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Forte aversion grossesse

Sarah&co

Colostrum
Bonsoir à toutes,

Je suis actuellement enceinte de bientôt 20 sa et j'ai une petite fille de 20 mois, qui ne s'endort qu'avec moi, en tétant depuis sa naissance, en cosleeeping.
Ces dernières semaines sont devenues un calvaire... J'etais consciente et plutôt préparée à une éventuelle aversion dû à la grossesse sauf que je n'avais pas mesuré l'ampleur que cela pouvait avoir.
En effet, il y a des moments où je ne supporte clairement plus qu'elle tête, qu'elle trifouille l'autre sein en même temps, qu'elle alterne toutes les deux minutes, qu'elle mette entre 1h à 2h pour s'endormir tous les soirs, que les siestes soient devenues aussi compliquées, qu'il y ait de nombreux réveils nocturnes et là elle enchaîne les rhumes donc c'est d'autant plus difficile...
Bref, je suis à bout, je ressens du rejet, j'ai énormément de pensées négatives durant les tétées, il m'est arrivé à plusieurs reprises de perdre totalement patience, de lui hurler dessus😓 je pleure beaucoup, je suis très fatiguée et les hormones n'aident pas je pense!
Je vis très mal cette période et cette deuxième grossesse. Je culpabilise énormément.
Je rêvais (encore d'actualité je ne sais plus) d'un co allaitement, déjà je voudrais savoir si l'aversion que je ressens pendant la grossesse va s'arrêter après la naissance du deuxième ?
Comment faire pour dissocier l'endormissement à la tétée/trifouillage de téton?
Avec le papa nous avons essayé qu'il prenne le relais mais c'est un rejet total, des pleurs continuels malheureusement et il vit aussi très mal la situation et ne sait pas comment faire vu qu'elle ne l'accepte pas pour le dodo. La nuit dernière, j'ai refusé qu'elle prenne la tétée après être restée plus de 45 minutes au sein, elle a pleuré pendant 3 heures sans s'arrêter avec une seule obsession: le tétou. Elle s'est endormie d'épuisement et nous aussi après avoir tout essayé pendant 3 heures en restant toujours auprès d'elle.
Comment je vais faire à la naissance de bébé 2 si ma fille est incapable de s'endormir autrement? J'ai besoin d'être rassurée et d'aide si possible🥰
Merci de m'avoir lue et merci à celles qui prendront le temps de me répondre pour partager vos expériences et vos précieux conseils.
 

SEmilie

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Lui as-tu expliqué que ce n'est pas agréable pour toi en ce moment les tétées mais que tu l'aimes et l'aimeras toujours.
Que c'est ton corps qui n'aime plus les longues tétées
 

SEmilie

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
quelques pistes: Utiliser un time timer pour réduire la durée des tétées
lui expliquer que la nuit les tétés font dodo
 

Sarah&co

Colostrum
Lui as-tu expliqué que ce n'est pas agréable pour toi en ce moment les tétées mais que tu l'aimes et l'aimeras toujours.
Que c'est ton corps qui n'aime plus les longues tétées
Oui je verbalise beaucoup et elle a assimilé qu'en ce moment j'ai mal. Nous signons avec elle et elle fait souvent le signe mal tétée. Mais pour elle il est inconcevable de dissocier le dodo et la tétée jusqu'à présent.
Merci pour l'astuce du timer mais pareil j'ai peur que ça ne fonctionne pas pour l'endormissement. En journée, ça va, elle fait de courtes tétées et d'elle même n'est plus trop en demande car je pense que le manque de lait joue également.
 

Lumi

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Bonjour @Sarah&co !

