BOnjour,
voici mon témoignage pour les mamans qui veulent allaiter des jumeaux.
P et H, nées par césarienne médicalement justifiée, dans une naissance néanmoins respectueuse.
jumelles monozygotes.
A la naissance, P pesait 2 kg et mesurait 44 cm, H pesait 1.480kg pour 40 cm.
Ont séjourné un mois en service de néonatologie avec leur maman à côté (et papa pas loin).
Toujours allaitées à 20 mois, après deux mois de débuts difficiles.
Pleines de santé.
Les filles et moi passeront ensuite un mois à l'hôpital (heureusement à 10 min de la maison pour mes sorties et mon mari). Les débuts de l'allaitement seront difficiles car les petites n'avaient pas la force de téter et étaient nourries à la sonde gastro-oesophagienne au début. De plus elles auront beaucoup de régurgitation à cause d'un reflux gastro-oesophagien tenace. Tire-lait, sonde avec mon lait dans leur bouche quand elles étaient au sein, pesée avant après, stimulation manuelle... Les infirmière et une spécialiste en lactation m'ont vraiment encouragé et soutenue. De toute façon, à part leur donner mon lait, je ne pouvais pas faire grand chose d'autre au début. C'était primordial.
Au total, il aura fallu presque deux mois pour qu'elles sachent téter très correctement et que je maîtrise les positions.
Pendant un mois et demi j'ai alterné tétées au sein et complément au biberon de lait tiré (car elles se fatiguaient vite)Cependant, je précise que le biberon n'a été introduit que lorsqu'on a été sûr qu'elles tétaient efficacement.
Ensuite, j'ai continuer de tirer régulièrement mon lait jusque vers leur 5 mois environ. Ensuite, je ne le faisait que lorsque je devais m'absenter.
Le fait de leur donne du lait maternel a permis une prise de poids régulière (je n'ai pas dit rapide!) et était moins irritant pour leur gorge que le lait artificiel qu'elles ne supportaient pas.
A dix-huit mois elles avaient encore deux tétées par jour, alors que mon objectif de base était six mois. A 20 mois elles sont à une tétée le soir.
Heureusement que j'étais bien renseignée et déterminée car les débuts ont été très difficiles, avec des bébés qui ne savaient pas téter et un reflux astro-oesophagien tenace. J'ai tenu bon pour interdire les tétines et les sucettes à la maternité. Nous avons tous appris à nous servir de la sonde, de la seringue puis du gobelet. Je n'ai pas eu l'occasion de tester la soft-cup (car commandée trop tard).
Pendant les périodes difficiles, je me suis toujours donné trois jours de reflexion pour ne pas lâcher en pleine période de crise. Bien évidemment, je n'ai pas écouté un pédiatre qui me disait de compléter à trois mois au lait artificiel. Car plus on stimule, plus on produit.
Le RGO de mes filles a certainement contribué à ce que je poursuive mes efforts, le lait artificiel étant encore plus dur à digérer.
Cet allaitement m'a permis de mieux me reposer, notamment la nuit en les faisant téter en duo sans me lever; En revanche, la cicatrice m'a brûlé environ un an.
Il faut cependant être tétue, bien entourée (la leche league, le conjoint, la femme de ménage...).
Allaiter des jumeaux n'a finalement rien de bizarre, comment faisaient les nourrices d'antan? En revanche, c'est un apprentissage, peut être un peu plus dur que pour un singleton (positions, production). La mère est souvent moins difficile à convaincre que certains 'professionnels' de la naissance qui doivent revoir leur routine.
Quant aux bébés, il ont l'air d'apprécier.
Concernant les positions, pour ma part je les fais en général téter en même temps (surtout la nuit). Cela permet un gain de temps, par contre c'est parfois frustrant de ne pouvoir profiter d'un seul bébé à la fois. A chacune de tester.
Ma position favorite est celle allongée ou le coussin forme un U autour de ma tète. Les bras repose sur les longueurs du coussin, un autre coussin est calé sous les genoux. J'ai un bébé de chaque côté, légèrement décalé sur ma hanche (pour ne pas trop peser sur le ventre). Reposant. Et si on s'endort, les bébés sont prêts pour la tétée suivante.
En revanche, les deux premiers mois, elles étaient principalement en rugby, car s'endormaient et manquaient de force en position allongée.
J'ai aussi testé La Louve lors des engorgements: sportif mais efficace.
Dès qu'elles tenaient plus assises, j'ai aussi opté pour le face à face.
Mes soucis
es mycoses coriaces m'ont démangée un bon moment. Après avoir eu un traitement local répété au Daktarin gel buccal, j'ai eu un traitement par voie interne au Fluconazole (vers les 16 mois, j'ai attendu le plus possible). Traitement costaud mais efficace pour mon cas. Sinon, je crois que j'en serais venue à jeter mes filles.
Mes filles ont beaucoup vu les docteurs au départ, mais ensuite elles n'ont jamais été malades (sauf un rhume).
Maman de jumeaux: essayez, soyez tétues, sachez trouver des conseils efficaces, ayez conscience que le démarrage peut-être un peu dur. Vous gagnerez en estime et en temps. (J'ai déjà essayé 16 biberons en un jour, j'ai craqué et repris l'allaitement vite fait. Les biberons, c'était pire LOL).
Ayez ou louez avec une ordonnance un vrai bon tire-lait électrique double pompage (moi j'avais loué un M*d*la, le kitet de la néonat' était une horreur)
Et si on m'avait dit que j'allaiterais si longtemps, je n'y aurais pas cru. Bon c'est vrai que dès que la diversification commence, cela devient beaucoup plus facile. C'est bonus.
