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Fievre (de maman) et allaitement

Cecilie

Montée de lait
Bonjour !

Pourriez-vous m'éclairer sur l'allaitement au sein pendant une fièvre maternelle, s'il vous plaît ? Quand faut-il arrêter de donner le sein ?

En fait, j'ai de la fièvre depuis ce matin, mais pas énormément. J'ai eu 38 au réveil, j'ai pris 1g de paracétamol et là je suis tombée à 37,2. Ma fille va se réveiller d'ici peu. Je compte donc, logiquement, lui donner sa tétée du matin comme d'habitude.

Mon médecin ne peut me recevoir que demain, si je ne vais pas mieux, mais m'a dit au téléphone que je dois cesser de donner le sein à partir de 39 de fièvre et donner des bibs de LM ou de LA.
A la maternité, la puéricultrice m'avait dit que toute fièvre devait faire cesser l'allaitement au sein et me faire puiser dans mes réserves de lait tiré.

J'aurais plutôt envie d'écouter mon doc que la puéricultrice, mais qui a raison ?

Je précise que ma fièvre est due à un gros rhume et pas à un souci avec mes seins.
 

Emmanuelle

Hyperlactation
Bonjour,
tu peux continuer à allaiter sans souci et je te recommanderais même de continuer pour que ta petite bénéficie de tes anticorps. Si en plus tu es sûre qu'il s'agit d'un problème non lié à tes seins (abcès ...) alors aucun problème.
Ton médecin et ta puer se trompent tous les deux : tu peux allaiter même avec 40° de fièvre, par contre tu seras HS évidemment (à cause de la fièvre !!).
 

Cecilie

Montée de lait
Merci pour cette réponse rapide ! Bien plus rassurante que celle du médecin en plus.
Mes seins sont comme d'habitude donc pas de souci de ce côté...

Par contre, on produit moins quand on a de la fièvre ?
 

Myriam

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice à la retraite
Un peu de lecture ? à proposer éventuellement à vos professionnels de santé :
Un document de l'ANAES qui par la suite est devenue la Haute Autorité de Santé : Allaitement maternel – Mise en oeuvre et poursuite dans les 6 premiers mois de vie de l’enfant, ANAES / Service recommandations et références professionnelles / mai 2002, qui en pages 145-147 des infections et contre-indications à l'allaitement.

IX. CONTRE-INDICATIONS À L’ALLAITEMENT MATERNEL
IX.1. Chez la mère


IX.1.1. Maladies infectieuses
Dans la très grande majorité des cas l’allaitement maternel protège l’enfant vis-à-vis des agents infectieux présents dans l’environnement qu’il partage avec sa mère grâce aux facteurs de défense anti- infectieux spécifiques et non spécifiques du lait maternel. Pour la plupart des infections courantes bactériennes ou virales, qu’elles soient ORL, pulmonaires ou digestives, le risque maximal de contamination se situe avant l’apparition des premiers symptômes chez la mère (177,268). Si l’allaitement est interrompu, l’enfant ne pourra bénéficier ni des anticorps spécifiques de l’agent pathogène infectant qui sont sécrétés dans le lait maternel ni des autres facteurs anti- infectieux du lait maternel ; la poursuite de l’allaitement doit être encouragée. La fièvre n’est que le symptôme d’une maladie dont la cause peut éventuellement être une contre- indication mais rien n’indique que la fièvre en elle- même justifie l’interruption de l’allaitement.
Dans de rares circonstances, à l’occasion d’une infection maternelle, des agents infectieux peuvent passer dans le lait et le risque d’infection de l’enfant est possible en cas de bactériémie ou de virémie.
En ce qui concerne les virus le passage dans le lait a été démontré notamment pour le CMV, l’Ag Hbs, le VIH, l’ARN du virus de l’hépatite C, le virus sauvage ou vaccinal de la HHV6 (269). Le virus est retrouvé dans le lait à une fréquence variable selon le virus étudié et, pour un même virus, suivant que la mère est ou non virémique, suivant la technique de recherche utilisée, le nombre d’échantillons de lait examinés et selon que la recherche est faite sur les cellules ou le lactosérum, sur du colostrum ou du lait plus mature (270). Des contaminations virales postnatales par le lait maternel sont rapportées pour le VIH, les virus sauvage et vaccinal de la rubéole, le CMV, l’HTLV-1, mais la gravité de l’infection est extrêmement variable selon le virus et le terrain. La contamination postnatale par le CMV est sans risque chez l’enfant à terme et les rubéoles contractées par le lait maternel sont asymptomatiques (270).