Nos émotions peuvent être très ambivalentes face à une deuxième grossesse. Donc déjà il ne faut pas te culpabiliser, tu n'es pas seule et les hormones et la fatigue sont clairement en cause :calin:

Pour ma part je n'ai pas vécu une telle aversion pendant la grossesse, mais c'est sûrement parce que la tétée était déjà dissociée de l'endormissement. Le lait étant moins abondant, mon fils (âgé de 23 mois au début de ma grossesse) a réduit de lui-même le nombre de tétées, et j'ai eu la chance qu'elles ne soient pas douloureuses.
Je sais cependant que nombre de mamans ont eu recours au raccourcissement des tétées, le temps d'une chanson ou avec un décompte. Si je comprends bien, tu crains que ça ne complique l'endormissement pour ta puce qui ne connait que ça. Je pense qu'il risque d'y avoir une transition difficile mais que vous pouvez trouver un autre rituel.
À titre personnel j'ai connu récemment un sevrage de ce type puisque mon fils s'endormait en tétant mon doigt... Et avec l'arrivée de sa petite sœur ça devenait vraiment ingérable pour moi. J'ai fini par y mettre un terme un peu brusque mais on a passé ce cap difficile tous les deux.

Enfin j'ai vu que tu te questionnais sur le co-allaitement. Personnellement je dois t'avouer que j'ai eu un peu de mal à gérer les premiers temps. Mon fils s'est remis à réclamer fréquemment et j'étais dans l'angoisse qu'il prive sa sœur... Les hormones, encore ! Mais on a fini par trouver un équilibre. En journée je limite les tétées dans le temps : 5 secondes par sein. Le soir et le matin il a droit à une tétée plus longue, mais c'est toujours moi qui y mets fin en comptant. Il l'accepte bien et moi ça me permet d'être plus sereine. Bien sûr, le fait que sa sœur grandisse et prenne bien du poids m'a également aidée à me rasséréner !

Bref, pour le co-allaitement comme pour tout le reste, tout n'est pas tout rose. Néanmoins chaque duo/trio maman enfant(s) peut trouver son équilibre...
 

Bezapot

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Bonjour,

J'ai connu ce sentiment de rejet envers les tétées de ma grande, même avant ma grossesse. J'ai commencé par supprimer les tétées de nuit elle avait 2 ans. Je disais que les tétées faisaient dodo et ça s'est plutôt bien passé, quelques pleurs les premières nuits mais elle a vite arrêtée de demander.
Pour la tétée d'endormissement j'ai inversé le rituel, d'abord tétée puis les livres et dodo dans les bras.
Ensuite il y a eu le confinement, qui a coïncidé avec le début de ma grossesse. Le papa a pris en charge les siestes, il lisait 4 livres, toujours les mêmes, puis la gardait sur lui le temps qu'elle s'endorme. Une fois que c'était bien en place on a fait pareil pour le soir.

Par contre les tétées de la journée me devenait insupportable, surtout quand je n'ai plus eu de lait. Il fallait absolument que je fasse autre chose, que je ne pense pas à la tétée. J'ai fini par mettre en place une chanson. Le temps d'une chanson par sein, d'abord Pirouette cacahuète on est maintenant sur Petit escargot. Et deux tétées par jour (le rythme d'une journée de crèche).

J'ai accouché il y a 2 semaines et on applique toujours à peu près les mêmes règles (avec les seins bien pleins je la laisse parfois un peu plus longtemps). La première bonne nouvelle c'est que je n'ai pas du tout eu de sentiment de rejet de la petite (j'avais vraiment peur de na pas être capable d'allaiter une deuxième fois sereinement). La deuxième bonne nouvelle c'est que même si ça fait bizarre d'allaiter ce grand machin (3 ans en janvier) ce n'est plus vraiment désagréable. Donc le rejet que tu sens maintenant n'implique pas forcément que tu ne pourras pas co-allaiter si vous en avez envie.
 

MmeMarguerite

Fontaine de lait
Bonjour,

Je suis quasiment dans la même situation que toi : enceinte de 21sa avec un petit bonhomme d'un peu plus de 19mois. Je n'ai plus que très peu de lait et les tétées sont un peu douloureuses, mais surtout, elles me déclenchent des bouffées de rage inexpliquées. C'est très perturbant et très violent.

