificiel hors indication médicales à la maternité.
je souhaitais avoir des partages d'expériences, vos ressentis à ces moments là, le contexte (jour nuit), qu'est ce qu'on vous a dit......
merci beaucoup pour votre aide
Aurèlie
 

Mamalexa

Période de pointe
Bonjour Aurélie,

Je ne suis pas sûre de bien comprendre "hors indication médicale" mais je peux te dire dans quelles circonstances j'ai donné des compléments de LA à la maternité. J'ai eu une césarienne d’urgence et une montée de lait tardive, le 5e jour. Le 4e matin on m'avait dit : " elle a perdu 10% de son poids madame, si l'allaitement n'est pas plus efficace on va devoir vous garder plus longtemps, et il va falloir donner des compléments". J'ai de nouveau passé la journée avec ma fille au sein malgré les douleurs, mais la montée de lait ne se faisait toujours pas. Cette nuit-là ma petite a hurlé sans interruption, j'étais complètement désemparée, je pleurais avec elle. Après avoir essayé plusieurs fois sans succès de m'aider à la calmer, une puéricultrice m'a dit : "vous ne voulez vraiment pas donner un complément ? ça n'aura pas forcément d'impact sur la suite de l'allaitement vous savez, on peut le donner à la seringue si vous voulez. Vous ressentez ça comme un échec ?" Je n'y connaissais rien en allaitement, ce n’est pas que je ne voulais pas donner un complément, en fait je ne savais même pas ce qu'était un "complément", c'était la 2e fois que j'entendais le mot, et je savais encore moins que le donner au biberon présentait un risque pour l'allaitement donc je ne comprenais pas pourquoi il fallait le donner à la seringue. J'étais au bout du rouleau et j'aurais accepté n'importe quoi tellement j'avais peur qu'on me garde plus longtemps si ma fille ne reprenait pas de poids. Quand je me suis retrouvée avec la seringue de LA entre les mains j'ai effectivement ressenti ça comme un échec. Je me suis sentie encore plus nulle quand on m'a fait remarquer que je m’y prenais mal avec la seringue…Mais je reconnais qu’il aurait fallu être très psychologue pour ne pas me blesser dans l’état où j’étais. Ma fille a englouti 2 compléments (culpabilité au maximum : pendant tout ce temps elle avait hurlé...de faim !!) et s'est enfin endormie, et moi aussi. J'avais dû dormir une dizaine d’heures au total depuis l’accouchement, et je pense que ce repos de quelques heures a favorisé la montée de lait car au réveil, le lait était là.
Je n'ai plus donné d'autre complément par la suite et je suis sortie de la maternité 24 heures plus tard.
 

lilibull

Colostrum
bonjour, je vous remercie beaucoup pour votre expérience. Cela peut qu'enrichir mon travail.
j'espère que d'autres auront envie de partager leurs expériences..
encore merci
 

Félinéa

Période de pointe
Pour nous, notre fils est né à 17h00, et le soir vers 21h00 déjà une personne de la maternité (auxiliaire puériculture ? je n'ai jamais vraiment su ce qu'elle était celle là, elle nous a plusieurs fois démontré par la suite qu'elle était anti-allaitement) a très lourdement insisté pour qu'on mette notre fils à la nurserie, en nous disant "mais comme ca vous pourrez vous reposer, et puis ce sera plus facile pour lui donner des compléments" . Elle savait pourtant qu'on avait décidé d'allaiter ! Et on a évidement refusé.

Trois jours plus tard on a commencé à lui donner des compléments quand même, parce qu'il n'arrivait pas à téter correctement, qu'il devenait assez mou, sous traitement par voie veineuse pour une infection, toujours en perte de poids, pour l'équipe (et pour nous aussi sur le coup) c'était donc sensé être une nécessité médicale. Certaines sages-femmes ont été supers, ont essayé de m'aider (mais malheureusement très mal), nous ont bien expliqué que sur la durée ça ne remettait pas forcément en cause l'allaitement, on donné des seringues pour éviter les bibs, bref à première vue plutot pas mal tout ça.
Mais en réalité, quand j'y repense, je me rends compte que jamais on n'a été écoutés à la maternité quand on disait qu'il n'y arrivait pas, jamais personne n'a cherché à comprendre ce qui se passait, jamais personne n'a vérifié sa bouche ou sa succion, on nous a juste passé de la pommade au moral mais bel et bien poussé à donner toujours encore plus de LA, avec le recul je me rends compte qu'il n'y avait en réalité aucune nécessité médicale de donner ces compléments au départ, et que s'ils avaient fait leur boulot dès le départ jamais mon fils n'aurait autant perdu de forces ....
Plus d'un an plus tard, j'ai encore beaucoup de ressentiment et de colère, pour ça et pour d'autres choses, il me faudra du temps pour digérer.
 