Multiples salutations.
voici mon témoignage pour les mamans qui veulent allaiter des jumeaux.
P et H, nées par césarienne médicalement justifiée, dans une naissance néanmoins respectueuse.
jumelles monozygotes.
A la naissance, P pesait 2 kg et mesurait 44 cm, H pesait 1.480kg pour 40 cm.
Ont séjourné un mois en service de néonatologie avec leur maman à côté (et papa pas loin).
Toujours allaitées à 20 mois, après deux mois de débuts difficiles.
Pleines de santé.
Les filles et moi passeront ensuite un mois à l'hôpital (heureusement à 10 min de la maison pour mes sorties et mon mari). Les débuts de l'allaitement seront difficiles car les petites n'avaient pas la force de téter et étaient nourries à la sonde gastro-oesophagienne au début. De plus elles auront beaucoup de régurgitation à cause d'un reflux gastro-oesophagien tenace. Tire-lait, sonde avec mon lait dans leur bouche quand elles étaient au sein, pesée avant après, stimulation manuelle... Les infirmière et une spécialiste en lactation m'ont vraiment encouragé et soutenue. De toute façon, à part leur donner mon lait, je ne pouvais pas faire grand chose d'autre au début. C'était primordial.
Au total, il aura fallu presque deux mois pour qu'elles sachent téter très correctement et que je maîtrise les positions.
Pendant un mois et demi j'ai alterné tétées au sein et complément au biberon de lait tiré (car elles se fatiguaient vite)Cependant, je précise que le biberon n'a été introduit que lorsqu'on a été sûr qu'elles tétaient efficacement.
Ensuite, j'ai continuer de tirer régulièrement mon lait jusque vers leur 5 mois environ. Ensuite, je ne le faisait que lorsque je devais m'absenter.
Le fait de leur donne du lait maternel a permis une prise de poids régulière (je n'ai pas dit rapide!) et était moins irritant pour leur gorge que le lait artificiel qu'elles ne supportaient pas.
A dix-huit mois elles avaient encore deux tétées par jour, alors que mon objectif de base était six mois. A 20 mois elles sont à une tétée le soir.
Heureusement que j'étais bien renseignée et déterminée car les débuts ont été très difficiles, avec des bébés qui ne savaient pas téter et un reflux astro-oesophagien tenace. J'ai tenu bon pour interdire les tétines et les sucettes à la maternité. Nous avons tous appris à nous servir de la sonde, de la seringue puis du gobelet. Je n'ai pas eu l'occasion de tester la soft-cup (car commandée trop tard).
Pendant les périodes difficiles, je me suis toujours donné trois jours de reflexion pour ne pas lâcher en pleine période de crise. Bien évidemment, je n'ai pas écouté un pédiatre qui me disait de compléter à trois mois au lait artificiel. Car plus on stimule, plus on produit.
Le RGO de mes filles a certainement contribué à ce que je poursuive mes efforts, le lait artificiel étant encore plus dur à digérer.
Cet allaitement m'a permis de mieux me reposer, notamment la nuit en les faisant téter en duo sans me lever; En revanche, la cicatrice m'a brûlé environ un an.
Il faut cependant être tétue, bien entourée (la leche league, le conjoint, la femme de ménage...).
Allaiter des jumeaux n'a finalement rien de bizarre, comment faisaient les nourrices d'antan? En revanche, c'est un apprentissage, peut être un peu plus dur que pour un singleton (positions, production). La mère est souvent moins difficile à convaincre que certains 'professionnels' de la naissance qui doivent revoir leur routine.
Quant aux bébés, il ont l'air d'apprécier.
Concernant les positions, pour ma part je les fais en général téter en même temps (surtout la nuit). Cela permet un gain de temps, par contre c'est parfois frustrant de ne pouvoir profiter d'un seul bébé à la fois. A chacune de tester.
Ma position favorite est celle allongée ou le coussin forme un U autour de ma tète. Les bras repose sur les longueurs du coussin, un autre coussin est calé sous les genoux. J'ai un bébé de chaque côté, légèrement décalé sur ma hanche (pour ne pas trop peser sur le ventre). Reposant. Et si on s'endort, les bébés sont prêts pour la tétée suivante.
En revanche, les deux premiers mois, elles étaient principalement en rugby, car s'endormaient et manquaient de force en position allongée.
J'ai aussi testé La Louve lors des engorgements: sportif mais efficace.
Dès qu'elles tenaient plus assises, j'ai aussi opté pour le face à face.
Mes soucis
Mes filles ont beaucoup vu les docteurs au départ, mais ensuite elles n'ont jamais été malades (sauf un rhume).
Maman de jumeaux: essayez, soyez tétues, sachez trouver des conseils efficaces, ayez conscience que le démarrage peut-être un peu dur. Vous gagnerez en estime et en temps. (J'ai déjà essayé 16 biberons en un jour, j'ai craqué et repris l'allaitement vite fait. Les biberons, c'était pire LOL).
Ayez ou louez avec une ordonnance un vrai bon tire-lait électrique double pompage (moi j'avais loué un M*d*la, le kitet de la néonat' était une horreur)
Et si on m'avait dit que j'allaiterais si longtemps, je n'y aurais pas cru. Bon c'est vrai que dès que la diversification commence, cela devient beaucoup plus facile. C'est bonus.
Multiples salutations.