— VIH
Le risque de transmission du VIH par le lait maternel fait l’objet de très nombreuses études notamment dans les pays en déve loppement. Le risque de transmission par le lait maternel est très probable. Le risque additionnel de transmission du VIH-1 attribuable à l’allaitement maternel a été estimé à 14 % (IC à 95 % : 7 à 22 %) pour des durées d’allaitement de 15 à 18 mois. Si la mère a une primo- infection par le VIH alors qu’elle allaite, le risque est encore plus grand, soit 26 % (IC à 95 % : 13 à 39 %) (271,272). En l’état actuel des connaissances, l’allaitement est déconseillé à chaque fois qu’une alimentation au lait industriel peut être assurée dans des conditions correctes, donc essentiellement dans les pays développés (273). Par contre, dans les pays en développement le risque de transmission doit être mis en balance avec le risque de morbidité et de décès par d’autres maladies infectieuses (infections gastro- intestinales et pneumopathies notamment) et de malnutrition en cas d’alimentation aux substituts du lait maternel.
La technique de pasteurisation du lait de mère infecté par le VIH permet de le donner sans risque à l’enfant par l’intermédiaire d’un biberon. Toutefois ce procédé est encore peu répandu.

— Hépatites
Chez l’enfant le principal mode de contamination par les virus de l’hépatite B et de l’hépatite C est la transmission du virus de la mère à son enfant. Pour ces 2 virus le moment précis de la contamination n’est pas connu avec certitude, mais il est probable que dans la majorité des cas elle se produit au moment de la naissance. Les virus des hépatites B et C ne sont pas transmis par voie digestive, des lésions muqueuses seraient nécessaires pour que le virus puisse éventuellement être transmis par cette voie (274).

• La prévention de la transmission de l’hépatite B repose avant tout sur la
sérovaccination systématique des nouveau-nés de mères AgHBs +, ce qui suppose une organisation rigoureuse du dépistage prénatal. Il faut rappeler à cette occasion que le dépistage de l’AgHBs est obligatoire au cours du 6e mois de grossesse depuis 1992. La sérovaccination a fait la preuve de son efficacité dans 95 % des cas et l’allaitement maternel n’augmente pas le risque de contamination chez les enfants dont les mères sont porteuses du virus de l’hépatite B (17,275,276). Dans le cas d’une infection chronique de la mère par le VHB, l’allaitement n’est pas contre-indiqué même en cas de forte contagiosité supposée (présence d’AgHB ou ADN viral+) si la sérovaccination est rigoureusement appliquée dès la naissance.

• Il n’existe pas de vaccination contre l’hépatite C. Le risque de transmission verticale est estimé à en moyenne 6,9 % lorsque la mère n’est pas co-infectée par le VIH et de 18 % lorsqu’elle l’est (274). Les données publiées concernant la recherche de l’ARN du VHC dans le lait montrent que celui-ci est mis en évidence dans un peu moins d’un tiers des échantillons et que sa concentration dans le lait est en moyenne 100 fois plus faible que dans le sérum prélevé au même moment (274). L’analyse des résultats publiés montre que l’allaitement maternel n’augmente pas le risque de contamination (274,277) et il n’y a aucun cas démontré de transmission de l’infection par le VHC via le lait maternel. Les recommandations françaises les plus récentes ne contre-indiquent pas l’allaitement maternel pour les mères porteuses chroniques du VHC (278).

— Herpès–varicelle
Les virus de la famille de l’herpès virus sont transmis par contact direct et non par l’intermédiaire du lait maternel. En cas d’infection herpétique, l’allaitement maternel n’est pas contre-indiqué sauf en cas de lésions sur les seins (17). Si la mère contracte la varicelle 5 jours avant la naissance ou 2 jours après, il est nécessaire de séparer la mère et l’enfant pendant la période où la mère est contagieuse, soit une période de 7 à 10 jours. En dehors de cette période, si la mère contracte la varicelle son enfant sera lui aussi très probablement contaminé, et l’allaitement peut être poursuivi sauf en présence de lésions importantes au niveau des seins (17).