MamanTroll

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
A son deuxième jour de vie, notre fils réclamait sans cesse à téter et s'énervait beaucoup quand je le mettais au sein, il gigotait beaucoup, je n'arrivais pas à le positionner alors on appelait à chaque fois l'équipe pour avoir de l'aide pour la mise au sein, on était très tendus par la situation. L'une d'elle nous a proposé un complément, j'ai refusé tout net. Dans la nuit, ça a continué et une autre m'a demandé pourquoi je refusais, je lui ai expliqué que je ne voulais pas compromettre ma montée de lait, elle ne partageais pas mon avis car mon bébé était très actif. Elle nous a expliqué que l'énervement de mon bébé s'expliquait par la faim, elle nous a dit "c'est comme si vous n'aviez mangé qu'un grain de riz depuis hier". Au petit matin, une autre est venue avec le complément, l'a préparé comme un "médicament" et lui a donné à la pipette, j'ai laissé faire, elle s'est imposée sans rien dire. Je pense que l'idée c'était que tout le monde soit plus tranquille. La montée de lait est arrivée juste après. Aujourd'hui, j'ai des regrets, je ne voulais pas lui donner ces compléments. Avec le recul , je me dis que si mon fils était comme ça, c'était justement pour accélérer la montée de lait, c'est un phénomène naturel (à 20 mois, je ressens encore des montées de lait quand il pleure fort...), j'aurais aimé qu'on me l'explique comme ça.
 

lilibull

Colostrum
merci beaucoup pour vos réponses, c'est très gentil de m'aider. J'espère que ceci nous permettras une meilleure prise en charge à l'avenir de maman qui vont être dans ces situations. ET vont pouvoir m'éclairer sur mon sujet. j'espère qu'aujourd'hui tout se passe au mieux pour vous et vos bébés.
cordialement
lilibull
 

Petitenodrey

Montée de lait
Bonjour.
J'ai également du donner des compléments à la maternité car la montée de lait ne venait pas et mon fils perdait du poids. Je le mettais donc au sein et lui injectait du LA dans la bouche avec une seringue pdt qu'il tétait. Puis, nous sommes passés au DAL, plus simple. J'ai stimulé au tir lait en même temps. Au bout de 24h, j'avais du lait et je l'ai complété au DAL avec mon lait tiré au tir lait. Ensuite la montée de lait est venue et je n'ai plus eu besoin de compléter.
Voilà. Bon courage !
 

Ely97

Voie lactée
Bonjour,
Moi aussi j'ai donné des compléments à ma fille à la maternié mais moi c'était mon choix.
J'ai accouché dans une clinique pro allaitement mais vraiment pro allaitement (ils "forcent" les mères à faire la tété de bienvenue). J'ai accouché par césarienne et durant mes 2 h en salle de réveil ils ont dit au père de consoler notre fille en m attendant pour la tt. Ils m ont aidé à la mettre au sein à mon retour, m'ont obligé à la réveiller toutes les 3h pour la faire téter. Elle a perdu du poids comme tous les bébés et dormait beaucoup.
Le problème venait surtout de moi: j'étais très affaiblie, je ne m'étais jamais sentie aussi faible. Il faut dire que les purées ne m'aidaient pas à reprendre des forces. J'étais pâle comme un cadavre. ( les sages femmes me demandaient toutes si de nature j'étais aussi pâle). Et puis au 3 eme jour retour au bloc, mes points n'avaient pas pris il fallait reprendre ma césarienne. Jai donc dû passer une journée entière sans manger (pour l'anesthésie). La sage femme n'avait pas réussi à me perfuser car mes veines sont petites. J'avais des bleus monstrueux sur mes deux bras à cause des piqures ratées. Je n'en pouvais plus. J'avais faim, je me sentais faible, mais tellement faible ( je n'ai quasiment pas de réserve ), alors je l'ai allaité vers 12h.Mon opération était à 15h. Les sages femmes m'ont conseillé de l'allaiter avnt de partir au bloc, mais je ne pouvais pas, je me sentais tellement faible, j'avais limpression que mon lait ne valait rien et je voulais garder le tout petit peu dénergie qui me restait pour l'opération, j'avais limpression que j'allais mourir. Jai donc dit au papa de prendre des compléments juste pendant mon absence (soit 2 petits biberons). C'étaient des compléments spéciaux bébés allaités (au mauvais goût pour ne pas habituer les bébés à prendre le biberon). Elle en a bu que très peu, a surtt recrachée. A ma sortie de la salle de réveil, je me sentais reposée et plus affamée, j'avais été perfusée. Je n'ai pas pu l allaiter de suite car j'avais eu une anesthésie générale.Il fallait attendre un peu d'où le 2ème complément. Jétais ravie de voir quelle n'aimait pas ça et qu'elle recrachait tout.
 