Les tétées de jour sont très rares et assez facilement évitables tant que je lui propose quelque chose à faire et que je ne reste pas trop longtemps dans le fauteuil habituel. Les endormissements ont été pris en charge par mon mari cet été parce que ça durait très longtemps et que quand c'était lui, c'était plus rapide. On fait donc une dernière tétée et un gros câlin dans le salon, et il part avec son père. Des fois il pleure au moment de partir et s'agrippe à moi mais les pleurs ne durent jamais plus que le temps d'arriver à sa chambre. Comme l'initiative venait du papa et que j'en avais assez de passer mon temps à tenter de l'endormir, j'étais plutôt soulagée et finalement ça fonctionne très bien ! Ouf !
On a la chance infinie que notre fils ait commencé à faire des nuits complètes régulièrement depuis un mois donc les tétées nocturnes ne sont pas trop un problème. Quand il y en a, je le laisse téter jusqu'à ce que je n'en puisse plus, puis l'autre sein et après je lui explique "c'est fini, il n'y a plus de lait, il faut attendre un peu. Si tu veux téter, tu peux prendre la tétine" en général il pleure/râle quelques secondes puis se contente de la tétine.

Je n'utilise pas du tout les méthodes citées plus haut comme la chanson ou le timer pour limiter la tétée, je fais juste en fonction de moi. Il faut dire que (comme par exemple la nuit dernière) à 2h du matin, mon petit bonhomme et moi, on a juste besoin/envie de se rendormir rapidement alors compter, regarder un écran ou chanter, ça ne nous convient pas du tout. Quand la tétée est finie, on reste l'un contre l'autre et on se rendort.
Après, comme dit @Lumi c'est à chaque couple maman/enfant de trouver ce qui lui convient le mieux.

J'ai conscience de ne pas trop t'aider... Ce message, c'est surtout pour te dire que tu n'es pas la seule et que tu peux venir ici trouver du soutient et du réconfort quand tu en as besoin, et aussi nous raconter les évolutions. Je t'envoie plein de courage !
:calin: :calin:
 

Doobida

Fontaine de lait
Adhérent(e) LLLF
Plein plein plein de courage et de soutien toi... C'est étrange ce genre de sentiment qu'on ressentir pour nos petits qu'on aime pourtant tellement !
J'ai ressenti un rejet extrême pour mon fils 2 jours avant une fausse couche.. J'ai eu très peur d'avoir brisé quelque chose, et finalement non, mon amour est réapparu et a continué à grandir :)
Juste après pendant la grossesse suivante, je n'ai plus ressenti ce rejet affreux mais les tétées ont été plus ou moins bien supportées selon les moments..

J'ai sevré de jour parce que j'étais trop fatiguée et mon fils réclamait de plus en plus à cause de mon indisponibilité. Je me suis botté les fesses pour être plus dispo et on a fait passer les tétées de jour en même pas 10 jours.
Puis ça me rendait folle l'endormissement car il têtait comme un acharné parfois jusqu'à 4h d'affilée.. 😵 Et j'avais une douleur cinglante, un coup de poignard qui durait plus ou moins..
Donc j'ai décidé d'écourter au temps d'une chanson pour nous apprendre à s'endormir autrement, et je laissais la nuit car comme @MmeMarguerite, on voulait tous se rendormir rapidement.
Pourtant les rendormissmeents de nuit se sont allongés, et les tétées sauvages ont recommencé (manque de lait sûrement) alors j'ai écourté aussi la nuit..
Avec des allers retours selon maladie ou bien-être de ma part.
Si je me sentais mal c'était la souris verte, si je me sentais bien c'était une chanson infinie chuchotée pour s'endormir.

La petite sœur est née, béni soit l'aîné quand on risque l'engorgement 🤭
Bien vite les réveils nocturnes des deux n'étaient plus tenables, j'ai sevré de nuit, ça a un peu amélioré les nuits mais pas non plus miraculeux..