IX.1.2. Maladies chroniques
Chez les mères présentant une maladie chronique, qu’il s’agisse d’un diabète, d’une hypo ou d’une hyperthyroïdie, d’une épilepsie, d’une sclérose en plaques, d’une mucoviscidose, d’une polyarthrite rhumatoïde ou d’une hypertension artérielle, ce n’est pas la maladie qui peut être un éventuel obstacle à l’allaitement et il n’y a d’ailleurs aucune donnée validée indiquant que dans ces situations la lactation ne peut pas s’établir normalement ou que l’allaitement peut constituer un danger pour la mère ou pour l’enfant. Le problème potentiel vient des éventuelles thérapeutiques maternelles lesquelles dans la grande majorité des cas sont déjà utilisées pendant la grossesse et le foetus y a déjà été exposé in utero. Dans toutes ces situations une évaluation individuelle s’impose, il faut avoir recours aux médicaments compatibles avec la poursuite de l’allaitement et il y a en définitive très peu de situations où l’allaitement est contre- indiqué.

Je me permets aussi de déplacer ce message dans la rubrique Maladie de la maman.
 

Cecilie

Montée de lait
Merci beaucoup !
Mon médecin était ravi de disposer de vos documents et il les a gardés :)
 

MarieAurore

Voie lactée
J ai eut plusieurs épisodes de fièvre pendant l allaitement et je n ai jamais interrompu les tétées, mon mari me l amenai juste pour la tétée pour minimiser les contacts (grippe, bronchite et angine) mais au contraire elle n a rien attrapée contrairement a ma grande que je n allaite plus et qui a chopée ma grippe.... J ai eut moins de lait car j étais un peu déshydratée a force de suer ( classe!) mais en buvant beaucoup ca devrait aller. Bon courage et soigne toi bien.
 

Lilizut

Période de pointe
J ai eut plusieurs épisodes de fièvre pendant l allaitement et je n ai jamais interrompu les tétées, mon mari me l amenai juste pour la tétée pour minimiser les contacts (grippe, bronchite et angine) .

bonjour les mamans,
je fais remonter ce post sur l'allaitement quand la maman est malade et fiévreuse et la question du contact mère/enfant pour éviter les contagions.
j'ai une belle angine avec fièvre, mon médecin m'a mise sous antibio et m'a mis en garde car selon elle il y a un fort risque que je contamine ma fille.vu l'état dans lequel j'étais ce matin, je préfèrerais lui éviter l'angine, pauvre petite puce.
la doc m'a dit "plus de câlins ni de bisous" pendant le traitement. bon elle n'a pas dit "plus de tétée". moi j'étais partie du principe que de toute façon quand je suis malade ma fille était exposée aux agents infectieux avant que je n'ai des symptômes et que le lait maternel la protégeait. pourtant une tétée sans câlin et sans bisous c'est un peu difficile.... mais je vais tâcher de faire attention. est-ce que je dois vraiment éviter les contacts avec elle ?
 

cerise

Modératrice
Adhérent(e) LLLF
Comme tu le dis, une tétée sans câlin c'est un peu difficile ;) Et le meilleur moyen de protéger ta fille contre la maladie, c'est qu'elle tète, pour obtenir les anticorps. Tu ne pourras de toutes façons pas empêcher tout contact avec ta fille !

Si ça peut te rassurer, mon fils, qui a été beaucoup malade l'hiver dernier, c'était toujours via les copains de la crèche ou de la nounou qu'il attrapait les microbes... Jamais par moi ! Quand je tombais malade avant lui, lui il ne tombait pas malade, ou alors une version très affaiblie de ma maladie seulement. (Par contre, s'il était en contact avec les microbes avant moi, là ça n'y coupait pas... Et évidemment, il me les refilait gentiment après :rolleyes: )
 

Lilizut

Période de pointe
oui je connais ça!! pareil j'ai droit à une jolie collection de virus rapportés de la crèche par ma petite poupette :) d'ailleurs il n'est pas complètement impossible que l'angine vienne aussi de là. je pense surtout que je suis très fatiguée avec les réveils nocturnes et le boulot donc assez affaiblie
merci pour ta réponse, je vais essayer de ne pas trop lui faire de bisous mais ça va être dur...!
 

fannie

Hyperlactation
moi j'ai toujours bisouillé mes enfants qu'eux ou moi soit malades, même en cas de gastro...

l'année dernière j'ai attrappé la grippe, et vu mon état et le fait que j'étais seule malade avec les 2 enfants, je ne vois pas comment j'aurai pu les isoler de moi...ils ont été malade mais bien moins que moi.

souvent de toute façon on est contagieux avant d'avoir les symptomes, alors à mon avis si l'enfant doit attrapper la maladie, il l'attrappera de toute façon! à la crèche ils s'échangent joyeusement les sucettes, j'ai même vu mon fils suçer les semelles des chaussures de ses copains, alors bon je me suis fait une raison...!
 
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