Dernière édition:

Zouzou84

Période de pointe
Bon, alors... Je pense qu'il y avait indication médicale, je ne sais pas si cela va te servir, mais voici ce qui s'est passé (hôpital labellisé ami des bébés)

-J'ai eu une péridurale durant l'accouchement, que j'avais réclamée (et qui m'a bien aidée, déclenchement aux prostaglandines sur col fermé, avec rupture manuelle de la poche des eaux sur col à 2 cm sans anesthésie pour éviter l'ocytocine... Tu m'aurais dit: saute par la fenêtre pour arrêter la douleur, que je l'aurais fait) et qui a peut-être retardé la montée de lait (mais m'en fous, plutôt la péri et le tire-lait que cette douleur-là...). Le bébé arrive vers 23h.

-On a fait la têtée de bienvenue et tout. Ça m'a bien plu, et m'a décidé à me lancer dans l'allaitement (au début, je n'étais pas sûre d'allaiter, des amies à moi ayant eu des expériences diverses et variées, je voulais voir déjà comment c'était avant de décider). Pas d'examen le lendemain matin, vu qu'il venait de naître dans la nuit.

-Le surlendemain, il perd pas mal de poids et commence à devenir un peu jaune, mais on reste dans de l'acceptable. Je ne sens pas de montée de lait ou d'engorgement (mais j'ai de gros seins, et à dire vrai, je ne sens toujours rien même maintenant) Je le laisse au sein aussi longtemps qu'il veut, je fais vérifier plusieurs fois ma position, je carbure à la lanoline pour calmer les mamelons sensibles (monsieur tire comme un petit barracuda). Dans la nuit, il se met à pleurer, pleurer, pleurer, je ne sais plus quoi faire, ni pourquoi il pleure. Le sein ne le calme pas. Le porter en "petit bouddha"le calme un peu. Une toute jeune puéricultrice me parle de coliques. Épuisée, j'accepte de lui remettre pour la nuit (je dormais 2h par nuit environ). Elle trouve qu'effectivement, il pleure beaucoup (en fait, il a faim, mais à ce moment-là, on ne comprend pas... Elle aura sûrement appris quelque chose!)

-Le matin qui suit, c'est un peu la cata. Il est tout jaune, a encore perdu du poids. Il frise les 10% de perte, et la bilirubine est acceptable, mais tout juste. On me colle au tire-lait, "pour voir": 2ml d'un côté, 3 de l'autre. Bon. Forcément, pour moi, hors de question de le laisser avoir faim comme ça. On commence donc une complémentation en lait hydrolysé, à la seringue et au doigt. Je suis à l'aise avec la technique, ayant l'habitude de nourrir ou donner des médicaments aux animaux avec une technique très voisine. Il mange tout comme un glouton: il était affamé! On complémente donc toutes les 3h, avec tout ce qu'il arrive à avaler, et en plus, toutes les 2h, 20 min de tire-lait, qu'on laisse dans ma chambre. Je passe ma journée et celle du lendemain avec ce protocole. Je ne dors pas beaucoup, mais, vivent les hormones, j'ai l'impression que chaque quart d'heure est une heure de sommeil. Je finis par donner le lait maternel en premier et compléter avec l'hydrolysat.

-Le lendemain, il a bien repris du poids, mais la bilirubine a encore un peu augmenté. On le passe aux UV. La montée de lait se fait enfin, petit à petit, j'ai de plus en plus de lait. On donne de moins en moins de compléments. On me donne, après que je l'aie réclamé, le numéro d'un organisme de location de tire-lait pour le retour chez moi, qui arrive à me livrer une machine dans la journée (la même que celle de l'hôpital, la classe...) Dans la nuit, je me rends compte qu'il commence à ne plus trop vouloir du sein... Plus l'habitude de tirer le petit malin! J'ai tellement enchaîné le tire-lait et les compléments que je ne l'ai pas trop mis au sein... Mais je ne pouvais pas vraiment non plus, vu déjà le temps que tout cela prenait... Je ruse: Je donne d'abord à la seringue pour le calmer, puis le met au sein pour le "câlin". Comme c'est plus agréable quand même que la seringue, il s'y remet, et finalement, se rend compte que cette fois, il a aussi à manger! Pari gagné. On rentre chez nous. Arrêt total des compléments 2 jours après le retour à la maison...


Voilà... Mise en route difficile, mais heureusement, ça se finit bien :eek:
 
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