On a continué à cheminer tranquillement je raconte tout mes émois ici si tu as le courage de lire.. 😅

Encore plein de soutien à toi et je vous souhaite une belle histoire :)
 

Loezia

Hyperlactation
Adhérent(e) LLLF
Bonjour,

Qu'est ce que je me retrouve quand je te lis... je suis au dernier trimestre et entre le 2e et le 4e mois de grossesse on était dans le dur, comme toi.
Pour moi ce n'était pas tant une question d'aversion que de douleur (même si au final la douleur entraîne l'aversion).
Au début, bouquiner pendant la tétée m'aidait à tenir plus longtemps avant de péter les plombs. Passer un peu de temps au tire lait aussi : les sensations étaient amoindrie, ce qui me permettait de m'y habituer progressivement. Mais je n'ai jamais tiré de quoi remplir une petite cuiller, je n'avais déjà plus rien. Si j'avais encore eu du lait, je pense que j'aurais tiré tout ce que je pouvais pendant mes journées de télétravail pour lui donner le soir et éviter la crise...
Et puis la douleur est montée crescendo au fil des semaines au point de devenir vraiment insoutenable et toutes ces astuces ne suffisaient plus.
Je suis passée par tout ce que tu décris : les hurlements, les pleurs de part et d'autre... La culpabilité, le regret d'être enceinte ! J'étais au bout du rouleau. C'était un dilemme quotidien : "il en a besoin, mais moi j'ai besoin de me respecter, alors on fait quoi ?"
Les demi-mesures et les compromis n'ont jamais fonctionné. Raccourcir les tétées ou les espacer signifiait juste repousser le moment des grands hurlements. Et prendre sur moi n'était plus une option, c'était au delà de mes forces. Pourtant, je ne voulais pas sevrer, je ne voulais pas que cette histoire s'arrête comme ça...
Je n'ai pas trouvé de solution. Petit bonhomme s'est sevré presque du jour au lendemain, pendant une semaine de vacances loin de chez nous, ensemble sans interruption. Il s'est résigné quand moi j'en étais incapable.
Et à partir de là le quotidien s'est apaisé... Mais j'ai quand même le regret que ça se finisse sur une note aussi négative, et de ne pas être allés jusqu'au sevrage naturel comme j'en rêvais.
De temps en temps, il demande à téter, il pose sa bouche et ça dure entre 2 et 4 secondes chrono en main. Mais c'est très rare. Il en parle parfois, il sait que sur le principe je serai d'accord pour qu'il tète en même temps que le petit frère. Mais je crois qu'au fond il est passé à autre chose. Et petit à petit, moi aussi...

J'espère que vous trouverez ensemble les solutions qui vous conviendront, si elles existent. Parfois on ne peut rien faire d'autre que se laisser porter par le courant... Dans tous les cas, CE N'EST PAS TA FAUTE. Tu donnes tout ce que tu as et plus encore, les sensations que tu as sont d'origine hormonale et on ne peut pas grand chose contre ça. Alors tu peux ranger la culpabilité au placard !
Je te souhaite énormément de courage pour affronter la tempête.
 

Laaura

Lactarium
Comment vas tu @Sarah&co
Malheureusement je n'ai pas de conseil à t'apporter mais je tiens juste à te dire que ce que tu ressent je l'ai ressenti aussi lors de ma grossesse.
Ça me prenais au coeur limite quand ma fille tété, des frissons interne.. une sensation indescriptible mais bien présente.
 

Sarah&co

Colostrum
Merci pour vos retours à toutes 🥰
Je viens d'avoir accès à vos réponses car je n'avais pas reçu les notifications🙃 !!
Ça me fait du bien de vous lire, je me sens moins seule face à tous ces sentiments qui se mélangent entre la culpabilité, la tristesse, la colère, le désarroi et l'impuissance, quelque chose qui m'a toujours paru tellement naturel est devenu si difficile à vivre....
Après un endormissement très compliqué il y a quelques jours, nous avons pris la décision de faire un sevrage nocturne depuis hier, j'ai mis des pansements sur mes tétons et du coup je lui propose une tétée avant daller dans la chambre et elle s'endort dans mes bras pendant que je chante des berceuses avec le papa à côté, ça n'a ni allongé ni réduit le temps d'endormissement mais je me sens tellement soulagée ! Et la nuit dernière, à ma grande surprise lors des réveils, elle a réussi à se rendormir assez rapidement juste en la serrant dans mes bras et avec des paroles rassurantes. J'espère de tout cœur que cela pourra continuer dans la durée et nous permettre de trouver un apaisement lors des soirs et nuits🤞
 
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